fêtard, il l'a été. un jeune garçon avide de joie et d'amusement. il s'est calmé lorsque son épouse l'a laissé seul avec leur enfant. depuis, Francisco est une loque à l'alcool bien trempé. sa grande gueule il l'ouvre lorsqu'il est face à des injustices. pas toujours aimable, pas toujours de bonne volonté, obstiné et maladroit, il arrive cependant à se faire apprécier. un sourire, et ça repart. c'est que son nom aide à l'apprécier. parois grincheux est pardonné, histoire de ne pas fâcher le paternel. ça le répugne, mais il fait avec. c'est surtout son égo qui en prend un coup. il est si fier, Francisco. un italien, le genre à supporter les valeurs traditionnelles de ses parents et à aller à l'église tous les dimanches. il est si fier qu'il a apprit à se battre pour des mots qui ne comptent même pas. flamme qui a longtemps brulé de bonheur, voilà qu'il n'est plus rien d'autre qu'une étincelle larmoyante. dangereuse. il est instable le père. il est détruit, brisé. il lui semble avoir tout perdu quand sa vie est encore là, au dehors. il ne sait plus qui croire, quoi croire. il est taciturne, il est silencieux. renfermé et aigri. Francisco est un roc qui a mal vieilli. il est devenu coupant, glissant, dangereux. une tempête dans laquelle on se noie.  la joie ne fait plus parti de son vocabulaire, de sa palette de couleurs. il est un gris au milieu de l'arc en ciel. mais on s'y habitue à sa froideur, à son silence. on découvre l'homme sous le caillou. le génie aux couleurs chatoyantes. lui même il est impatient. il espère que sa couleur reviendra bientôt, avant qu'il ne s'efface.  

Type de personnage : pré lien d'Antonia Sorabella (c'est la jolie fille de la famille)

01. il est resté marié pendant quatre ans. un mariage qui se voulait heureux avec une demoiselle venue d'ailleurs. comme un coup de foudre pour le chef jamais sorti de son Italie natale. un vent de fraicheur venu d'ailleurs répondant au doux nom de Tilde. ils se sont mariés très vite. et puis elle a eu un enfant, une petite fille. Adele. un rayon de soleil qu'il n'aurait cru possible. leur vie a été belle, elle a été grande. un certain temps. et puis une nouvelle grossesse est venue renforcé un bonheur déjà sans nom. avant que Tilde ne perde l'enfant et ne disparaisse dans la foulée, brisée et blessée. laissant là un Francisco seul, abruti par la douleur et l'incompréhension. un rêve de famille qu'il a laissé tomber. il s'occupe de sa gamine et ferme sa gueule, ça vaut mieux pour tous le monde. 02. pour Frank, la famille est surement la plus importante de toutes les relations humaines. les Borgia ont dans son coeur une place qu'il ne pourrait nommer. qu'il s'agisse de sa fille qu'il aime plus que sa propre vie, ses parents qu'il respecte énormément, sa fratrie qu'il adore ou encore ses nombreux cousins et cousines qu'il protège et tente de guider, il ne peut s'empêcher de voir en eux un bien qu'il ne voit chez personne d'autre. le nom de Borgia est important et il s'évertue depuis toujours à le porter fièrement, sans entacher les syllabes si populaires en ville. les moments qu'il passe avec ses proches sont des bulles d'air qui lui rappellent ce qu'est la vie, la vrai. 03. si il aime sa famille plus que tout, il s'intéresse assez peu aux conflits qui la mêle à d'autres familles de Vérone. certes, il possède quelques ennemis lui même dans des maisons aux noms réputés mais il est rare chez lui de se mettre à haïr une personne à la seule évocation de son nom, du moins s'efforce-t-il de n'avoir aucun à priori. une lutte interne contre une éducation efficace dans sa haine de l'autre. si il y a bien quelque chose qu'il parvient à faire comme un bon Borgia, c'est d'apprécier les Armani. pour le reste c'est plus compliqué. 04. si il a de plus en plus de mal à détester les Sorabella depuis quelques temps, c'est pour une simple et bonne raison. et cette raison répond au doux nom d'Antonia. princesse à l'âme torturée et aux cheveux corbeau, elle est une révélation pour le père martyr. un ange dont il n'arrive à baisser les yeux, des courbes qui l'empêchent même de penser. il sait à quel point la femme lui fait du mal. ils font ressortir ce qu'il y a de pire en l'autre, sombrant chacun dans une dépendance qui étouffe. mais il ne peut se retenir de venir caresser sa peau pâle. il la désire d'un feu ardent qui enfument son esprit. pas de l'amour, non. pas de l'attachement, pas encore. de la passion, brulante et vive. un désir qui l'anime et qui ne le lâche plus. damné qu'il est. 05. si la jeune Sorabella est parvenu à s'attacher les faveurs du brun, il en est un autre de ce sang qui pour le coup donne raison à ces guerres que Francisco abhorre. Jago est ce qui se rapproche le plus d'un ennemi pour l'ainé Borgia. un abruti au sourire pervers, un rival depuis la plus tendre enfance. les deux hommes du même âge se sont toujours battu pour tout. la place de capitaine dans l'équipe de l'école, le rôle du fils prodigue dans leurs études, la même fille. une fille que Francisco a aimé pour la première fois, fort et mal. un amour qui n'a pas duré bien longtemps alors qu'elle s'envolait au bras du rival. un combat de trop entre les deux coqs qui depuis se détestent aussi fort qu'ils aiment leurs familles. une rivalité qui l'inquiète désormais alors que son coeur chavire pour la petite soeur de l'enfoiré. 06. il y a dans sa vie beaucoup de personnes importantes. Gabriella en fait indéniablement partie. Gabriella, c'est ce regret qui lui tire les larmes et qui le fait se sentir plus bas que Terre. une cousine adorée, une enfant connue et chérie depuis toujours. sa princesse, qu'il gardait, Sara comme camarade de jeu pour la gamine. les deux filles ont toujours été les plus chères à ses yeux. mais Gabriella, ça a toujours été différents. peut-être parce qu'il la sait malade, mais qu'il se refuse de ne voir en elle que ça. il préfère l'imaginer battante, violente guerrière capable de vaincre. il a toujours aimé les voir jouer, Sara et elle. il s'est promit de protéger les jeunes filles, mais il n'en est pas capable et ça le tue. 07. il y a quelques mois, Gabriella a apprit que sa maladie, mucoviscidose destructrice, serpent s'insinuant dans ses poumons, ne pouvait plus être combattue par son propre corps. un besoin de greffe, et vite. un poumon, un morceau au moins, pour pouvoir prendre un nouveau souffle. un soupir tant attendu. et cette compatibilité génétique providentielle entre elle et Francisco. un cadeau du Ciel, qu'il a pensé. avant de découvrir l'état désastreux de son corps noyé sous les mégots et l'alcool. un corps poubelle, un cadeau empoisonné pour la gamine. Gabriella va mourir parce que Francisco n'a pas su être raisonnable. il se déteste pour ça. il se déteste tellement qu'il se laisse sombrer, encore. qu'il accepte de n'être plus rien puisque ce qu'il est ne peut rien pour elle. il n'ose plus la regarder, rongé par la culpabilité. il se déteste tant qu'il pourrait se tuer si sa gamine n'existait pas. oui, il en serait foutu. 08. son temps, il a fini par le séparer en trois instants. il y a la vie avec Adele, sa fille, qu'il éduque et élève malgré la douleur qu'elle lui évoque. parce qu'elle a les yeux de sa mère, qu'elle a la bouche de cette femme adorée puis détestée. il y a aussi la vie au bar, lorsqu'il se perd au loin dans un verre d'alcool qu'Antonia lui donne, hésitant entre sombrer dans le brun liquide ou dans le regard ardent de la jeune femme. et puis il y a le moment où il se retrouve dans la cuisine de son restaurant. la seule paix qui lui semble accordée. l'endroit est populaire, il est adoré. les critiques s'y réjouissent et la foule s'y presse. derrière ses fourneaux il n'est plus Francisco Borgia, l'ivrogne à la réputation en friche. il redevient lui même, la flemme qui vit, qui étincelle. ses yeux se remettent à pétiller. il n'a plus que ça, l'homme. cette impression que le monde vibre sous ses doigts. 09. Francisco retrouve une forme de repos dans la religion. catholique pratiquant, il s'oblige à une ferveur exemplaire, habitué de la messe dominicale ne ratant jamais une occasion de confesser ses péchés. Dieu lui a imposé bien des misères que le garçon ne parvient pas à soigner mais il est toujours avec lui, du moins c'est ce que ressent le père de famille. il sait que ces épreuves lui sont envoyer dans l'unique but de faire de lui un homme meilleur. un homme pieu, méritant. 10. Francisco porte au quotidien ses lunettes. depuis toujours, le garçon a une vue catastrophique et ne voit rien sans ses précieuses glaces. et si Tilde était parvenue à lui imposer des lentilles pour dégager de son visage la moindre trace d'imperfection, il a du mal à se faire à ce reflet que lui renvoie le miroir. il n'est pas lui sans ces lunettes, modèle ancien ayant appartenu à un grand père peu connu mais adoré. 11. il a trouvé en la personne de Paolo Armani un ami des plus précieux. parce que les Armani et les Borgia sont des alliés et qu'ils ont grandit ensemble. plus encore depuis quelques temps. deux pères célibataires n'ayant rien d'autre à faire que de se gratter la barbe en priant pour que leurs filles ne se perdent pas dans des chemins qu'ils sont terrifiés d'imaginer. c'est surement grâce à l'homme que Francisco ne s'est pas laissé tomber, purement et simplement. des mots qui ont su le réconforter quand il le fallait alors qu'ils restaient solides ensemble. une amitié qui le rend heureux, qui l'aide. et qui vide bien des bouteilles, au passage. 12. si l'homme possède bien une passion, c'est la cuisine.  il est tombé dedans quand il était petit, apprenti de son grand-père un passionné qui lui a tout apprit. sa cuisine est son sanctuaire et il déteste devoir la partager. Francisco aime inventer, il aime donner de nouvelles formes et de nouvelles couleurs. ravisseur de palet, enchanteur. il aime cuisiner, et il aime tout cuisiner. gourmand, gourmet, il n'hésite pas à donner du sien pour ses créations, testant le meilleur et le pire. 13. l'alcool a toujours été un problème pour l'italien qui n'était pourtant jamais arrivé jusqu'au point de non retour. un déchet certes, mais qui était parvenu à faire bonne figure. depuis que Tilde est parti, il n'y a plus rien. il se laisse aller à la perte de soi. il se noie dans un chagrin qui n'a d'égal que les bouteilles vides qui encombrent sa cuisine tant aimée. il sait qu'il doit arrêter tout avant de perdre pieds. mais c'est si facile de fermer les yeux. 14. enfant, Frank pouvait passer des heures dans ses bouquins. la passion lui était tombé dessus un jour que sa grand mère lui avait demandé de l'aider à ranger quelques affaires. du haut de ses six ans, le gamin s'était vu tout fier de porter les objets et de les placer dans les cartons désignés. celui des livres avait été le plus intriguant pour le petit brun qui avait fini par s'y plonger. la grand mère, attendrie, offrit au gamin les ouvrages destiné à pourrir dans le grenier. Francisco possède encore le carton. il en a lu les moindres pages et le porte encore tout particulièrement dans son coeur. 15. il n'arrive pas à s'imaginer un futur. si il voit très bien sa fille grandir et s'épanouir, il n'arrive pas à voir ce que son avenir à lui lui réserve. peut-être qu'à force de ne penser qu'à Antonia, le reste s'est perdu. il n'existe plus de Francisco Borgia, surement. du moins pas assez pour en faire quoi que ce soit de viable. 16. il aurait pu devenir un super héros, le garçon. un pompier, un juriste, n'importe. il aurait pu sauver des vies, il l'aurait bien voulu. mais l'égo s'est mélangée à la passion et c'est pour lui même qu'il s'est décidé de vivre. un lui même qui a fini par ne plus exister, too bad. 17. Francisco est très rapidement tombé amoureux de son ex épouse. une étrangère à l'accent chantant qui l'a fait voyager dans ces récits qu'elle lui murmurait dans un lit bientôt conjugal. elle a été tout ce donc il avait besoin, un moment. et puis ça c'est arrêté, d'un coup. 18. il est l'ainé d'une génération de cousins, tous très proches. ce fait lui donne un statut spécial, particulier. il est fier de se dire le plus vieux de tous ces gens qu'il aime d'un amour pur. il a l'impression de devoir veiller sur tous ces gens, que c'est son rôle que de les protéger, que de les guider aussi. c'est peut-être pour ça qu'il est aussi exigent avec Angelo, ou qu'il se sent aussi mal pour Gaby. il a l'impression de leur devoir cet amour, coute que coute. 19. homme italien dans le cliché le plus parfait, il a longtemps joué au foot, pourrait dévorer une assiette de pâtes à lui seul et bichonne sa voiture comme si elle était en vie. 20. il a beau ne pas vraiment l'assumer, il est accro aux réseaux sociaux.