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Anonymous

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(juliette) say something i'm giving up on you
Jeu 30 Juin - 1:46



Say something I'm giving up on you
"Say something, I'm giving up on you
I'm sorry that I couldn't get to you
Anywhere I would've followed you
Say something, I'm giving up on you
And I... will swallow my pride
You're the one that I love
And I'm saying goodbye"
♪♫

C'était différent, c'était quelque chose de poignant. Un coup un plein coeur, comme un flashback. Je n'avais vécu cette sensation qu'une seule fois auparavant et repenser à ce moment là me tuait à petit feu. J'ai vu cette robe rouge me passer sous les yeux des centaines de fois depuis mon retour de paris. Je n'ai jamais cessé d'y penser. Pourquoi est-ce que j'y pense encore. Pour elle ? Pourquoi cette parisienne me faisait autant d'effet. J'avais seulement vu son visage, ses yeux si bleu, si envoûtant, son sourire si parfait, si éclatant. Je n'avais jamais entendu sa voix et pourtant j'entendais son écho dans ma tête. Elle me hantait jour et nuit depuis presque trois ans. Pourquoi me raccrocher à un fantôme que je n'atteindrai jamais. Des amantes, j'en ai portées dans mon lit, mais pourtant je ne faisais que tenter de l'oublier. Un but impossible, le dernier regard posé sur elle fut un moment pluie suite a une étreinte unique, mémorable, cet odeur qu'elle dégageait. À chaque pensé pour elle, un frisson me parcours. Chaque journée est différente, des journées plus nostalgique et qu'elle me hante, tout comme des journées où je n'y penses tout simplement pas. Ces jours là sont les meilleures de ma vie, je l'avoue, même si j'aimerais que ce soit autrement. Lorsque je ne pense plus à elle, je me sens bien. Il m'arrive parfois de lui imaginer un nom, mais je trouve jamais rien de bien intéressant. Je sais, ça peu paraître étrange comme idée, ou je peux paraître obsédé, mais oui, je le suis. Elle m'obsède, même après presque trois ans, elle m'obsède. À chaque fois que son visage m’apparaît, mon coeur s'emballe.

On m'a toujours dit que les apparences étaient parfois bien trompeuses et je ne cacherai pas que je suis la meilleure personne pour illustrer ce proverbe. Je suis né d'une famille de riche, mais en apparence, on ne peut pas le savoir, du moins, il m'arrive oui de m'attarder à mon apparence, mais pas en constance. Parfois c'est le costard, d'autre fois c'est le jean, quelque chose de classe tout comme d'autre fois j'ai l'air d'un pure voyou, vêtement déchiré, t-shirt trop large. On dirait vraiment la base de la pyramide. Quand tu t'habilles comme un vaux rien, la haute classe vous évites, elle ne vous regarde même pas. C'est une façon facile pour ne pas attirer l'attention. J'ai mes journées de voyous, j'ai mes journées de fils de riche, je les choisis tout de même assez bien. Aujourd'hui, c'est une journée classe moyenne. J'avais laissé mon téléphone portable à la maison. Je n'avais pas envie d'être contacté par un tel ou un autre. J'allais traverse Vérone sans me soucier de rien, me vider l'esprit, ne penser à rien. Tout ce que je voulais, c'était vivre une journée comme un jeune homme de mon âge. Je n'avais pas envie d'être un criminel, pour une simple journée. Marché sans me retourner, sans pensé où je vais et à quel vitesse. Personne ne m'attend à la maison, c'était parfait, parfait comme situation. J'aurais aimé qu'il y est quelqu'un, mais ce ne serait pas n'importe qui qui pourrait m'attendre.

Quand j'ai levé les yeux j'ai reconnu le paysage et un lourd soupire sortit de ma bouche. Je m'arrête et me rapproche du muret de pierre. Je fixe au loin, puis encore plus loin. Je relève mes bras et m'appuie. Je glisse une main dans mes cheveux et ferme les yeux. L'ambiance était légère, surtout avec le vent qui se mêlait aux mèches de mes cheveux. Je sers les poings et baisse les yeux vers la rivière et me prend la têt entre les mains au final. Je n'arrive pas, une fois de plus de m'enlever son visage de la tête. J'entend des rires autour de moi, mais je ne regarde pas, je n'ai pas besoin de cet torture, de voir des personnes heureuses à deux autour de moi. Je vivais bien malgré tout dans ma solitude, mais elle était un aimant, un aimant qui me retenait toujours au sol, à un mal être que je croyais pas possible. Je me sentais vide, tellement vide, il me manquait quelque chose et je supportais mal ce vide. Je suis resté un long moment fixe à regarder sois le ciel, sois la rivière. Sur le ponte pietra Je pensais encore à elle. Je pourrais bien passer par dessus bord et ne plus réveiller, je n'aurais plus cette souffrance. Faire ça, serait abandonner ma famille et ça je ne le ferai jamais. Vaux mieux vivre en souffrance que laisser ceux que l'ont veut protéger seuls. Je n'ai aucune idée  ce qui m'a passer par la tête, mais d'un mouvement lent, je me suis retourner pour observer les gens passer. Mon corps se fige, à demi retourner. Mon regard c'est posé sur une jeune brune d'un élégance extrême, une élégance que je ne saurais oublier. Mon coeur s'arrête d'un bond. Je la reconnaîtrait entre mille et c'est impossible que mes yeux, mon cerveau, ou même mon coeur me fasse un coup aussi tordu. Je fais un pas et mon pied se heurte à son congénère me rendant complètement maladroit. Je me redresse en replaçant ma chemise. Je la suis du regard et une fois qu'elle était de l'autre côté de mon point initiale, je pousse un grognement. Cette fois, je ne serai pas lâche. J'ai pris mon courage à deux mains et je me mets à sa suite et pour la deuxième fois depuis que je l'ai croisée. Ma main se pose sur son bras et d'une poussé douce et lègère, je l'invite à se retourner. « Mademoiselle. »
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Re: (juliette) say something i'm giving up on you
Jeu 30 Juin - 19:11



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Trois ans se sont écoulés. Trois ans qu’elle vit désormais en Italie avec son « époux ». Trois ans qu’elle a dû laisser derrière elle son pays, sa ville, sa carrière, ses amis. Sa famille ? Depuis le coup bas qu’elle lui a fait, elle ne veut plus entendre parler d’elle. Évidemment, ses parents sont restés à Paris, satisfaits de la combine qu’ils ont monté pour (ou plutôt contre) leur fille. Quant à ses frères et sœurs, il y’ a bien longtemps qu’elle n’a plus de nouvelles. Ils n’ont jamais été très proches de toute façon…

Trois ans qu’elle vit à Vérone avec un homme dont elle n’est pas amoureuse. Alors oui, depuis leur rencontre et le mariage forcé, de l’eau a coulé sous les ponts. Juliette a développé une certaine affection pour lui. En même temps, après trois ans de vie commune, heureusement pour lui comme pour elle… Mais un sentiment amoureux ? Non, elle en est certaine. Et elle ne le pourra jamais malgré tous les efforts de son époux. Car même si trois ans se sont écoulés, son cœur appartient à un autre. Son cœur appartient à l’inconnu du pont de l’Iéna. Pourtant, elle a essayé. Elle a essayé de l’oublier, de tourner la page, de faire comme s’il n’avait jamais existé. Surtout qu’elle ne sait rien de lui. Ni son âge, ni son nom, ni d’où il vient. Absolument rien. Tout ce qu’elle sait, c’est qu’il la fait vibrer comme jamais personne auparavant et surement comme jamais personne ne le pourra. Mais surtout, ce qu’elle sait, c’est qu’elle ne le reverra jamais. Lui à Paris, elle à Vérone… elle doit faire une croix dessus. Oui, c’est ce qu’elle se dit depuis trois ans.

Et pourtant, souvent, elle pense à lui. Comme en cet instant, alors qu’elle traverse le pont pietra qui lui fait remonter le souvenir de leur ultime rencontre. Elle se demande ce qu’il a bien pu devenir, s’imagine ce qu’il est en train de faire. L’imagine heureux, dans les bras d’une autre fille… stop Juliette, arrête de te faire du mal ! La brune secoue la tête, pour chasser ces pensées. Elle a d’autres problèmes pour l’heure, ce n’est pas le moment de se torturer encore plus l’esprit avec un homme qui n’est rien pour elle. Rester focaliser sur son objectif, la boule au ventre…. Voilà quelques jours que la jeune femme a du retard, et elle craint le pire. Juliette n’est pas prête pour un enfant. N’est pas prête à endosser le rôle de mère. Mais surtout, n’est pas prête à faire un enfant avec lui. Elle ne peut pas. Elle ne veut pas. Pourtant, lui, n’attend que ça. Jusqu’à quand cela va-t-il durer ? Jusque quand va-t-il supporter ? Jusque quand le corps de Juliette arrivera-t-il encore encaisser ? Tellement de questions qui se bousculent dans la tête de la jeune femme, alors qu’elle arrive de l’autre côté du pont.

C’est à cet instant qu’une main agrippe son bras. Ce n’est pas la première fois qu’une telle chose se produit. Juliette a l’habitude. Modeste et humble, elle sait pourtant parfaitement qu’elle plait aux hommes. Ou du moins certains. Malgré tout, elle n’aime pas ça. Alors, maintenant, elle sait comment les remercier poliment avant de poursuivre sa route. Non, Juliette ne veut pas faire de nouvelles rencontres, ne veut pas avoir un amant pour combler son manque d’affection. Ce qu’elle veut, celui qu’elle veut, elle ne peut l’avoir. Alors, dès qu’un homme l’accoste, et bien que ça fasse faire un bon à son cœur dans sa poitrine car lui rappelle le fameux jour de pluie, elle sait qu’elle ne peut pas se faire d’illusions.

La jeune femme se stoppe. Soupire légèrement avant de se défaire de l’emprise de l’homme, afficher un sourire feint et se tourner afin de lui faire comprendre que peu importe ce qu’il veut d’elle, elle n’est pas intéressée… Quand son regard se pose sur lui, le cœur de la brune manque un raté. Instantanément, son sourire factice s’efface et ses yeux bleus s’écarquillent légèrement alors qu’elle porte une main à sa bouche, sous le choc de cette rencontre. Elle n’y croit pas. C’est impossible… Pourtant, elle le reconnaitrait entre mille, son image gravée dans sa mémoire. Son cœur s’accélère. Elle aurait presque envie de pleurer. Une envie irrépressible de se jeter dans ses bras la prend. Mais elle lutte contre, retenant tout geste déplacé. Elle sait qu’elle ne peut pas, qu’elle ne doit pas. Alors, elle décide de nager à contre-courant.

« Oui ? On se connait ? »

Elle lance à l’inconnu un regard interrogateur avant de le détourner. Son cœur se serre atrocement.  Furtivement, elle coule des regards inquiets autour d’eux. Elle se sent observée. C’est aussi pour ça qu’elle ne fait rien. Italien fortuné, nom de renom, son époux a de nombreuses relations et la jeune femme sait parfaitement que de temps en temps, il envoie quelqu’un pour la surveiller...
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Re: (juliette) say something i'm giving up on you
Jeu 30 Juin - 20:18



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C'est elle. Ô oui ce l'est. Cette image gravée à mon esprit ne m'avait pas joué de tour. Très, trop fidèle à la jeune femme juste devant moi. Cette fois j'avais eut cette force de l'aborder, d'oser dire un mot. La retenir. Sa voix à mes oreilles, trop douce, si douce. Elle n'était rien comparé à celle que j'avais en tête. Son regard si bleu, je m'y perdais. Depuis cette dernière rencontre, je n'avais pas revu son sourire et j'avais eut cette forte inquiétude pour elle. Je ne sais pas pourquoi. Ce regard qu'elle m'avait lancé, le dernier. Il y avait tellement de rancœur et tellement de colère lorsqu'elle m'avait repoussé. Je n'avais rien compris, mais j'avais perdu espoir de la revoir un jour. Lui faire face aujourd'hui me surprend plus que je ne l'aurais cru. Après presque trois ans, voilà qu'elle se trouve à Vérone, sur ce pont où je flâne avec habitude. Je pourrais rester figer, la regarder bêtement, mais je l'ai fait pendant plusieurs mois, pendant trop longtemps sans agir, sans l'approcher, sans dire quoi que ce soit. J'ai été lâche, trop lâche. Je la regarde, j'ai sûrement perdu ma chance. Regardez-là. Regardez-moi. Je ne ferai jamais le poids contre ceux qui la côtoie.

Je l’observe poser sa main contre ses lèvres. Ce geste me perturbe. Pourquoi a-t-elle bien pu faire ça. Pourquoi ce geste. Son regarde reste sur moi, je le sens, il me déchire, il me transperce droit au coeur. Pourquoi est-ce que j'ai mal par se simple geste. Elle avait ce début de sourire, puis là, plus rien, il avait disparu et elle cachait ses lèvres d'une main. Je le sentais, il m'arrachait morceau par morceau. Mon coeur sautait d'un côté puis de l'autre. Il hurlait, se déchirait dans tous les sens. Il me demandait de faire quelque chose, je le savais. Il voulait que je hurle, que je sois sa voix, mais je ne faisais que le faire taire. Je ne voulais rien entendre de ce que mon coeur me lançait. Je savais pertinemment ce qu'il voulait, il voulait sortir de sa cage, cage dans laquelle je l'ai enfermé il y a presque trois ans. Il la voulait elle, je la voulais aussi, je voudrais bien passer ma vie avec elle, mais la vie voudra-t-elle d'un nous. Voudra-t-elle ce nous. J'eus un moment de recule, un doute, ai-je bien fait de l'interpeller. J'ai un doute oui, un doute énorme, mais j'ai réagi, j'ai fait quelque chose, je suis aller vers elle. Malgré tout j'avais la même frousse qu'à l'époque. Moi qui n'avait peur de rien à la base. Je me retrouve face à elle et j'ai la chair de poule.

Sa voix me vient aux oreilles. Ses mots eux se détourne à toute vitesse à coeur et le font éclater. C'était pire qu'une balle, ou encore d'un couteau remué dans la plaie. Je le fixe un moment, silencieux. Je crois que j'absorbe le coup. Le choc est puissant. Si ce n'était que de moi, j'aurais tourné les talons sans me retourner, mais celui dans ma poitrine me hurle d'essayer, de faire quelque chose. Je réussis à faire un pas de reculons et baisse les yeux au sol dans un soupire. C'était sûrement que moi et elle se jouait de moi à l'époque. Je ne suis pas fou, il y avait quelque chose entre nous, je l'ai ressentis, je le ressens, mais ce qu'elle me montre me dit le contraire. Je glisse ma main dans mes cheveux avant de la regarder à nouveau avec ce regard que je n'avais jamais eut envers personne, ni même envers elle, un regard de... de dégoût. Non je n'étais pas dégoûté par elle, non je n'étais pas dégoûté qu'elle m'est oublié, j'étais seulement dégoûté de moi, d'avoir garder cet attachement qui me reliait à elle. Maintenant je serai hanté par pire. Je baisse les yeux au sol, mon corps raidi au pire, les poings serré, les muscles tendus. « Je suis désolé. Continuez votre chemin. » Je relève les yeux le visage neutre avant de tourner les talons le coeur meurtris. Je l'entend hurler, je l'entend frapper. Il voulait que je fasse quelque chose, que je revienne vers elle que je ne m'arrête pas à cette simple phrase... Je m'arrête net, soudainement planté comme dans un bloque de ciment. Mes dents se serrent et je ferme les yeux. Cette fois, non. J'ai besoin de savoir. Je regarde par dessus mon épaule, vers elle pousse un grognement avant de revenir vers elle d'un pas décidé. Je m'arrête la regarde. Il y avait cette lueur au fond de mes yeux, cette lueur qu'elle avait eut envers moi à Paris, sur le pont. « Donnez-moi au moins l'honneur de connaître votre nom. » J'avais beau être vêtu comme un homme de classe moyenne, mais dans ma posture, dans mes mots, on sentait la noblesse de ma famille.
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Re: (juliette) say something i'm giving up on you
Jeu 30 Juin - 21:26



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Juliette n’en croit pas ses yeux. Elle a l’impression de rêver. Et pourtant, il est bien là, face à elle. Après trois ans. Après ce dernier échange tumultueux, à Paris sous la pluie. Comment est-ce possible ? Comment peut-il se retrouver ici, à Vérone ? Juliette était intimement persuadée que c’était un français. Et si elle s’était trompée ? Sous le choc, la jeune femme ne dit rien pendant quelques secondes, totalement décontenancée par cette rencontre fortuite. De plus, il l’a accosté. C’est donc qu’il se souvient d’elle non ? Ou pur hasard ? Juliette se pose une multitude de questions à nouveau, totalement perdue, déboussolée. Elle ne sait pas comment elle doit agir. Elle ne sait pas ce qu’elle doit faire. Elle ne sait pas ce qu’elle doit dire. Le temps lui-même semble s’être figé. Pourtant, la belle n’est pas à l’aise. Elle sait qu’elle ne peut pas se permettre tout est n’importe quoi en public. Alors, elle décide de faire comme si elle ne l’avait pas reconnu. Son ton est neutre, sonnant l’indifférence la plus totale. Et alors que ses mots s’échappent, son cœur lui, se fissure petit à petit.

L’inconnu de Paris détourne les yeux, et ceux de Juliette n’expriment que tristesse à cet instant. Mais il ne verra rien, car quand il la fixe à nouveau, gêné et dans l’incompréhension, la brune remet son masque d’indifférence. Pourtant, elle est tout sauf ça. Si seulement il savait l’effet qu’il lui fait. Sa voix lui parvient, suave et intense. Juliette s’en imprègne. Et alors qu’elle réalise ce qu’il vient de dire, l’inconnu a déjà tourné les talons et s’éloigne. Juliette entrouvre la bouche pour le retenir, mais rien ne sort. Les mots sont bloqués, elle est tétanisée. Elle ne sait pas ce qu’elle doit faire. Des difficultés pour respirer normalement, elle a encore du mal à réaliser que c’est bien lui.

Finalement, l’homme se décide à faire demi-tour pour se poster à nouveau face à elle. Juliette retient son souffle, angoissée et en même temps soulagée de le voir revenir. Une infime distance les sépare. Imperceptiblement, elle frisonne. Il serait si facile pour elle de réduire à néant ce minuscule espace entre eux… un pas. Un seul… L’inconnu reprend la parole, lui demande son nom d’une manière étonnante. Juliette plonge son regard dans le sien, arque un sourcil. Elle finit par se perdre dans ses prunelles bleues. Elle met plusieurs secondes à lui répondre, confuse.

« Euh… Juliette. Je m’appelle Juliette. Oui je sais, Juliette à Vérone, on ne fait pas plus cliché. »

Elle lui sourit. Un sourire sincère cette fois, comme ceux qu’elle a pu faire il y a trois ans sur ce pont parisien. Il lui sourit en retour. Le cœur de Juliette va finir par imploser. Mais contre toute attente, l’inconnu finit par tourner les talons et s’éloigner. A nouveau. La jeune femme n’a même pas le temps de lui retourner la question. Elle reste là, figée sur ce pont italien à regarder cet homme qu’elle ne pensait plus jamais revoir s’éloigner. Non, non, non, non ! Elle ne peut pas le laisser s’en aller. Elle ne peut pas le laisser disparaitre de sa vie. Pas maintenant qu’elle vient de le retrouver. Pas après trois ans à n’avoir cessé de penser à lui. Fais quelque chose ! Son cœur lui hurle de se bouger, d’agir. Il tambourine tellement fort que les battements raisonnent à ses oreilles. Sa respiration s’accélère et sans vraiment s’en rendre compte, Juliette presse le pas pour le rattraper. Mais à quelques mètres à peine de lui, alors qu’elle s’apprête à tendre les bras pour l’enlacer comme il y a trois ans, elle se stoppe avant même d’avoir esquissé le geste. Elle ne peut pas se permettre ce genre de geste. Pas ici. Pas en public. Pas au milieu de tous ces gens. Qui sait qui est présent et pourrait tout raconter, déformer, amplifier à son fiancé ? Alors, après une brève hésitation, elle attrape un pan de la chemise de l’inconnu de sa main droite, l’oblige à s’arrêter. Elle l’agrippe si fort qu’elle est persuadée de lui faire des pliures. Mais elle se fiche du tissu. Tout ce qu’elle veut, c’est le retenir.

« Je ne vous ai pas oublié. Il y a trois ans. Sur ce pont, à Paris. Je sais que c’est vous. Je suis désolée d’avoir agi comme ça. »

Elle se stoppe. Le souffle court. Elle s'excuse de l'avoir violemment repoussé il y a trois ans. Il n'a pas dû comprendre ce qui lui arrivait. Pourquoi elle a agi ainsi? Elle même ne saurait l'expliquer. Les sentiments qu'elle peut ressentir en sa présence la dépassent totalement... Juliette ne relâche pas sa prise, empêchant ainsi le brun de se retourner. Profitant du fait de ne pas avoir un face à face, elle poursuit, non sans lancer -à nouveau - quelques regards inquiets autour d’eux.

« Et je suis désolée pour tout à l’heure. D’avoir menti. J’ai été prise de court. Et j’ai eu peur. »

Finalement, ses doigts relâchent la chemise de l’homme. Juliette reste floue dans ses propos. Il ne doit surement pas comprendre ce qu’elle veut dire. Elle ne sait pas comment formuler les choses. Comment lui faire comprendre qu’elle ne peut pas se permettre n’importe quoi parce qu’elle est surement surveillée, suivie ? Il la prendrait très certainement pour une folle.
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Re: (juliette) say something i'm giving up on you
Ven 1 Juil - 0:31



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Moi qui croyait vivre une chance inédit en la croisant de nouveau, mais les choses m'annoncèrent que non. Le ton utilisé, cet distance entre elle et moi, ce mur froid et détaché. Je ne savais pas trop quoi penser de la situation. Devrais-je fuir, partir m'en aller, la laisser à sa vie. J'étais le seul entre nous deux à pensé à ces regards échangés à Paris, sur le pont. J'étais le seul à m'en souvenir, le seul à y penser encore aujourd'hui. À ses agissements, elle avait tout oublié, elle m'avait oublié J'étais stupide. Stupide de croire qu'après tout ce temps elle aurait pensé à moi comme moi j'avais pensé à elle. J'essaya en un instant de tout oublier, de l'oublier comme elle semblait si bien le faire. Mais rien à faire, je n'avais qu'elle en tête, je n'avais envie de rien, juste d'être auprès d'elle. J'étais prit dans un dilemme énorme. Partir pour de bon, évité tout ce qui pouvait se rapprocher d'un pont pour... De un ne pas la croiser et de deux de ne pas penser à elle. C'est plutôt impossible de penser à autre chose lorsqu'Elle vous hante depuis trois ans. Je lui avais tourné le dos. Je me disais que c'était peut-être mieux de fuir, de ne plus la revoir, réellement ne plus la revoir. Je devais me défaire de se fléau. Pourtant avec cette idée bien décidé, j'ai tourné les talons, j'avais besoin de savoir. De le savoir. Son nom, j'en avais besoin. Je me devais de savoir ce qui déchirait depuis si longtemps. Elle eut un moment fixe et moi aussi, je me suis perdu dans son regard. Il me fut un moment avant de décrocher et son nom me parvint aux oreilles. Juliette. Juliette, un nom qui sonnait bien à mes oreilles. Je la vis sourire, sourire comme il y a trois ans. Mon coeur s'emballe et il est même sur le bord d'éclater. Au lieu de m'aider à l'oublié en lui demandant son nom, j'ai signé mon arrêt de mort. Ça y est, je suis rattaché à elle. Je ne sais pas pourquoi, mais à la voir sourire comme ça, je me suis mit à sourire. Son nom se répétait dans ma tête. C'était si doux à mes oreilles si doux à mon coeur, que je ne faisais qu'y penser. J'avais ce que je voulais, ce que je lui avais demandé. C'était tout ce que je voulais. Je tourne les talons à nouveau et m'éloigne d'un pas lent. Je sers les dents une fois de dos, mon visage soudainement noircit par mon coeur qui avait trouvé la clef hors de sa cage. Je ferme les yeux un moment et soupire, soudainement les épaules trop lourde pour garder ma posture habituel. Je m'éloignais d'elle et plus je m'éloignais, plus j'écrasais, plus j'étouffais. Je la détestais dans un élan soudain. Pourquoi est-ce que je devais vivre tout ça, pourquoi ? Je n'avais pas envie de vivre comme ça. Je n'avais pas envie de courir vers un but inatteignable, vers elle quand à chaque simple contact elle me repousse. Une fois c'était beaucoup et cette deuxième fois, ça me tue. Je n'ai pas envie d'en subir plus.

Je m'enlignais pour décampé, j'aurais bien prit mes jambes à mon cou, mais ça aurait bien paru louche. Je devais garder se rythme, paraître calme. Paraître innaffecté, malgré mon affaissement bien évident. J'étais affecté par ce recule qu'elle avait eut envers moi et ce n'était pas un sourire qui me ferait croire le contraire. Un inconnu vous demande votre prénom, chacun d'entre nous réagis de façons différente. Elle s'était peut-être d'avoir ce large sourire au visage, mais pour moi non. Je m'étais assez éloigner pour souffler, mais une grippe sur ma chemise m'arrêta. Je n'ai jamais sentis ce genre de poigne. Non, mon bras ne ressentais rien, que la tension sur le tissu. Je m'immobilise, je reste là a fixer le loin. Qu'est-ce que se passe. J'ai même l'impression de sentir que cette main tremblait. Je sens mon souffle se couper, mon coeur s’accélérer. Je n'avais pas envie de me retourner, pas envie d'avoir mal à nouveau ou encore d'avoir de faux espoirs qu'elle m'avait rattraper. Ses mots me heurtent un à un en plein coeur. J'ai mal et j'ignore même si cette douleur ne fait pas du bien. C'est bel et bien elle, c'est bien elle qui me retient. Elle ne m'a pas oublié? Elle ne m'a pas oublié. Non, elle ne m'a pas oublié. Je ferme les yeux me centrant sur ma respiration. Je sers les dents, je devins soudainement tendu. Je ne sais pas si je dois y croire, ou si je rêve une fois de plus. Mon coeur s'emballe, il me fait de plus en plus mal. Pourquoi avoir mentit alors? Pourquoi avoir jouer ce jeu? Pourquoi m'avoir vraiment rejoins? Mais le fait qu'elle me dise qu'elle est peur m'inquiète. Je reprend soudainement ma stature et tourne légèrement la tête vers elle en soupirant. Je lève les yeux au ciel. Je sens sa main s'éloigner. Je me retourne en douceur pour lui faire face à nouveau. Je lui fais un petit sourire en coin histoire de la rassurer un peu. Je ne voyais pas pourquoi elle pourrait avoir peur. Je n'avais pas l'intention de lui faire du mal. Je n'avais pas l'intention de la faire souffrir. Pourquoi donc avait-elle peur? Cette question me brûlait, je devais lui demander. « Pourquoi donc auriez-vous peur Juliette? Je ne vous veux rien. Rien de mal. » DIre son nom, délectable, je pouvais en frissonner sans m'en rendre compte.
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Re: (juliette) say something i'm giving up on you
Ven 1 Juil - 14:59



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Jamais elle n’aurait espéré le revoir un jour. Pourtant, elle y avait cru ces trois dernières années, convaincue de l’avoir aperçu de loin, au détour d’une ruelle, à la terrasse d’un café, dans une voiture à l’arrêt. Silhouette familière qu’elle n’oublierait jamais. Mais à chaque fois, ce n’était pas lui. Alors, elle avait fini par se faire une raison, même si dans le fond, elle avait toujours cet infime espoir, cette petite flamme jamais vraiment éteinte, même après trois ans. Et là voilà, en face de lui, ou plutôt derrière lui, à le retenir pour ne pas qu’il lui échappe à nouveau. Elle ne pouvait le laisser filer. Alors, elle l’avait rattrapé, elle l’avait retenu de ses doigts fins et délicats. La situation est tellement invraisemblable que Juliette ne sait pas quoi dire pour l’empêcher de partir. Finalement, elle s’excuse. Pour ce qu’elle a fait il y a trois ans. Pour ce qu’elle a fait il y a quelques minutes à peine. Elle ne sait pas comment agir en sa présence, ne sait rien de lui, si ce n’est qu’il arrive à faire battre la chamade à son cœur rien que par sa présence et son odeur. La jeune femme se sent également coupable de ressentir de telles choses pour un illustre inconnu. Après tout, c’est une femme mariée à présent…

Finalement, Juliette relâche sa prise, et l’homme se tourne vers elle. La belle sent son regard posé sur elle, alors qu’elle fixe un point, ailleurs, gênée par la situation plus que cocasse. Le rouge a très certainement dû lui monter aux joues… Alors qu’il lui affirme qu’elle n’a pas à avoir peur de lui, Juliette ne peut s’empêcher de sourire. Oh ça non, elle a tout sauf peur de lui, si seulement il savait. Si seulement il savait le tourbillon d’émotions qu’il arrive lui procurer. Tout sauf de la peur. Finalement, après quelques secondes de silence, la brune finit par poser ses yeux sur lui.

« Ce n’est pas de vous que j’ai peur. C’est…. C’est compliqué »

Hésitante, Juliette se passe une main dans les cheveux et soupire. Elle ne peut pas lui raconter tout ça. Elle ne peut pas lui dire qu’elle est très certainement surveillée par les sbires de son mari jaloux. Comment réagirait-il en apprenant qu’elle est une femme mariée ? Il prendrait très certainement ses jambes à son cou, ne voulant plus entendre parler d’elle. Juliette ne peut pas se le permettre. Pas maintenant qu’elle l’a enfin retrouvé, après trois longues années. Elle ne veut pas qu’il sorte de sa vie alors qu’il vient à peine d’y entrer à nouveau. La brune sait que c’est égoïste de sa part de penser ainsi, mais c’est plus fort qu’elle. Elle est intimement persuadée qu’ils sont connectés, que quelque chose se passe entre eux. Un lien invisible qui les uni, comme ces histoires de bashert que sa gouvernante lui racontait étant gamine. Peut-être est-il le sien ? Peut-être que c’est pour cela qu’elle se sent si perturbée en sa présence ? Juliette ne sait pas. Mais depuis sa rencontre avec, sur ce pont parisien, elle a commencé à y croire. Tout ce qu’elle sait, c’est qu’elle ne doit pas faire de conclusions trop hâtives, ne doit pas se faire de faux espoirs. Pourtant, elle ne peut s’en empêcher. Après tout, il ne l’a pas repoussé il y ‘a trois ans, sur ce pont. Et c’est lui qui est venu l’accoster aujourd’hui. C’est bien qu’il se passe quelque chose entre eux, pas vrai ?

« Je peux également connaître votre nom ? Histoire qu’on soit sur un même pied d’égalité. »

Elle lui sourit, à nouveau. L’égalité ? Elle s’en fiche à dire vraie. Tout ce qu’elle veut, c’est enfin pouvoir mettre un nom sur ce visage qui l’a hantée durant presque trois ans.

Anonymous

Invité

Re: (juliette) say something i'm giving up on you
Ven 1 Juil - 21:11



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You're the one that I love
And I'm saying goodbye"
♪♫

Juliette, ô Juliette. Son nom brûlait mes lèvres à sa simple penser. Je ne pensais pas qu'elle me ferait cet effet. Une simple main sur ma chemise, je sens que tout croule sous mes pieds. Il n'y a plus un son qui me hante. J'ai l'impression qu'il n'y a qu'elle et moi, personne autour. Pourtant, je le sais, je le sais que c'est faux, que nous ne sommes pas seul. Si nous l'étions vraiment, je ne serais sûrement pas immobile à la laisser parler. Ce simple contact général que nous avions eut il y a presque trois ans sur ce pont parisien. Lorsqu'elle s'est jeté sur moi. Je ne pense qu'à ça, qu'a elle contre moi. Je la veux, j'en veux plus, plus que cette distance, plus que ce silence trop lourd à prendre. Oui, peut-être que c'est égoïste, mais pourtant, c'est elle que je veux et personne d'autre. Peu importe ce qui c'est passé en trois ans, peu importe les femmes qui sont passées dans mon lit, peu importe si un homme l'a à son bras, c'est un combat que je suis prêt à prendre. Qu'elle soit marié ne changerait rien, je n'ai qu'elle en tête, jour après jour, nuit après nuit. Elle me hante, elle me rend fou depuis trois ans déjà. J'aimerais plus et j'aurai plus. J'insiste, j'insiste et jamais ne reculerai devant ce désire immense. Ma mère avait peut-être raison, peut-être que ça existait bien cette histoire de bashert, d'âme soeur. J'en sais rien. Je dois avoué que j'y crois, l'effet qu'elle me fait, sans même la connaître, l'effet qu'elle me faisait ces trois dernières années sans même être présente dans ma vie. Son absence me tuait, je n'attendais que de l'apercevoir quelque part et la rattraper. J'avais cette envie folle de l'embrasser. Pourquoi est-ce que cet envie me rendait fou? Pourquoi à ce simple contact visuel avais-je cet envie de l'embrasser. Ce serait impoli, inacceptable de le faire sans même en savoir plus sur elle. Pourtant je ne pensais qu'à ça. La sentir contre moi. Je pouvais fermer les yeux et je ne voyais que ça, mais au lieu d'en rêver, je la vois devant moi. C'est tout ce que je demandais et pourtant je reste stoïque devant cette étrange rencontre. Je reste stoïque fasse à elle, mes idées s'embrouilles. Je ne vois plus très claire, je ne penses plus très claire. Qu'est-ce que je veux maintenant ? Est-ce que je deviens fou? Qu'est-ce qui se passe? Quelqu'un je vous en pris, répondez-moi!

La peur ? J'étais effrayé, effrayé qu'elle disparaisse à nouveau. Je n'avais pas envie qu'elle s'éloigne, je n'avais pas envie de la perde de vue. Elle devait impérativement rester dans mon champ de vision, je n'avais pas envie de subir le même supplice qu'il y a trois ans. Je ne voulais plus de cette douleur, cette souffrance. Moi j'avais peur, peur d'elle oui. C'est ironique à dire lorsqu'on croit que notre coeur ne bats que pour une personne et que cette même personne vous fait peur. J'avais peur qu'elle me brise le coeur, peur qu'elle se joue de moi, peur de j'en sais rien en fait. Je fils d'un des plus criminels de l'Italie et je devrais me réduire à avoir peur d'avoir le coeur brisé? Je suis un homme fort, je l'ai toujours été impeccablement planté en sol. Elle me déstabilisait énormément et je n'arrivais pas à mettre le doigt sur le comment. « Vous savez, tout ce qui peut paraître compliqué ne l'est jamais vraiment. Croyez-moi, en ce qui s'agit de compliqué je suis parmi les meilleurs. » Je termine sur un sourire tout à fait vrai et surtout rassurant. Je n'avais pas envie qu'elle croit que je la juge, ou que je le ferais dans l'éventualité qu'elle me parle. Je la vois hésitante, ça m'inquiète et on peut bien le voir dans mon regard. Je n'aime pas la voir dans cet état et pourtant, je n'ai aucune réel raison de l'être, je la connais à peine. Je l'étais malgré tout. Inquiet.  Qu'est-ce qui avait bien pu se produire dans sa vie pour qu'elle me paraisse aussi nerveuse, quelque chose lui faisait peur. Peut-être que je pourrais y remédier, il faudrait seulement que je le sache, que je sache ce qui ne va pas, puis elle me relance ma question. Je souris bêtement et passe ma main dans ma nuque en regardant un moment. À chaque fois que je disais mon nom on riait de moi, on rient ne me croyant pas. Pourtant c'est tout ce qu'il y a de plus vrai chez moi. Je lève les yeux vers elle avant de me lancer. « Devil, je m'appelle Devil. Oui c'est vraiment mon nom, étrange je sais. » Je détourne le regard à nouveau, soudainement gêner.
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Re: (juliette) say something i'm giving up on you
Dim 3 Juil - 16:42



Say something I'm giving up on you


Elle n’en revient toujours pas de l’avoir là, devant elle. Elle a l’impression de rêver, que tout ça n’est qu’illusion et qu’elle ne va pas tarder à se réveiller. Et si tel est le cas, elle ne veut pas, elle ne veut pas se réveiller et se rendre compte que tout ceci n’a pas eu lieu. Juliette préfèrerait mourir plutôt que tout ne s’envole en poussière. Pourtant, tout cela est réel n’est-ce pas ? Sa carrure imposante, son regard posé sur elle, son souffle qui se fait court, ses gestes, sa voix, les sensations qu’il lui procure… discrètement, la jeune femme se pince le dos de la main gauche. Il ne se passe rien. Non, elle ne rêve pas. Soupire de soulagement du fait que tout ça n’est pas le fruit de son imagination bien trop débordante.

L’inconnu de Paris affirme à Juliette être le roi lorsqu’il s’agit de complications. Elle ne sait pas trop comment appréhender la chose. En tout cas, elle ne peut s’empêcher de sourire car au final, elle s’en fiche. Elle se rend compte que pour lui, avec lui, elle pourrait surmonter tout et n’importe quoi. Que sa vie devienne encore plus difficile qu’elle ne l’est déjà ? Peu importe, tant qu’il ne disparait pas et reste auprès d’elle. C’est trop demander pas vrai ? Vouloir ce genre de chose alors que l’on ne sait rien du tout de la personne qui se trouve en face de nous… Oui, Juliette sait qu’elle exagère, qu’elle ne peut exiger tout ceci d’un inconnu rencontré trois ans auparavant à Paris. Elle ne peut pourtant pas s’empêcher d’agir égoïstement lorsqu’il s’agit de lui. En cet instant présent, il n’y a que lui qui compte. Malgré sa peur, malgré l’angoisse qui lui tord les tripes à l’idée que tout ceci ne parvienne aux oreilles de son fiancé, il n’y a que lui, et seulement lui. La vague qui la submerge lorsqu’il la regarde va finir par lui faire exploser le cœur.

L’homme finit par se présenter. Devil… Quel prénom original et peu banal. Juliette, douce Juliette. Ce n’est pas dans les bras de Roméo que tu veux te retrouver, mais bel et bien dans celles du démon tentateur. Mais pour Devil, elle veut bien être damnée pour l’éternité s’il le faut. Elle l’observe attentivement. Se rend compte qu’il est gêné du fait qu’il détourne le regard. La jeune femme sourit à nouveau.

« C’est original. Vous ne devriez pas avoir honte de porter un prénom tel que celui-ci. Au contraire. »

Nouveau sourire chaleureux alors que les yeux de Devil reviennent sur elle. Juliette finit par jeter un coup d’œil à sa montre. Le temps a filé à toute allure, bien plus vite qu’elle ne l’aurait espéré. Bien trop vite à son goût. Son sourire s’efface presque aussitôt. Il ne faut pas qu’elle loupe son rendez-vous.

« Il va falloir que j’y aille mais… On peut faire un bout de chemin ensembles ? Enfin… si vous avez le temps et l'envie… »

Elle ne veut pas le quitter. Pas maintenant. Pas aussi vite. Pas maintenant qu’elle commence seulement à le connaître. Intérieurement, la brune prie pour qu’il accepte de l’accompagner, mais un bout du trajet seulement. Elle ne veut pas qu’il sache où elle se rend. Comment prendrait-il la nouvelle ? Il ne voudrait surement plus la voir en sachant qu’elle a quelqu’un dans sa vie. Juliette ne peut pas se le permettre. Pourtant, il faudra bien qu’elle le lui dise… Si Devil venait à disparaitre de son existence aussi vite qu’il y était réapparu, la jeune femme ne le supporterait pas…



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(juliette) say something i'm giving up on you
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