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Andrea Giacometti
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tag, you're it / manuele
Lun 13 Mar - 21:54


sois belle et tais-toi.
c'est à peu près ça. pas causer, pas maintenant du moins. juste laisser tomber les couches de tissus qui se cumulent et qui cachent la peau trop blanche. perles d'asie, mon cul. quel concept à la con qu'a eu remo. pourtant faut croire que ça marche, et ça doit faire maintenant quelques mois qu'il se trimbale une fois dans la semaine un kimono sur le dos. blanc à en crever les yeux d'un aveugle, parsemé de quelques touches rouges et noires. trop large. trop large parce que tout tombe mieux. fluide. ça épouse pas totalement ses formes, ça laisse seulement place aux idéaux salaces, aux pensées disparates qui viennent toquer dans des crânes trop intéressés. et, sur la scène, la musique dans les oreilles, les lèvres carmines, les cils noircis au charbon. le sourire, là. parce qu'andrea il est un peu laissé au placard. c'est plus la bouche qui s'ouvre, c'est seulement les membres qui se déploient à mesure que ça s'intensifie, que ça le prend aux tripes, le chope quelque part entre l'inspiration et la performance. les pieds nus, l'épaule qui se dévoile, le dos, les oeillades discrètes. comme pour signifier la particularité d'une, d'un, de quelqu'un dans la foule qui se détache. les chevilles, les genoux, retombe. ça joue avec les pans, tournoie.
geisha des temps modernes.
geisha sans prétention, qui manque de véritable pratique, de rigueur. pourtant qui se vend. se vend autant qu'une antiquité dans un marché aux enchères. ça se l'arrache. ça le veut. et tout ça, ça, il le veut aussi andrea. en pearl. un peu des deux. un peu de tout ce qu'il aura pas. l'envie. la décadence. la pudeur. parce que le bon plan c'est de pas trop représenter pour qu'ils viennent s'amasser, qu'ils laissent les billets tomber un par un et qu'à la fin de la nuit il récolte les bénéfices. andrea, andrea, il a que vingt-deux ans, bientôt vingt-trois. il veut juste finir la tronche dans les étoiles et dans les comètes. il veut juste pas penser à demain, ni après-demain. il veut juste maintenant.
et quand il sort de sa genre de,
danse, transe, il remonte vainement l'apparat sur sa carrure élancée. il inspire profondément, reprend ses vagues esprits et replace correctement les mèches de cheveux qui se sont tirées. il doit être parfait, nickel, limpide peu importe l'angle de vision ou de dérision. il veut pas se changer, pas encore. parce que d'abord c'est l'instant avec un grand i qui s'oublie pas. il est qu'une heure du matin. il en a encore pour trois heures, peut-être un peu moins. et dans la foule, dans la houle qui s'est entassée, engluée, il a capté, percuté. chopé au vol genre papillon mis sous verre. il attend pas plus longtemps, il a enfilé des pompes à l'arrière. et le voilà, qui se prend pour un félin qui veut prendre au dépourvu, il a son paquet entre les doigts, il ignore ceux qui saluent d'une main, ceux qui sous-entendent. souffle à l'oreille.
- hé... tu viens ?
la voix mielleuse, habituelle, celle qui s'oblige dans le bar sous peine de faire fuir. de casser le rideau magique qui fout le doute. et il l'attend pas plus, il lance un petit coup de menton vers une porte plus loin. porte à l'arrière qui mène dans une genre de ruelle où toutes les danseuses et danseurs se posent pour reprendre notion des réalités. et ce mec. ce mec, ce type dont il connaît que le prénom - entendu seulement quelques jours auparavant - il sait pas ce qu'il lui veut. il est venu une fois, puis revenu, puis rerevenu encore. il cause bien. il est pas désagréable à regarder. il force pas. il laisse aller. et il a cette manière de sourire, ce genre de rictus chafouin qui laisse une trainée poudreuse. s'il craque une allumette, ça suivra un chemin particulier jusqu'à. jusqu'à il sait pas trop où. ça reste, c'est tout. indélébile. et une fois dehors, il se serre contre son vêtement - faut pas paraître pour une fille facile qu'écarte les cuisses aussi facilement qu'un clébard affamé. le briquet marche pas, et la cigarette déjà calée un soupir lui échappe.
- t'as du feu ? s'te plaît...
il la joue bécasse parce que ça marche. parce qu'à force, il percute, il comprend les fonctionnements et il sait comment ronronner aux oreilles de ceux qui veulent que ça. c'est une mécanique pas très complexe, même tellement limpide qu'il se dépite parfois de pas avoir les bons réflexes. faire du profit, jamais donner. toujours en tirer quelque chose. de la thune en plus par exemple. de lui il sait pas ce qu'il pourra prendre. avoir les ficelles au bout, pousser dans les retranchements, dans ses plus grandes perditions ce serait déjà ça. en attendant, il se la joue agneau de dessin-animé pour avoir ce qu'il veut. manuele peut-être. toute l'attention ; sans aucun doute.
Manuele Barzagli
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Re: tag, you're it / manuele
Dim 19 Mar - 18:02


gomme l’iris dans un souffle chaud. le bruit et la lumière qui assombrissent les ailes déployées du faucon. danseuse. virevoltante. bondissante.
elle flirte avec le trépas, rejetée par l’ouragan, corps sulfurique qui bouche les vaisseaux. c’est de l’acide en intraveineuse. le dernier verre qui altère mes sens, qui dilate les pupilles. qui éclate sans sommation. les habitudes. le ronflement maladroit des mots qui s’entrechoquent. pearl.
‘la dernière fois’ promesse qui s’évapore alors que je passe les portes du rabbit hole pour la quatrième fois.
j’aime pas cet endroit. sublimé par les pions. soudé par l’oraison décadente de la boîte à musique. les corps comme des diapasons.
qui défrisent les fréquences intermittentes. du coeur qui rétrécit. des oeillères fixées à la colle super glue.
pearl, c’est l'inaccessible qui fait décrocher les astres.
quand tombe le jour.
quand on se découvre. la nuit. animaux nocturnes. piétinés par le temps, dépassés par l’envie.
quand on ronge l’écorce.
quand on effleure le subversif, presque sans savoir. sans toucher. parce que j’ai pas le loisir de le faire non. faut pas se leurrer, j’ai pas la technique. j’fréquente pas ces endroits moi. ceux qui provoquent à la fois errements et absences.
c’était. pour déconner. c’était pas sérieux. j’aspire à rien. rien du tout. j’sais même pas pourquoi j’persiste. pourquoi ça me démange comme une piqûre d’insecte. comme une chanteuse d’opéra qui aurait un chat dans la gorge le soir de sa première représentation. pearl, c’est un ravissement qui entrave mes poignets. qui disperse la horde déjà prostrée à ses pieds. chaque mouvement déployé abreuve l’imaginaire collectif. c’est suggestif comme un porno des années 70. elle sait. elle sait qu’elle suscite toutes les rêveries.
et le plus dégueulasse aussi.
fin de la représentation. on remballe. je délaisse mon verre pour enfiler mon blouson noir. l’idée, c’est pas de finir ivre mort sur ma chaise au petit matin. l’idée, c’est pas de me taper une pute. ou de me finir dans les chiottes du rabbit hole dans une heure ou deux.
j’ai encore un peu d’amour-propre, délavé par sa voix qui appelle au naufrage. par-dessus mon épaule. le sentiment d’être quoi? privilégié? c’est stupide.
je suis ma danseuse. c’est pas la première fois. c’est bon de savoir qu’elle me capte quand la lumière faiblit. qu’elle se rappelle de moi. un peu, je suis crédule. j’élude ce blanc trop blanc. ce corps élancé qui m’apparaît comme différent selon la posture affichée. détails. détails qui altère la perception pendant un court instant. une vue à rayon X qui s’impatiente, qui se heurte à ma frustration de ne pas l’avoir.
- ouais, bien sûr. tiens. je sors le réceptacle, petite bonbonne de gaz que je fais rouler sous mon pouce. je me tiens juste au-dessus, j’allume sa clope. fronce les sourcils, affiche un sourire de façade. un beau building refait à neuf. détails. elle n’a pas. de miches, pearl. et c’est pas microscopique, c’est carrément inexistant. je ferais mieux d’prendre rendez-vous à l’ophtalmologue. j’ai vraiment l’air con.
elle. il. est le faussaire de mes nuits. et moi j’ai pas l’habitude de frauder. de me faire la belle avant le jour. de cracher sur un monument. et c’est pas plus bandant de penser que j’ai un petit mec en face de moi. c’est la même personne. c’est pearl. pearl qui se joue des hommes. pearl qui pourrait faire de moi n’importe quoi. même si, ma came c’est pas la jeunesse planquée de vérone. moi j’aide. je ne tape pas dedans. c’est pas ça qui provoque mes désaccords, les trucs déglingués à la chaux qui me font quitter le lit conjugal quand vient le weekend.
- ta façon de danser... je t’assure, ça me tue. ça parque les bons sentiments dans un coin. on n’oublie. c’est pas quelques flatteries qui feront mouvoir son bassin pour mes beaux yeux vitreux. et même que j’y crois pas vraiment. j’essaie de tromper. d'étirer le voile. d’étouffer mes intentions.
mais c’est pearl. et pearl, pearl il doit en voir à la pelle des ‘comme moi’ dans son petit manège rondement mené. qui se prennent le pied dans l’étrier. sauf que moi, moi j’vais pas demander la balle comme un animal blessé, fauché sur la route. la faute à pas de chance.
- est-ce que, si j’te demande ton vrai prénom c’est dérangeant? style t’es pas ton taf mais tu veux pas tout mélanger. ou tu préfères rester pearl pour le côté mystique. je sais pas trop.
Andrea Giacometti
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Re: tag, you're it / manuele
Lun 20 Mar - 11:38


l'ennui. l'indicible ennui beaucoup trop révélateur de ses envies. pire qu'une gamine qui fait sa crise pour une paire de pompes. aussi ridicule qu'un homme en pleine crise de la quarantaine qui se découvre de nouveaux rêves. en plein dedans. reine de la promo qui veut pas laisser son piédestal à une autre. garder toute la légende, garder autour de lui la brume vaporeuse qui fait office de mouvements étiolés par les lumières criardes de la scène. tout garder pour lui. parce qu'égoïsme. parce que besoin d'exister à travers d'autres yeux. parce que l'envie. l'envie est beaucoup plus puissante que la banale attention qui canalise dans un coin, s'arrête, puis s'enfuit. l'envie. l'envie elle reste. l'envie elle frustre. l'envie elle rend maladroit. elle rend taré aussi parfois. et c'est de ça, ça, juste ça dont il a besoin pour se sentir respirer et aspirer à d'étranges idées. c'est pour lui, c'est pour eux, c'est pour elles aussi. genre de marchand d'amour à petite dose qui suscite seulement les papillons au fond des fringues, à la limite entre les cuisses et le ventre, un peu plus haut aussi. ça s'éparpille partout. et il garde, garde andrea, garde pour lui tout ce qui pourrait mettre fin à l'imagerie qui s'emballe, qui rend plus saoul. qui fait paniquer. qui. est là. et quand la clope s'allume, qu'il tire et qu'il adosse un peu son dos au mur froid du bâtiment, il se sent retomber comme un claquement de doigts éclipsé dans le vent. il garde son petit sourire, cale bien le bâton blanc entre ses doigts. quand pearl se dessine, y'a quelque chose de plus bizarre encore. d'étrange. d'indicible. plus féminin que d'habitude, plus poussé dans cette galanterie totalement fausse qui dissimule les ratures. manuele parle, profite un peu du spectacle et souffle - pas que du vent, contrairement à beaucoup. ça fait qu'un seul chemin dans sa tête.
rire léger, sincère,
écarlate. il lève les yeux vers lui une seconde, peut-être plus. il a jamais eu vraiment l'occasion lui aussi de se laisser faire à ce jeu-là. l'analyse. laisser regarder pour te dire qui tu es. il saurait pas dire exactement. il pourrait balancer des scénarios en veux-tu en voilà, il a pas la tenue typique du mec blindé qu'en a et qui le montre. il a rien du désespéré qui vient faire peur aux gamines pour leur choper deux ou trois pièces. il est. il est. et ça suffit sans doute. il a pas envie d'entamer des recherches, des fouilles totalement inutiles qui mèneraient sans doute qu'à la déception. il lui arrachera les mots de la langue à un moment ou à un autre. y zieute sa cigarette, sur le filtre y'a un peu de rouge. vrai que pour cette démonstration, il s'emmerde à peindre sa bouche. d'un mouvement de dos de main, il l'enlève lentement, bavure sa peau blanche d'une touche plus vraisemblable - macabre aussi.
- j'te dirais bien qu'elle était pour toi. mais ce s'rait mentir et j'ai pas envie d'te raconter des cracks juste pour qu'tu reviennes gaspiller ton argent ici. haussement d'épaules. respectueux. paradoxalement et scandaleusement respectueux. fort heureusement, la chance de l'extérieur est d'éviter ces attardements indiscrets qui captent des gisements de racontars de vieilles peaux en manque de croustillant. akira dirait d'hocher la tête à tout, de soutirer un max et de partir en faisant un doigt d'honneur. lui en attendant, il a pas grand-chose pour le mener par le bout du pif. mais tant mieux, j'suis ravi de l'savoir. content(e) ce serait trop flag. heureu(se) aussi. joyeu(se) dans la même lignée. c'est difficile de parler quand il est un mélange de il et de elle, c'est difficile de bien l'ouvrir et de tout laisser s'ébruiter. ça déglinguerait la dynamique tectonique, la sienne en tout cas. tire, inspire, délaisse en faisant tomber la tête légèrement en arrière.
- le truc c'est que... rien m'garantis qu'tu prendras pas la fuite après. andrea c'est encore assez potable. andrea c'est pas trop typé. andrea ça peut autant soulever l'invisible que pearl. même si pearl, c'est plus parlant. c'est un peu ça, l'but du cabinet des curiosités. t'as un étalage d'étrangetés devant toi, puis quand tu sais c'que tu veux, que t'as l'coeur net, t'as plus l'courage de venir. ou moins. jusqu'à disparaître. y se pince la lèvre inférieure, mâchonne la peau bien lisse et bien rose. de sa main libre, il remonte le tissu qui se dévoile légèrement sur son épaule. à coup sûr qu'il est déjà grillé. raclement de gorge, inspiration profonde, il le zieute à nouveau. il pas lisible. pas facilement lisible. il a ce calme contagieux, maladif, qui pousse à enlever ses gardes, baisser les armes.
- j'aime assez la façon dont tu m'regardes. sûr, pas sûr, curieux. traite-moi d'égoïste, c'est pas grave. ricane tout juste pour faire vrombir sa gorge, rictus en place qui se bloque pour retenir un sourire plus grand. donc... si tu m'assures qu'tu perdras pas ce regard, juste là, que j'te perdrais pas, j'veux bien te l'dire. pause. il a cassé les fils de sa marionnette, il peut encore arriver à lui faire faire quelques trucs, sans succès. c'est pas aussi net qu'au début. c'est dangereux de se dévoiler hors de ses préavis artistiques. d'ailleurs, sont pas là tes trois acolytes ? ils étaient quatre. y'en a juste un qui s'est détaché. un qu'est revenu. un qui s'est vu attraper dans un tourbillon. et andrea, andrea va pas s'en plaindre. puisqu'il en est là, ici, pas ailleurs, à profiter de la chaleur éteinte de sa danse, à écouter une voix autre qui vient taper dans le bout de ses doigts longilignes. à porter attention. faire attention. vouloir son attention. à quatre reprises. continuer encore. jusqu'à ce que lui-même sature et tienne plus. peut-être bientôt. peut-être dans pas longtemps. peut-être dans l'instant. méfiance désinhibée, ça frémit sous sa peau comme des colibris.
Manuele Barzagli
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Re: tag, you're it / manuele
Mer 5 Avr - 5:15


y a l’odeur du tabac qui frappe à la porte. c’est encore l’autre et son sourire. son sourire qui embrigade, y a pas la place pour abdiquer, ou pour un consentement de seconde main ; y a juste une forme de frustration nue. on sait pas pourquoi on revient comme un putain de boomerang, on sait pas pourquoi. pourquoi j’ai cette envie de ronger l’os jusqu’à la moelle. c’est pas flatteur. c’est pas ressemblant. là y a pas l’temps pour l’accalmie. de plomb. pour le cirque habituel. l’instant tragique-magique où les regards se croisent dans l’exigu interligne. j’suis pas un coureur de fond. la patience, c’est pas mon point fort. remâchés, les mots perdent leur sens. pas leur essence. c’est pareil pour tout le monde avant que ne vienne le soupire écrasant du vaincu qui pensait être unique jusqu’alors. ou un super méga bon coup au pieu. là encore, des divergences. c’est pas difficile de jeter. c’est plus dur de capter un regard plus de vingt secondes. surtout quand ma curiosité dérange l’histoire de bas en haut. calvaire moderne, méticuleusement écorché. pas parce que c’est pas bien mais parce que ça aspire mes deux globes oculaires sans lutte. je m’inquiète. tempête face à ses lèvres qui s'étirent en un sourire qui ne tient que du rictus. j’sais pas encore comment. mais je refuse de partir sans rien. pas cette fois-ci. ça m’intéresse pas le bal populaire. de n’être qu’un mec lambda dans la masse. un visage, quasiment un numéro. une description vite envoyée: grisonnant, paumé, sourire de ravage. quitte à pas taper dedans ce soir, autant repartir l’esprit tranquille. avec un prénom. mais pas d’la camelote. pas un énième patronyme destiné aux indésirables. ceux qu’il vaut mieux éviter après le coucher du soleil. le tissu de poignards déguisé.
ça n’était définitivement pas censé arriver. cet endroit. c’était même une très mauvaise idée pourvu que j’y réfléchisse plus de dix secondes. mais j’étais là. subjugué par une certaine beauté à révéler. une douce idée de rébellion. de quoi défier toutes les lois de l’attraction. alors maintenant, faudrait surtout pas qu’elle file, pearl. y a plus qu’à jeter le filet et prier. ça peut faire mauvais genre de compter là-dessus, et peut-être que j’vais me faire salement doucher mais. j’ai pas l’intention de m’éterniser dans ce trou merdique à siroter une grenadine.
- j’te dirais bien que je resterai. peu importe. mais ce s’rait mentir et c'est pas dans mes habitudes. reprendre les mots. décortiquer. démontrer par a+b que c c’est pas si mal. que c il fait pas que d’reluquer son cul. sur la scène, ici ou dehors. quoiqu’il en soit, si tu prends pas l’risque, tu pourras pas savoir pearl. pas de déclaration enflammée, d’habiles pirouettes ou de mots fléchés. rien qu’un sourire. quasi goguenard. presque un défi. une invitation à sauter dans le vide tête la première. sans réfléchir. histoire de voir si l’paradis est un mensonge comme ce petit numéro aux allures exotiques que le gérant aime ressortir tous les cinq du mois pour rameuter la populace. c’est pas con. c’est juste superficiel. du vide. de beaux habits. une belle lumière. un joli nom. c’est suffisant pour prétendre être une ferrari, c’est pas suffisant pour m’enfiler des oeillères.
au contraire. j’veux pouvoir garder mes yeux grands ouverts.
pour que jamais le show ne finisse.
loin, très loin des projecteurs. avec une vraie personne. une personne avec un vrai nom. pas une poupée qui écarte les cuisses sur commande. ça n’a aucun intérêt. autant payer une pute.
- et puis tu sais, peut-être que j’ai le coeur net depuis. un moment- je m’arrête, fronce les sourcils un court instant. c’est ce que tu penses? que t’es une étrangeté? je réduis inconsciemment la courte distance qui nous sépare, juste pour capter son regard. juste pour obtenir mes réponses. si je m’écoutais, je glisserais ma main sous son kimono pour être fixé. sauf que j’ai encore un minimum de savoir-vivre. heureusement. j’arrive encore à me maîtriser. pour c’que j’en pense moi, c’est pas le cas. c’est surtout un bon moyen d’se planquer. ou de virer ceux qui posent trop de questions. j’hausse les épaules, vol de cigarette pas vraiment prémédité. j’effleure à peine ses lèvres avant de commettre mon méfait. y a juste un flottement après coup. un flottement avant de tirer sur le filtre. j’aurais dû t’demander une clope - mais j’suis censé plus fumer, tiens.
pearl, il aime quand les planètes sont pas parfaitement alignées. quand il peut prétendre être à la fois mars et venus. disposer de son corps comme bon lui semble. le titanic percute enfin l’iceberg. les railleries reviennent. c’est beaucoup plus clair maintenant.
- non, ils sont pas là. ils craignaient que je leur fasse de l’ombre j’crois bien. rire énervé, limite anxiogène. il faudrait pas qu’ils captent ces connards, que j’fais la roue style paon en rut à un gamin. il doit avoir l’âge de mon fils. putain. ça fait chier.
Andrea Giacometti
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Re: tag, you're it / manuele
Dim 9 Avr - 17:24


y'a quelque chose du faux-semblant, de l'hypocrisie crasse qui laisse pas transpercer un flux incalculable de vérités. ça sous-entend, ça laisse paraître, ça dit pas très clairement, ça veut laisser le flou et ça laisse la musique éreintante frapper en arrière - parce que de toute façon, le silence c'est toujours gênant. alors ça le fait que sourire un peu plus, andrea, d'entendre tout ça, de s'accaparer quelque chose qui lui appartient pas ; un sorte de je t'haine dévoué au corps dansant qui se fige dans l'air ambiant. c'est rébarbatif, répétitif, doux dans le palais qui se délecte de la moindre oeillade dérivée, qu'elle parcourt toute la ligne imparfaite de ses formes menues, ridicules, fines - la grâce d'un fil de fer tordu à la pince. et il écoute, il écoute avec attention parce que chaque terme murmuré ou avorté peut avoir son importance pour tout percer, pour crever le rideau timide ou d'incompréhension. la tête penchée sur le côté, il se fait piquer sa clope, ça goûte aux lèvres sans vraiment le voir, c'est pas conscient, ça se délecte de la fumée infecte qui pollue les odeurs de la nuit. haussement de sourcils, il perd un peu le sens des réalités, manuele, ou bien au contraire il veut s'y plonger tête baissée. il a pas besoin des paillettes, ni de la chemise flottante, ni des tissus trop courts ou trop longs. ses bras se croisent sur son torse, ferment un peu plus la visibilité sur un manque certain d'attributs féminins. pas une déception. un pari en plus.
- ah ça. de c'que j'en ai vu, ils menaient pas large. et à la réalité, il a déjà tout oublié, mis à l'arrière les résidus détestables de cette chienne de vie. ils devraient pas se faire une place dans la mémoire, ils devraient pas avoir d'impact. faut ignorer. ignorer pour rester debout et faire émaner une aura autre que le manque de confiance, la soumission pure qui claque contre les dents et fait courber l'échine. inspiration profonde, l'arrière du crâne toujours calé contre le mur, il s'y scotche un peu plus, dévisage l'horizon parsemé de petits points étoilés. il ose pas trop le regarder. ça amorce le début d'une mauvaise ou d'une bonne nouvelle. il est un peu faible, ou juste qu'il a envie de gagner dans ce jeu de qui reviendra.
- andrea. le bout de sa langue, vient se caler au coin de sa lèvre - amusement rapide qu'il fait disparaître en quelques secondes. il se détache du mur, lui fait face. l'air se fraie un chemin dans ses manches obliques, lui assène un frisson. mais si t'as le coeur net, alors j'ai pas besoin d'en dire plus.
il est pas convaincu. y'a un truc qui se lit dans les yeux, la fierté d'avoir trouvé. pourtant, pourtant ça couac et faudrait pas qu'il se plaigne d'une mauvaise surprise, d'un mensonge sur la marchandise - andrea dans le fond, c'est une poupée barbie qu'a pas été jetée pour défaut de fabrication. j'veux savoir. un pas, puis un autre, ses bras viennent enrouler avec nonchalance sa nuque, il se dresse un peu sur la pointe des pieds - pour une égalité ou tenter de la jouer poupée de chiffon.
- fille, garçon, et en joker j'te laisse hermaphrodite, j'suis pas comme ça. la clope fait barrage, il la chope du bout des doigts, l'écrase contre les briques lentement avant de laisser le mégot se finir sur les pavés délavés. bien sûr, faut me r'garder dans les yeux sinon c'est d'la triche. enfin quoique, en général asiatique et planche ça fait écho, un sale cliché mais faut bien qu'les clichés se basent sur quelque chose. le rire fait effet d'un ronronnement dans le creux de sa gorge. il bouge pas plus. il analyse, il prend dans le regard le moindre détail, les courbes de son visage qui s'inscrivent - quitte à ce qu'il mette ses supposées menaces à exécution, quitte à ce qu'il vienne plus, autant en garder une trace. le souffle qui fait symphonie, percute le bout de son nez, ses joues rosées. ça s'imprime un peu sous sa peau, trace invisible d'une envie qui commence à ronger.
- j't'écoute. j'suis tout'à toi.
Manuele Barzagli
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Re: tag, you're it / manuele
Mar 18 Avr - 0:32


y a le dernier clairon pour faire tressaillir, l’iris pour chercher la rose à travers les ronces. le soubresaut présomptueux, double salto qui se finit par un pied-de-biche sur la nuque. le coup part, je patine sur place. le regard est fuyant. le reste se délecte de la situation. comme s’il était soudainement question d’apprécier ou non un bonbon acidulé. faudrait pas qu’il y ait de mauvaises surprises. et andrea, andrea c’est pas suffisamment précis. c’est pas genré en gros comme manuele ou valentina. alors, il ou elle en joue, comme quatre as dans une seule manche quand bien même j’avais l’intention jouer cartes sur table à ma prochaine main. et moi j’ai perdu le fil, les mots qui jouissent du clair-obscur, sans noblesse, sans rien. une étreinte pour la science à température ambiante. une composition chimique décomplexée, dérouillée. un alliage plomb-étain attaqué à l’acide nitrique c'était bien pourtant. peu importe le sexe. peu importe ces bras qui me font perdre de ma belle assurance. ça enlise l’envie sur ces questions butoir. j’ai l’impression d’avoir à choisir un menu au restaurant. ou entre the rolling stones et the beatles. c’est pas faisable comme choix. j’sais pas. j’sais pas et y a bien que ce sourire débile pour prétendre le contraire.
- t’sais, un prénom ça me suffisait. j’suis pas un crève-la-faim. mais faudrait pas qu’elle pense que je veuille me faire la malle non plus. c’est plus une menace subversive, un moyen détourné pour qu’il ou elle laisse sagement ses mains là où elles sont. qu’on puisse parader un peu. juste pour faire impression sous la peau, comme un poison qui mettrait en haleine. petite drogue qui creuse l’appétit sous les yeux ébahis de la petite cour qui s’amasse ici et là autour de nous.
- oh mais j’avais pas l’intention d’tricher. surtout si t’es tout à moi, andrea. j’en demandais pas tant. la fatigue je jette. je ne garde que ce regard pour moi. ce regard espiègle qui pense peut-être. encore. que je suis une calme tempête. que j’ai les griffes d’un chaton ou le cri du toucan. alors j’approche mon visage, tout près du sien. tu ne dupes personne chérie mais soit. je fais glisser mes deux mains le long de sa poitrine sans me dédouaner du tissu blanc, j’ai pas besoin d’enfiler des gants pour deviner un bonnet 00A ou même l’emplacement exact de ses deux tétons. c’est trop facile. c’est trop facile pour qu’il ‘n’ait qu’un service trois pièces’ nichés dans le garde-manger. j’agrippe son kimono par la taille avec l’envie subite de m’en défaire. chuchote au creux de son oreille. tu comptes pas m’avoir avec ça j’espère? ton histoire de planche à pain? ça prend pas. en revanche, ça suscite l’envie de toucher plus qu’il n’en faut. d’aller à l’essentiel sans passer par la case départ. j’ai pas la patience d’attendre un prochain rendez-vous. alors j’y réfléchis plus vraiment. je remonte ses cuisses à la verticale par l’intérieur. et je reste là.
et j'agrippe d’une seule main.
va pas faire le malin. j’suis même pas sûr que tu saches t’en servir.
j’suis pas déçu par ma trouvaille, seulement déçu d’avoir soutenu le contraire pendant dix secondes tout au plus. de l’avoir regardé droit dans les yeux pour lui soutenir le contraire. qu’est-ce que j’peux m’afficher, bêtement. c’que je peux être con. ok, super. on va dire que t’as gagné l’artiste. je retire ma main lentement, histoire d’emmerder le monde. je réajuste même le bas de son kimono comme j’peux mais pas comme j’veux. faudrait pas qu’il soit trop content d’avoir gagné ce soir andrea. j’pense que tu devrais avoir pitié et m’filer ton numéro.

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