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Akira Spinelli
Arrivé(e) le : 21/02/2017
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what concealer do you use for your lies (andrea)
Jeu 23 Fév - 13:47



if i ever meet god, i would tell him this that life is coffee that i never ordered, i would grab him by the collar and tell him, death is an americano you can’t refill (w/rap monster)

les draps d'andrea sentent mauvais. akira s'en rend compte lorsqu'il se réveille de sa sieste de quatre heures un jeudi après-midi ensoleillé - un coma, presque. enfin, c'est toujours mieux que d'avoir à déplier le canapé-lit qui lui sert habituellement d'abris de fortune lorsqu'il débarque ici. il se dit un moment qu'il pourrait lui faire une faveur et descendre lui faire sa lessive, parce que ça devrait être fifty fifty entre eux. ça ne l'est sûrement pas. et puis, il est vite distrait par les nouvelles œuvres de l'artiste en herbe, qui tapissent les murs comme des graffitis dans les chiottes d'un bar un peu nul. il se sent comme un enfant, akira. il n'est qu'un gosse lorsqu'il fout les pieds ici, prend le large. un gamin émerveillé par la couleur, la lumière qui se reflète dans tout l'appartement, oeuvre d'art en lui-même. il y passe cinq minutes, vingt. les fesses clouées au sol mal lavé, incapable de se relever. ça lui donne de l'inspiration. l'inspiration de se rouler un joint ou deux. il se sent comme un baudelaire redescendu sur terre.
il oublie qu'il en a roulé un avant de venir ici, abandonné dans la poche arrière de son jogging, et qui sans surprise s'est complètement détruit lorsqu'il dormait. il passe une quinzaine de minutes à essayer de retrouver son herbe, et cette journée se transforme en un cauchemar éveillé. ça va un peu mieux quand il tire sa première latte, beaucoup mieux quand il tire la dernière. c'est toujours comme ça que ça se passe. c'est les muscles malmenés qui se détendent, le cerveau en morceaux, et le calme, surtout, qu'il s'enroule comme une couverture rassurante autour de lui.
il fait encore jour, il n'a même pas besoin de savoir quelle heure il peut être - il ne sait pas. il sait simplement qu'il n'a pas à travailler, pas encore, et qu'il n'a rien à faire d'autres. bientôt, il devra aller danser - attraper du bout des doigts la célébrité. il se sent comme un véritable danseur, un instant. ça lui fait chaud au cœur. les joues peintes couleur carmin. il pourrait y croire.
akira croirait n'importe quoi.
c'est lorsque son ventre grogne enfin qu'il se décide à se relever, et tel un indiana jones embrumé se met à la recherche de quelque chose à grignoter. ce serait mal poli si le genre humain ne répétait pas à chaque fois de "faire comme chez soi." akira suit le plan à la lettre. et bientôt, il se retrouve un paquet de céréales à moitié terminé dans les mains, ses préférées. andrea est un brave gars.
il ne remarque pas tout de suite qu'il est rentré, et surtout pas la gueule qu'il peut tirer. celle qui ne laisse transparaître aucune hésitation ; il a passé une mauvaise journée. akira a l'air d'une vache ruminante, en plein milieu du studio, en boxer et vieux tee-shirt trop grand pour lui, à regarder le nouvel arrivant d'un air à demi curieux.
il avale difficilement sa bouchée, les doigts collants de manger à même la boite. il aurait l'air un peu con si son sourire ne rivalisait pas avec le soleil en personne.
- hey babyboy !! t'es rentré !
il glousse. c'est un gars intelligent, au fond, akira. il préfère même se rasseoir sur le sofa, action digne d'un grand intellectuel, alors qu'il fait pourtant aveuglement confiance à son équilibre d'habitude.
- eh, t'as pas l'air dans ton assiette. tu veux fumer ?
calumet de la paix intérieure. ça peut fonctionner une heure ou deux. pour le reste, rien n'est moins sûr.
Andrea Giacometti
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Re: what concealer do you use for your lies (andrea)
Jeu 23 Fév - 14:05


ça pue.
putain ça pue.
putain ça sent le rat mort, ça sent le cadavre laissé sous la fenêtre par un mafieux russe. ça pue. et rien qu'en sortant ses clefs de sa poche, andrea y se sent pas bien. y connaît cette odeur, y connaît cette ambiance à demi-glauque et demi-saoulante. c'est en demi-teinte, et tellement plein de demi que ça pourra jamais être plein, seulement demi-plein. sourcils froncés, lui il voulait juste se foutre au lit, balancer ses planches et dire fuck à l'univers. il voulait. il voulait juste le bonheur d'un coussin, d'une pensée disparate qui vient se perdre contre le plafond. il voulait la paix. la vraie. pas celle qui vient se faire foutre en l'air et bien mettre à bas quelques minutes après. non, celle qui dure une heure puis deux, trois, voire une journée entière dans le meilleur des cas. y'a les cernes sous ses yeux, et il sait qu'il pourra pas. parce qu'il se doute et qu'il se retient franchement de grogner en ouvrant la porte. point positif ; ils suivront le même chemin ce soir en allant bosser, andrea aura pas fait sa sieste, andrea tirera la face jusqu'à par terre et lui mettra sans doute un coup de coude dans le bide. il est là, akira. glorieux, grandiose, perché sur ses deux jambes puis sur sa belle paire de fesses. il est en décalage, il va pas avec le paysage, il va avec aucun fond akira tellement il est raccord avec rien du tout dans ce foutu monde. y fout quoi ici déjà ? ah. oui. le double des clefs. soupir. l'autre qui ouvre sa gueule et y déballe des fleurs colorées, le sac tombe à côté d'andrea qui claque la porte derrière lui dans un geste malhabile et dépité. il peut venir quand il veut.
quand il peut.
c'est quand il veut, surtout. à trop y répéter. il squatte, il se fait une place. il se la joue parasite qui creuse des sillons dans la chair et infeste toute la carcasse. pour autant, andrea aime à croire que c'est un gentil parasite. fouteur de merdes, certes, pas assez pour détruire une existence, il accepte sans trop chialer sa divine présence. n'empêche que le pétard, ça lui plaît qu'à moitié. et ça infeste. et ça a dégagé les odeurs déjà présentes de thé, de malbouffe, de baise et d'encens - pas de la rose bien sûr, seulement des épices.
- ah t'es en calbut chez moi et même pas tu fais la bouffe, même pas tu t'fous à poil sous un p'tit tablier. tu m'déçois au possible kira. il a envie de rire. il arrive pas. il a trop à faire et trop peu de temps. il se laisse avoir tellement qu'il sait plus trop et que dans sa tête ça fait une liste. il se dit qu'il y arrivera, mais là de suite il a plus trop la vaillance d'un soldat. il voudrait déclarer forfait et bouffer des céréales sucrés avec l'autre danseur jusqu'à ce qu'ils deviennent aussi gros que les plus gros gros de cette terre. p'tain sans déconner ça sent la mort, on dirait qu't'as bouffé un vautour hybride opossum, qu'tu l'as vomi et qu'tu l'as rebouffé et revomi. la main devant le nez pour s'éviter toute souffrance inutile, il dégage sa veste qu'il balance contre le mur, ses pompes elles aussi valdinguent.
c'est bon d'être chez soi.
des barres.
- t'as pas envie que j'te raconte ma journée, t'façon on s'en tape. j'suis pas ici pour me faire une séance psy ou asmr genre j't'entends mâcher. la tête secouée. nope, merci. racle le fond de sa gorge. il le dévisage. définitivement. de vêtements il lui reste pas grand-chose, et le tee-shirt large lui va étrangement très bien, ça lui donne cet air aussi chétif que possible. coup d'oeil rapide de haut en bas. avec ses jambes akira pourrait se faire passer pour n'importe qui. un instant il le revoit bouger. il se revoit l'envier. t'es là d'puis quelle heure ? que j'sache si j'te tue maint'nant ou tout d'suite.
sourire à l'appui, il s'écrase à côté de lui.
putain,
c'est le pompon.
Akira Spinelli
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Re: what concealer do you use for your lies (andrea)
Jeu 23 Fév - 14:38



if i ever meet god, i would tell him this that life is coffee that i never ordered, i would grab him by the collar and tell him, death is an americano you can’t refill (w/rap monster)

il est gentil, akira. il l'écoute sans démordre, il serait prêt à le laisser parler pendant des heures, si ça pouvait mettre un sourire sur son visage trop pâle, trop cerné, trop lui. si ça pouvait le rendre un peu moins ronchon, parce que faire une représentation avec un andrea qui s'est levé du mauvais pied, ce n'est pas une partie de plaisir. ce n'est même pas humain, à la limite. c'est un cauchemar sur pattes, cheveux décolorés et gueule de travers. il a quelques maigres minutes, peut-être une heure pour le rendre andrea à nouveau. ça s'annonce difficile, surtout quand on s'appelle akira et qu'on est l'essence même du problème - ou simplement un minuscule rameau qui pourrie toute la branche des complications et envenime la situation.
il se sent observé d'un air mauvais ; il a l'habitude. il devrait trouver son portable et regarder l'heure qu'il est, ça l'avancerait peut-être dans ses questionnements de dernière minute. à la place, il se remet en quête de ses feuilles, séance collage pour un second petit bout de paradis artificiel. et si andrea ne veut pas fumer avec lui, c'est tant pis.
bout de langue sortie dans une esquisse de concentration, il tente de faire deux choses en même temps ; s'excuser et rouler. aux antipodes l'un de l'autre. c'est un jeu d'enfant.
- ha ! je me disais aussi, que ça te plairait. mais désolé, j'ai pas trouvé de tablier. dommage hein ?
il en vaut la peine, parfois, akira. pour son cul, déjà. le reste, et bien le reste vient avec.
il rit un peu face aux accusations de l'autre. il est mignon, le nez retroussé en signe de dégoût profond, et les yeux qui lorgnes sur ses propres céréales. et puis, le voilà qui parle d'asmr et l’intérêt akira est piqué. c'est marrant, l'asmr. rien que le nom le fait tripper.
une demi seconde top chrono, et il se retrouve le nez contre la joue du plus âgé, à mâcher comme une vache qui aurait des problèmes pulmonaires ; cancer phase terminale, ça mettra du temps à arriver, mais ça le tuera bien sûrement.
- comme ça ? faut que je me lance là-dedans, tu sais qu'on peut se faire la blinde de fric comme ça ? franchement, y'a un moment j'voulais faire camboy parce que bah, ouais - pas besoin d'arguments - mais l'asmr, c'est un putain d'investissement. j'crois que y'a plus de gens qu'arrivent pas à dormir et qui sont stressés à mort que de frustrés sexuels.
il bat des paupières. un petit sourire. il pourrait avoir l'air d'un gamin si son cerveau ramolli n'était pas une machine à calculer ses intérêts financiers.  
- toi t'es dans quelle catégorie, dis ?
frustré sexuel ou stressé de la vie. sûrement les deux. ça le fait pouffer de rire, parce qu'andrea, il est quand même marrant, comme gars. et il a pu le jalouser, le traiter de fleur bleu, de romantique abusé mille fois et mille autres encore, mais il s'y est attaché, akira ; comme on s'attache un boulet de chaînes, un boulet de chaire. et il sait qu'il n'est pas non plus le meilleur des colocataires, ni le meilleur des amis, le meilleur des collègues. ils ne sont simplement pas les pires. c'est ce qu'ils aiment penser, du moins.
- j'suis là depuis, heu.
silence. une moue boudeuse. il n'a pas la meilleure des mémoires, akira. il finit par hausser les épaules.
- hey, tu sais quoi ? on s'en fout. le plus important c'est que tu sois là en chaire et en os, tout mignon ! on s'en tape du reste, comme tu dis. t'inquiète, tu vas y arriver bébé, tout ce que tu fais, ça va un jour porter ses fruits. yep.
hochement de tête. akira croit à ses propres paroles, il les boit comme d'autres boirait une liqueur à 90 degrés.
- le plus important, c'est qu'on soit là, tous les deux, toi et moi. et puis eh, on est encore jeunes, on peut se tromper, c'est pas grave.
akira a l'impression d'avoir quatre-vingt ans, parfois. pas ici.
- alors l'heure à laquelle j'suis arrivé, on s'en fout un peu, hein.
peut-être pas. akira s'en fout, c'est déjà ça.
- j'suis sûr que t'as le temps pour une petite sieste, même. je peux te servir de bouillotte si tu veux ? tout pour toi, babyboy.
tout pour lui.
Andrea Giacometti
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Re: what concealer do you use for your lies (andrea)
Ven 24 Fév - 10:55


un bouton off.
c'est ce qu'il faudrait pour qu'akira se taise, un bouton off. bien placé, pas trop compliqué à trouver, peut-être au-dessus des fesses pour taper dans l'ironie ou faire encore plus clair ; en plein milieu du front. faudrait lui mettre un petit système genre robot de parlotte qui la boucle quand l'autre l'a décidé. il est loin d'en être un, même si andrea voudrait se dire que si, qu'il est comme les mômes à jeter devant une télévision. il est coriace pourtant, le squatteur, il se laisse pas avoir par des stratagèmes pourraves qui sortent d'un esprit pas très penseur - les céréales en revanche ça marche toujours, particulièrement les lucky charms qui coûtent une blinde. au moins ça leur fait un truc en commun en plus de cette instabilité qu'ils partagent, à deux ça devrait être mieux, plus facile à gérer et simple d'approcher, ça tremble moins sous les jambes. il lui dira pas à akira, n'empêche que c'est plus agréable et que ça apaise un peu parfois les retords de ses grandes pompes qui permettent au reste de marcher. c'est pas qu'il est indispensable. seulement nécessaire. il se marre un peu andrea, parce que de toute manière comme arme il a plus que ça et que dans le fond l'énervement se tasse. même si d'extérieur il voudrait lui coller sa main à la gueule, le jeter dehors, par la fenêtre en plus pour permettre une étanchéité ultime. il se retient. ce serait pas bien et y'aurait trop de paperasses. inspiration profonde, il hoche vaguement la tête pour confirmer sans trop s'y lancer. il zieute le joint presque tentateur. grognement, coup de coude bien placé dans son bide pour lui faire ravaler sa connerie.
- deux choses ; en tant que camboy, on aurait pu faire un duo de dingue à s'lécher la pomme devant un auditoire bien cradingue. j'aime. roulement d'yeux. et quelle catégorie ? on va dire un peu l'un et un peu l'autre, quoique frustré sexuellement pas tellement qu'ça, j'dirais même que ça roule tranquillou de c'côté-ci.
il étire ses bras, ses doigts, ses mains, ses os qui craquèlent sous la force à peine estimable de ses muscles. peut-être qu'il devrait tout faire au gris, peut-être que la couleur c'est plus pour lui ou qu'il fait une surdose de gouache. il dévisage tout juste le travail réalisé plus tôt. y voudrait y foutre le feu et tout jeter dans un élan de joie, agir sur la violence, sur l'insolence.
- j'suis plus vieux qu'toi kira. un temps. et c'est quoi vot' problème à tous à m'traiter comme un chiard ? question rhétorique à mi-gavée. la taille peut-être, le visage sans doute, la. pff. aucun argument, rien qui vaille le coup. il reste blottit, bien niché contre son reflet de flaque.
- si j'dors tu vas en profiter pour me p'loter. ricanement vrombissant, guttural, de mauvais goût certainement. les attouchements c'pas cool. quel constat. il dit vraiment n'importe quoi. il s'en rend compte et il fait que se lover un peu plus, genre chien enragé qui refuse malgré tout pas une gratouille sur le crâne.
- ça puuuuuuuuue putain... soupir. t'as intérêt à m'faire le ménage ici avant que tu t'tires ou j'te fais un croche-patte ce soir. t'abuses.
il s'imagine. la chute. la décadence. loin de son palier, de ses lumières éclatantes, dans l'ombre, tombé définitivement. froncement de sourcils, intérêt soudain pour le parquet grinçant et vieillot.
- le décès d'une étoile... même moi j'm'en remettrais pas.
ouragan akira.
Akira Spinelli
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Re: what concealer do you use for your lies (andrea)
Mar 28 Fév - 18:13



if i ever meet god, i would tell him this that life is coffee that i never ordered, i would grab him by the collar and tell him, death is an americano you can’t refill (w/rap monster)

il y pense un instant. ce serait de l'argent facile, de quoi se payer son poids en céréales, et plutôt deux fois qu'une - akira comme andrea n'ont que la peau sur les os. ça leur permettrait peut-être de vivre mieux, pourquoi pas d'espérer trouver l'amour sur un site pornographique. ça le fait rire un peu, et ils ne sont peut-être qu'à demi sérieux, mais akira garde l'idée dans un coin de son cerveau meurtri, juste au cas où. c'est qu'il peut s'ennuyer, en semaine. il se prend à observer le plus âgé, qui s'est recroquevillé dans une esquisse de chaton furieux. il le serre fort dans ses bras, akira. il se sent prêt à être là pour lui, même dans les plans les plus pourris. akira l'apprivoisé, qui allume son joint en regardant l'autre se plaindre. akira, le beagle qui a pissé sur le tapis quand son maître revient. il lui lance un sourire de travers, tire une latte. akira est une étoile déjà morte, qui claire encore dans la nuit noire pour l’œil humain, une ampoule prête à griller à la première occasion, mais qui tient encore, contre vent et marée, jusqu'au jour où elle ne tiendra plus. il pourrait en avoir conscience, cela serait sûrement mieux pour tout le monde, et peut-être qu'au fond, il le sait ; il ne sera jamais une célébrité en dehors du bar, rien qu'un pauvre gars en quête de reconnaissance, un allumé à qui on sourit par pitié.
il préfère ne pas y penser ; ne pas penser. il est bien, là, andrea lové contre lui, dans un canapé de seconde main, tâché de dieu ne sait quoi, à parler de tout mais surtout de rien.
- pfff, tu crois vraiment que tu réussiras à me détrôner? - lui le croit - c'est beau de rêver.
il observe la fumée se détacher dans la pièce ; il pourrait ouvrir une fenêtre, ça aiderait peut-être un peu. mais ça ne le sauvera pas. il en rit, de ça et de bien d'autres choses encore. sûrement d'andrea, qu'il devrait respecté pour son âge, mais qui n'a pas l'air de se respecté non plus. ils font une belle paire de cons.
- uh, c'est vrai que cette expression doit être réservé à ton sugar daddy là. ça a l'air de bien fonctionné, en ce moment, je vois ça. sourire de brigand. akira, il est du genre à blesser les autres sans le savoir. parce qu'il ne sait rien, akira. rien d'autres que la danse et le prix d'un rêve.
c'est à son tour de poser sa tête sur l'autre, fermer les yeux, se dire que ça ira mieux.
- alors c'est moi qui dort. moi je m'en fous des attouchements, t'inquiète pas.
si ça pouvait lui éviter de ne pas faire le ménage, de ne rien faire du tout, même. repliant ses jambes découvertes sur lui-même, soudain froid, il le serre un peu plus fort dans ses bras, comme si par son pouvoir de pieuvre géante et embrumée par le fumée, il pouvait ne serait-ce qu'un instant le faire lâcher prise, se taire et tomber dans quelque chose de plus confortable - un état de mort cérébral, par exemple.  
Andrea Giacometti
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Re: what concealer do you use for your lies (andrea)
Mar 28 Fév - 19:01


on se croirait dans une maison miniature, style de poupées. coin où tout le monde vient chercher celles qui peuvent bien plaire. n'empêche que quand ça sort d'ici, que quand ça va s'enfoncer dans le bar, ça prend des autres allures. et akira, akira il termine pas toujours la nuit comme il faudrait. akira y se laisse aller aux avances, akira y succombe aux ténèbres qui se cachent derrière les paillettes. andrea veut pas le suivre, andrea s'en sent pas capable. sans doute parce qu'il se dit qu'il est capable, qu'il est pas encore tombé au fond du trou, que baiser ou se faire baiser ça a pas la même valeur pour lui. parce qu'akira, c'est pas qu'il est mort de l'intérieur, c'est qu'il a hissé le drapeau blanc depuis perpet. ça l'emmerde de le savoir comme ça, de rien pouvoir faire, de stagner dans la bouillasse et de couler même plus rapidement que lui. alors ça, ça, juste se scotcher assez pour faire passer le surplus de malêtre. la jouer chimistes pour transformer ça en un cacheton de planage intempestif. concrètement, y'a que le pétard pour faire ça. et encore. il le dévisage très franchement, l'écoutant, appréciant les bras maigres qui s'entourent autour de sa carcasse de moineau. ils ressemblent à deux anorexiques qui s'échangent des os. d'ici peu ils pourront jouer du xylophone sur leurs côtes. à cette idée, il se marre doucement avant de ravaler son humour sale, faut pas se moquer des gens malades, bordel.
- t'as rien vu du tout. ou si, peut-être trop. à débouler quand il le fallait pas une fois ou deux. il a pas compté plus. et dans tous les cas, ça s'est résolu par un coup de pied au cul bien placé de quoi laisser la trace de la semelle. inspiration profonde, la fumée le dérange plus qu'à moitié, ça le fait quand même plisser du pif. ouais ça va, j'crois. j'ai pas à m'plaindre... d'toute façon c'est pas à toi que j'vais parler d'ça, t'as pas envie qu'j'entre dans les détails. t'as tellement les nerfs que d'la fumée te sort des oreilles, chéri.
ils auraient pu former quelque chose de normal. ils auraient pu partager un truc. et ça andrea le savait dès le début. ils auraient peut-être pu élaborer des plans dans l'espace. être ensemble. être pas trop mal. mais andrea il avait freiné sec avant de faire la connerie. avant de se laisser aussi noyer par lui. andrea il avait pensé qu'à sa gueule, même si l'amour, il aurait pu lui offrir à s'en gonfler les nerfs d'hélium. à avoir mieux que ça à foutre. il l'a pas fait. préférant disparaître sous d'autres attentions. c'était daubé d'avance et ça, pour une fois, il l'avait perçu assez tôt.
- t'as assez dormi mon con ! tu t'fous d'moi c'est pas possible... et j'en ai rien à battre tu fais l'ménage. j'te trouve une tenue d'maid si ça peut t'aider à y mettre du coeur à l'ouvrage. rire en bonus qui s'échappe, il tend la main et chope l'extrémité du joint. il tire une latte, une seule. il se retient presque de s'étouffer - une éternité qu'il avait plus touché cette saloperie. raclage de gorge en toussant, il le regarde presque admiratif. j'peux largement dépasser ton niveau, t'as les jambes, moi j'ai les hanches darling. j'pourrais jamais rivaliser quand tu mets ton pantalon en cuir remarque... tristesse infinie et grandissante, ô zeus foudroie-moi sur place pour alléger ma peine. papillonnement des paupières. il lève la tête vers lui, scotche un bécot sans préavis sur sa joue creuse. pas envie d'taffer. en plus y'a un trou dans mes bas-résilles, j'fais comment moi sans ma pièce maîtresse. y revient se poser sur son épaule, puis dans le creux de son cou. à se concentrer, il pourrait entendre les battements lents.
on dirait un peu,
un murmure.
- j'suis crevé. j'dirais bien on dort un millénaire ou deux. mais avant, tu lèves ton magnifique p'tit cul et tu. vas. me. nettoyer. tout c'foutoir. problème : il reste encore tout contre. foutage de gueule, l'hôpital qui se moque de la charité.
au pire, akira peut très bien se démerder avec un koala toxique sur le dos.
Akira Spinelli
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Re: what concealer do you use for your lies (andrea)
Mar 28 Fév - 21:22



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il pourrait s'endormir ici, maintenant, en l'espace d'une minute ou deux. ils pourraient tous les deux dormir, s'éloigner un instant de leur quotidien minable pour rejoindre les bras de morphée. un beau scénario, andrea lui parle de ses amours ratés - sûrement moins ratés que ceux d'akira - et ce dernier s'endort sous ses paroles. d'une pierre deux coups - c'est fantastique, le sommeil. mais à la place, aucun des deux n'arrivent à se détendre complètement, parce que c'est la vérité, que de la fumée lui sort par les oreilles - peut-être pas, mais au moins par la bouche. c'est la vérité, qu'il est jaloux, akira. jaloux de toute la merde dans laquelle andrea patauge en souriant, comme si cela allait arranger les choses. et c'est idiot, bien sûr. c'est idiot comme avoir eu peur de la concurrence a pu l'être, lorsque le plus âgé est arrivé au bar, l'air féroce et provocateur. akira ne pensait pas qu'il allait resté - il ne le voulait pas. il l'espérait tous les soirs, dans les draps de quelqu'un d'autre. faites qu'il parte, et qu'il me laisse mes clients. qu'il garde intacte ma vie. heureusement, andrea ne l'a pas fait. et la vie d'akira a changé, comme à chaque fois que l'on rencontre une personne importante. en mieux, même s'il ne le dit pas - s'il ne se l'avoue pas. il a pourtant conscience que ce n'est pas vraiment réciproque; il serait idiot de croire le contraire. parasite akira, qui se fait une place dans les cœurs, anxieux lui-même du résultat.
chaque jour, il essaie de changer un peu. c'est difficile, épreuve de titan, qui requiert toute sa force morale. akira, il aurait aimé qu'on lui apprenne comment être un véritable ami, sur qui on peut compter - mais on apprend pas ce genre de choses à l'école. non, on apprend simplement à être triste dans sa vie d'adulte. tout ce qu'akira sait - pas grand chose - c'est au jour le jour qu'il l'étudie, assidûment ou pas. il espère un jour valoir le même poids qu'andrea, ou mieux encore, qu'isidore. ne plus faire fake, amitié leader price, saveur plastique.
il sait sourire et raconter des conneries, c'est déjà ça. il est même plutôt doué.
- t'as pas besoin de tes bas-résilles pour tout niquer. ton sugar daddy t'aime comme ça. et genre, une cinquantaine d'autres mecs. et de meufs.
et akira a besoin de son joint. il le reprend des mains du plus âgé, clin d’œil à l'appui.
- par contre t'aurais peut-être besoin d'un cuir, si tu veux mon avis. moue joueuse, andrea serait beau avec les fringues de sa grand-mère - qui est morte. il y a des jours où il a besoin de le savoir, parce qu'il faut lui rappeler qu'il est important, andy. akira l'a appris au fil des ans. il essaie de se rappeler de faire un petit post-it mignon pour demain matin - c'est qu'il n'a pas le temps pour le petit déjeuner au lit, il se lève bien après l'heure formelle. étape par étape, il y arrivera ; à vaincre son manque d'attention sur le monde qui l'entoure. peut-être. à cet instant, il n'a même pas l'envie d'essuyer le baiser qu'andrea lui a claqué, la force de l'habitude. il peut sentir les lèvres qui étaient sur sa joue quelques instants plus tôt dans son cou, peau sur peau abîmées, malmenées par le temps et les mauvais traitements de la vie. ça l'apaise un peu - sa peau, comme le joint à pu le faire pour son cœur. son esprit, lui, veut bien faire. d'une main habile - lire, en se disloquant sûrement l'épaule, il réussit à sortir son portable de derrière les coussins, où il avait échoué dans sa quête pour fumer. il est déjà trop tard, et ça lui fait un peu de peine. lui aussi voulait dormir un millénaire, comme tous les jours depuis dix ans. à la place, le voilà qui fait cracher une musique dans le micro minable de son téléphone, sûrement avec la connexion internet du voisin. ça ira pour cette fois.
sourire, un regard pour andrea qui pourrait dire bien plus que les mots. et cela lui fend un peu le cœur, de se détacher de lui, ça lui fait un peu mal aux jambes aussi, muscles fatigués d'avoir trop faits, ou rien du tout. mais bientôt, il bouge timidement d'abord au son de la chanson, à plein volume, ou du moins le peu de décibels que peut avoir son maigre appareil.
- tant pis, c'est trop tard pour les attouchements, t'as gagné j'ai assis dormi. ou perdu? qu'il chantonne par dessus les paroles de la chanson, joueur. haussements de sourcils tendancieux, il tire sur la fin de son joint, symbole du temps qui court et qui ne les attend sûrement pas, tous les deux avachis sur le sofa. il décide d'aller contre ça, prendre la demi heure qu'il lui reste. il faudrait qu'il se douche, qu'il se change. il faudrait qu'il fasse mille autres choses encore. il préfère balayer ses soucis d'un geste condescendant de la main, fermer les yeux et suivre la musique, comme il le ferait au club, à la seule différence qu'il n'y a personne à impressionner ici. juste deux amis qui essaient de se détendre comme ils le peuvent. et il a peut-être l'air con, en boxer au milieu du salon, à danser comme un oncle un peu bourré, mais il fait de son mieux. il attrape une couverture qu'il a laissé traîner, et telle une fée du logis grandeur nature, la jette sur l'autre - ce n'est sûrement pas ce qu'il devait faire.
faire de son mieux.
ce serait hilarant à voir s'il n'essayait pas de tout son cœur.
Spoiler:
Andrea Giacometti
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Re: what concealer do you use for your lies (andrea)
Mer 1 Mar - 19:41


besoin de rien qu'il dit. même pas de bas-résilles qu'il dit. besoin d'être soi-même qu'il sous-entend. et andrea il saurait pas dire s'il a raison ou pas, s'il est dans le juste ou complètement dans le faux. il songe que ça doit être les deux. que ce qui ressort, ce qui fait paraître ça attire plus que le reste. pour ce qui est de l'interne, ça reste à creuser plus que ça, plus qu'il faudrait. les apparats, les fringues, les bijoux, la gueule poudrée par des cendres vives. tout ça, tout ça compte et il en faut pour garder à l'autre bout de la chaîne une autre forme à peu près humaine. pour un peu de compassion, un peu d'attention, un peu de niaiserie, un peu de décadence aussi. tout ce qu'il ferait pas pour se retrouver au centre de la scène, avec les feux sur sa face qui éclairent ses traits les plus sympathiques. qu'est-ce qu'il ferait pas pour avoir une lignée à genoux, qui se couperait à même la chair pour une seule nuit. qu'est-ce qu'il donnerait pour un empire. pour être l'admiré, l'adulé, l'aimé, l'impossible à haïr pour ses pommettes bien rosées.
et il vaut pas mieux qu'akira.
il est pire que lui, il est pire parce qu'il a conscience, il est pire parce qu'il se sait vice et vile, parce qu'il prend les atouts, qu'il les décuple pour se croire maître de ses sujets décomposés. même si, même si dans le miroir ça vaut pas toujours la même chose et que de confiance, il en entasse les débris. alors il fait, il se dit, et ça marche. il arrive à convaincre sa foutue tête qu'il sera le restant d'un empire, le seul. une cinquantaine. il en voudrait tout une planète. foutu syndrome de celui qu'a grandit avec les évolutions technologiques. syndrome de l'enfant-chiard, enfant-star. enfant qui se croit artiste. rapide oeillade pour ses travaux, pour ses tableaux qui retracent et détraquent. la musique se hisse pour venir tout détendre d'un seul coup et le froid vient rejoindre ses bras. il s'enfonce dans ses fringues, andrea, il se cale un peu mieux en tailleurs sur le canapé alors que ses sourcils se haussent.
on libère la bête.
on laisse autre chose s'exprimer. plus fort que les mots, plus puissant que de banales phrases. le langage corporel. ce corps de matière érotique et criminelle par essence. ce corps qui se dandine, ce corps qui. relâche toute sa pression. qui, quémande, qui lâche les ondes comme des grêlons. inspiration profonde. ça lui refile toujours un coup dans le torse, une crevasse dans le bide taille grand canyon. pincement de lèvres. même dans les vapes, il se débrouille. même dans le coaltar, il arrive à (h)aimer sa technique. la couverture sur la gueule gâche le spectacle, il l'enlève rapidement. esquisse un sourire.
il attend.
une minute, pas plus.
il veut le rejoindre.
il veut fusionner. il veut l'osmose.
le cosmos. le vrai, sans le pétard pour aider. même s'il sent à peine ses effets. alors il se cale derrière lui, chafoin, ses mains viennent se poser sur son ventre puis la chute de ses reins.
- t'es pas assez fluide chéri. sans rigolade, sans marade. sérieux et dépassé à la fois. il voudrait suivre le mouvement de ses guiboles. faire ombre. la plus grande qu'il ait jamais eu. lui faire atteindre le soleil sans qu'il ait besoin de sauter. plus doucement, c'pas bien de tout concentrer sur le bas, t'as le haut aussi.
il a pas grand-chose à lui apprendre, andrea. il aime se dire que si. qu'il peut un peu aider. et plus petit que lui, il peut venir nicher le bout de son nez contre sa tignasse polluée. y reprend ses gestes, le rythme, essaie de caler les flottements. sa marionnette.
- et arrête d'essayer d'voler, t'es bien mieux au sol. mieux ici, mieux là, avec moi. menton sur son épaule, il siffle, paupières closes. c'est pas ce p'tit manège qui va m'faire oublier ton squat, t'as conscience de ça, hm ? l'air. ressentir tout. le vide. l'espace totalement vide.
- on d'vrait essayer la valse ou l'tango un jour. t'sais, au lieu de jouer les chaudasses.
on se barre, on arrête. on fuit.
on reste, on s'enferme.
Akira Spinelli
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Re: what concealer do you use for your lies (andrea)
Jeu 2 Mar - 20:09



if i ever meet god, i would tell him this that life is coffee that i never ordered, i would grab him by the collar and tell him, death is an americano you can’t refill (w/rap monster)

il n'a pas l'air du danseur aux mouvements affûtés au couteau, akira. il n'a pas l'air de la prostituée dissimulée sous les beaux vêtements couleur paillettes, de celui qui fait d'un spectacle son corps, chaque soir depuis des années, jusqu'à ne plus rien sentir, même plus le goût doux amer du sang lorsqu'il se mord l'intérieur, trop fatigué, exténué, appel à l'aide, se faire croire qu'il est encore vivant parce qu'il peut saigner. non, il a simplement l'air d'un garçon dans la vingtaine qui se trémousserait sur une musique qu'il aime particulièrement, joint aux lèvres, yeux fermés. et c'est peut-être lui, l'akira qu'il aimerait être de tout son cœur, de tout son corps. dans le flou, et sous un toit ami. de la bonne musique dans les oreilles et quelqu'un à qui il tient pour lui tenir compagnie. mais il faut bien manger; il faut bien se détester. se faire du mal, encore et toujours, car sinon, comment saurait-il qu'il est bien en vie ?
il n'ouvre pas les yeux quand il sent le corps du plus âgé se coller contre le sien, sensation banale, le palpitant qui marque un battement sans le vouloir, peut-être par une peur instinctive, un questionnement plaintif ; que va-t-il arriver. akira le saurait s'il était au bar à l'heure qu'il est ; le même schéma depuis des mois, des années. une machine infernale, qu'il a peut-être essayé d'arrêter, lancée à vive allure, mais sans trop d'espoir. les phalanges rouges carmin d'avoir tenté d'y mettre un terme, de faire reculer le monstre. akira, il a préféré réparer négligemment ses mains et se laisser emporter dans la gueule d'acier - allé simple sans retour pour l'enfer. il pourrait faire pitié s'il essayait encore ; cela fait bien longtemps qu'il a laissé tomber.
heureusement, il se sait chez andrea, et avec lui, qui connait tout cela - peut-être que contrairement à lui, il peut encore être sauvé. il en rirait, akira, de l'entendre dire que l'amour le sauvera de cette affaire, il en rirait aux larmes ; à s'en noyer. mais aucun des deux n'amènent le sujet sur le tapis. pseudo échauffement pour plus tard, andrea est un professeur concis, qui ne lui apprendra rien. akira oublie qu'il devait ranger. un instant. il oublie même où il sera ce soir, comme tous les autres soirs. pour peu, il serait mort.
akira, il a l'habitude des manèges. il vit dans l'un de ces carrousels depuis ses quinze ans ; à tourner, tourner encore pour ne pas voir ; ne plus rien voir. et il rentre en licorne, à quatre heures du matin, les jambes couleurs bleu et ses propres bras autour de lui parce qu'il a oublié d'apporter une veste.
il n'est pas ce gamin ; pas ce soir.
il est juste un gamin;
et il se met à rire, parce qu'il n'y a rien d'autre à faire.
- le tango? tu veux dire comme ça- le sourire aux lèvres une fois retourné, une main sur la hanche du plus âgé, son corps menant la danse jusqu'à ce que cette dernière soit trop hectique, trop brouillonne. oui, comme ça. un spectacle de clown, parce qu'il faut mieux en rire qu'en pleurer.
- tu pourras jamais me battre au tango, je suis un pro. pro de sa propre danse, il pourrait ouvrir un studio et apprendre aux autres à faire les pires choix du monde. les meilleurs aussi ; ceux qui mènent à andrea et à sa gueule qui veut sourire, akira en est certain. lui ne se gêne pas, plus grand d'une demi tête, il mène le duo frénétique ; la barque qui se perd en mer. il a cinq ans et des poussières.
et c'est peut-être l'ambiance beaucoup trop alien au goût des autres, leur proximité, ou encore tout ce qui peut passer au travers de son cerveau beaucoup trop malmené, mais bientôt ses bras enlacent machinalement le corps plus petit d'andrea, qui parait pourtant immense face à lui, qui tient contre vent et marée, alors que lui s'est échoué depuis bien longtemps. et il enfouit son visage dans ses cheveux qu'il devrait laver, et il sent un peu comme à la maison, andy. comme un samedi matin ensoleillé après avoir passé une nuit blanche à regarder des dessins animés.
- merci,
c'est un murmure, parce qu'il ne fait pas confiance à sa voix, akira. à ses yeux qui gouttent sûrement un peu.
Andrea Giacometti
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Re: what concealer do you use for your lies (andrea)
Ven 3 Mar - 17:01


colle, décolle, recolle. prend, reprend, déprend. peint, repeint, dépeint. y'a peu de tout ça, y'a un peu le travail en externe qui prend petit à petit forme. c'est pas parfait, on peut même pas dire que ça convient aux beaux-arts. c'est des collages successifs et arrachés qui s'entassent. on dirait un monticule de cadavres ou de papiers. akira c'est un savant mélange des deux, pas trop l'un, pas trop l'autre. il a la même froideur morte au bout des doigts, il a cette même chaleur carbonique dans le souffle. il le percute quand il se retourne, qu'il l'attrape, qu'il le fait danser. putain, ça le fait rire au possible. c'est léger et lourd à la fois, c'est dans un no-man's land. il se pose plus trop de questions. il se laisse porter par les mouvements. il pourrait se sentir gonzesse qui se fait inviter au bal, passionné qui se fait prendre dans les tourments de ses occupations douteuses. il ferme pas les yeux. il veut le voir, akira. dans son entièreté, dans sa totalité, dans tout ce qu'il a de bon à lui apporter. et il a des tas de trucs à faire passer sous la porte, digne d'un secret qu'il faudrait pas révéler. ça fait battre un peu plus vite son coeur, semblable à celui d'un colibri. vite. trop vite. ça fait carrousel qui déraille, cheval de bois qui se rapproche trop du plafond et qui lui offrira une ouverture crânienne. il pince sa lèvre, pince fort, si fort qu'il sent sa chair chauffer sous ses dents blanches. il se sent petit, alors que c'est que de taille qu'il l'est.
sans doute d'esprit.
aussi. un peu. il le dira pas à gueule ouverte comme une fierté. jamais. il aime sans doute cette situation, même si avoir le dessus c'est sa petite vengeance personnelle pour avoir eu une dégaine de chiot battu. à encore une fois le détailler, il se rend compte qu'ils ont été taillé dans la même roche. dans la même matière dont sont faits les cauchemars les plus infectes, les rêves les plus tendres aussi. c'est pas aussi doux qu'une couverture, pas aussi saignant que du verre éclaté sur du béton. il serre ses mains, écoute chaque micro-déraillage qui rend sa présence insupportable et incassable. il le fout dehors. il veut qu'il revienne à chaque fois. il a besoin du compagnon, du compagnon de jeux, du compagnon de galère, du compagnon qui partage, qui renvoie son aura en pleine face comme un tsunami qui débarque de son océan paisible. l'instant d'après c'est plus la même ambiance, peu importe la musique qui tinte dans les oreilles, qui a déjà fait son chemin dans sa tête. il l'a rendue muette.
il profite.
enroule ses bras, serre à son tour et vient caler sa joue en-dessous de son menton. il est trop ridicule, trop minuscule. il serait parfait en pocket size, à embarquer dans n'importe quelle situation, style chien qui veut protéger son maître sans avoir la conviction de bien mordre. il voudrait le mettre à l'abri de tout, akira, il voudrait l'enfermer sous terre, sous mer, sous nuages. qu'il se fasse pas toucher, qu'il ait enfin conscience de son droit de vivre. qu'il doit pas avoir peur. qu'il doit reprendre le fil conducteur de ses chimères.
akira il est pas fait pour le monde,
le vrai monde, celui qui crache à la gueule,
mord, bouffe, avale, arrache.
- techniquement, la politesse veut que j'réponde de rien, uh. un temps, il ferme les yeux, inspire profondément. encore un peu de pression et il fera de sa colonne vertébrale une brindille victime du coup du lapin. mais non. t'as pas à m'remercier. il se retient d'ajouter un t'es con bien placé, pas volé. il le garde pour lui. il veut pas sentir l'élan d'une dispute, d'un back to the earth. l'espace ça lui va.
la candeur passagère, aussi.
- y'a des jours j'ai l'impression qu't'es une d'prothèse. j'vais pas dire parasite parc'que c'est putassier. mais ouais, genre j'assume pas qu'tu sois là et pourtant j'ai b'soin d'toi. pour remplacer quel membre va savoir, j'sens encore mes jambes et mes bras. haussement d'épaules. il vient claquer un baiser sur sa mâchoire, dénué de toute connotation, de tout cartel, baiser sincère rapide, baiser papillon, baiser de môme qui veut réparer un gros bobo. on va dire que t'es une prothèse cardiaque.
silence.
- fais pas l'con.
un temps.
- sinon j'te tue. et mourir deux fois c'pas drôle. ça veut dire ce que ça veut dire, il va pas expliciter plus. libre à lui de comprendre ou pas. il a pas la foi de batailler, de faire la morale. il laisse ça là, sans optimisme ni pessimisme.
- hmph. on fait laquelle de danse, ce soir ?
tout contre lui, loin de la houle,
loin de la folie qui autour de son cou s'enroule.
Akira Spinelli
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Re: what concealer do you use for your lies (andrea)
Lun 6 Mar - 20:32



if i ever meet god, i would tell him this that life is coffee that i never ordered, i would grab him by the collar and tell him, death is an americano you can’t refill (w/rap monster)

akira, il saisit parfaitement le sens des mots. il sait l'ironie quand il l'a voit, le désir dissimulé, les menaces sous-entendues. ses neurones ne sont pas forcément tous attaqués par les ans, les substances prises pour aller mieux, parce que tout comprendre, c'est difficile à vivre. peut-être même qu'il entend ce qu'andrea veut dire, les mots qu'il n'ose pas prononcer ; un tabou, s'il y en a bien un parmi eux. ses sens le font du moins à sa place ; son système nerveux met en route la machine, rouillée par les années de sévices, et ses yeux deviennent tout embués. ça colle les paupières, le cœur, les lèvres qui tremblent de ne pas avoir pleurer depuis si longtemps. il ne pleure pas. il subit. il subit les larmes timides qui osent rouler sur ses joues ; caché dans les cheveux d'andrea, ça va. ça va toujours. c'est après, qu'il le regrettera. un beau jour où la corde lâchera enfin ; comme si un simple bout de ficelle pouvait contenir la tempête que peut être akira.
il demeure immobile, les pieds bien ancrés au sol, alors que son cœur semble gonfler, éclater dans ses veines qui se gonflent à leur tour ; cercle vicieux, ça le fait serrer plus fort le petit corps entre ses bras trop grands. plus fort encore.
les mots, s'il les comprend, akira a depuis bien longtemps cessé de les écouter. parce que ça fait mal. ça coupe en travers de la chaire comme une lame de rasoir d'adolescent malchanceux. alors pour une fois qu'il écoute, akira a du mal à s'en remettre. c'est peut-être simplement le joint qui lui monte à la tête. il aimerait bien ; il aimerait pouvoir contrôler, être lui-même le bourreau de ses sentiments dévastés.
à la place, andrea et ses paroles affûtées au couteau. andrea qui le fait se sentir utile et creux tout à la fois. vide de sens et entier. personne. il aimerait pouvoir dire merci une seconde fois, akira, juste pour le poids que peut avoir ce seul petit mot. cinq lettres. il les lui répéterais une centaine de fois s'il le pouvait, et une autre centaine pour être sûr. lui hurlerait dans les oreilles combien il lui est reconnaissant, tard le soir. mais ce n'est pas comme cela que ça fonctionne ; non, ça ne fonctionne simplement plus. c'est la gêne de gêner. et bientôt il déserte, se désintègre. il recule d'un pas pour la forme, le regard rivé sur ses pieds nus qu'il ne voit pas très bien.
reniflement qui casse le moment, une fois, deux fois, un "putain" soufflé comme un murmure d'un amant à un autre. il passe une main devant ses yeux qu'il essuie comme il le peut ; mal.
- ouais,
parce que ouais à ce qu'à pu dire andy. pour ne pas faire dans le mélodramatique. on penserait qu'il joue le macho man, akira, s'il ne se faisait pas baiser tous les soirs. la vérité, c'est qu'il est juste un gamin. gamin en cage, qui ne recherche que l'affection du public, mais qui ne sait pas quoi faire quand on le lui donne vraiment. il aurait pu faire l'hypocrite, andrea ; lui dire combien il l'aime, jusqu'à ce que l'autre le croit - et il le croirait finalement, à n'en pas douter. à la place, il a décidé de le jeter, promotion sur les coups de pieds au cul. puis de le reprendre comme un malpropre, et de le jeter à nouveau. de l'envelopper dans une couverture winnie l'ourson parce qu'il n'avait que ça sous la main, et de lui donner ses pourboires pour qu'il aille s'acheter de quoi manger, ou il ne sait dieu quoi encore ; ce n'est pas comme s'il vérifiait, et akira le remercie silencieusement pour cela.
akira, on ne dirait pas, sous sa grande gueule apparente et ses gestes amples, mais il fait beaucoup de choses silencieusement. aimer fait partie de la liste ; se détester aussi.  et andrea, s'il semble en tout point différent, a d'assez bons yeux pour l'avoir remarqué, sous les paillettes qui aveuglent et les rires qui assourdissent.
GDRAGON résonne encore dans leur oreille, jure avec l'ambiance funérailles qui régnait dans la pièce quelques instants plus tôt, et qui semble se dissiper comme un nuage noir qui ne ferait que passer. akira, il n'a pas le temps pour pleurer. il ne l'a jamais eu.
alors il tire sur la fin de son joint, dernière latte au goût de tabac froid parce que bien entendu que la flamme allait s'éteindre ; elle s'éteint toujours, comme celle dans ses yeux quand vient l'heure des pourboires.
- je sais pas. t'as toujours ton kimono sous la main ? le jeudi, les beaufs sont de sortis, y'a moyen d'en avoir deux ou trois comme ça.
sourire de brigand ; il parle des pseudo amateurs d'art qui viennent admirer le clou du spectacle, la beauté venue d'orient - la blague. sale racistes prétentieux. andrea est le roi pour les faire mordre à l'hameçon, maître dans ce domaine, il excelle dans la pêche aux faussaires, et ça fait doucement rire akira, qui n'a plus qu'à aller attraper les poissons déjà sortis de l'eau. un jeu d'enfant ; trois bouts de ficelles, du café froid et un kimono. la dextérité de ceux qui en ont déjà vu d'autres pleurer.
il attrape plus sérieusement les couvertures qui traînent au sol ; comme lui. certes, il ne manque pas de s'en faire une cape pour faire le tour du salon improvisé, mais il se met finalement à ranger. c'est l'heure du travail. sans oublier la musique qu'il met plus fort pour se donner du courage ; plus fort pour ne pas penser. pour étouffer ce qui vient de se passer. étouffer. ça, il connait.
Andrea Giacometti
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Re: what concealer do you use for your lies (andrea)
Mar 7 Mar - 18:54


pourquoi.
pourquoi.
pourquoi.
pourquoi tu pleures. pourquoi tu chiales d'un coup. pourquoi tu fais tout ça alors que ça devrait pas être sujet à des larmes. pourquoi tu casses tout, akira. et c'est sans doute tout ça qui lui retourne la tête quand il le voit. un peu impuissant, un peu bêta aussi. il percute pas sur l'instant ce qui a pu déclencher une telle réaction et c'est même pas sûr qu'il veuille savoir. ça fait que confirmer ce qu'il pense ; c'est du sucre qui fond sous la pluie. il se dissout à mesure que le temps passe et plus ça coule, moins ça ressemble à un tas. ça devient de la bouillasse infecte dont même des corbeaux voudraient pas. ça ressemble plus à rien. akira a plus forme véritablement humaine. il veut se croire tout comme ; et il en est pas un. alors forcément il est malheureux, malheureux de pas arriver à se faire une place dans la masse. sans doute qu'andrea l'envie pour ça, pour cette capacité à avoir cette étiquette : unique sur le front. celle qui colle tellement qu'à force, il s'emmerde plus à vouloir la décoller ou faire les contours avec un couteau passé sous des flammes ardentes. il doit pas le savoir. c'est les autres qui lui intiment de rester dans son coin, les autres qui repoussent. lui y se retrouve le cul entre deux chaises, à vouloir faire société puis individualité. il le regarde, il le fixe, le dévisage même jusqu'à suivre la courbure que prennent les perles qui coulent le long de ses joues, font miroir déformant jusqu'à le rendre boule émotionnelle en pleine chute libre. ça faire un splatch.
ou un splotch.
une fois contre le béton. le résultat sera pas aussi gratifiant qu'un tableau jonché de chouettes notes. à la rigueur ça pourra pousser à l'imaginaire, si tant il est possible de sortir de l'ombre quelques décombres pas trop répugnantes. et andrea y se retrouve impuissant, y se retrouve vaguement flottant et profondément planté dans sa chair. il jure sur la gueule de jésus que s'il en avait les moyens, il ferait au mieux.
là il fait juste comme il peut.
il le regarde s'élancer, se débiner, fuir ses responsabilités de pleureuse en chef. il fait bouger ses doigts de pieds dans ses chaussettes grises, il les fixe. y'a un petit trou qui se forme dans un coin.
- j'savais que ça allait t'émouvoir d'penser à ma performance en kimono, mais quand même... aucun sourire, aucun rire. presque trop sérieux pour sembler apte à la conversation. il pousse un soupir, continue de porter attention sur des détails bien pourris. il redresse sa nuque, regarde akira s'activer pour rendre un peu plus de splendeur à l'endroit. s'il continue ça va faire coin ikea, sans vie, sans rien, sans son passage. comme s'il existait plus.
- calmos j'veux pas non plus que tu joues le rôle de chihiro, faut pas qu'ça brille à en tomber chaque centimètre. il le recherche du regard. il arrive plus trop à le cerner. même si y'a du rouge, y'a des veinures qui ressortent et qui témoignent de son petit casse-gueule. il connaît pas très bien la chanson qui passe, alors naturellement il file pour la changer. il galère avec son portable, il tapote la nouvelle d'imagine dragons sortie y'a pas si longtemps que ça. elle emplit la pièce principale. et il attend le refrain.
- YOU MADE ME A, YOU MADE ME A  BELIEVER, BELIEVER !
il s'en branle. il chante comme une casserole, comme un piaf auquel on aurait fait oublier la notion de discussion. et il récupère toutes ses dents, il le fait jusqu'à en sentir sa mâchoire s'étirer à outrance. il le rejoint, chope les fringues au sol pour les balancer dans la corbeille à linges.
-... PAIN ! YOU BUILD ME UP, BELIEVER ! BELIEVER !
andrea il ignore la tristesse.
andrea il balaie le désespoir.
andrea il cache la saleté sous le tapis.
jusqu'à ce qu'il fasse un tas conséquent et qu'il bute dedans, se marave la tronche et se pète le nez.
- t'sais quoi ?! j'exige les pantalons en cuir, en mode mambas noirs mon chéri. tu vas voir, si on t'glisse pas un billet de 500 dans le calbut j'crie au scandale et j'fais un massacre. il valdingue entre les paroles et le blabla. génocide de gros cons et connes dans le rabbit hole, extinction d'une race à cause d'un indigné. ce s'rait beau nan ?! ouais putain ce s'rait tellement magnifique que tes ancêtres s'en retourneraient dans leurs tombes. 500 balles au moins, sinon... sinon la yandere sort pour tous les bouffer. tuu s'ras mon senpai bien sûr, kirachan, me gusta beaucoup trop c'surnom.
andrea arrête de fuir.
andrea arrête de partir.
andrea arrête de faire comme si.
- OUAIS MON GARS ! on va tout rafler, on dormira dans des putains d'lits-billets.
on s'ra riches un jour.
j'te le promet.

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