we know nothing about love. (Leïla)

Leïla x Gaïa

On dit que les rêves... que les rêves sont les souvenirs d’une autre vie.

La sonnerie la fait sursauter. Gaïa soupire mais réussi à revenir à elle. L'heure vient de passer, elle n'a même pas remarquer que son professeur avait ouvert une seule fois la bouche. Comme si ce n'était que le commencement. Comme si, rien ne s'était déroulé. Gaïa, elle ne comprends pas. Pourquoi, était-elle venue ? Pourquoi Leïla lui a fait l'honneur de sa présence ? Depuis quelques mois, Gaïa, elle l'a évité, son regard ne la cherchait plus, elle apprenait à vivre sans elle. Et aujourd'hui, voilà qu'elle revient. Comme une gifle sur sa joue, comme une caresse pleine d'amertume et de douleur. Elle n'est pas venue en cours depuis longtemps. Gaïa aurait aimé que ça reste ainsi.

La dernière fois, Leïla ne lui avait pas adressé un mot. Sa jumelle avait pris les devants, elle s'était déplacée jusqu'à son lieu de travail. Mais rien. Juste un regard qui lui transperça le cœur. Un au revoir. Et là, elle est juste devant elle. Deux rangs en dessous. Elle ne lui a pas adressé un regard lorsqu'elle est entrée dans la pièce. Elle n'est pas venue s’asseoir à coté de Gaïa. Elle est déçue. Elle sait que les efforts ne servent plus à rien, et qu'il serait temps de se dire au revoir. Adieu. Accepter que la douleur est trop forte, trop puissante qu'elle les dévore. Que finalement, même jumelles, ses deux mêmes âmes similaires, elles ne sont que désillusions et rien d'autres. Finalement, toutes ses déchirures, ses pertes, ses douleurs avaient eu raison de leur force. De leur amour.

Gaïa pris le temps de ranger ses affaires. Elle observa le ciel assombri de dehors, espérant que sa sœur soit déjà partie. Mais elle est encore là. Son regard croise le sien et Gaïa, elle perd pied. Elle se sent mal, elle voudrait la fuir. Mais, ses yeux, ils la transpercent et elle ne peut pas se défaire. C'est peut-être le moment. Il est peut-être temps d'accepter de se déchirer.

Alors Gaïa, elle descend. Elle accepte la fatalité de devoir se battre une dernière fois. Un dernier combat contre elle-même. Contre son double, sa conscience, sa force. " Leïla... Pourquoi t'es là ? Tu viens plus depuis longtemps. " Elle lâche son regard. C'est trop dur de la regarder une nouvelle fois, trop dur d'accepter l'inacceptable. La laisser seule. Souffrir seule. Elle voudrait lui parler, lui dire que tout va bien. La rassurer, elle en est incapable. Elle n'est pas capable d'aller de l'avant lorsqu'elle voit ce souvenir du passé, tenir tant bien que mal devant elle. Elle voudrait la sauver. Elle pourrait la sauver.

copyright acidbrain

⊰ Gaïa & Leïla Acciari ⊱

« Putain Leï ! Magne tes jolies miches, je dois y aller ! » Crie, une voix derrière la porte. Leïla ne peut s'empêcher un sourire face au miroir dans lequel elle se regarde depuis peut-être cinq minutes, peut-être plus. Non pour une fois elle ne regarde à quel point elle est parfaite, non... Non voilà elle se demande encore ce qui lui prend. Pourquoi elle a cette envie, pourquoi elle sait lever tôt alors qu'elle a fini tard... Pourquoi, alors que cela fait des mois... Pourquoi cette envie lui tord les entrailles. Le revoir ? Non surement pas, il a un abonnement au bar où elle travaille à croire alors... La revoir ? Oui... Lili doit bien se rendre à l'évidence, elle est la seule raison pour laquelle elle s'est levée ce matin. La seule raison qui fait qu'elle a fourré quelques bouquins poussiéreux dans ce sac de cours. « C'est libre ! » Fait la rousse alors qu'elle quitte enfin la salle de bains, un sourire narquois et moqueur à son colocataire qui lui montre sa jolie langue. Au moins, il a les dons de lui remonter le moral lui...

La matinée est longue, la cloche ne semble jamais vouloir sonner, jamais. Elle irait bien le faire elle, mais elle est bien là avachie sur la table face à elle. Gaïa ? Oui, elle la croise, enfin, elle a fait semblant de rien. Elle est passée tout droit comme si elle n'existait pas. Après tout voilà des mois qu'elle ne se parlait plus. Voilà que leur seule rare conversation terminait en dispute, tel un cercle vicieux. Lei soupira intérieurement, et si pour une fois, elle ne l'envoyait pas balader ? Et si elle tentait au moins de prendre de ses nouvelles ? Bonne idée ? Ouais entre soeurs c'est normal non ? La grande sœur soupire un instant, elle ne suit absolument pas le cours et n'en a que faire du professeur, elle est posée sur ses bras croiser devant elle. Elle pense, sans cesse. Que lui dire ? Que faire ? Aucune idée. Après tout Leïla à plus cette habitude de tout envoyer balader, de tourner le dos à ses problèmes, de faire comme si elle s'en fichait. Mais ce cœur dans sa poitrine qui fait boom si fort... Elle le déteste et pourtant, il est là pour lui rappeler que tout cela lui fait si mal. Tellement mal. "Mais comment réparer les erreurs du passé ? Comment ? Hein ? Calme Leï, calme... Reste calme."

La fin du cours sonne, délivrance ! Enfin pas tout à fait. Alors qu'une masse se forme dans les escaliers de l’amphithéâtre. Lei ne bouge pas de sa place. On lui a que peut adresser la parole, la plupart des gens de toute façon ne la connaissent pas, enfin sauve par les fêtes qu'elle fréquentes. Elle reste un instant posé à sa place, elle ne lève pas les yeux alors qu'elle sait sa sœur au-dessus. Inspirant et expirante, elle se lève enfin pour sortir. Mais elle croise le regard de sa sœur qui vient vers elle. Son cœur s'arrête une seconde, pour rebattre de plus bel et plus fort encore. Sa mâchoire se sert, partir, prendre les jambes à son cou, elle le voudrait, mais sa douce voix l'en empêche. Intérieurement, Lei sourit. Cela lui fait un bien fou d'entendre la voix de sa sœur. « Bonjour Gigi, ça va et toi ? » Ne pas lui répondre, répondre une phrase des plus bateaux... La provoquer en quelque sorte. Encore. Pourtant, sa voix fut simple et calme, presque trop. Décidément son auto-discourt pendant le court avait servi, un peu. La plus grande, esquissa même un léger sourire en attrapant le livre toujours ouvert qui traînait sur la table. « Cela fait longtemps en effet, j'étais trop prise. Et toi, toujours aussi assidu ? » Demanda la jeune Acciari à sa sœur en relevant la tête. Toujours dans un calme et d'une voix agréable. Une conversation normal pour des gens normaux... Enfin presque.

678 mots ♦ Gif by Tumblr, fiche by © Summers

Leïla x Gaïa

On dit que les rêves... que les rêves sont les souvenirs d’une autre vie.

Elle a l'impression que la salle est devenue glaciale. Il n'y a pu un bruit, plus un mot. Elle regarde sa sœur et elle ne sait plus quoi dire. Gaïa, elle est perdue face à Lili. Un jour tout va bien, le lendemain, le monde se retrouve à l'envers et Leila, elle devient une autre personne. Avant, elle trouvait que c'était son coté originale. Maintenant, Gaïa, elle la craint. Elle sait très bien qu'elle peut exploser, sans explication. Sans qu'elle ne comprenne rien. Intérieurement, Gaïa, elle se déteste. Elle voudrait sauver sa sœur, pour ce qui peut être encore sauvé. Mais elle n'a jamais su comment faire. Les rôles s'inversent, elle ne se préparait pas à ça. Rien ne la prédestinait à prendre le rôle de Leila. Jamais elle n'avait pensé qu'un jour, elle serait là, face à elle, à essayer de la comprendre. Parce que, avant, tout semblait plus simple. Elle ne cherchait pas à comprendre. Étais-ce un problème ? Pour Gaïa, non. Pour Leïla, sûrement.

Elle est déçue et perdue. Elle n'a pas la force, mais elle se lance encore dans un combat. Elle veut croire en elle. Gaïa, elle en est certaine. Leïla, sa Lili, elle a pas disparue avec Mamia et Pépito. C'est pas possible qu'elle se soit perdue comme ça. Elle est plus forte que ça, sa douce Leïla. Elle aurait aimé l'aborder avec un sourire, lui faire la bise, la prendre dans ses bras. Pourtant, et pour la première fois, c'est du venin qui sort de sa bouche. Elle s'en croyait pas capable. Elle aurait voulue éviter. Elle n'est pas comme ça, Gaïa. Elle veut pas lui faire du mal. Mais elle a besoin de sortir, d'avouer, de s'expliquer. De comprendre. D'espérer.

Bien sûr, elle lève les yeux au ciel quand sa sœur détourne la conversation. Comme à chaque fois. Comme toujours elle évite le sujet et tente de passer par tous les autres chemins possibles. Avant, elle était beaucoup plus directe. Le temps a tout pris. Gaïa elle sait très bien ce qu'elle veut. Mais ça ne fonctionnera pas. Pas aujourd'hui. Elle soupire et baisse un peu les yeux. Elle n'arrive pas à croire qu'elle tente à nouveau de renouer un lien. Un lien qui coule, coule, creuse la terre et s'enferme. Se perd. Elle est trop calme Lili. D'habitude, elle explose si rapidement. Elle est nerveuse, Gaïa, elle le voit à ses mains. Elle a beau faire comme si c'était sans importante, Gaïa elle est pas bête. Elle connaît sa sœur. Mieux qu'elle-même. " On sait bien que tu t'en fiches. Mais oui, tu sais que c'est important pour moi. " Elle sait très bien que Leila n'a jamais été d'accord avec ça. Le fait qu'elle prenne une seconde spécialité n'arrange rien. Mais elle n'a rien dit à Leila. Elle ne lui a rien dit pour sa colocation avec ses trois garçons. Rien pour son travail au restaurant de Césare. Elle lui cache tellement de choses maintenant. Comme deux inconnues. " Je suis passée à ton travail. L'autre jour. " Elle le sait déjà, Leila. Elle l'a vue. Elle la regardé. Elle en avait rien à faire. Et Gaïa, elle en avait tant souffert.

copyright acidbrain

⊰ Gaïa & Leïla Acciari ⊱

Leïla état perdue, perdue dans ce monde qu'elle ne comprenait pas, qu'elle ne voulait pas comprendre. Pourquoi souffrir tant alors qu'elle éloignait tout et tout le monde d'elle ou presque. Pourquoi elle avait si mal de croiser son reflet ? Elle le savait au fond, elle savait qu'elle avait mal d'autant l'aimer d'autant vouloir la protéger du monde et de ne pas y arriver. Mais Lei s'était elle-même perdue dans cet océan de souffrance et d'incompréhension. Cette phrase dans la bouche de sa sœur, ça pique, ça fait mal, c'est dur. C'est elle la méchante, non ? Pourquoi ses mots indélicats dans sa bouche alors ? Leïla tente de faire comme si elle s'en fichait, elle savait jouer à cela, elle y jouait sans cesse. Un léger sourire s'étend sur les petites lèvres de Lei alors qu'elle détourne l'attention et ses venins que viens de lui cracher sa sœur qui lui brise le cœur encore plus. Leïla tente part tous les moyens de détourner l'attention sur cette douleur qui lui arrache le son palpitant. La conversation, le ton, l’atmosphère, tout est froid, glacial et on peut presque voir l’électricité dans l'air. Comment ? Comment en est-ton arrivé là ? Tout est de ça faut, la sienne à elle, à Leïla, elle le sait, elle en est conscience et s'en veut. Oui, elle se veut veux de cet engrenage infernal qui tourne et laisse le temps s'affaisser sur son cœur et celui de sa jumelle. Mais elle ne sait plus comment l'arrêter. La rousse lève le menton alors que sa sœur lui dit être passée à son travail il y a quelque temps. Leïla s'en souvient, elle l'a ignoré totalement ignorer. Son travail, c'est sa vie, le Pomulus c'est sa maison, et voir Gaïa dans cet endroit entrée dans sa bulle, cela lui a fait mal, celui-ci lui a rappelé combien elle était en vrai mal dans sa vie alors que chaque fois qu'elle passe derrière ce bar, elle se sent bien.

Mais la plus âgée de quelques minutes reste muette, refoulant cette souffrance qui l'envahie. Elle s'est juré d'être gentille, de ne pas l'envoyer balader, pas maintenant. De tenter une conversation normale. Aussi normal qu'il était à présent possible en elle-même. Mais Lili sait, elle sait qu'elle aura du mal. Elle inspire profondément et range le dernier livre qui traine sur la table face à elle dans son sac à dos vert kaki qui n'a plus d'âge. « Tu éludes mes questions maintenant, c'est nouveau. Mais si tout va bien, je suis ravi. Tu sais... » Leï se stoppa, ne pouvant sortir la suite d'entre ses lèvres cela sonnerait faux. Lui dire qu'elle peut compter sur elle, oui, elle le pense, mais ce n'est pas vrai. Leïla n'a fait que fuir ses dernières années alors comment sa soeur pouvait-elle venir la voir en cas de soucis ? Impossible et pourtant Leïla aimerait être cela. Cette grande soeur même si elle n'avait que quelques minutes d'avance, pouvoir aider sa jeune soeur la soutenait tout savoir de sa vie de ses amours. Mais elle a tout fait pour s'en éloigner, elle ne peut que s'en prendre à elle-même. « Tu... Tu as mangé ? » Demande la grande un peu gênée. Insisté sa soeur pour partager un repas... Étrange venant de sa part. Elle regrette ses aroles, son coeur qui souffre tant à parler et il est bête, bête, car elle ne savent plus parler... Alors partager un repas... C'est de la folie. « Enfin, tu dois avoir mieux à faire, laisse tomber. » Fait la rousse de nouveau s'énervant légèrement la tête baissée sur ce fichu livre qui refuse de rentrer réellement dans son sac déjà plein.

642 mots ♦ Gif by Tumblr, fiche by © Summers

Leïla x Gaïa

On dit que les rêves... que les rêves sont les souvenirs d’une autre vie.

Gaïa, elle est perdue. Elle sait pas quoi dire à sa sœur et ça, c’est tout nouveau pour elle. Habituellement, c’est Gaïa qui sait ce qu’il faut. Relancer la discussion, devenir exaspérante avec ses mots. Mais Gaïa, elle a décidé de s’arrêter. De laisser ses erreurs de coté et d’accepter que finalement, ses erreurs devaient peut-être simplement, se stopper. Elle a peur Gaïa. Elle ne veut pas s’arrêter de l’aimer. Elle ne peut tout simplement pas. Alors, elle s’enferme, elle évite, elle fuit ses sentiments. Elle voudrait paraitre dure. C’est vrai, elle aimerait montrer une nouvelle face à Leïla, un nouveau visage. Mais quand elle a l’impression que c’est sa sœur, qui souffre, elle sent sa coque se fissurer. Finalement, elle n’arrive pas à tenir tête à sa sœur. Elle n’est méchante, elle n’est pas manipulatrice. Gaïa, elle veut simplement retrouver sa sœur. Juste une nouvelle fois. Elle lève les yeux au ciel. Bien sûr que non, elle n’évite pas les questions. Elle voudrait lui parler, lui expliquer qu’elle a décidé de faire plusieurs choses à la fois. Travailler étudier, elle vit avec trois hommes. Qui l’aurait cru ? Certainement pas Leila. " Non, Leïla, j’évite pas les questions, je.. Je sais pas... Comment réagir. " Elle sent ses yeux embués, mais elle a pas envie de pleurer. Elle ne veut pas que Leila voit qu’elle est toujours aussi faible et toujours triste. Finalement, elle n’a jamais fait le deuil. De ses parents, de ses grands-parents, de son sœur. Elle veut retrouver Leila. Elle l’aime, sa douce terrible, Leila.

Elle sent que la relation est tendue. Elle sait qu’un mot en trop, une émotion déchiffrée, et Leila va fuir dans ses mains. Elle va filer entre ses doigts. Pourtant, elle a l’impression que Leila, elle hésite. Elle ne sait plus quoi dire. C’est rare de la voir ainsi. Gaïa, elle est pas habituée, alors elle fronce les sourcils. Elle est surprise de la demande de sa sœur. Elle ne s’attend pas à sa proposition. Bien sûr, elle serait heureuse. Elle ne sait pas vraiment si elle lui demande clairement de manger avec elle. En tout cas, Gaïa, elle voudrait beaucoup. Elle sait que Leila, elle fait des efforts. De beaux efforts pour sa jumelle. Son coté sombre. Elle remet une mèche de sa chevelure derrière ses oreilles et baisse les yeux. Non, non, elle ne veut pas que Leila elle revienne en arrière. Elle doit l’aider. Elle lui prend la main avant de répliquer. " Non j’ai pas mangé. Je mange souvent à la cafétéria le midi. Tu veux venir avec moi ? " Elle se rend compte de son geste et retire rapidement sa main. Elle veut pas aller trop vite. Leila, elle pourrait encore partir. Gaïa, elle commence à comprendre. Sa sœur n’est sûrement pas venue pour les cours. Non, loin de là, elle est venue voir sa sœur, pour se réconcilier. Se retrouver juste pour un temps. Le temps des retrouvailles. " Je serais contente si tu venais en tout cas. " Elle aimerait ajouter qu’elle lui manque fort. Si fort que son cœur se brise en deux, qu’elle sent son corps trembler et que tout l’empêche de respirer. Elle aimerait la prendre dans ses bras, la serrer fort, et lui promettre que tout ira bien. Car après tout, si l’ombre et la lumière se liaient de nouveau, alors, l’équilibre serait enfin rétablie.

copyright acidbrain

⊰ Gaïa & Leïla Acciari ⊱

Leïla regrette ses mots, non, non pas qu'elle refuse de manger avec sa soeur. Non cela serait un bonheur un plus immense, comme avant. Se rappeler le bon vieux temps ou dans la grande maison de Pépito et Mamia ils riaient tous autour d'un bon repas. Ou les deux soeurs encore partageaient tout. Évidemment qu'elle en serait plus que ravie. Mais le fils est rompu, Leïla la rompu il y a des années et en plusieurs morceaux en plus. Comment le rattacher alors que cela fait si mal déjà de juste la voir face à elle ? Et sa peau, plus douce que la sienne rongée par les vaisselles répétées au bar et les divers produits ménagés. Sa peau contre à sienne, ce courant qui remonte dans son bras. Cette sensation qui enveloppe son cœur. Ses yeux qui s'embuent aussi. Elle voudrait se jeter dans ses bras, pleurer, oui pleurer son nez dans son cou. S'excuser, mais Leï ne bouge pas, elle se fige même un instant avant qu'elle ne retire sa main. Comme geler par cette chaleur qui soudain l'envahit. Elle l'aime. Gaïa, oui, elle l'aime tant. Mais elle ne peut pas, elle ne peut pas lui dire où lui montrer, elle la perdrait sinon. Elle le sait, tous ceux qu'elle aime finissent par partir d'une façon ou d'une autre. Impossible.

La rousse relève alors son visage, différent, ses yeux clairs brillent alors, elle retient quelques larmes. Mais elle refuse que Gigi le remarque alors elle détourne le regard rapidement. « Hum, tu ne voudrais pas manger à l'extérieur pour une fois ? La cantine... Bof. » Lei lève une seconde les yeux au ciel. Dieu mais arrête... Arrête de me faire dire de telles choses. Enfuis-toi, pars loin, ne reviens jamais, bordel ! Pense alors la grande Acciari qui trogne du nez. Bon maintenant que c'est fait. S'accrochant à son sac noir en bandoulière déjà lourd comme à une bouée de secours où son livre dépasse encore un peu. Elle avance de quelques pas et doucement évite sa soeur. Elle ne fuit pas, elle se dégage juste du rang de tables de cours qui la bloque. En vue d'une fuite certaine, mais pour l'instant, elle se retourne vers sa soeur un léger sourire maladroit sur son visage. « Hamburgers ou crêpes ? » Lance de nouveau Leï. Elle connaît bien la ville et elle connaît de bon petit restaurant pas très cher. Peut-être qu'elles pourraient s'y rendre. Histoire d'être en zone neutre et non pas entourer de milliers de gens qui pousseraient leurs regards sur ses deux jumelles pourtant quasi-inconnues l'une de l'autre.

» (Luciante) I love my men like I love my coffee : hot and strong.
» more than i ever love anybody (ada)
» Leïla ⊰ I’m in the middle of nothing and it’s where I want to be
» < Leïla Acciari > -Demande de suppression
» Leïla ⊰ La vie c'est comme une boite de chocolat, on sait jamais sur quoi on va tomber.