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Anonymous

Invité

but if you close your eyes (paolo)
Sam 11 Juin - 14:26



but if you close your eyes

La pièce tourne. Le monde autour se détruit puis renait de ses cendres comme un yoyo que l'on balancerait pour passer le temps. Peut-être cette onde de choc qui vient le promener au gré d'une force qu'il n'identifie pas n'est que le résultat d'une autre soirée à se noyer dans un verre trop maigre pour pouvoir contenir toute la force de sa détresse. Peut-être est-ce autre chose, une punition divine qu'il sait mériter depuis déjà bien trop longtemps. Il est perdu, brebis égaré qui s'embourbe un peu plus chaque jour dans la fin. Ce n'est plus un secrets pour personne. L'alcool, le silence et l'oubli. La fin d'un mariage dont il ne se relève pas. La perte d'un enfant qu'il n'arrive à nommer, violence qui le laisse là, au bord d'un pique de désespoir qui lui donne un vertige délicieux. Alcool, voilà le nom du médicament qu'il se prescrit avec vigueur. liquide brun qui vient noyer le reste, quitte à faire changer son sang en une matière plus sombre, plus pâteuse. Et le sort qui s'acharne. Encore. Encore. Encore. Ça pourrait le faire rire si sa gorge n'était pas aussi douloureuse que de garder enfermés des cris qui ne sortent pas. Des libérations qu'il se refuse d'accepter. Ça continue de s'effondrer aux alentours, ou peut-être que c'est juste dans sa tête. Que les bouteilles n'explosent que dans son esprit torturé. Avant tout ça, il avait l'alcool joyeux. Le coeur, aussi. Un morceau de soleil dans l'âme qui semblait ne jamais vouloir s'envoler. Des conneries. Sa main vient gratter sa nuque raide et il sourit à la femme de l'autre coté du comptoir. Pas Antonia, pas ce soir. Pas de luxure ce soir, la femme ne travaille pas. Un manque qu'il tente d'oublier, de cacher. Il sait qu'il n'a pas le droit de s'attacher, qu'il n'a pas le droit de penser à elle. Trop tard. “La même chose.” Qu'il se contente de dire. Elle soupire, hésite, et le ressert. Parce qu'elle sait qui il est -beaucoup le savent. Et qu'elle sait que l'addition sera payée. C'est toujours comme ça à Vérone, c'en est presque risible. Francisco pointe le bout de son nez quelque part et bien vite le nom de Borgia est sur toutes les lèvres. À en vouloir à son paternel. Il essaye parfois d'imaginer une naissance moins bonne. Puis il a ce rire amer qui le caractérise depuis sa décente aux enfers et retombe dans le fond de sa boisson. C'est pas bon pour lui que de se poser des questions. Ça le fait déraper, le pauvre. S'imaginer une autre existence lui donne des envies de meurtres et la victime est rarement autre que lui même. Les "et si" sont des poisons qu'il s'efforce de ne pas avaler. Et si l'enfant n'avait pas perdu la vie, et si Tilde ne l'avait pas quitté sous le chagrin, et si la vie avait été autre. Conneries. Il grommèle et attrape le verre à nouveau plein, y trempe les lèvres avec une flegme digne d'un parfait alcoolique. Il doit faire peur à voir, mal rasé et fatigué. Adele est chez Diana, le restaurant fermé, Antonia occupée à avoir sa propre vie loin de son emprise, loin de ses mains rugueuses et de son regard ardent. Il n'a rien à faire ce soir, il peut se perdre jusqu'au bout de la nuit. Sauf. Sauf que la porte du bar s'ouvre sur un nouvel arrivant et que c'est la silhouette de Paolo qu'il reconnait malgré les sensations floues du liquide ambré dans son sang. Il ne veut pas le voir, pas comme ça. Parce qu'il a honte, l'homme. Parce qu'il se refuse d'accepter une vérité qui le dépasse. Ce besoin d'aide qu'il refuse d'admettre. Alors il regarde ailleurs, il se retourne. Il sert les dents et il prie. Parce qu'il sait ce qui va se passer, sinon. L'autre homme va venir lui taper sur l'épaule, essayer de discuter avant de devenir juge au regard acéré. Il ne veut pas recevoir de leçon du fils Armani, il ne sait que trop bien ce que l'autre pourrait dire. Et pourtant, il la sent. La tape sur l'épaule, et le corps qui s'approche, qui s'assoit à ses cotés. Et à Francisco de poser les yeux sur lui, levant son verre à l'ami. “Regardez qui voilà.” Lance-t-il. L'alcool le rend moqueur, son ton semble mauvais. C'est contre lui même qu'il a pourtant envie de gueuler. “Servez lui une bière, de la blonde.” Qu'il demande, dans un sourire maquillé. Il le connait Paolo, il sait comment ça va ce passer. Et il déteste ça.
Anonymous

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Re: but if you close your eyes (paolo)
Mar 14 Juin - 23:21



But if you close your eyes
Francisco & Paolo



Paolo, il est calmement assit sur le bord du lit de Flora quand son téléphone vibre dans la poche de sa chemise faite sur mesure. La gamine lui intime doucement de reprendre sa lecture, le doigt pointé sur la ligne qu'il a loupé lorsqu'elle croise son regard perdu. Sévère et intransigeante, il en rirait presque si elle ne lui rappelait pas autant sa défunte mère. Alors, il poursuit sa lecture, poursuit l'Odyssée d'Homère, se perd sur l'île de Calypso avec Ulysse et il ne relève le regard que lorsque la respiration de sa fille s'est apaisée. Doucement, il referme le bouquin, quitte la pièce et ferme la porte avec une discrétion gagnée au fil des années. Il s'avance de quelques pas dans le couloir, ouvre la porte de la chambre de Tania et l'écoute respirer, elle aussi. Réflexe qu'ont tous parents, il suppose. Quand il pose enfin ses fesses sur le canapé, il prend enfin le temps de lire le message qu'il a reçu et aussitôt, il se laisse glisser dans contre le dossier. Il n'aime pas ça, Paolo. Que des amis, des connaissances, peu importe, cherchent à l'avertir des moindres faits et gestes de son meilleur ami. Il a l'impression de l'épier, même si au fond, il sait qu'il y est pour rien. Francisco est un grand garçon. S'il décide de passer la nuit dans un bar à sa saouler, grand bien lui en fasse. Oui, mais voilà, le dilemme se présente. S'il y va, il va encore passer pour un donneur de leçons et il déteste ça. Il est pas du genre à juger autrui, Paolo, au contraire. Il cherche juste à les remettre sur le droit chemin, lorsque l'occasion se présente et l'amalgame est rapidement fait. Mais il se dit aussi que Francisco, il est mal en point et que s'il préfère noyer son chagrin dans l'alcool, c'est peut-être sa faute. Il est son meilleur ami, ne devrait-il pas être à ses côtés ? Alors, sa décision est rapidement prise. Il passe un coup de fil à Perséphone et vingt minutes plus tard, elle débarque chez lui, le sac rempli de cours. Il s'excuse, une fois, deux fois, trois fois. Elle lui promet que s'il continue, elle va lui donner une claque, alors il se tait. Mais il la remercie quand même, en quittant la domicile et il se jure intérieurement de se rattraper à la moindre occasion. Quand il entre dans le bar, son regard parcourt l'assemblée avec curiosité. Ca lui prend quelques secondes, à peine avant de repérer la silhouette familière du Borgia qui s'est tourné dans la direction opposée à la sienne. Sérieusement, Francisco ? Il roule des yeux, glisse les mains dans les poches de son pantalon et s'avance dans sa direction. Une fois à sa hauteur, il lui donne une légère tape sur l'épaule, comme il a l'habitude de le faire, attirant son attention. “Regardez qui voilà.” Sourire en coin. Le ton moqueur de Francisco ne lui échappe pas, mais il ne relève pas. Il n'a pas envie de le faire, sait très bien qu'il risque de dire des choses qu'il ne pense pas. Ou presque pas. L'alcool a ce pouvoir, cette emprise. Raison pour laquelle il n'en consomme qu'avec modération, lui qui aime avoir une forme de contrôle sur tout. “Servez lui une bière, de la blonde.” Il adresse un sourire à la serveuse et secoue légèrement la tête avant de prendre place aux côtés de son ami. Il a pas envie de lui faire de leçons de morales, sincèrement. Parce qu'il est fatigué, qu'il a eu une rude journée, qu'il devrait être au lit, pour tenter de dormir au moins quatre heures consécutives, peut-être cinq, avec un peu de chance. Pourtant, il est là, alors autant en profiter. “Où est Adele ?” La question est anodine. Ou légèrement accusatrice, lui-même n'en sait rien. “Et si on rentrait ?” Il patiente quelques secondes, sa main glisse sur le verre de Francisco pour l'éloigner. Et c'est vers la barman qu'il lance un regard accusateur, alors qu'elle ne fait que son métier.
© ACIDBRAIN
Anonymous

Invité

Re: but if you close your eyes (paolo)
Ven 17 Juin - 10:39



but if you close your eyes

La brulure de l'alcool est un doux rappel d'une douleur que le brun ne ressent plus, anesthésié par des émotions supérieures et terrifiantes. Submergé par des sensations qui l'étouffent depuis des mois. L'odeur de la liqueur amer lui permet de voir plus clair en lui, rafraîchissant rappel d'un sens laissé de coté. Le palet du chef goûte les saveurs épicées du liquide alors que son esprit fait un voyage lointain, dans des souvenirs qu'il chéri autant qu'il les déteste. Avant. Cet avant qui ne veut rien dire mais qui fait battre son coeur. Avant que sa famille ne se déchire, que sa femme ne parte, que le reste ne s'écroule. Un avant qu'il est difficile de formuler en public pour l'italien trop fier pour dire combien l'avant lui manque. Garçon solitaire, pas bien heureux. Père effacé, terrifié à l'idée de faire du mal à sa gamine. Elle qui souffre déjà tant du manque d'une mère qu'elle ne connait pas. Qu'elle ne connaitra surement jamais. Il sourit à cette idée, sourire triste et mélancolique. Quelle idée de faire des enfants pour qu'ils grandissent sans nous, laissé pour compte dans un monde où l'égoïsme règne en maitre. Preuve, c'est ici que se trouve Francisco, pas auprès d'une Adele qui grandit comme elle peut. Il sert les dents, un instant il regrette. Et puis on rigole derrière lui, on s'amuse, et le sentiment disparait, volatile pensée fragile. Un oiseau qui vient se poser sur son épaule et susurrer des mots qu'il n'accepte pas, puis qui disparait avec une grâce qui le rend oubliable, et oublié. Il avale une nouvelle gorgée, et son esprit repart. Regrets. Manques. Ils s'enchainent sans plus qu'aucun filtre ne les arrête. Jusqu'à ce que l'on vienne l'interrompre. Paolo l'a finalement repéré, merde. Il se demande un instant ce que fait l'adulte dans le bar. Paolo est du genre sérieux, homme de famille heureux qui se couche après un bon livre et du bon vin. Comme Francisco auparavant. Un homme qui ne s'est pas laissé entrainer dans le désespoir, le fond d'un trou que le Borgia n'arrive pas à toucher. La question d'Armani fait mouche et une sensation désagréable prend Francisco aux tripes. De la culpabilité, profonde et terrible. Un sentiment d'être passé à coté de quelque chose de grand, de beau, et de ne pouvoir revenir en arrière. “Elle est seule, dans la voiture, elle m'attend.” Qu'il répond sur un ton cassant, comme pour se protéger d'un jugement qu'il sait de toute façon impossible à esquiver. “Sa tante souhaitait la garder, elle est entre de bonnes mains.” Fini par répondre l'italien, pas des plus aimables face à son ami. Un ami toujours présent malgré les années. Un frère, presque. Au regard lourd, à la voix grave. Accusateur malgré lui. Il déteste ça l'homme, de se sentir comme un moins que rien, un enfant que l'on gronde. Quand bien même ses actes seraient ceux d'un autre, irresponsable. “J'ai aucune raison de rentrer chez moi.” Une phrase lourde de sens pour Francisco qui fini par enfin regarder son ami. Il semble fatigué, ailleurs. Il repousse l'alcool et 'Cisco comprend. Il soupire. “J'espère que tu te fais payer les heures de baby-sitting.” Une accusation qu'il n'hésite pas à formuler, exaspéré. Il reste pourtant là, assit. Il ne veut pas retourner dans le silence abject de sa grande maison. Ici au moins il y a de la vie, il y a de quoi faire. Des rires, des cris, des voix. Un peu plus. “Et toi alors, elles sont où tes gamines ?” Flora et Tania, deux anges que l'homme a vu naitre. Deux anges sans mère. Comme Adele. Monde de merde.

Re: but if you close your eyes (paolo)



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