Calme. C'est un de ses principaux traits de caractère. Bien différent du Caïn de ses années d'études, qui sortait faire la fête, qui rentrait au petit matin dans des états parfois secondaires. Au fil des ans il a gagné en maturité, s'est assagi. Ne s'énervant que rarement, il ne prend que rarement des décisions à la hâte, conscient que confondre vitesse et précipitation peu se révéler grande source d'erreurs. D'ailleurs, Caïn n'est pas plus bavard du monde, il ne va pas tourner autour du pot pendant une heure s'il veut dire ou faire comprendre quelque chose à quelqu'un. Il dit ce qu'il pense, un point c'est tout, quitte à s'attirer les foudres de ses interlocuteurs. Lorsque sa patience arrive toutefois à bout, et il n'en possèdent pas forcément une très grande réserve, n'espérez pas le voir envoyer son point contre le mur ou son bureau, rien de ça avec Caïn. Mais les mâchoires bien serrées, un regards meurtrier, voilà comment desceller chez lui la colère, la violence. Il se forcera à souffler par le nez, à reprendre une respiration, et il se maîtrisera. Il sait faire preuve de contrôle, il l'a apprit au fil des ans à la CIA. Plutôt discret, agent secret oblige, Caïn ne se fait en général pas remarquer, préférant rester dans l'ombre, n'agissant ou parlant que lorsque nécessaire. Mais avec tout cela, vous devez vous dire que cet homme est ennuyeux à mourir. Trompez-vous, Caïn est quelqu'un d'agréable à vivre. Plutôt souriant par nature, il apprécie les choses simples de la vie, comme se poser sur le canapé, allumant la télévision accompagné d'une bière et de son chien. Ou aller se promener sur la plage, les pieds dans l'eau, le vent sur le visage, réfléchissant à tout et à rien. Et comme tout homme qui se respecte, il apprécie la compagnie humaine, que ce soit autour d'un verre, d'un match de football, la solitude n'est pas faite pour cet homme, bien que son travail l'y oblige parfois. Caïn, c'est une personne loyale, n'accordant pas facilement sa confiance, mais lorsque c'est fait vous ne serez pas déçus. Caïn est un homme bon, du moins il en est convaincu.

(01). Caïn est né à New York, sur le continent américain. Fils d'un officier de police et d'une enseignante en mathématiques, il a passé son enfance dans un quartier tranquille, ses jeunes années se déroulant dans un cadre idéal et calme. Et vous pouvez bien l'imaginer, il lui a été relativement tôt inculqué certaines valeurs fondamentales aux yeux de ses parents, comme l'honnêteté, la justice, et surtout le patriotisme. Un sentiment ayant sans aucun doute influencé son choix de carrière.

(02). Il a toujours été passionné par le travail de son père. Petit il ne perdait pas une occasion d'enfiler la casque typique des policiers, ou de tenter de dérober le fameux badge étoilé. Porter ce symbole faisait le garçon qu'était alors Caïn très fier, tout comme il l'était de son père, cet homme prêt à protéger les autres de son mieux, à assurer leur sécurité au péril, s'il le fallait, de sa vie. L'uniforme a toujours provoqué en lui une certaine attirance à vrai dire.

(03). Plutôt hyperactif dans son enfance, Caïn a peu à peu canalisé son énergie débordante dans le sport. Course, escalade, plongée, autant de moyens de se mettre à l'épreuve que de vivre des sensations fortes. Il n'est d'ailleurs pas rare de le voir se lever aux aurores pour un petit footing, qui selon lui, est le meilleur moyen de bien se réveiller et de commencer une journée. Tout cela explique le corps athlétique de Caïn, cette sensation de confiance en lui émanant en grande partie de ses capacités physiques.

(04). Un de ses caprices d'enfance fut d'avoir un chien, comme tant d'autres enfants. Ses parents, relativement occupés au vu de leurs emplois respectifs, posèrent une unique condition : Caïn devrait s'en charger lui-même. Et autant dire qu'il assura sa charge sans jamais rechigner, s'occupant de Fang, un labrador retriever, comme si de son fils il s'agissait. Une forte amitié les lia, une relation fraternelle comme seul un enfant et son chien peuvent avoir. La mort de Fang, rattrapé par la vieillesse, fut le premier coup dur pour Caïn, mais en même temps un immense enrichissement personnel.

(05). En grandissant, il savait parfaitement ce qu'il voulait faire, un projet ambitieux que beaucoup considéraient complètement fou. Agent de la CIA. Super cool non ? Mais après de nombreux renseignements, Caïn mesura l'ampleur du travail que cela lui demanderait, des efforts à fournir pour entrer dans cet univers si fermé et secret. Conscient des études nécessaires, il se lança dans les sciences économiques et le commerce international. Des études longues et fastidieuses, terminées à l'âge de vingt-cinq ans, et débutées peu de temps avant sa majorité. Nombreuses furent les fois où il se demanda si la voie empruntée était la bonne, beaucoup furent les occasions de s'en dévier. Mais jamais il ne céda.

(06). Peu de temps après la fin de ses études, Caïn fit parvenir à la CIA son formulaire de postulation. Un document extrêmement long et compliqué à remplir, ce qu'il fit avec la plus totale transparence. Après tout c'était une agence d'espionnage, à quoi beau tenter d'enjoliver les choses, puisque de toute façon ils pouvaient tout savoir pour lui ? La période de réponse pouvant ensuite aller de deux mois à deux ans, Caïn reçu avec plaisir, moins de trois mois plus tard, une réponse positive. Imaginez sa joie, après tout d'années de préparation, avec cette fameuse lettre en main ! L'accomplissement de tant d'efforts et de sacrifices. Intégré au programme en tant que stagiaire, il traça son chemin avec succès.

(07). Les quatre années suivantes, Caïn les passa dans les méandres de la CIA. D'abord en tant qu'agent administratif, traitant les données recueillies par les différents agents de terrain. Ce n'était pas le travail le plus passionnant du monde, mais il se révéla suffisamment talentueux pour être muté à Langley, en Virginie, au siège de l'agence. Faisant bonne impression de par son acharnement au travail, Caïn participa à plusieurs opérations importantes pour la sécurité nationale des États-Unis, faisant souvent la liaison entre une équipe ou un agent de terrain et ses supérieurs. Il fit ses preuves, ce qui combiné à ses capacités physiques (et accessoirement au tir au pistolet), expliqua la proposition reçue à l'aube de ses vingt-neuf ans : devenir agent de terrain, et créer une nouvelle cellule en Europe.

(08). Voilà ce qui explique l'arrivée de Caïn à Vérone, officiellement en tant qu'attaché de presse pour le USA Today. Il est donc sensé rencontrer des sources, envoyer via internet ses rapports, ses investigations. La réalité est toute autre, puisqu'il est sensé être les yeux et les oreilles de Langley à Vérone, ville très intéressante pour la CIA. Pour quelle raison ? Caïn lui-même l'ignore, mais s'il a été décidé qu'une nouvelle cellule devait voir le jour, alors il devait y avoir quelque chose derrière. De toute façon les informations lui parviendraient en moment voulu. San Zeno, vous connaissez ? Le coeur historique de Vérone, les imposantes maisons en pierres, habitées par les plus fortunés de la ville. Et bien c'est là que la CIA lui a fournit une petite villa, dans la zone plus récente, abritant les "nouveaux riches". Vitres résistantes aux tirs légers, portes blindées, mur entourant le jardin, caméras de sécurité camouflées, salle de surveillance sécurisée, et évidement quelques pistolets, la sécurité tant nécessaire, couplée au luxe de ce genre de résidences. Que demander de plus ?

(09). Il adore le chocolat, c'est sans doute sa gourmandise favorite. Il a toujours une réserve de plaques variées, allant du noir 100% cacao au blanc. Son sac aussi contient normalement une "plaque de secours", comme Caïn la surnomme, réservée aux petits creux inattendus. Ou avant le sport, c'est sa manière de se donner des forces. Heureusement d'ailleurs que Caïn en fait beaucoup, sans quoi tout ce sucre se remarqueraient beaucoup sur son corps.

(10). Le matin est l'occasion pour Caïn de suivre son rituel du réveil, auquel il ne se soustrait que très rarement. Se levant aux aurores, il boit un verre de jus d'orange, avale quelques carrés de chocolat, et après un bref passage aux toilettes il part courir. Pas forcément longtemps ni très vite, mais un petit footing matinal, appréciant l'air frais sur son visage, l'effet stimulant de la dépense physique sur son cerveau. Il n'est pas rare d'ailleurs que Caïn coupe ses courses de quelques exercices physiques, comme des pompes ou des abdominaux, avant de rentrer. S'ensuit une douche rafraîchissante et un petit-déjeuner devant la télévision ou le journal, ainsi que, surtout, un café. Il adore cette boisson, non pas spécialement pour son effet caféiné, mais pour son goût si spécial mais ô combien délicieux aux papilles du jeune américain. Ce rituel, Caïn l'apprécie, lui donne l'impression de bien démarrer sa journée, d'être stable et tranquille, et d’appréhender la journée avec sérénité.

(11). Depuis son entrée à la CIA, il a intégré divers programmes d'entraînement de combat au corps à corps. Il est donc plutôt calé en la matière. Mais vous imaginez Caïn comme un James Bond, pouvant tuer tout et n'importe quoi, escalader des murs, sauter entre les toits, voire du martini et conduire de véritables bolides, oubliez. Plutôt discret et observateur, il conduit certes une voiture que beaucoup d'habitants de Vérone ne pourraient s'offrir, mais comparé aux véhicules circulant dans le quartier ... il passe pour un petit pauvre. Seule une femme de ménage et un concierge-jardinier, au courant de sa réelle occupation et donc soumis à une très haute dose de discrétion, composent son "personnel".

(12). Il n'emporte que très rarement son arme personnelle, un pistolet, avec lui. Franchement pas discret, et surtout, inutile dans la plupart des cas, Caïn le sait. S'il dispose de l'autorisation de tuer, il ne l'a jamais encore fait. D'ailleurs l'agent n'a encore jamais ouvert le feu sur quelqu'un, et espère sincèrement jamais n'avoir à le faire. Car plutôt bon tireur, cela ne serait pas sans conséquences.

(13). Caïn a récemment fait l'acquisition de Delta, un berger malinois provenant d'un élevage réputé pour la force et le courage de ses chiens. Suivant une formation de chien de combat et de protection, Delta se révèle un excellent compagnon pour Caïn, qui parlant peu l'italien, peine parfois à élargir son cercle de connaissances. Communiquant plutôt en anglais, Caïn suit néanmoins des cours d'italien deux fois par semaine, auprès d'un ancien professeur d'anglais à la retraite, un véronais à la moustache grisonnante, féru de café noir. L'américain l'apprécie beaucoup, et il n'est pas rare qu'ils restent à discuter autour d'une tasse bien fumante, parlant de tout et de rien.

(14). Pour un homme "comme lui", vous serez heureux d'apprendre qu'il est atteint d'une étrange phobie. Ne rigolez pas s'il vous plait. Caïn est phobique aux poules. Oui oui, vous avez bien lu. Bambin, il s'est éclipsé de son groupe pendant une visite dans une ferme, sa soif d'aventures prenant le dessus. Entrant en douce dans un poulailler, Caïn ignore encore comment la porte s'est refermée,  mais il est resté plusieurs heure dans la semi-obscurité, entouré de poules et de coqs bruyants. Cette expérience l'a marqué à vie, et il évite désormais ces créatures, selon lui tout droit venues de l'enfer, comme la peste.

(15). Lorsqu'il mange, Caïn déteste se salir les mains. Dans la mesure du possible, il utilisera toujours des couverts, une serviette, quelque chose empêchant à ses doigts de toucher la nourriture. Manger des frites ou un burger ? Aucun soucis pour lui, mais le bonhomme s'empressera d'aller se laver les mains. Toucher l'écran de son smartphone, ou utiliser son ordinateur, avec les doigts graisseux ? Impossible. Ce qui explique le petit flacon de désinfectant traînant toujours au fond de son sac, ou dans la portière de sa voiture.

(16). Malgré ce que vous pensez au sujet des agents de la CIA, ils ne vivent pas tous sous une fausse identité. Caïn Grey est donc son vrai nom. Mais si vous faites des recherches sur internet, ou des demandes de renseignements à une quelconque agence américaine, vous ne trouverez que des informations sur l'attaché de presse de l'USA Today, des études en journalisme, aucun antécédent judiciaire, rien qui sorte de la normalité. C'est un homme tout à fait banal, sans problèmes, ne s'étant jamais fait remarquer. Officiellement, certes.

(17). Niveau coeur, Caïn n'est pas des plus doués. Se jetant corps et âme dans ses études, il n'a vécu que de courtes aventures, des coups d'un soir. Et à vrai dire, il a toujours préféré cela, le côté charnel, le plaisir, que les contraintes d'une vie de couple. Il a bien tenté par le passé de se poser, mais ce qu'il a appelé à l'époque "sa liberté" ne supportait pas d'être attaché à quelqu'un. Le travail de Caïn à la CIA lui prenant la plupart de son temps, il n'en a jamais trouvé pour se mettre en quête de la perle rare, la femme capable de faire battre plus vite son coeur. Mais qui sait, peut-être que l'élue se trouvera en Italie ? Après tout, Vérone.

(18). Plutôt aventurier et casse-cou, adepte de sports le mettant dans certaines situations parfois dangereuses, comme l'escalade ou la plongée, il s'est plusieurs fois retrouvé devant les médecins. Poignets fracturés, côtes cassées ou fêlées, tendinites, pieds ou jambes cassées, il a eu sa dose d'accidents. Pour les compter, une dizaine, passant plusieurs fois sur la table d'opération. Cela n'a jamais brisé le moral de Caïn. "Qui ne tente rien n'a rien" se dit-il souvent, et il a préféré vivre pleinement sa jeunesse de ce côté-là.

(19). Sa famille étant parfaitement au courant de son travail, il tente de les appeler au moins une fois par mois, ne serait-ce que pour prendre des nouvelles. Et puis de toute façon sa soeur, de cinq ans plus jeunes, et de qui il est très proche, lui écrit très souvent, l'appelle via Skype, lui envoie des photos, bref il ne se passe pas une semaine sans qu'ils ne communiquent. Donc Caïn se dit que ça va, qu'il n'a pas besoin de faire un rapport à ses parents chaque semaine.

(20). Étrangement, Caïn cuisine plutôt bien. S'il lui arrive, lorsqu'il est fatigué, de préféré s'acheter un repas déjà prêt, il ne rechigne en général pas à se préparer lui-même pas à manger. Et de ce côté-là, le bonhomme préfère les légumes à la viande, étrange non, dans un monde de plus en plus carnivore ? Ce n'est pas par soucis de prise de poids, de viande cancérigène ou quoi que ce soit, non non. Il aime tout simplement les légumes plus que la viande, tout simplement. Faire son petit marché, choisir lui-même ses légumes, puis cuisiner le tout en sifflotant, c'est une de choses qu'il préfère de son temps libre. Quand il en a, évidemment.

Type de personnage : inventé

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