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Anonymous

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(lumma) In my eyes, a waterfall, all I can hear, a siren call
Sam 18 Juin - 12:05



 
Could you be waiting by the shore, I could drown without you
— with luca vicentini


Une soirée comme une autre, une simple soirée destinée à passer le temps alors que les insomnies ne la lâchent plus depuis plusieurs jours. Ce n’est pas l’envie de dormir qui lui manque, mais lorsqu’elle est rentrée du coffee shop, Gemma a été incapable de s’endormir malgré l’heure déjà avancée. Elle a fait les cents pas dans l’appartement, elle a tenté de trouver des occupations pour apaiser son esprit en ébullition. Sans succès. Trop nerveuse, trop angoissée, trop fébrile. Trop tout. Alors elle a cédé. Elle a répondu à un message sur son téléphone avant de se préparer et de sortir. Si elle ne doit pas dormir, alors autant en profiter pour vivre. Un crédo qui ne tient pas la route, mais elle s’en fout, Gemma. De ça, comme du reste. Elle vit le moment présent, et fait face aux conséquences lorsqu’elles se présentent. Elle a rejoint ses amis en boite de nuit, sans se douter un seul instant, que les conséquences seraient dramatiques ce soir là. Sans réfléchir que cette fois-ci, elle se brûlerait les îles à force de jouer trop près du feu. Il a suffit d’un seul instant pour qu’elle sache. Il a suffit d’une seule seconde pour qu’elle comprenne. Son corps qui s’éveille, son coeur qui manque un battement, puis deux, avant de finalement s’emballer. Elle se retrouve à bout de souffle, et ses yeux, eux, cherchent à se poser sur l’objet de tout cela. Gemma est perdue au milieu de la foule, cachée par tous ces fêtards qui dansent et qui hurlent. Un verre à la main, l’autre tenant son portable, elle reste immobile. Elle aurait du se méfier, avant de venir dans cette boite de nuit réputée. Toute la jeunesse dorée s’y trouve, tous les plus grands fêtards s’y réunissent. Mais elle s’est laissée convaincre par les messages de ses amis. Elle ne peut rien leur refuser. Mais cette fois-ci, elle aurait du savoir. Elle entend son nom derrière elle, elle entend la musique assourdissante qui n’est plus qu’un brouhaha dans son esprit. Parce que ce fourbe est concentré sur autre chose, sur une seule chose. Lui. Elle n’a pas besoin de le voir pour savoir qu’il est ici, qu’il est même bien plus proche d’elle qu’elle ne l’aurait imaginé. C’est son être tout entier qui est attiré par sa simple présence, comme une luciole irait vers la lumière. Elle veut fuir. Elle veut partir d’ici avant qu’il ne soit trop tard. Elle veut réussir à quitter cette maudite boite de nuit sans jamais se retourner. Depuis qu’elle a compris ce qu’il représente pour elle, elle tente de se convaincre que cela finir par passer et qu’elle pourra l’oublier. Qu’elle peut ignorer cette vaste supercherie en attendant que la passion s’apaise. Depuis qu’elle a mesuré l’emprise qu’il aurait sur elle, elle tente de le haïr. De le déteste comme on lui a toujours appris. Mais l’image du gosse qui a grandit avec elle ne cesse de la hanter. Elle ne peut l’oublier, Gemma. Alors elle a préféré ignorer tout cela, elle a choisi de fuir depuis bien longtemps.

Et en une seconde, tous ses efforts viennent d’être anéantis. Le temps d’un battement de cils, d’un souffle qui se suspend. Juste comme ça, de la même manière qu’on balaie un grain de poussière du revers de la main. Une seule seconde. C’est tout ce qu’il a fallu pour que son monde s’écroule. Un groupe d’étudiants qui se décalent, une fille qui s’écroule sur une banquette, et elle se retrouve face à lui, sans aucune autre cérémonie. Sans pouvoir se préparer, ni même tourner les talons pour sortir d’ici. Il est là, si près qu’elle pourrait le toucher en tendant la main. Une main qui la brûle de poser les doigts sur lui, de sentir cette peau qu’elle ne connait pas et qui pourtant, l’appelle de manière irrésistible. Le choc secoue son corps, et son coeur, ce traitre, s’emballe. Il chante déjà pour cet inconnu qu’elle veut détester depuis si longtemps. Mais qui cherche-t-elle à convaincre. Elle sert le poing, dans l’espoir futile de rester à sa place. Dans l’espoir futile de pouvoir fuir à nouveau. Mais c’est bien trop tard. Et ce qu’elle redoute depuis qu’elle l’a compris, lui revient en pleine face. C’est violent, tout comme les émotions qui déferlent en elle. Elle en a le vertige, et l’alcool n’a rien à voir la dedans. La soirée est bien trop jeune pour cela. Elle secoue légèrement la tête, passe une main dans ses cheveux dans un geste automatique. Tout, pour ne pas se rapprocher davantage de lui. « Tu ne devrais pas être ici. » Ou peut-être est-ce elle, qui ne devrait pas être là. Elle ne sait plus, comme ses pensées s’embrouillent. Son regard se pose sur Luca, le détaille avec intensité. Il n’est plus cet enfant avec qui elle a grandi. Ce gamin qui l’a entrainée avec lui, alors qu’elle ne connaissait encore personne dans ce pays. Celui qu’elle n’a jamais revu, après une dispute familiale. Trop jeune à l’époque, trop loin de toutes ces rivalités liées aux affaires familiales. Aujourd’hui encore, elle ne connait pas tous les détails, préférant se tenir loin d’un monde qu’elle n’a jamais pu accepter. « Si j’avais su … » Sa phrase se perd dans un murmure, à peine audible avec la musique qui raisonne autour d’eux. Elle ne la termine pas dans un brusque élan d’honnêteté. Elle ne sait pas si elle aurait pu résister. L’ignorance est bien plus simple à gérer.  « Tu devrais partir. » Des mots qui franchissent ses lèvres avant même qu’elle le réalise, une demande qui tient presque de la supplication. Parce qu’elle sait qu’elle n’aura pas la force de faire ces pas qui la sépareront à nouveau de lui. Elle ne le veut pas, pire encore, elle est certaine que quelque chose en elle se briserait. Mais elle refuse une telle faiblesse. L’idée d’une telle dépendance la rend malade. Pourtant, elle n’esquisse aucun mouvement, son corps figé dans une attente qu’elle ne comprend pas. Le courage lui manque et ses résolutions ont disparu à la seconde où ses yeux se sont posés sur lui. Alors elle espère qu’il sera assez fort pour eux deux, tandis qu’une petite voix, au fond d’elle, prie pour qu’il cède à cet appel qui les dépasse tous les deux.
Anonymous

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Re: (lumma) In my eyes, a waterfall, all I can hear, a siren call
Lun 20 Juin - 15:29



and if it feels right, promise i don't mind, and if it feels right, promise i'll stay here all night, just let me love you.
Elle dépose avidement ses lèvres sur les siennes, s'accroche à son cou d'une force décuplée par l'alcool. Les langues se mélangent, tentent une danse effrénée, de frénésie passionnelle qui prendra pourtant fin dans quelques instants. Y'a son cœur, qu'il croit mort depuis bien trop longtemps, ce maudit cœur, qui se réveille sans en être autorisé, qui loupe un battement et qui vient cogner rageusement, s'efforce à vouloir défoncer sa cage thoracique pour s'écraser à ses pieds. Ça cogne brutalement, accélère jusqu'à dépasser le rythme des basses qui résonnent dans son crâne malmené. L'air vient à lui manquer, ses doigts se referment un peu trop durement autour du corps de la brune lovée contre lui. Elle est là. Il n'a pas besoin de l'apercevoir, il le sait, il le sent, il entend l'appel du destin mis en sourdine depuis des années. Elle est là. La demoiselle qu'il serre un peu trop fort se débat soudainement, s'extrait de son emprise alors que Luca, reste planté comme un con sur la piste de danse, le regard perdu sur des traits qu'il ne reconnaît pas. Lara, Clara, Alba, il ne sait plus, articule quelque chose, elle semble même hausser le ton, se frotte le bras avec insistance, et puis, disparaît. Luca ne fait pourtant plus attention à ce qu'il se passe tout autour. Ce n'était qu'un soir de plus, une énième soirée à s'enfoncer dans le désastre qu'il crée et façonne de ses propres mains. Ce n'était qu'une nuit de plus, à découvrir un corps qu'il ne reconnaîtra pourtant plus le matin venu. Des heures de plus à se donner l'illusion de disparaître d'un monde tant rejeté. Mais se doutait-il, ce soir, se doutait-il en pénétrant dans cette boîte de nuit, que les astres, le destin, ou quelques autres entités divines, avaient ce soir là décidé de se jouer vilainement de lui ? Cette nuit, Luca se prend le destin en pleine gueule, comme un poing porté en plein visage qui vous laisse une horrible douleur lancinante avec bleu et hématome. Son regard se perd au milieu des danseurs, s'accroche sur les visages sans les voir, cherche celui qui enfin, pourra calmer son palpitant qui ne cesse de battre démesurément. Il manque d'air, tourne sur lui-même, bouscule les quelques jeunes à ses côtés. Il est comprimé au milieu de la piste, se retrouve comme prisonnier d'un étau qui continue de se resserrer. N'y tenant plus, Luca s'agite, réussit à faire obéir ses jambes, pousse quiconque se trouve sur son passage, et se plante vers les banquettes en retraits. Il ne sait pas ce qu'il se passe. Ou du moins, si, il le sait, l'évidence lui apparaît d'une fatalité immuable, qui se présente sous ses prunelles sans qu'il ne puisse fermer les paupières pour avoir l'impression folle de la faire disparaître. Mais il voudrait pourtant continuer de se voiler la face, comme il l'a fait ces dernières années, comme il était si simple de le faire alors que chaque nuit, son esprit se trouvait tourmenté par un besoin vital de La retrouver. Y'a plus rien autour de lui qui existe encore. Y'a plus rien qui empêche son corps de répondre à l'appel qu'un autre vient de lui lancer. Y'a plus rien, pas même sa raison, qui tente de repousser le destin des âmes esseulées. Il aurait du s'en douter, pourtant. On ne peut échapper à son destin. On ne peut échapper, à Elle. Il voudrait s'en aller, Luca. Il voudrait dégager le plus vite possible d'ici, partir sans un regard en arrière, disparaître des lieux et retourner dans la grotesque supercherie qu'est sa vie. Il veut fuir, le plus loin possible. Mais il est incapable de faire ses pas qu'il imagine pourtant, incapable de mettre de côté ce sentiment oppressant, passionnel, maladif, qui le malmène, qui fait naître des émotions jusque là inconnues. Alors qu'il ne bouge pas, Elle, arrive bien vite jusqu'à lui, se plante devant lui, le regarde de ses grands yeux clairs qu'il a tant de nuits imaginé. Le temps s'est arrêté l'espace d'un instant, lui laissant dans la gorge le goût amer des retrouvailles. Gemma lui fait face, se présente sous ses yeux avides d'un besoin obsessionnel d'Elle. Il veut se rapprocher. Il veut la toucher. Il veut passer une main dans ses cheveux, l'autre dans son cou. Il veut capturer ses lèvres. Il veut coller son corps au sien. Il veut sentir son parfum. Il veut posséder l’illusion qu'enfin, il a retrouvé la part de son être qui lui manquait. Mais c'est violent, ça le secoue dans son corps entier, vient mettre le bordel dans ses pensées. Désespérément, il garde son regard accroché aux traits de Gemma. L'enfant qui hante ses rêves a laissé placé à une femme. Du souvenir de la gamine qui courait à ses côtés, il ne reste plus qu'un corps élancé perché sur des talons aiguilles. Il la retrouve enfin, alors que son esprit tente encore de se persuader qu'il pourra lui échapper. « Tu ne devrais pas être ici. » La sentence tombe lourdement. Il ne perçoit pas vraiment sa voix, son timbre recouvert par la musique electro qu'il ne supporte plus. Peut-être ne devrait-il pas être ici, ou peut-être que si. Ou peut-être que c'est elle qui ne devrait pas y être. Il n'en sait rien, au fond. Parce qu'après tout, cette discothèque est devenue le lieu vers lequel ses pas destructeurs le ramènent toujours. Il aurait certainement du se douter qu'il finirait pas la croiser ici. Des années à tenter de se voiler la face. Des années à se persuader qu'aucun lien n'existait entre eux. Des années à fuir, à se cacher, à tenter de ne pas la croiser. Et voilà que ces années d'errance se retrouvent balayer d'un timbre féminin qui lui est totalement inconnu. Ses lèvres bougent encore, mais cette fois, Luca n'entend pas. Instinctivement, il voudrait se rapprocher. Mais ses doigts brûlent de la toucher. Son cœur lui hurle qu'il n'est qu'un idiot, et que désormais, la fuite est terminée. « Tu devrais partir. » Non, il ne devrait pas partir. Ou peut-être bien que si. Peut-être a-t-elle raison, peut-être que la prudence est de mise et qu'il se doit de se comporter en homme sensé, pour une fois. Mais, ce que Gemma ne sait pas, ce qu'elle ne doute pas, parce que malheureusement, elle ne le connaît pas, c'est que Luca a arrêté d'écouter sa raison depuis longtemps. Il crache sur le bon sens, n'en fait qu'à sa tête, se perd dans les contradictions d'un monde qu'il rejette. Sans y être préparé, il se rapproche soudainement de Gemma. Il attrape son poignet et sans lui laisser le choix, l'attire contre lui. Il passe une main dans son dos, la serre fort, la serre toujours plus fort, colle son corps au sien sans laisser un seul souffle d'air entre eux. Son autre main vient se perdre dans ses cheveux blonds, qui s'emmêlent entre ses doigts, il lui relève la tête pour plonger ses prunelles dans les siennes. « C'est vraiment ce que tu veux ? » Il resserre encore un peu plus son étreinte. Il ne pourra pas faire ce pas qui les séparera. Du moins, pas maintenant. Il a besoin de la savoir près de lui. Il veut se rassurer, savoir qu'il n'est pas vraiment fou, et que ses rêves ont une réelle signification. Qu'Elle existe vraiment. Qu'Elle est bien là. Qu'Elle ressent la même chose que lui. Qu'Elle est cette part qui lui manque cruellement. Et surtout, qu'à cet instant, qu'Elle aussi, est tourmentée par les démons d'un destin oublié.
Anonymous

Invité

Re: (lumma) In my eyes, a waterfall, all I can hear, a siren call
Mar 21 Juin - 23:04


Elle n’est pas assez forte, Gemma. Elle s’en rend compte alors qu’il se tient face à elle et qu’elle reste immobile. Elle ose à peine respirer, comme elle l’observe insatiablement. Tentant de mémoriser son image, de se souvenir des expressions de son visage, du mouvement de son corps. Tentant de satisfaire son coeur, de lui donner ce qu’il désire, avant de le perdre. Parce que cela viendra, elle le sait. Quelque chose d’aussi fort n’a pas sa place dans son monde. Elle ne peut pas laisser quelque chose d’aussi puissant entrer dans sa vie. Les risques sont bien trop grands, bien trop dangereux. Elle pourrait ne plus jamais être capable de se relever. Alors elle reste à sa place, seule chose qu’elle peut faire. Sans trahir ce qu’elle est, sans trahir ce qu’ils sont. Et puis, sans avertissement, il y a son odeur sur ses sens. Son corps attiré vers le sien sans ménagement. Cette sensation de soulagement et de frustration mélangés. Sa main dans son dos, sa main dans ses cheveux, son visage près du sien. Si près. Si loin. Il l’oblige à lever le regard vers lui. Peut être est-ce elle qui suit le mouvement par instinct. Elle ferme les yeux un bref instant, et prend une profonde inspiration. Le parfum de Luca l’enivre, ou peut être est-ce son odeur à lui. Elle ne sait pas, elle ne le connait pas assez pour ça. Il n’est qu’un inconnu, au final. Elle se veut sauvage et insaisissable. Tout ce qu’il aura eu à faire, c’est l’attraper par le poignet et la tirer contre lui. Deux mouvements. C’est tout ce qu’il lui aura fallu. Deux autres mouvements. C’est tout ce qu’il lui faudrait pour se dégager. Pourtant, sa main prend le chemin de son visage. Ses doigts se pose sur son arcade sourcilière, trace une ligne invisible jusqu’à sa mâchoire, puis jusqu’à ses lèvres. Elle l’explore avec une avidité à peine contenue, avec une lenteur démesurée. Son autre main est posé sur son torse, dans une tentative dérisoire de conserver son équilibre. Elle n’est qu’une poupée sans volonté dans ses bras, une fillette qui tient à peine sur ses jambes. Elle en a oublié sa raison et son besoin de fuir. Il n’y a plus que lui qui existe. Lui et son corps contre le sien. Elle sent sa chaleur au travers de ses vêtements. Elle devrait avoir trop chaud, la température est déjà élevée dans cette boite de nuit. Mais la sensation la ravit. Il est là. Il la complète, il nourrit ce coeur oublié depuis toujours. Il panse des blessures qu’elle ignore depuis trop longtemps. Il est là. Et c’est ça le problème. « C'est vraiment ce que tu veux ? » Elle entend sa phrase, tente de se souvenir de ses propres mots. Il resserre davantage son étreinte, l’obligeant à faire un pas de plus pour conserver son équilibre. Pour se rapprocher davantage de lui, si c’est possible. « C’est ce que tu devrais faire. » Elle finit par répondre, son cerveau tente de se montrer rationnel, de former une phrase cohérente. Mais le bon sens n’a pas sa place cette nuit. Il est plus grand qu’elle, mais les talons qu’elle porte réduisent cette différence. Lui permettent de rapprocher davantage son visage, de frôler ses lèvres des siennes. Son autre main vient se poser dans son cou pour remonter jusque dans sa nuque, vient toucher cette peau qui l’attire tant, vient jouer avec ces cheveux qui lui semblent si doux. Elle ne résiste pas. Elle en est incapable. Elle ne l’a jamais été. « Mais on verra ça demain. » Elle ne sait plus ce qu’elle dit. Au fond, elle n’a jamais su penser aux conséquences avant qu’il ne soit trop tard. C’est son mode de fonctionnement. Vivre dans le présent, oublier le reste. Oublier qu’elle se tient dans les bras de Luca, celui qu’elle a juré de fuir toute sa vie. Oublier qu’elle s’accroche à lui, alors qu’elle a été élevée pour le haïr. Elle ne voit plus les autres autour d’eux, ils ne sont plus qu’une masse sombre qu’elle occulte. Elle ne remarque pas quand ils sont bousculés, elle n’entend plus la musique assourdissante. Parce qu’à cet instant, toute son attention est focalisée sur Luca. Sur son coeur qui va exploser si elle ne lui donne pas satisfaction. Sur cette sensation de plénitude, maintenant qu’il est contre elle. C’est insensé. Elle ne le connait pas, ils ne se sont pas revus depuis l’enfance. Il n’est rien d’autre qu’un inconnu, qu’une ombre de son passé qu’elle aurait du oublier depuis longtemps. Elle ne parvient pas à comprendre comme le destin a pu se foutre d’elle comme ça. Elle qui refuse d’aimer parce qu’elle est paralysée à l’idée d’être rejetée, se retrouve prisonnière d’une simple étreinte. Elle doit être en train de perdre la raison. Ou peut être a-t-elle bu plus qu’elle ne le pense. Il doit avoir une explication rationnelle à tout cela. Quelque chose qui lui permettre de se raccrocher, de se rassurer. N’importe quoi. Au lieu de cela, elle reste contre lui, ses lèvres bougeant le long de sa mâchoire, continuant son exploration, effleurant son cou. Frôlant cette peau sans jamais vraiment la toucher, tandis qu’elle inspire à nouveau et s’enivre de son odeur. Elle veut l’embrasser, elle veut le gouter, elle veut le sentir. Mais elle tient bon, alors que cette dernière barrière menace de céder. Elle résiste, tandis que son coeur la supplie de continuer. « Je ne sais pas ce que ça veut dire. Je ne sais pas ce qu’il faut faire. » Les mots s’échappent à nouveau dans un souffle, mais elle parle assez près de son oreille pour être audible. Elle est perdue, Gemma. Dans un tourbillon d’émotions qui la laisse à bout de souffle, dans des sentiments qu’elle ne maitrise pas. Elle lutte pour reprendre le contrôle, parce que pour la première fois de sa vie, elle ne peut pas se permettre de se laisser guider par son instinct. Elle ne peut pas laisser ce foutu destin gagner, et faire d’eux ses marionnettes. Elle a trop à perdre, Gemma.

Re: (lumma) In my eyes, a waterfall, all I can hear, a siren call



(lumma) In my eyes, a waterfall, all I can hear, a siren call
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