» T'es stupide. » Non, c'est toi qui est stupide. Je le regarde me tirer la langue et je ne peux pas m'empêcher de lui rire en pleine gueule. Il me parait un peu trop sérieux pour que moi je le reste. Il savait être sérieux pour deux. Je lui tire finalement la langue à mon tour en le regardant dans les yeux. Je le vois tranquillement bouillir, il devient rouge, je vais bien finir par le rendre fou, faut croire que c'est comme ça dans la famille. Nous avons tous ce mec avec qui on s'entend un peu trop bien et qu'au contraire avec qui on arrive à s'engueuler et même se battre. Si je n'arrivais pas à me détacher de lui aussi bien que je le faisais, j'aurais bien plus croire que nous étions fait pour être ensemble et rester ensemble. Je l'ai toujours aimé, d'aussi loin je me souviennes. Pendant longtemps, j'ai pensé qu'il était ma moitié, cette partie de moi qui me manquait, mais avec les années, j'ai pensé autrement. Que je le veuille ou non, il restera toujours ce qu'il était pour moi, peu importe ce qui pourrait arrivé dans nos vies. Il a toujours été présent dans ma vie, de ma naissance à aujourd'hui. » Devil, j'ai beau tenir à toi, mais putain que t'es con, tu peux pas arrêter un peu, tu m'emmerdes avec tes conneries. Je lui avais fait une moue triste, mais tout ça pour jouer, je l'avoue. Jamais je n'aurais cru que j'aurais dut l'écoute ce jour là. Il me disait que je ne devrais pas m'approcher de ce mec, vous savez le genre de mec deux fois plus grand que vous et je ne vous parlerai pas de la largeur de ses épaules. Si j'avais été moins con, je ne l'aurais jamais perdu. Il était ce que j'avais de plus cher dans ma vie et par ma faute, je l'ai perdu, à jamais. » Dev' ne me dit pas que tu l'as fait quand même. Il va te défaire la tronche! Je viens avec toi, c'est quand, où? Je ne m'étais jamais vraiment rendu compte à quel point il était inquiet. C'était en haussant les épaules que je lui avais répondu sans intérêt. » Dans la ruelle derrière le restaurent, à vingt-et-une heures. Je m'éloignais de lui bien trop enjoué pour la situation. Ce mec était plus vieux que moi, je n'y portais pas plus attention, je sentais que je serais capable de le battre. Je me croyais invincible. Personne ne pouvait m'atteindre, au non, rien ni personne. J'avais tord. Une fois à la maison, il ne m'a pas quitté du regard. Il ne faisait que me fixer, mais je n'y portais même pas attention. Les adultes lui demandait constamment ce qu'il avait, mais il répondait qu'il avait eut une dure journée. Moi j'haussais les épaules quand on renvoi la question dans ma direction. Je m'attarde à mon assiette. Puis plus l'heure avance, plus je m'énerve et plus je le sens tendu. Je ne m'en sens malgré tout pas très affecté. Puis je lève les yeux vers l'horloge et me lève sans prévenir. - oui par chez moi, nous restons à table tout de même longtemps. Je salut tout le monde, trop confiance, je me rend compte qu'il n'est plus là, mais comme à mon habitude j'hausse les épaules. Je sors de la maison au pas de course et me dépêche à rejoindre le pointe de rendez-vous, mais dès que je passe devant un magasin avec l'heure affiché en gros, je m'arrête net. J'ai compris. Mon coeur commence à s"emballer et sa voix me revient en tête. » Je veillerai toujours sur toi, peu importe les conneries que tu feras. J'ai les yeux qui s'embue. Pourquoi ? J'en sais rien. D'un pas de course je finis la route entre le magasin et la ruelle. À peine je mets les pieds dans l'endroit sombre, je les vois au loin. Il est là et le gros aussi. Mon coeur s'emballe et tout ce que je me souviens, c'est ce bruit sourd. J'ai sursauté et je l'ai vu tomber au sol comme une pierre. Un bruit plus clair sonne, comme si quelque chose était tomber au sol puis le gros s'enligna dans ma direction. Il me percute de plein fouet et je tombe au sol. Je reste immobile un moment avant de me redresser en vitesse. Je cours, je cours jusqu'à ce que j'arrive près de lui. Il est la, tremblant au sol, la gorge rempli de sang. Il me fixe, il souffre, je le sais, je le sens. Je me laisse tomber près de lui et le tire vers moi. Ce soir là, j'ai perdu mon frère, mon ange gardien.


» DEVIL MORGAN DE NIRO DA SILVA! Je pousse un soupire tout de même bien profond et me retourne vers mon paternel les bras croisés sur sa poitrine. Je sers les dents et lui impose la même prestance. Je fais quelque pas et me retrouve à un pas ou deux de lui. Il me regarde bien fixe et je fais de même. Qu'on le veuille ou non, j'étais très proche de mon père, même s'il est impossible que ce soit possible vu la situation. Derrière moi venant de la maison sort mes frères et mes deux soeurs. C'est sur qu'à chaque fois que la patriarche haussait le ton contre quelqu'un tout le monde se pointaient. Il n'y avait pas de véritable raison pour qu'il hausse le ton, mais il en avait assez que je lui tienne tête pour un seul point familiale. Je connaissais la vie de ma famille, je connaissais bien leur façon de penser et ce qu'il fallait faire pour garder sa place dans les lignes. J'avais un coeur un peu plus grand que mes précédents, les aînés, tous sauf un avait trouvé la mort, ou la prison et le seul a quitté le pays. Mon père n'avait pas l'air de comprendre qu'une arme était complètement inutile. Je me devais de garder un oeil sur ma famille, sur les plus jeunes. » Si tu refuses encore tu devras défendre ton point fils. Je les entends derrière moi, des murmures inhabituels. J'admirais mon père pour ce qu'il avait bâtit, pour cet empire invisible, ou presque. Trois de mes frères n'étaient plus parmi nous j'en avais assez. J'ai beau cacher mon attachement aux plus jeunes, mais je tiens à leur intégrité, à leur vie future. Je vois mon père se recule et se diriger vers le camion. Je sers les dents, les poings, tout ce qui pouvait se contracté l'était. Il revient avec deux bâtons de la même longueur, bien droit, bien robuste. » Armes toi. Il en lance un en ma direction. J'allais recevoir une leçon. Dans la famille, la majorité des leçon donné son montré d'un point de vue physique. Les enfants de la famille ont toujours vécu de cette façon. Je ne voulais plus voir ma famille déchiré par un départ. Alberto, le premier fils était décédé, le deuxième, Michael était en prison et Donatello était mort par ma faute, par une arme à feu, je n'avais pas envie que les plus jeunes vivent les même problème que j'ai ressentis. S'ils pouvaient tout simplement partir comme l'a fait le quatrième des aînés... Prendre la poudre d'escampette, faire une vie plus belle ailleurs. Ce jour là, je me suis battu contre mon père et l'ai mit au sol pour la première fois. Je le regarde de haut, lui lance cet arme de bois. » T'es vieux, penses aux jeunes et leur avenir, si tu tiens vraiment à tes enfants. Tu en as perdu quatre, ne t'attend pas à ce que les autres t'abandonnent aussi. Je m'éloigne sans me retourner. Tout ce que je fais, je le fais pour eux


C'était sur le pont d'Iéna, la première fois que j'ai croisé son regard. Comme à toutes les étés depuis des années, nous quittions Verone pour Paris. La majorité du temps, il n'y avait que l'un de mes frères et ma mère. J'avais le privilège d'y aller à pratiquement toutes les années. Pourquoi? Aucune idée. C'est le cas depuis la mort de Donatello. Je marchais en compagnie de Vito, mon frère plus jeune de deux ans. Il était jeune, fou et surtout lunatique. Puis mon regard c'est posé sur elle. Sans moment de réflexion nous yeux se sont croisés et fixé comme si il n'y avait que nous sur ce pont. Elle continua son chemin lorsque nos mains se frôle. Je ne me suis pas retourné et je présume qu'elle non plus. C'était sur le pont d'Iéna que j'ai décroché ce premier sourire. C'était quelques jours plus tard, je faisais le même trajet, seul cette fois. Cette robe rouge volant au vent ne pouvait pas passer inaperçu. Comme la première fois, mon regard se posa sur elle et je ne sais comment, mais mes yeux se sont perdu dans les sien à nouveau. Un fois conscient de l'acte je détourne la tête avec ce large sourire sur le visage. Dès que j'ai levé les yeux vers elle, elle était dans le même état que moi. Je glisse ma main dans mes cheveux et nos chemins se croisent à nouveau. Sa main glisse contre la mienne et cette fois-ci, j'ose regarder derrière moi, tout comme elle. J'ai sûrement eut l'air bête à ce moment quand j'ai reprit mon chemin, parce que mon sourire est resté bien scotché à mon visage. Depuis ce premier sourire, je passais à tous les jours sur ce pont dans l'espoir de la voir, ce qui fut plutôt facile. À tous les jours, à la même heure, mon regard se plonge dans le sien et mon sourire devient bien plus vivant. Comment dire... Je ne lui ai jamais adressé la parole, je ne connais pas son nom. Je n'ai que son visage encré au fond de mon cerveau. À tous les jours, j'ai croisé son regard, à tous les jours de cet été chaude j'ai croisé son regard et eut droit à son sourire devenu si cher à mon coeur. Ce dernier battait à vive allure à chaque fois que je la voyais, me passer d'elle devenait de plus impossible. À tous les jours, je la voyais, heureuse souriante, pleine de vie. C'était le dernier jour où j'ai eut l'occasion de la voir, sur le pont d'Iéna, un jour de pluie. Je marchais bien calme, regardant droit devant. Il n'y avait personne, je ne sais pas pourquoi, mais j'espérais qu'elle soit là, qu'elle soit là, quelque part à travers cette brume. Une silhouette se dessine, je me redresse, j'étais en idée de lui parler, avant même de la voir, j'ai mon sourire bien dessiné sur mes lèvres. Je la vois sortir de l'ombre, c'est elle, mais ce n'est pas elle. Le visage terni, la tête bien basse, les mains qu la tienne, comme pour l'empêcher de tomber. Mon sourire s'efface et je sens un soudain poids lourd sur mes épaules. Elle marche d'un pas lent, presque titubante. Je fais quelques pas vers elle. Le regard trop bas, elle ne remarque pas ma présence à ses côtés. Je n'ai pas envie de la laisser partir comme ça. Mais comment abordé une inconnue dans un tel état. Je l'entends s'éloigner derrière moi aux pas dans la pluie. Je ne peux pas abandonner comme ça. C'est la dernière chance que j'ai avant mon départ. Je m'élance donc, je me retourne et allonge mon bras en sa direction. Dans une délicatesse, je suis lui attrape la main. pour la freiné dans son élan. Son regard meurtri me heurte en plein coeur, tel une arme fatale, mortelle. Je ne les vois pas, mais je sais qu'elle pleure, qu'elle souffre. Je le sens tout au fond de moi, elle ne va pas bien et cela ne changera peut-être jamais vraiment. Son regard se rive dans le mien, je sens sa respiration se couper. En l'espace d'une seconde elle se rapprocha de moi et posa son corps en douceur contre le mien, glissant ses bras autour de mon tronc. Je sens ses mains s'Agripper à mon manteau. Mon coeur s'emballe puis sa tête se pose au creux de mon cou. Moi qui croyait connaitre son nom, j'ai droit à son corps contre le mien. Je suis resté fixe, mes bras instinctivement enrouler autour d'elle. Je ne sais pas combien de temps nous sommes rester dans cette position, mais après un moment elle s'écarta en vitesse de moi, me repoussant comme si j'étais le pire monstre de la ville. Elle me regarda avec cet air de dégout et elle fronça les sourcils avant de m'envoyer une giffle. Je suis resté là, perplexe, je n'avais aucune idée de ce qui venait de se passer, mais elle a reprit son chemin d'un pas énormément plus rapide. Je n'ai jamais su oublié ce regard qu'elle m'avait lancé. Depuis, il me manque quelque chose d'énorme, est-ce que c'était ça ? Est-ce que c'était elle ?


» Devil, t'es sûr que tu ne veux pas venir ? Paris c'est La grande ville. Vient avec moi ! Ça fait deux étés que tu restes ici... Je secoue activement la tête en refusant cette demande si charmante aux oreilles de mon coeur. Je ferme les yeux pour ne pas voir les supplications que ma soeur me lance. Elle et son regard convaincant. Je ne retournai pas à Paris, pas même pour elle, Vito ira pour moi. Il veillera sur elle comme il l'a toujours fait de toute façon. Je ne sais pas pourquoi, mais fuir cette brunette qui hantait mes nuits pour un troisième été consécutif. Je revoyais encore et toujours son regard. Je n'avais pas peur de la revoir, j'étais plus inquiet de ce qu'elle me ferait enduré cette fois. Oui, j'ai ce vide en moi, mais j'arrive à vivre avec lui. Ce vide est devenu présent, bien présent, mais malgré tout il sait m'atteindre. Il y a quelques jours j'ai croisé sur le bord de canal cette demoiselle à la robe rouge bien fambloyante. Mon coeur s'est arrêté, je me suis figé, incapable de bouger. Elle court dans ma direction et me heurte de plein fouet. Je suis tombé au sol, elle aussi, contre moi. J'ai fixé le vide jusqu'à ce qu'elle se redresse. Elle m'a regardé avec un large sourire au visage. » Je, Je suis vraiment désolé. Laissez-moi vous aider. J'ai fixé son visage longuement, non, ce n'était pas elle, que ferait-elle de toute façon à Verone. Je suis devenu froid, distant avec ceux que je croise, mais il faut croire que ça ne tient jamais vraiment très longtemps. J'entend parler parfois dans la rue, j'entend parler de moi, mais pourtant je ne ressens rien sur les dires. Oui, ma froideur ne laisse personne indifférent et à chaque fois que je croise un regard, les effets son différent de l'un à l'autre. Je me suis relever, refusant son aide, je refuserai toujours l'aide d'une femme, par la simple cause d'attachement. Je ne veux m'attacher à personne, je n'ai pas envie de subir leur départ, leur perte comme la perte de Donnatello ou cette demoiselle à Paris.