Matilda « Mattie » Leone
trace des pixels, des désespoirs sur mes bras; et je t'en prie me retrouve pas.
teresa oman ; gotta be somebodynom complet ; Leone-Powell, ils ont perdu leur nom comme ils ont cherché leurs mains qui ne se touchaient plus ; lui et elle sont nés très différents, ils baignent dans la même rage incandescente, Matilda n'y peut plus rien,
âge ; dix-neuf ans, mais les anniversaires c'est une fête commerciale, pas vrai ?
date & lieu de naissance ; Le 17/07/96 à proximité de Vérone, parce que c'était mouvementé, un peu comme elle, ça a provoqué une tempête.
nationalité ; Italienne, elle a déjà couru sous les ribambelles de fleurs, a déjà abandonné ses genoux au sol pavé des vieilles rues, les murs colorés au soleil du pays de son enfance se couvrent d'ombre, aujourd'hui.
activité professionnelle ; Etudiante, enfin c'est ce qu'elle dit, elle se fait secrètement de l'argent ( salement de l'argent ) et elle dort dans les amphithéâtres, vend des fleurs clandestinement, promène les chiens de la belle Nonna, sert le café aux cadres dirigeants, elle n'a pas l'ambition de ses parents. Par contre elle aime hacker au loisir, ça, c'est drôle, c'est excitant.
études ; Inconnu ( probablement les arts plastiques, mais elle a jamais abordé le sujet avec qui que ce soit, officiellement c'est le droit, officieusement c'est sans doute bien plus obscur. )
situation financière ; Y a de l'or sous l'oreiller de Papa et de la thune plein les pompes de Maman, en fait ça déborde de leurs placards, mais étrangement Matilda est la première à faire la manche.
état civil ; Voyou, seule, apparemment.
orientation sexuelle ; S'est toujours surprise à contempler les silhouettes énigmatiques des filles se trimballant talons à la main; Mattie trouve n'importe qui inéxorablement beau, couvre ceux qui l'effraient d'un lustre iconique, devenant vite l'objet de ses désirs, elle aime les hommes, c'est inévitable, s'entête toujours à dire que le charme est foncièrement biologique, qu'elle ne trouvera pas chaussure à son pied, quoiqu'il advienne. ( Elle a tort. )
Bashert, définition“One of my favorite romantic scenes from a movie is from Last of the Mohicans when he says, ‘You stay alive! I will find you! Stay alive!’ And those are the kinds of things that we strive for, which are not necessarily scenes of soap opera where one person says I love you, you’re the greatest thing in my life, I couldn’t live without you, but more along the lines of ‘Stay alive becuase I can’t live without you’, which is underneath that. That’s what we strive for.”
Elle a les paupières tonnerre, les yeux miel, le regard cendre ; dix-neuf ans elle s'en donne cinq de plus, ses joues se fendent de couleurs inoubliables, Matilda c'est les heures tardives qui se partagent en fatigues et en impatiences. Parfois elle tourne si vite qu'elle oublie une partie de son univers, elle oublie avoir été trop brusque, trop délicate. Pourtant de sa bouche ne coule que d'la joie, des beaux jours, et si elle allait mal, elle s'est sûrement dit que c'était rien, que ça allait passer. Elle a tout laissé en rose sur les murs, les photos de ses potes de lycée aussi, au fur et à mesure il n'y a plus eu personne, et encore une fois, Matilda s'est dit que c'était rien.
Matilda se trouve ni très belle, ni très intéressante, ni très responsable. Quand ça se passe bien, elle aime mieux courir, au moins elle aura le vent dans ses cheveux citrouille-automne-bordel et elle entendra personne pleurer, mais elle finit toujours par revenir Matilda, par se pendre à vos bras en demandant ce qu'il y a. Elle voudra foutre des paillettes ici et là, pourvu que ça soigne les poitrines endolories, que l'abcès se perce lentement, elle a souvent parcouru de ses doigts un visage en y laissant un pansement, espéré que la plaie s'obstrue et n'y lâche pas jalousement un trou de verre impardonnable. -
Matilda garde pas longtemps ses secrets, Matilda est honnête, directe, franche, étrangement tout en murmures, de sorte qu'elle ne rendra pas les cous timides plus rouges qu'il ne sont, de sorte qu'elle ne vous gagnera pas à coups d'éraflures, parce que Matilda s'inquiète beaucoup de tout, et de personne à la fois. Elle est ailleurs, dans l'écart entre les gens heureux et les gens tristes. Matilda n'se fait pas confiance, elle sait que le noir la dévore souvent, qu'elle est infidèle à elle-même, et que ses sourires ne rattraperont pas ses caprices.
“And I understand. I understand why people hold hands: I’d always thought it was about possessiveness, saying ‘This is mine’. But it’s about maintaining contact. It is about speaking without words. It is about I want you with me and don’t go."
— She was always holding my hand
Il y a les logiques, les décérébrés, les espérants, les désespérants et parfois ils attrapent la première phrase qui ne fait pas sens pour la mâcher dans un coin de leurs bouches.
Elle aurait pu croire que les humains naissent à deux et se condamnent à une existence baignée de solitude et de langueur reliés par un fil tendu, détendu et retendu, être de ceux qui tentent de résoudre l'équation irrésolvable, ceux qui se mettent à pleurer dans un coin de leur chambre à trois heures du matin, parce que c'est trop dur de ne pas savoir ce qu'il y a de si bien ici, ceux qui disent que ça dure trois ans, que c'est chimique, intoléré, intolérable. Mais c'est rien de tout ça, pour elle. ( Pourquoi on se bouscule, pourquoi on se pardonne, pourquoi on se dépardonne ? ) « Mattie. » quand elle a levé les yeux sur sa bouche, elle s'est étendue d'un bonheur qu'elle ne sait pas encore expliquer, maintenant. Mais c'est quoi être heureux. Une bière à la main, elle se fend de cette dure réalité, où la proximité est dévastatrice, où elle comprend que toute attente n'est qu'une faible tentative de rester humain, parce que si on ne tombait pas amoureux, à quinze ou seize ans, alors ça commençait à s'effondrer, petit à petit. Avoir de l'affection pour qui que ce soit finissait par laisser des marques indélébiles sous la peau ; on arrivait plus à se défaire de l'autre, il fallait réussir à se dire que ce n'était pas si important que ça, au fond, ça n'était pas si beau que ça être amoureux. Matilda a baissé les yeux et se noyant d'alcools, elle s'est répété encore et encore 'au bout d'un moment tu vas être fatiguée de la danse interminable, entre les je t'aime et je t'aime pas.' Matilda est
; Matilda aime les films où ça finit bien, où leurs mains se glissent l'une dans l'autre, où l'un retient l'autre d'un éclaté, essoufflé
Mais Matilda n'y arrive pas.
Venez me harceler pour des liens, je suis adorable.