and i bleed when i fall dawn

Ezequiel & Olivia

Le chant des oiseaux arrivent à l’esprit de la belle blonde comme dissipé dans de lointains souvenirs jusqu’à se faire de plus en plus réel. Peu à peu, elle sent la chaleur des rayons du soleil caresser sa peau et la tirer délicatement de son sommeil. C’est avec un sourire sur les lèvres que son visage s’illumine petit à petit, que ses yeux s’ouvrent et qu’elle s’étend quelque peu en plein milieu de son lit. Sa main ne sent personne à sa droite, par contre, Achille est là à sa gauche, encore endormi. Elle se tourne en se direction et l’observe quelque minutes, toujours aussi surprise de la façon dont il a l’air si paisible dans son sommeil. La jeune femme dépose ensuite un baiser sur sa tempe avant de quitter son lit, enfiler un kimono en soie et descendre en direction de la cuisine. Elle attrape deux fraises qui trônent dans le panier à fruits sur le plan central pour ensuite rejoindre Ezequiel qu’elle aperçoit sur la terrasse au travers de la baie vitrée. Le vent frais s’engouffre dans ses cheveux, elle s’avance vers lui, se loge dans ses bras et l’embrasse avant de lui demander s’il a bien dormi. Elle ne se lassera jamais de ces matins à ses côtés, il est toujours aux petits soins, souvent le premier levé et le premier à leur préparer la table du petit déjeuner au soleil. Elle s’y installe avec lui, lui presse elle-même son jus d’orange pendant qu’il lui tartine son toast avec de la confiture. Complémentaires, comme d’habitude. Achille, qui s’est rendu compte qu’il était seul dans le lit ne tarde pas à se joindre à eux. S’en vont alors des discussions sur leurs projets pour la journée, chacun ayant ses propres plans mais revenant à la villa à un moment différent. Ils repasseront cette soirée ensemble, ce qui réchauffe le cœur de la blonde. Les deux jeunes hommes se lèvent en même temps pour débarrasser la table et s’enfoncent dans la cuisine. Au même moment, le ciel s’assombrit fortement, annonçant un temps d’orage. Il y a quelques secondes, il était d’un bleu éclatant, c’est à n’y rien comprendre. La jeune femme se lève, attrape quelques affaires et se rend dans la cuisine pour déposer rapidement le tout. Les garçons ne sont pas là et dehors, un éclair vient de trancher le ciel en deux. « Ezequiel ? Achille ? » crie-t-elle à travers la maison. Aucun des deux hommes ne se manifeste. Le ciel se manifeste dans un grondement à faire trembler les murs. Elle a peur, elle a toujours eu peur des orages. Elle se bouche les oreilles et…
… se réveille dans son lit dans un sursaut. Olivia allume aussitôt sa lampe de chevet pour contrer l’obscurité. Elle se prend la tête dans les paumes, las de la situation, se demandant si ces cauchemars finiraient un jour. Ils se profilent toujours de la même façon ; au début, tout est beau et tout est rose, ensuite le temps devient morose et les deux hommes de sa vie disparaissent à jamais. Elle le sait, si elle fait ces rêves désagréables, c’est de sa faute et elle ne peut s’en prendre qu’à elle-même. Son moral irait tellement mieux si elle les récupérait dans sa vie comme avant, s’ils vivaient ensemble, pour toujours. Mais ce n’est pas possible. Pas dans ce monde, pas dans cette réalité-ci.

Comment avait-elle pu imaginer un jour que leur relation fonctionnerait ? Que tout irait pour tout le monde et qu’ils se feraient de vieux os de cette façon ? Elle a toujours été consciente des sacrifices qu’ils ont fait pour elle, elle leur a certainement fait ravaler leur fierté à plusieurs reprises et jamais ils ne s’étaient monté l’un contre l’autre. Ils avaient accepté ses conditions sans lever le petit doigt et s’étaient plié à ce mode de vie en s’accommodant d’une personne extérieure en plus à leur vie, à leur relation. Elle leur doit beaucoup et elle en est consciente, cependant, en les quittant, elle pense avoir fait le pas qu’aucun d’eux n’osait faire. Leur relation devenait toxique, ils vivaient dans leur monde de perfection mais les échanges qu’ils faisaient, les temps passés avec l’un puis avec l’autre, cet amour et cette passion qu’elle éprouvait pour ces deux hommes de bien plus de cinquante nuances différentes. Ce n’était plus possible. Elle y a mis un terme pour elle. Pour eux. Même si elle n’a jamais été aussi mal qu’aujourd’hui. La sonnette de la porte d’entrée retentit, ce qui la fait sursauter. Elle regarde l’heure sur son réveil, il est un peu plus de neuf heures. Étrange, elle n’attend personne. Elle enfile son kimono en soie et descends rapidement des escaliers. Elle oublie de prendre le réflexe de voir de qui il s’agit par le côté vitré à droite de la porte et l’ouvre directement. Son cœur ratte un battement lorsqu’elle se retrouve face à face avec l’un de ses deux hommes. « Ezequiel ? Qu’est-ce que tu fais là ? » demande-t-elle, confuse. Est-elle toujours entrain de rêver ?

and i bleed when i fall dawn

Ezequiel & Olivia

J’aime vivre ma vie comme je l’entends. Disons que j’aime rarement faire le mouton. Enfin je ne dis pas que d’autres aiment le faire ou en être un mais certaines personnes n’y pensent même pas, cela ne les préoccupe pas de savoir s’ils agissent comme la majorité ou pas. Mais par exemple je suis du genre à ne pas avoir spécifiquement envie de regarder une série tout simplement parce que les trois quarts de la planète se mettent à la regarder car elle gagne en popularité. Si j’ai envie de la regarder c’est quand bon me semble, que ce soit pendant le début de sa gloire ou bien six mois après et même deux ans après. Je me contrefiche d’être le seul con à ne pas avoir telle marque de chaussure, à ne pas avoir vu tel film qui fait pourtant un carton au cinéma. Je n’ai pas envie d’être spécifiquement comme les autres mais je ne suis pas non plus le genre de mec totalement différent. Je ne vais pas faire mes courses dans un magasin bio pour faire différemment des autres. J’aime avoir des relations d’une nuit avec certaines femmes comme j’aime des fois être posé avec l’une d’entre elle. Je suis quelqu’un de normal mais avec sa propre manière de vivre, qui aime être différents des fois sur certains points. Cependant il y a une chose que je me suis surpris à faire c’est d’aimer quelqu’un en la partageant avec un autre. Ce n’est pas du tout le genre de plan à trois que vous pouvez vous imaginer. Tout simplement parce que cela n’en est pas un du tout. Je n’ai de relation physique qu’avec Olivia c’est juste que je l’ai partagé avec un autre, un dénommé Achille.

Pour tout dire quand je l’ai rencontré j’étais loin d’imaginer que les choses allaient prendre une telle tournure. A peine venions-nous de nous rencontrer qu’elle a fini par me demander de venir chez elle car elle avait besoin de parler. Apparemment cela été sérieux et quelle surprise pour ma part de voir que ce jour-là je n’étais pas du tout le seul gars présent chez elle. Justement Achille était présent et elle nous a dit qu’elle voulait nous avons auprès d’elle. Cependant elle ne voulait pas en avoir qu’un, elle ne désirait pas avoir à faire un choix. Alors oui on a tous les deux mit notre fierté de mec de côté et on a accepté de cohabité à certains moments, on s’est souvent retrouvé tous les trois chez Olivia. Le nombre de fois où je me suis réveillé et qu’ils dormaient encore tous les deux. Je me contentais généralement d’aller préparer le petit-déjeuner car je savais bien qu’ils n’allaient pas non plus se réveiller dans une éternité, cela me laissait tout juste le temps de le préparer et d’aller me détendre un peu sur le canapé ou encore dehors pour prendre quelques rayons du soleil dès le réveil. Enfin bref, même si c’était un peu bizarre j’avais réussi à m’habituer, à me faire à l’idée que je n’étais pas le seul même si au fond cela me dérangeait un peu. Mais bon à la demande d’Olivia c’était quelque chose qu’on devait éviter alors je le cachais plus qu’autre chose. Je gardais cela pour moi tout simplement et faisait en sorte que cela ne se voit pas le moins du monde. Mais voilà qu’il y a une semaine, Olivia nous a demandé de venir pour un dîner. Et comme la première fois, elle a profité de nous avons tous les deux à ses côtés pour nous annoncer que cela ne pouvait plus continuer.

Donc ce que nous vivions était malsain. Elle venait juste de le comprendre ? C’était pourtant malsain depuis le début enfin surtout de son côté. Certes c’est malsain pour moi parce que j’acceptais de la voir en sachant qu’un autre la voyait mais c’était beaucoup plus malsain pour elle que pour nous. Après tout c’est Olivia qui n’arrive pas à choisir entre Achille et moi. C’est elle qui considère que nous sommes complémentaires. Ce qui signifie en sous-titré à peu près que seul nous ne sommes pas tellement capable de subvenir à ses besoins que ce soit physiquement, émotionnellement, socialement enfin bref sur quasi tous les plans du moins c’est ainsi que cela se fait comprendre. Donc plutôt que d’avoir à choisir, elle a préféré arrêter, tout stopper et nous laisser en quelques sortes en plan. C’est ce qu’on appelle être jeté comme une vulgaire chaussette ou une merde ça dépend de vos habitudes d’expressions. Cependant je ne suis pas le genre de gars avec un caractère facile, je suis peut-être plus posé et différent d’Achille mais je ne me laisse pas faire pour autant. Cela fait donc une semaine que je n’ai pas vu Olivia, pas de contact, rien du tout. Mais j’ai bien en tête d’aller la voir, de la revoir. Je ne veux pas en rester là, je refuse de ne rien faire et d’être jeté ainsi. J’étais bien moi….que ce soit avec Achille ou sans lui, je souhaite l’avoir encore à mes côtés. Après m’être levé ce matin et avoir pris un bon petit-déjeuner j’ai décidé d’aller faire un saut par la boulangerie et de passer près d’un starbuck pour prendre une boisson pour Liv. C’est ensuite à son domicile que je me suis rendu. J’ai attendu patiemment qu’on m’ouvre la porte et quand cette dernière s’est ouverte, c’est une Olivia enveloppé de son kimono que j’ai eu en face de moi. Un sourire a commencé à prendre place jusqu’à ce que sa question ne soit posée. J’ai fait un signe de la tête en désignant l’intérieur puis j’ai pénétré chez elle afin de ne pas rester sur le pas de la porte.

« Alors tout d’abord mon intention première était de te voir mais par la même occasion de parler c’est surtout ça la plus grande motivation. Et puis j’ai profité de ma venue à cette heure-ci pour t’amener le petit-déjeuner. »

J’ai souris de nouveau et j’ai désigné le petit-déjeuner que j’avais dans les mains. Sans trop tarder je suis allé déposer sur la table de la cuisine ce que j’avais et je me suis dirigé vers elle.

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