Quand on le regarde bien, Eros est quelqu'un qui ne fait rien voir sur ses sentiments sauf quand cela concerne la colère sauf peut-être avec certaines personnes mais elles sont rares. Il préfère ne rien faire voir et cacher ce qu'il ressent que de tout faire voir et passer pour un lâche. Eros n'est pas du genre à se taire quand ça ne va pas, au contraire, il dira tout ce qu'il pense même si cela doit blesser l'autre personne. Eros est un vrai casse-cou, il est accro au sport de combat mais aussi au sport extrême, il irait jusqu'à se mettre en danger si cela lui plaît. Eros est extrêmement têtu quand il pense quelque chose ou à une idée dans la tête personne ne lui fera changer d'avis ou il faudra du temps avant qu'il ne décide de changer sauf si cela concerne son père car là c'est mort depuis le début. Il est assez rancunier, il a du mal à pardonner. C'est quelqu'un d'assez sportif, il ne passe pas une journée sans qu'il fasse du sport. Il n'hésite pas à se battre que ce soit pour défendre quelqu'un, par jeu ou lors des combats, pour le moment il n'a pas été blessé mais la prise de risque n'est pas à zéro. Depuis près de trois ans, il a littéralement changé en devenant assez mystérieux, il n'est plus du genre à se confier à quelqu'un encore moins à ses frères et sœurs, il garde tout pour lui. Il faut toujours qu'il bouge, il ne tient pas en place, il ne supporte pas de rester scotcher sur une chaise ou dans le canapé, il faut toujours qu'il bouge c'est plus fort que lui. Eros est plutôt du genre taciturne, il aime vivre la nuit même si cela lui fait qu'il ne dort pas beaucoup à peine 4/5h par nuit, c'est assez pour lui. Depuis trois ans, il est en proie à des cauchemars mais il ne dira jamais à sa famille pourquoi il a arrêté ses études en médecine alors que c'était une passion pour lui..

Le regard sur la photo  taché de café que tenait ma mère dans sa main droite et je fronçais les yeux alors qu'elle m'expliquait qui était l'homme à ses côtés. Je serrais les dents tout en sentant la colère m'envahir un peu plus. Je détestais ce type et pourtant il était mon père, celui qui avait contribué au fait que je sois là mais je m'en foutais, j'en avais strictement rien à faire qu'il était mon père. Il était où alors que je pleurais dans un coin de ma chambre parce qu'on me disait être un bâtard car je n'avais pas de père. C'est peut-être à ce moment précis que tout changea dans ma tête, je n'étais le fils que de ma mère, le frère de Luciano et Ismaël, ceux qui on prit la place de père à mes yeux mais ce n'était pas leur rôle, ce n'était pas à eux de m'élever, je venais d'avoir 10 ans et tout aller changer. Je ne pouvais pas faire autrement, c'était plus fort que moi, je haïssais cet homme qui avait fait de moi un garçon à part qui ne croit pas en l'amour. Les années ont passé et j'ai toujours été ce garçon rebelle qui s'en foutait de ce qui pouvait lui arriver, c'était à chaque fois mes frères qui en prenait plein la tête, j'avais l'impression de leur faire payer le rôle qu'ils prenaient malgré eux. Luciano était certainement celui qui en prenait le plus, je ne savais pas pourquoi... Ou si peut-être parce qu'il était le portrait craché de l'homme que je détestais le plus au monde et pourtant à l'inverse de mon père j'avais du respect pour lui, pour eux... C'est aussi à cette période que je vins à rencontrer celui qui deviendrait mon double, mon meilleur ami, mon frère. Il était en mauvaise posture et c'est là que je vins à me battre pour la première fois de ma vie. Je me souviendrais toujours de la tête de Luciano quand il m'avait vu rentrer avec le visage en sang, j'avais eu le droit à un savon ce que j'avoue m'avait bien fait rire. Tiago était l'un de ses garçons qui ne disait rien mais n'en pensait pas moins, il avait à plusieurs reprises reçu les brimades des autres parce qu'il n'avait pas la même couleur de peau que nous. Il avait été adopté alors qu'il n'avait que quelques mois. Pourtant, je le voyais comme étant mon frère celui pour qui j'aurai donné toute ma vie, celui qui me faisait comprendre que mes frères faisaient leur possible pour me donner une éducation, l'éducation qu'un père devait donner et qu'il ne faisait pas. A la maison, il avait une place importante et parfois on savait bien trouver le petit truc qui mettait en rogne mes frères mais pas seulement on adorait venir embêter mes petites sœurs, on adorait les faire tourner en bourrique en leur piquant leur poupée et en allant les cacher dans le lit d'Ismaël.  C'était la bonne époque, l'époque de l’insouciance, l'époque ou tout nous souriait ou presque... Je devais avoir 15 ans quand Tiago me présenta sa nouvelle voisine, une gosse de riche, celle que l'on a pas le droit d'approcher et pourtant elle était toujours avec nous refusant de faire parti du groupe de fille bcbg de l'école. On formait un trio parfait même si entre elle et moi, il y avait ce petit plus qui nous rapprochait un peu plus chaque jour. A la maison, je restais le même pourtant, celui qui s'oppose à tout, celui qui n'écoute pas vraiment ce qu'on lui dit, celui qui n'a qu'une idée en tête, faire ce qui lui plaît tout en travaillant convenablement à l'école – ça je le faisais que pour une personne... ma mère. On avait 17 ans quand pour la première fois je vins à me rendre compte que ce que je ressentais pour Tiha n'avait plus rien d'innocent mais avais-je le droit de ressentir cela alors que Tiago allait mal. On ne savait pas ce qu'il avait, il était toujours fatigué et ne sortait presque plus et la nouvelle tomba, il avait une leucémie. Grâce à ses amis et sa famille, il vint à guérir au bout d'un an et demi, c'est à ce moment précis que je pris la décision de devenir médecin, je voulais me battre aux côtés des malades, c'était devenu une passion, c'était devenu une partie de ma vie. J'avançais toujours vers le chemin qui m'était destiné sans me soucier du reste, toujours inséparable de Tiago et amoureux fou de Tiha, je m'étais un peu calmé en devenant un peu raisonnable malgré les disputes avec mes frères et parfois mes sœurs malgré tout je les aimais et les aime de tout mon cœur. Un an après Tiha quitta la ville sans laissait d'adresse, je n'ai jamais compris pourquoi, j'ai eu du mal à m'en remettre et Tiago était là ainsi que mes frères et sœurs surtout Sia... Malheureusement tout à une fin, il y a 3 ans ½ Tiago rechuta et la maladie l'emporta en 6 mois de temps, mon monde s'écroulait alors que mon frère venait de partir me laissant seul. Je ne comprenais pas qu'ils n'ont rien fait pourquoi les médecins ont décidé de ne rien faire. C'est à partir de là que tout changea, je pris la décision d'arrêter mes études, je ne me voyais plus faire ce métier qui avait laissé mourir mon meilleur ami. Parfois je regrette d'avoir pris cette décision mais je reviens à la raison en disant que c'était peut-être là la meilleure décision. A force de chercher, j'ai trouvé un petit boulot de barman mais pas seulement grâce à une connaissance, j'ai compris que je pouvais être autre chose, un jouet entre les mains de ses femmes, pas d'attaches ou du moins plus d'attaches que du plaisir peu importe l'âge. N'allez pas le dire à ma famille, ils n'en savent rien et s'ils savaient que certains soirs, je pars dans des caves, des entrepôts abandonnés pour me battre contre de l'argent, je crois que je passerais un mauvais quart d'heure...

Type de personnage : Pré-lien de Luciano Caesari