Anonymous

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(olviella) breathe me
Ven 10 Juin - 18:13


Ta vie est normale. Malgré la maladie, ton quotidien est banal. Affligeant. Parfois (souvent) d'un ennui mortel. Ton traitement est lourd. Certains jours te donnent envie d'abandonner. D'autres te redonnent de l'espoir. Aujourd'hui est un jour sans. Aujourd'hui, tes poumons te font souffrir d'avantage. Peut-être à cause de cette cigarette que tu as fumé la nuit dernière. Tu n'aurais pas dû, c'était stupide. Mais tu voulais être comme les autres. Ce besoin désespéré de normalité te fait perdre la tête, tes moyens. Tu n'y vois plus clair. Et tu serais prête à toute pour ne plus lire la pitié dans les yeux de ceux que tu aimes. Tu aimerais qu'ils t'engueulent. Qu'ils cessent de te trouver des circonstances atténuantes. Qu'ils te voient enfin comme tu es. Tu n'es pas juste malade. Tu es un être humain à part entière. Tu as tes envies, tes doutes, tes peurs, tes sentiments, tes besoins. Tu ne te morfonds pas. Tu vis ta vie à cent à l'heure. Tu refuses de perdre du temps. Mais cette cigarette, c'était sans doute celle de trop.
Et comme tous les jours, tu te rends à l'hôpital. Tu as l'impression que cette kinésithérapie respiratoire aura ta peau. Mais aujourd'hui n'est pas un jour comme les autres. Tu vois les choses différemment. Aujourd'hui, tu as l'impression que la mort est à chaque coin de rue, qu'elle te guette. C'est peut-être l'alcool. Ou alors, la fumée macabre que tu as inspiré. Ce goudron qui s'est déposé sur tes poumons déjà bien endommagés. Tu regrettes. Presque. Tu voulais expérimenter. C'est fait. Tu ne le referas sans doute plus. Tu n'en es pas vraiment sûre. Mais personne ne doit l'apprendre, surtout pas un membre de la famille Borgia. C'est sur et certain, ils t'achèveraient. Et ils auront raison de le faire. Mais hier soir, tu n'as pas réfléchit. Un geste idiot sous le coup du désespoir. De ce besoin d'être comme les autres. S'ils peuvent fumer, pourquoi pas toi ? Parce que. La réponse semble tellement évidente.
Tu arrives à l'hôpital, beaucoup plus essoufflée qu'à ton habitude. Marcher autant ne te fait pas de mal en temps normal. Mais voilà, aujourd'hui, c'est beaucoup plus compliqué. Tout est plus difficile. Tes muscles sont endoloris. Tu as mal à la tête. Tu as l'impression constante de manquer d'oxygène. Et lorsque tu forces ta respiration, une sensation de brûlure parcoure ton corps. Une décharge électrique désagréable qui te rappelle ton état. Aujourd'hui, tu te maudis d'être aussi idiote. Aussi banale. Tu te rends à l'accueil, annonce ton arrivée. La secrétaire lève à peine les yeux, elle ne te regarde pas. Elle t'indique que ta kinésithérapeute aura une heure de retard. Tu soupires, tu ne dis rien, ça ne sert plus à rien de râler. Et sur un coup de tête, celui de trop, tu commences à déambuler dans les couloirs de l'hôpital. Chaque pas se fait un peu plus lourd. Ton avancée est ralentie. Ta respiration se fait sifflante, ton cœur s'emballe, ton estomac s'agite. "Fais chier..." Est tout ce que tu trouves à dire. Tu as juste besoin de t’asseoir. Alors tu continues d'avancer, à la recherche d'un endroit où te reposer. Tu aperçois une longue chevelure blonde, tu te dis qu'elle pourrait t'aider. Alors tu t'avances vers elle et lui tapote doucement l'épaule. "Est-ce que vous pouvez..." Tu inspires profondément, levant les yeux au ciel. "Je voudrais m’asseoir, un peu." Murmures-tu. Mais tu ne tiens plus debout, tes jambes tremblent. Oui, aujourd'hui est un jour sans.  
Anonymous

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Re: (olviella) breathe me
Dim 12 Juin - 12:57



breathe me
Gabriella & Olivia
Le réveil sonne et les stores se lèvent automatiquement presque silencieusement. Olivia se retourne dans son lit en grinçant des dents tout en se demandant de un pourquoi est-ce qu’elle a programmé ce foutu réveil et de deux pourquoi elle a installé ce foutu système de stores qui se lèvent automatiquement en même temps que son réveil. C’est encore un matin sans, parce que d’ordinaire, elle adore ça. Elle fait partie de ceux qui ne dorment pas bien lorsque la pièce n’est pas complètement occultée mais par contre, elle déteste se lever dans le noir. Elle adore profiter du soleil, et encore plus rester quelques minutes de plus dans son lit avec les rayons chauds qui touchent sa peau. Par conséquent, à la base, cette installation est un excellent choix car un excellent compromis. Mais comme depuis presque une dizaine de jours maintenant, rien ne va plus et tout est matière à discussion. Pire, tout est matière à être foutu à la poubelle sans discussion. Elle n’a pas envie du soleil. Ni ce matin, ni plus jamais. Chaque levé du jour lui rappelle qu’elle est seule, qu’ils ne sont plus là et qu’elle doit faire sans eux. Et ce n’est clairement pas ce qu’elle veut. Retourner avec eux ? Et les laisser croire qu’elle joue avec eux ? Hors de question. De plus, si elle les a quitté, c’est pour une raison. Une bonne raison, à la base. Elle se retourne une nouvelle fois et enfuis cette fois-ci sa tête sous ses coussins, à la recherche d’obscurité. Encore un matin qui commence par penser à eux. Ce n’est qu’une bonne heure plus tard, complètement lassée, qu’elle se décida à s’extirper de son lit, se trainant jusqu’à la salle de bain, laissant sa nuisette tomber au sol et se dirigeant tel un automate sous la douche. Elle y reste une bonne demi-heure avant de se préparer, d’enfiler une petite robe légère, parce qu’il fait toujours aussi chaud dehors en cette période, de se sécher les cheveux et de se maquiller très légèrement. Elle descend ensuite à la cuisine et se serre un bol de céréales avec quelques fruits frais découpés en morceaux sur le côté. Debout à côté du plan centrale de la cuisine, son verre de jus d’orange à la main, elle est dans le vague, son regard traversant la grande baie vitrée donnant sur le jardin. Des souvenirs agréables lui viennent en tête, encore et toujours concernant les deux hommes de sa vie. La nostalgie s’empare d’elle, la tristesse et la haine aussi. Elle est tellement tendue que son verre lui explose dans la paume de la main, ce qui la ramène à la réalité au même instant. « Merde, fait chier ! » jure-t-elle, envoyant ses insultes dans un écho qui lui revient rapidement. Elle peste et peste encore mais la seule chose qui lui reste à faire est d’aller aux urgences puisque des morceaux de verre se sont plantés dans sa main.

Son chauffeur la dépose devant les urgences où elle ne tarde pas à être prise en charge, c’est assez calme aujourd’hui. À l’aide d’une pince à épiler, un jeune médecin lui enlève le verre qui s’est logé sous sa peau. L’une des plaies nécessite quelques points de suture, les autres pas. Il pose ensuite un bandage bien serré, lui fait remplir quelques papiers et l’autorise à s’en aller. La jeune femme quitte la petite pièce pour se rendre vers la sortie. Un léger tapotement sur l’épaule l’arrête dans sa marche. Elle se retourne et fait face au visage d’une jeune femme qui ne lui est pas inconnu. « Est-ce que vous pouvez... » son teint est pâle, livide. « Je voudrais (…) » poursuit-elle, mais Olivia ne comprend pas la fin de sa phrase puisqu’elle s'en va dans un murmure incompréhensible alors que le corps de la jeune fille lâche sous son poids. « Gabriella ! » dit-elle alors, haussant le ton tout en pliant les genoux pour la rattraper. Elle se souvient d’elle, c’est la jeune fille qui a volé il y a quelques semaines dans les caves du vignoble. « Est-ce que quelqu’un peut m’aider ! » crie-t-elle alors que la brune a perdu connaissance dans ses bras. Le premier réflexe qu’elle a et dont elle se souvient est de l’allonger par terre et de lever quelque peu ses jambes pour espérer la ramener à elle. « Gabriella, réveille-toi. » répète-t-elle.
(olviella) breathe me
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