Gin & Pippa


It's too hard to see you and not hold you in my arms
  Pippa a toujours été quelqu’un de relativement prévoyant pourtant, son quotidien semble fait de choses qu’elle ne pouvait pas prévoir. A commencer par son petit ami qui s’est fait poignarder dans un bar alors qu’il allait rejoindre ses amis et pour finir, quelque chose de beaucoup plus récent, il s’agit de la naissance de son fils alors qu’elle ne savait même pas qu’elle était enceinte. Autant dire que ce n’est pas la joie dans sa tête actuellement. Si être maman est un rêve devenu réalité, elle ne voulait pas l’être dans ces conditions. Pippa est totalement seule alors pour le coup elle ne sait pas quoi penser. Son enfant est toujours  sous couveuse, étant né prématurément c’est le cas de le dire et Pippa est déjà sorti de l’hôpital. Si elle passe la majorité du temps là-bas, elle passe l’autre moitié du temps à soit préparé la sortie de son bébé dont elle n’a pas encore donné le moindre prénom et de l’autre, elle réfléchit et est perdue. Certains de ses proches qui sont au courant lui conseillent d’en parler à Gin, c’est aussi son enfant quoi que disent certaines mauvaises langues. Tout ce qu’elle sait elle, c’est qu’elle vient d’envoyer une lettre à sa fac pour annoncer qu’elle arrêtait ses études, sans donner la moindre raison. Elle n’a prévenu personne mais elle est la seule concernée après tout. Alors qu’elle s’est réveillée chez elle après avoir passé la soirée de la veille à tenter de monter le lit sans succès, Pippa est partie faire un tour à l’hôpital pour voir son enfant même si pour le moment elle reste assez en retrait, n’arrivant pas forcément à s’attacher tellement elle est paumée. Faut dire qu’elle n’a pas eu les neuf mois préliminaire puisque sa responsabilité de mère lui est tombée dessus du jour au lendemain. Après avoir passé quelques temps, elle devait aller manger un petit bout en guise de petit déjeuner avant d’aller faire de nouveau les boutiques pour acheter de nouveaux appareils. Ce n’est pas avec sa paie de vendeuse qu’elle va pouvoir faire des folies mais elle n’a pas tellement le choix. Même si cette histoire la dépasse totalement, elle ne veut pas que son enfant en pâtisse. La jeune femme a vraiment l’impression de devoir courir partout en ce moment et de ne pas voir le temps passer alors qu’elle vient enfin d’acheter tout ce qu’elle avait écrit sur une liste la veille-même en cherchant les besoins des nouveau-nés sur un site internet. Repartant donc tout charger dans sa voiture, elle fut assez mal en voyant une jeune femme pas loin et pas n’importe qui : Gin. Elle doit sans doute elle aussi profiter de sa matinée pour faire du shoping et Pippa ne pensait pas la croiser là. Elle ne sait toujours pas comment se comporter lorsqu’elle la voit, elle l’aime encore il n’y a pas de doute là-dessus mais les choses sont compliquées… Encore plus depuis cette histoire de bébé mais ça, Gin ne doit sans doute pas le savoir et Pippa ne sait pas trop si elle doit lui dire alors qu’elles voulaient passer à autre chose après la mort de Tate « Salut, ça fait longtemps ! » Pas tant mais elle ne sait pas trop quoi lui dire, ce qui est sûr c’est qu’elle ne veut pas se comporter telle une inconnue ou encore une ex en colère.
 
LUCKYRED

Gin & Pippa


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  Je souriais à ce client qui tentait de me faire rire ? Enfin je crois, c’était un habitué de l’endroit. Je n’étais pas à mon meilleur à son humble avis qu’il m’avait dit en me fixant durant un long moment. Non, c’est vrai qu’avec ce qui s’était tramé dernièrement dans ma vie avec la mort de Tate, la maladie de ma sœur ou encore la rupture avec Pippa, rien n’était bien simple. Mais, ça ne me ressemblait pas de ne pas être joyeuse et heureuse, me fallait sans doute un petit moment pour m’en remettre ? Mais cela ne me ressemblait tout de même pas. Je n’aimais pas ce que j’étais en train de devenir, je ne voulais pas me laisser abattre, mais c’était pourtant la solution de facilité. Et c’était ce que j’étais en train de faire. Je n’aimais pas cela, ô non, mais j’avais du mal à sortir la tête de l’eau, il me fallait un peu plus de courage pour oublier. Cette peine déchirante ancrant mon être de toute part attendant tout bonne le bon moment pour me mettre à terre sans grande difficulté.  J’étais dans les nuages et ce fût à ce moment-là que mon patron avait décidé de me parler.   « Et le prend pas mal, mais faut que tu rentres chez toi, maintenant ! » Je l’observais, attendant la chute de cette blague, mais apparemment ce n’était pas du tout une blague.   « Pourquoi ? » Mon regard tentait de défier le sien, mais la force actuelle n’était pas réellement suffisante pour le coup. Glissant ma main dans ma chevelure, je l’écoutais et j’avais l’impression de tout perdre. « Tu ne peux pas servir les clients avec cet air blasée … rentre chez toi et reprends toi ! » L’envie de le claquer. Voilà ce qui hantait mon esprit là, maintenant, mais après tout, c’était sans doute mes nerfs qui se jouaient de moi, tous ces changements qui commençaient à me faire perdre la boule.   « Ok, je m’en vais ! » Que je finissais par rétorquais de façon énervée. Peu importe ce qui allait en dire. Je filais aux vestiaires me changer, peu importe, ce n’était pas aujourd’hui qu’il fallait me parler, à moins qu’on voulait que je décapite quelqu’un.  Tout ça juste à cause d’une rupture ? Je devais me reprendre et je n’allais pas lâcher cette fois.  Je tentais d’oublier la mort de Tate et d’oublier le manque que je ressentais dû à l’absence de Pippa, mais ce n’était pas gagné, ces deux-choses me piquaient le cœur comme une petite écharpe mal placé.  Une fois en dehors du boulot, je m’arrêtais chez le boulanger pour me prendre un petit déjeuner digne de ce nom. Mon chocolat chaud en main et un pain au chocolat dans un sachet, je me disais que j’allais me poser au parc pour pouvoir y petit déjeuner et par la suite j’aviserais ma journée jusqu’au rendez-vous à l’hôpital de ma petite sœur.  Puis en allant à ce maudit parc, il fallait que mon regard tombe sur Pippa, n’hésitant pas à l’éviter, mais c’était sans compter sur la jolie métisse.   « Ouai, ça fait un petit moment ! » Que e lui disais, comme si cela ne te faisait ni chaud, ni froid de la recroiser, mais en vrai tes sentiments se bousculaient dans ton cœur et les questions dans ta tête.   « Comment ça va ? » Je ne voulais pas entendre qu’elle allait mal, tout au contraire, je voulais qu’elle soit heureuse dans sa vie, car elle était importante pour moi.  La voir me rappelait inévitablement le manque de Tate et je n’étais pas sûre de pouvoir oublier cette absence en étant proche de Pippa, mais ça je ne pouvais pas non plus me forcer à changer de ville ou lui demander de le faire, alors parfois on se croiserait et on devra sans doute être forte.
 
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  Pippa est assez paumée dans sa vie actuelle qu’autant dire que de croiser par le plus grand des hasards Gin ne va pas arranger les choses. Pourtant, elle ne peut pas l’éviter alors que leurs regards se sont croisés. Elles ne se sont pas quittés en mauvais terme – c’est sans doute ça le pire – alors autant resté sur cette voie-là. La voir lui fait bizarre. Depuis leurs ruptures elles se sont déjà croisé une ou deux fois mais c’était avant que Pippa n’apprenne qu’elle est enceinte et encore moins qu’elle ne devienne maman. Autant dire qu’elle ne sait pas vraiment comment agir. Si elle s’écoutait elle la prendrait dans ses bras, la serrerait tout contre elle avant de lui parler de tout ce qu’il se passe. Finalement, sa tête lui dit de ne rien faire. Si elles ne sont plus ensemble ce n’est pas pour rien, c’est pour passer au-dessus de la peine causée par la perte de leur petit ami Tate. C’est pour elles deux et même si Pippa aura du mal à oublier cette perte puisqu’elle a un enfant qui reste d’être le portrait craché de son ancien amant, elle peut permettre à Gin d’aller de l’avant elle-même. Elle est totalement partagée entre le fait de lui dire ou non car elle a le droit de savoir, c’est son enfant à elle aussi et d’un côté Pippa aurait besoin du soutien de la demoiselle qu’elle considère comme son âme sœur malgré tout. Elle en sait pas ce qui est le mieux alors pour le moment elle se donne le temps de la réflexion alors qu’elle se trouve face à son ancienne petite amie. Pippa la regarde mais son regard semble distant. Elle n’avait pas de toute là-dessus mais la voir en chair et en os face à elle lui démontre encore et encore à quel point ses sentiments pour elle sont toujours aussi présents. « Ca va bien ! » Dit-il instinctivement avant de sentir sa gorge se serrer. Elle n’a jamais réussi à lui mentir, c’est plus fort qu’elle. La vérité faisait partie de leur quotidien. Alors finalement, après avoir passé une main dans ses cheveux d’un air gêné elle finit par rectifier : « Du moins on fait aller ! » Elle ne sait pas si elle arrivera à oublier Tate, à oublier Gin qui vit pourtant dans la même ville qu’elle alors est-ce que ça ira un jour ? Sans doute que l’eau finira par couler sous les ponts un jour. En tout cas les cernes sous ses yeux dû à son manque de sommeil et le simple fait qu’elle n’ait pas pris la peine de mettre la moindre touche de maquillage le prouve. En la présence de Gin, Pippa ne peut pas faire autrement que de penser à Gin mais aussi à leur enfant à tous les trois qui n’a toujours pas de nom. Elle a envie de lui en parler, elle a cette information qui lui brule les lèvres et pourtant pour le moment elle tient. « Et toi comment ça va ? Tu ne bosses pas ? » Même encore aujourd’hui elle se souvient de son emploi du temps mais bon, peut-être que son patron lui a changé ses heures, la preuve. Tournant la tête, elle aperçoit les cartons des meubles pour enfants à travers la vitre de son coffre mais elle tourne la tête, essayant de ne pas attirer l’attention de Gin. Finalement la brune croise les bras contre sa poitrine, sa poitrine a gonflé dû à sa maternité, elle n’avait pas pensé à ce détail alors elle espère que ses bras lui permettent de se cacher et qu’elle n’a pas l’air d’être trop suspecte à force d’agir de la sorte. La preuve encore puisqu’elle baisse les yeux au lieu de soutenir le regard de la jeune femme toujours aussi belle.
 
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  Hop, le boulot fini. Pourtant, les horaires n’étaient pas passés. Non, j’avais juste été renvoyé chez moi. Car au goût de certain client, je tirais un peu trop la tronche. Parfois l’envie de foutre des tartes étaient vraiment forte. Mais, peu importe, j’allais en profiter pour me reposer. Il était vrai que depuis que je n’avais ni Tate ou encore Pippa dans mon monde, c’était compliqué. En même temps, je les avais eus pendant tellement d’année que c’était compliqué de reconstruire sans eux. Mais, la mort de Tate n’avait pas laissé d’autre choix. Pippa n’était peut-être pas morte, mais cela ne changeait pas vraiment le délire, car vivre avec elle me rappelait le jeune homme tout comme c’était tout aussi vrai pour elle. Mais, elle je vivais, je la côtoyais en tant que meilleure amie depuis mon adolescence, mon enfance même alors c’était encore plus complexe, mais je faisais avec, je n’avais pas le choix. J’avais donc une journée pour me reprendre en main avant de retourner au boulot demain après-midi. Mon café en main, j’étais loin de m’attendre à croiser Pippa. Je ne voulais pas forcément lui parler, mais je ne pouvais pas non plus l’ignorer ? Cela, ne serait clairement pas cool ? Non, mais, l’envie était tellement prenante que j’aurais aimé avoir le courage de le faire, mais impossible. Alors, j’allais échanger avec elle, même si cela me faisait atrocement mal dans le fond. Serrant un peu mes dents, je lui demandais comment elle allait, vu qu’elle s’était intéressée à ma personne, autant que j’en fasse autant non ? Oui. Il n’y avait pas de raison pour que je lui sois désagréable, elle n’était pas une poubelle ou une chaussette que je pouvais jeter comme ça. Même si cela serait amplement plus simple ainsi. « Que se passe-til ? » Que ut lui demandais, alors qu’elle venait de modifier sa réponse à propos de son état mentale et sans doute physique ? Aucune idée si physiquement elle allait bien, mais c’est vrai qu’elle avait l’air un peu plus blanche qu’avant et je commençais à me dire, qu’elle était peut être malade ? J’espérais que non, j’avais vécu cela et je le vivais encore …alors autant dire, même si elle n’était pas réellement dans ma vie actuellement rien e voulais pas qu’il lui arrive malheur. Je voudrais tenter de la faire aller bien, mais je ne suis tellement pas en état pour gérer le sien, que cela n’aille clairement pas pour l’aider. Tout au contraire. Alors, je me taisais la laissant s’exprimer, j’espérais qu’avec le temps toutes deux on parviendrait à avancer chacune de notre côté sans que nous croiser ne devienne une épreuve redoutable. Elle me questionna sur le fait que je sois encore dehors à cette heure-là, alors que j’étais censée bosser. Cela me fit sourire, mais je le cachais, car ça voulait dire qu’elle se souvenait de mon emploi du temps et tout, ce que je trouvais mignon. Pourquoi, j’’avais l’air si attaché à de si petit preuve d’amour ? Je voulais revivre, m’amuser … mais je n’avais pas l’air d’être assez équilibré pour retourner à mes amusements. « Oh, bin j’ai eu un jour de congé, il voulait tester une petite nouvelle et il voulait me laisser aller courir les castings de shooting et tout … en gros ils ont été cool avec moi ! » en même temps , j’étais la meilleure serveuse, enfin ça c’était avant, la preuve vu que là je mentais ! Non, je ne mettais pas vu offerte une journée de repos, mais bel et bien une mise à pied. Enfin, je le prenais comme ça, je n’étais pas assez joueuse, pas comme toujours. bon, je le savais rien qu’à en voir mes pourboire dernièrement qui faisait le quart de ce que je me faisais parfois en quelques heures … j’étais cassée, pas rouillée, car pas assez vielle, mais j’étais rongée par la peine et cela m’empêchais de bosser convenablement.
 
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  Pippa n’est pas certaine d’être prête à lui dire. En même temps ces derniers temps elle n’était prête pour rien que ce soit pour être maman ou encore avoir une vie comme cela. Si elle voulait avoir des enfants par le passé, ce n’est tellement pas le moment, elle a même abandonné ses études de droit pour entrer dans la vie active afin d’avoir les moyens d’accueillir son enfant dans sa famille. Le fait de tomber alors sur Gin ne l’aide pas dans son sens car elle pense forcément à lui parler de cette histoire. Elle est en droit de savoir et de prendre ses propres décisions. Ce n’est pas à Pippa de les prendre pour elle-même si elle ne sait pas encore si elle va lui en parler aujourd’hui. « Oh rien… rien de grave ! » Rien de grave si on oublie le fait qu’elle a accouché alors qu’elle n’a appris la nouvelle alors que le travail avait déjà commencé. Rien de grave si on oublie qu’elle n’arrive pas à aller de l’avant alors qu’il y a toujours quelques choses pour lui rappeler leur histoire passée. Gin lui manque, c’est un fait. Avec Tate, c’était sa force. Avant même qu’elles ne forment un couple à trois elles étaient ensemble, et même avant elles passaient leur temps toutes les deux ensembles en tant que meilleures amies. Alors forcément, ne plus l’avoir dans sa vie lui fait un vide immense, vide qu’elle n’arrive pas à combler. Ça viendra avec le temps, sans doute. Enfin ça Pippa l’ignore parce que pour le moment elle se sent terriblement seule alors que jamais plus elle ne le sera, du moins pas pendant les dix-huit prochaines années en tout cas. Toujours aussi mal à l’aise face à son ancienne petite amie, Pippa beau ne pas savoir quoi dire quoi faire, il n’empêche qu’elle est curieuse sur la vie que mène Gin sans elle aujourd’hui. Tout ce qu’elle veut c’est que tout aille pour le mieux pour elle. Elles se sont quittés à la fois pour aller elle-même mieux mais aussi pour que l’autre en face autant. Ce n’était donc pas un acte purement égoïste, c’était réfléchit mais aussi d’un commun accord. La brune du nom de Pippa l’écouta alors avec intention alors qu’elle lui annonçait avoir un congé pour se consacrer à des castings ou autres shooting. C’est plutôt une bonne nouvelle et malgré la distance qui les sépare, elle est heureuse pour elle. « Oh c’est super, tu as beaucoup de projets ? » Peut-être qu’elle est accablée de castings à passer, peut-être que tout le monde la veut et ça serait mérité. De cette curiosité, Pippa en profite aussi pour juger si elle doit se décider ou non à lui parler de leur enfant. Si Gin est débordé, ça lui montrerait que ce n’est pas le moment et qu’elle ne peut pas gâcher son quotidien avec cette nouvelle. Pourtant, n’attendant même pas sa réponse elle lui dit subitement. « T’as du temps maintenant ? Qu’on aille manger rapidement un bout… Pour parler ! » C’est sorti tout seul. Faut croire qu’elle ne peut se décider à lui cacher la vérité même si elle ne s’est pas encore décidée. En tout cas elle annonce la couleur, si elle veut aller quelque part avec elle c’est avant tout pour parler, pas pour essayer de regagner une place dans sa vie mais bel et bien parce qu’elle a des choses à lui dire. Peut-être que Gin fera le lien avec le manque flagrant de sommeil que Pippa subit ou encore sa réponse d’il y a quelques minutes plus tôt sur son état. En tout cas Pippa se sent tout d’un coup encore plus mal à l’aise car même si elle ne sait pas encore comment lui parler de son accouchement, c’est un pas en avant vers la révélation. Encore faudrait-il que Gin accepte et ça, ce n’est pas gagné que ce soit parce qu’elle n’a peut-être pas le temps ou encore pas l’envie.
 
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Gin & Pippa


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  C’était sans doute plus fort que moi de m’inquiéter pour elle. Pourtant souvent dans les fins de relations, il était rare de s’inquiéter pour l’autre. Mais il fallait dire que votre histoire n’était pas comme les autres. Nous n’avions pas eu une histoire à deux, mais bel et bien à trois avec Pippa et Tate. Ce dernier était mort et tout changea. Je ne savais pas comment ce serait passé la mort de Tate s’il avait été atteint d’une grave maladie et que nous aurions été préparés au fait de le perdre. Peut-être que tout serait compliqué qu’on aurait tout vécu ensemble y compris notre peine. Mais, ce qui était sûr c’était qu’il était décédé bien trop vite, sans même qu’on puisse souffler avant cela. Non ça nous était tombé dessus d’un coup sans même crier garde et cela avait été un crève-cœur pour nous deux. Impossible de nous relever ensemble, on avait bien vite fait de le comprendre. « J’ai eu peur … enfin si on est plus ensemble, ça ne veut pas dire qu’on ne peut pas être là pour l’autre … » Que je lançais tout en mordant un peu ma lèvre, car dans le fond j’étais malgré tout la pour elle, mais surtout inquiète pour cette dernière. « Enfin, tu vois je suis là si jamais tu as besoin ! » Autant préciser clairement la chose autant que je ne tourne pas autour du pot indéfiniment cela n’aiderait pas. Car malgré mon envie de l’aider, j’avais bien plus qu’envie de ne plus être face à elle. Surtout que là je venais de lui mentir en lui disant que j’étais en repos le temps de courir les castings … alors que je venais de me voir demander de laisser les lieux loin d ma vie et de mes humeurs. « Je ne sais pas encore, j’espère que je serais prise sur énormément de projet … mais ça reste à voir pour le moment. » Mensonge. Encore toujours ! En même temps, je me voyais mal lui dire la vérité de but en blanc comme quoi j’étais mal encore à propos de cet homme qui nous avait été pris par la mort sans même qu’on ne puisse s’y préparer. C’était sans ridicule d’être encore mal à ce point, mais j’avais tout perdu … mes repères s’en étaient envolés avec lui et Pippa. Je me demandais si je faisais bien de parler avec elle, peut-être qu’on devrait encore rester loin l’une de l’autre, mais nous nous étions croisé comme ça sans même pouvoir choisir cela de nous-même. On pourrait se donner des rendez-vous pour parler et tout, mais impossible. Bref, je la regardais alors qu’elle me demandait si j’avais du temps. Oui, non ? Aucune idée de si je devais faire autre chose en disant non et donc en mentant à nouveau. Je mordais un peu ma lèvre la regardant tout en soufflant. Glissant ma main dans mes cheveux, je plongeais mes pupilles dans celle de la jeune femme tentant de me décider pour le coup. « Euh … oui je peux te réserve deux petites heures si tu veux. » Que je disais en souriant. « Tu veux aller quelque part ? » j’espérais qu’elle dise un endroit où nous n’avions jamais été avec Tate et autant dire que ça ce n’était pas chose facile à faire. C’était ça le deuil, tenter de fuir tous les endroits qu’on fréquentait … c’était éprouvant bien trop dans le fond. Bref, je la regardais laissant un peu mon corps gigoter tout en tentant de ne pas craquer face à elle. Étais-je prête à la voir plus d’une heure ? Aucune idée, mais autant dire que je tentais de me motiver. Attendant encore sa réponse, je l’observais tout en faisant de même avec le monde m’entourant.
 
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  Pippa a le cul coincé entre deux chaises entre le fait d’être heureuse de la voir et l’inverse, le fait de vouloir lui parler de son enfant qui n’a même pas de prénom encore et le lui cacher pour son propre bien. Elle est vraiment perdue c’est le cas de le dire et elle ne sait pas vraiment comment se comporter en sa présence. Tout allait si bien avant, tout était naturel et pourtant aujourd’hui alors qu’elles ne font plus parties de la vie de l’autre, c’est bel et bien l’inverse. Entendre ses mots lui fait autant du bien que du mal. Savoir qu’elle sera toujours là si besoin a tendance à la réconforter tout en lui mettant une nouvelle fois en évidence qu’elle aura toujours la femme qu’elle aime dans sa vie malgré les maux qu’elles puissent ressentir près l’une de l’autre. « Je sais, et tu sais que c’est réciproque ! » Du moins même si c’est le cas, Pippa espère quand même ne pas en arriver là. Non seulement c’est dur de la revoir sans pouvoir la toucher, lui glisser des mots doux à l’oreille ou encore la regarder sans avoir mal au cœur mais en prime, cela voudrait dire que quelque chose ne va pas dans la vie de Gin. Pippa la connait, elles sont pareils sur certains points dont le fait de ne pas demander de l’aide facilement. En tout cas malgré ses paroles échangées, ce n’est pas pour autant que Pippa se sent plus à l’aise, ça ne change pas. Alors parler de tout comme de rien permet peut-être d’arranger les choses ? Pippa ne sait même pas si les choses s’arrangeront et si elle arrivera à se comporter normalement en sa compagnie. « Je te le souhaite en tout cas, tu le mérites t’as bossé dur ! » Elle le pense. Elle est honnête pour une fois, ce n’est pas le cas pour tous les sujets car en omettant de lui parler de son accouchement, elle a la sensation de lui mentir ouvertement. Il faut que les choses soient dites et même si la jeune maman ne sait pas encore comment lui dire, il lui parait comme une évidence qu’il faut que les choses soient dites rapidement. Gin mérite de savoir ce genre de chose même si c’est difficile pour la brune de lui en parler tellement les choses sont compliquées depuis quelques mois à peine. « D’accord, merci ! » Au moins les choses pourront être dites plus facilement si des boissons les sépares et qu’elles ne sont pas plantées là debout dans un lieu aussi public. « Pourquoi pas là-bas ? » Répondit-elle finalement en désignant de son doigt un café non loin de là. De toute façon tout lui va. Ce n’est pas le lieu qui va l’aider à parler, seulement la détendre peut-être. Pippa montre sans doute par la même occasion qu’elle a des choses qu’elle doit dire rapidement puisqu’elle ne veut pas perdre trop de temps. En même temps elle ne veut pas s’approcher de sa voiture et risquer que Gin voit ce qu’elle a dans son coffre avant qu’elle n’ait eu le temps de lui dire quoi que ce soit. Allant finalement vers le café, elle sourit au serveur : « une table pour deux en terrasse s’il vous plait ! » Elle a besoin de prendre l’air, elle a comme besoin d’oxygène en plus pour pouvoir débiter certaines paroles. S’asseyant finalement en face de Gin, Pippa attrape la carte pour avoir une diversion plus qu’autre chose car c’est bien connu que Pippa prend tout le temps la même chose, pas besoin de réfléchir. « Ecoutes, il y a certaines choses que tu dois savoir ! » Fini-t-elle par dire, carte sur table. Il faut que les choses sortent de sa bouche et la jeune femme est persuadée que si elle n’agit pas de cette manière elle n’y arrivera tout simplement pas.
 
LUCKYRED

Gin & Pippa


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  HJe devrais me réjouir que de voir Pippa. Mais je n’y parviens pas. Non, je n’y arrive pas, c’est comme si je me réjouissais de la mort de Tate à mon humble avis et ce n’est pas le cas, je ne suis pas heureuse de le savoir mort. Non, ça me détruit même. Je ne parviens pas à respirer parfois quand je repense à nos moments de bonheur. Pourtant, je souris je tente de toujours faire bonne figure face aux autres. Mais c’est compliqué de le faire, je n’y arrive pas de cesser d’être heureuse face aux autres. Mais, impossible. Je la regarde, je me rappelle de mes mains caressant son corps et je me finissais par me sentir toute chamboulé dans le fond. Je mordais ma lèvre et la regardais l’écoutant parler. Sa douce voix me rend mal, mais je ne montre rien. Je secouais tout bonnement la tête, histoire d’acquiescer ses dires, je ne voyais pas quoi rajouter. Je souriais, bosser dur, je l’avais fait, mais j’avais parfois la peur d’avoir négligé les miens. Oui, la peur d’avoir abandonné pour mon boulot, mes proches, mes amours … ceux qui m’avaient toujours emplie de bonheur. Mais, d’un côté, l’amour pour moi était une chose complétement dérisoire. « Merci ! » Oui, tu ne glissais pas grand-chose. Car pour toi, l’amour ce n’était pas forcément immortel … la preuve Tate n’était plus là et autant dire que plus rien n’allait dans ta vie, mais que tu avais la sensation que tu t’étais toujours fourvoyé sur le grand amour. Qu’il existait et que tu l’avais trouvé, mais que je n’avais jamais su le voir face à moi ? Perdue, voilà et quoi que j’en dise je n’avais pas l’impression de pouvoir m’en sortir. Je la regardais me proposer un endroit pour parler. Je ne savais pas de quoi elle voulait me parler et autant dire que cela dévorer mon intérieur à l’idée de ne pas le savoir. Je pinçais mes lèvres, soufflant un peu, alors que je hochais la tête tout en ajoutant quelques mots. « Oui je te suis alors ! » Que je disais en mordant un peu ma lèvre. Je laissais Pippa prendre ou déposer ce qu’elle voulait dans sa voiture, tout en réfléchissant à ce qui se passait dans ma tête. Je finissais par suivre mon ex copine, fiancée … j’étais perdue. Enfin, je la suivais tout bonnement tout en mordant la lèvre interne, tout en fixant de temps à autre le monde qui passe à mes côtés. Je restais inerte ou alors tout bonnement silencieuse en attendant que la jeune femme prenne une table pour nous. Ne rien faire, ne rien dire était une bonne chose pour le coup. La table fût à notre disposition rapidement, alors je m’installais avec elle à cette dernière. Je le fixais un petit moment me demandant si j’allais arriver à parler avec elle. Surtout que je ne savais pas de quoi nous allions parler. Je passais ma main dans mes cheveux, alors que je la regardais tout en évitant de déposer mon regard dans le sien. Je ne le pouvais pas ce qui avait l’air dans le fond très, mais très ridicule. Bref, je l’écoutais entamer ce qu’elle avait à) me dire. Alors, que nos commandes finissaient par arriver très vite alors que je n’avais pas eu le temps de répondre à ses dires. « Merci ! » Que je lançais pour faire partir la serveuse. « Que devrais-je savoir ? » autant dire que ses dires m’avaient laissés pas mal de question en tête, mais je ne savais même pas comment, je pourrais faire si elle m’apprenait qu’elle allait mourir. Oui, je pensais à tout et à rien. Mais forcément, je parlais de tout et de rien ! Bref, je mordais ma lèvre, et attendait la suite avec horreur.
 
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Gin & Pippa


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  Pippa voit le fait de croiser Gin par hasard alors qu’elle faisait des courses pour acheter des trucs pour enfants tel un signe. Elle ne sait pas vraiment ce qu’elle aurait fait si elle ne l’aurait pas recroiser, si elle l’aurait téléphoné, si elle l’aurait finalement croisé directement avec leur enfant dans les bras lors d’une ballade en ville ou bien si Gin l’aurait appris de quelqu’un d’autre. Pippa se pose un tas de question mais elle a dans l’idée d’en profiter pour lui en parler directement. C’est sans doute la meilleure chose à faire pour le coup et elle n’en démord pas. Ne se voyant pas d’annoncer une telle chose dans la rue, les deux anciennes âme-sœurs allèrent finalement dans un café pas loin, un café qui n’a pas été témoin de leur histoire passée car jamais ô grand jamais elles ne sont venues ici, que ce soit avec Tate ou juste toutes les deux. Un mini silence s’installe alors mais ce dernier fut rapidement brisé. Pippa ne peut pas garder ce qu’elle cache à son ancienne amante plus longtemps. Ça serait malsain de garder cela pour elle alors que Gin est tout aussi concernée qu’elle par cette histoire. Mais pour cela, il faudrait que Pippa trouve comme lui annoncer ce genre de chose, c’est assez délicat puisque ça n’arrive que très rarement. « Ce n’est pas facile à dire » Dit-elle en levant les yeux. Elle pourrait la jouer carte sur table en lui annonçant de but en blanc mais Pippa veut faire preuve de jugeote et trouver ses mots, même si ce n’est pas évident. « Il y a quelques jours j’ai ressenti des douleurs au ventre du coup je suis allée aux urgences ! » Commença-t-elle son récit avant de réaliser que ce qu’elle vient de dire peut paraitre grave et inquiété son ex petite amie alors, elle qui voulait prendre son temps, ne pouvait laisser planer le doute et le mystère. « Rien de grave je vais bien » Après tout ce qu’il s’est passé avec Tate, même si elles ne sont plus ensembles, Pippa vivrait très mal de savoir Gin en mauvaise santé alors elle ne veut pas l’inquiéter. Seulement avec cette petite intervention, elle oublie ses mots et tout ce qu’elle voulait dire. « En fait, je… » Comment annoncer qu’on a accouché sans savoir qu’on était enceinte au préalable ? Comment annoncer que l’amour qu’ils avaient tous les trois avant tous les évènements a donné lieu à un tout petit bout de chou ? Même Pippa a du mal à s’y faire alors le dire, c’est encore plus compliqué. Cherchant ses mots encore et encore, la jolie brune fini par utiliser la solution de facilité en sortant son Smartphone de son sac à main. Ayant juste à débloquer celui-ci, on pouvait voir en fond d’écran un nouveau-né alors elle tendit le téléphone à la jeune femme face à elle avec comme seule explication « C’est un petit garçon » Faire un déni de grossesse ce n’est pas simple mais en plus le faire dans cette situation, ça l’est encore plus. Pippa prend bien soin d’éviter son regard, elle a peur de sa réaction. Qu’elle fonde en larme, s’énerve car elle ne l’a pas appelé directement, elle sait que quoi qu’elle fasse, Pippa sera touché. Gin a droit de réagir comme bon lui semble, Pippa a encore du mal à s’y faire alors elle ne peut décidément pas demander à son ex de tout gober en une minute top chrono. Une chose est sure c’est que maintenant que les choses sont dites, ça sera encore plus compliqué que ça ne l’était auparavant. Evitant toujours soigneusement son regard, elle attend la moindre réaction de sa part tout en n’étant pas tranquille du tout. Ça doit d’ailleurs se voir dont la manière dont elle boit la boisson commandée.
 
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