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Anonymous

Invité

ohana means family. (ezio)
Mer 13 Juil - 22:51


ExJ.
« ohana » signifie famille, la famille signifie que personne ne doit être abandonné, ni oublié.

T’avais fouillé dans tes cartons toujours pas déballé. Tu galérais vraiment à finir d’emménager. Faire tout toute seule c’était lourd, long et épuisant. T’avais envie de jeter tes cartons par-dessus ta fenêtre mais tu n’étais pas certain que c’était une bonne idée. T’avais tous tes souvenirs à l’intérieur. Tout ton passé. D’ailleurs, c’est pour ça que tu avançais pas. A chaque fois que tu découvrais quelque chose, tu l’ouvrais, le redécouvrait et perdait encore une heure à ne rien faire. Juste te replonger dans tes vieux souvenirs en souriant parfois. En te disant que tu aurais aimé retourner à cette époque. Entre les carnets de maternelles de Roméo, la baguette de fée qu’on t’avait ouvert pour ta majorité. Tes bulletins de notes qui montraient à quel point tu étais une élève qui ne foutait rien mais qui raflait toujours les meilleures notes. Et puis, t’es tombée sur ses vieux albums photos poussiéreux. Tu les avais jamais ouverts quand tu étais à Lyon. Tu sais même pas pourquoi tu les avais emmenés. Tu découvres des visages souriants, posant pour les photos de Noel. Les souvenirs refont surface et t’as envie de pleurer. Tout ce que tu as laissé derrière toi, tu ne t’en rendais pas compte à vingt ans. C’est dur de revenir dix années plus tard et devoir affronter leurs regards. Tu n’espères pas trouver de la compassion, de la gentillesse. Tu t’attends plus à rien. Et puis tu tombes sur Ezio. Tu passes ta main tremblante sur ton visage. C’est ta grosse connerie. Lui, il aurait pu comprendre. Peut-être que c’était qu’un gamin, mais justement. T’avais laissé ton cousin tout seul dans une famille où il était difficile de se faire une place. Evidemment, quand t’étais partie, t’avais conscience de tout ça. T’avais eu des nouvelles d’Ezio. Grâce aux médias, alors quand tu avais vu que sa carrière c’était enflammée, tu avais supposé qu’il avait réusis. Qu’il allait bien. Que rien ne pourrait plus l’arrêter et qu’il avait plus besoin de toi. Aujourd’hui tu doutais. C’était si simple de cacher les apparences.
T’avais pas le choix. Fallait que tu le retrouves.
Ce n’était pas compliqué de savoir où il vivait. Chercher le quartier riche de la ville et vous trouviez les Armani. Demander à n’importe qui dans une rue et vous trouviez Ezio Armani. T’avais été con de faire ta curieuse comme ça. Si tu avais pris le temps, tu te serais pas autant affichée, mais t’étais désespérée d’un coup. T’avais besoin de le voir, besoin de savoir qu’il allait bien. Qu’il s’en sortait. T’étais certaine qu’il te reconnaitrait pas. Il avait quel âge quand tu étais partie ? Il était trop jeune, c’est tout. T’avais pas le droit de lui retirer un repère. Il en avait besoin et toi, tu t’étais barrée, égoïstement. T’espérais réparer ton erreur. T’en étais sûrement incapable.

Alors tu étais plantée devant la porte. T’avais pas osé frapper. Tu savais que c’était con d’être venue ici si t’avais pas la force de faire un effort. Mais frapper c’était comme si t’allais annoncer ton retour officiellement. Enfin, à ta famille. T’avais déjà retrouvé Jago sur ton chemin. Tu pouvais plus attendre plus pour revoir les Armani. Tu soupires. Tu poses ton poing sur le bois. T’as qu’à frapper fort. Il t’entendra au moins. T’oses pas.  Tu souffles et sautille sur le porche. Inspiration. Respiration. T’as la volonté, et le courage. Il te manque plus rien. Juste des explications potables. J’ai couché avec Sorabella, j’suis tombée enceinte et j’ai flippé. Je me suis barrée dix années en te laissant penser que j’étais morte au fond d’un ravin. Sinon t’aurais pas du café ? Tu te rend toi-même compte de ta connerie.

T’es prête. Sur un coup de tête, mais c’est sur ça que tu comptes. T’allais frapper, tu te le jure. Mais à ce moment là, la porte s’ouvre sur toi. T’es prise de court.
Tu veux fuir maintenant.
T’arrives pas à croire que c’est lui. Il a grandit. Beaucoup trop. Tu fronces les sourcils. Evidemment que c’est plus le gamin que tu as laissé. T’aurais aimé qu’il t’attende, mais lui aussi, le temps l’a bouffé. Tu sais pas quoi faire. T’as pas de réaction. C’est pas comme pour Jago. T’arrive pas à improviser face à lui. Tu sais pas quoi dire. Tu peux pas t’excuser parce que ça ne changerait rien. T’as merdé Julia. T’es vraiment merdé et c’est quand tu vois son visage que tu t’en rends compte. Il est temps.

T’aimerais passer une main dans ses cheveux comme quand il est arrivé chez ton oncle. Le rassurer et lui sourire. Ca avait si bien marché à l’époque. Mais là c’est plus Ezio le gamin adopté. C’est Ezio, le petit mec devenu plus grand que toi. Plus fort que toi avec ses épaules larges. Tu te sens ratatinée. « Je. .. » Tu la fermais. T’avais plus de voix pour dire quoique ce soit. Comment tu pouvais lui expliquer que t’étais plantée là depuis dix minutes sans oser frapper. Comme tu t’étais fait bouffer par la peur de l’inconnu. « J’allais frapper.. » Tu mens aussi rapidement que tu respires. Tu renfonces les mains dans ton jean et tu baisses les yeux. T’as honte. Tu voudrais pleurer et le prendre dans tes bras. Mais à quoi ça servirait ? Tu changeras pas le passé comme ça.
copyright acidbrain
Anonymous

Invité

Re: ohana means family. (ezio)
Sam 23 Juil - 18:34



you're just a ghost
ezio & julia


t’es perdu. déboussolé. une vraie loque. un déchet de la société. étalé sur ton lit de tout ton long. une étoile de mer échouée. bien loin de son habitat naturel. une espèce pas si rare que ça. un ezio qui s’est pris une vilaine cuite. c’est fréquent. les gueules de bois tu connais, tu maitrises presque. tu sais quoi faire pour paraitre présentable. avec un paternel comme le tien tu n’as jamais vraiment eu le choix. mais là c’est violent. beaucoup plus que d’habitude. tu y es allé fort. trop fort peut-être. t’es détruit par l’alcool, la drogue et les larmes. ce mélange qui ne te fait pas du bien. t’as honte. de ton état, de ta soirée, de ta tête. de toi. juste toi. le con que tu es. t’es incapable de te rappeler de ta soirée. aucun souvenir. rien. le trou noir. c’est flou. quelques images qui te reviennent en mémoire. les verres que tu as enchainé. le bar. la boite de nuit. les mecs qui se sont collés à toi. les filles qui t’ont embrassé, qui ont sucé la peau de ton cou. tu ne les as pas repoussés. tu n’étais pas en état. cette odeur de transpiration, d’alcool dans laquelle tu as baigné toute la nuit. une fille louche qui t'a tendu un sachet de poudre blanche. tu n’as pas hésité. tu étais prêt à tout hier soir pour te mettre mal. alors tu n’as jamais dit non. pas au barman qui te proposait un autre verre malgré les cadavres que tu laissais derrière toi. pas au gars beaucoup plus âgé que toi qui t’a à moitié déshabillé dans les toilettes. pas à cette fille qui t’a proposé un deuxième rail. pas au vigile qui t’a viré parce-que tu ne tenais plus debout. et tu n’as pas dit non non plus au gars qui t’a embarqué chez lui pour finir la soirée. tu as enchainé les mauvaises décisions. sans même t’en rendre compte. dès que tu pouvais faire une connerie, tu l’as fait. tu as plongé dedans. comme le petit con que tu es et que tu seras toujours. tu voulais te mettre mal. te faire du mal. tu as claqué la porte de chez toi dans ce but-là la veille. tu voulais oublier. tout. cette colère qui te bouffe de l’intérieur. cette tristesse qui te retourne l’estomac. ces sentiments qui fissurent un peu plus ton coeur. cette prison invisible à laquelle tu es attaché. oublier, juste ça. avec de l’alcool, de la drogue, de l’attention. toutes les raisons étaient bonnes. alors ça a marché. un peu. pendant quelques heures tu as profité et oublié le pourquoi du comment. ce qui t’avait amené à sortir dans un premier temps. tu as été distrait. mais une fois seul, rhabillé et avec quelques grammes d’alcool en moins dans ton sang, tu as rouvert les yeux. t’es pathétique ezio. t’es qu’un gamin qui ne sait toujours pas gérer ses émotions. tu ne sais pas comment faire face à tout ça. alors dès que tu sens que c’est trop, tu dérapes. c’est tellement plus facile de boire que d’accepter la vérité. tu as signé la fin hier. la fin de ta carrière. la fin de ton rêve. la fin de ta vie. le peu qui te restait encore. la partie de ta vie dont tu avais le contrôle. ce qui te rendait heureux. ce que tu faisais pour toi. juste pour toi. pour ton plaisir. mais tout est fini. c’est officiel. le contrat est bouclé. tu n’es plus footballeur. tu es hors-jeu. tu n’es même pas sur le banc. tu es hors du terrain. loin. enfermé dans ce bureau dont tu ne veux pas. ce mal de crâne qui t’oblige à garder les yeux fermés. tu ne sais pas quelle heure il est. tu t’en fiches. t’as pas bougé. t’es dans la même position depuis des heures. la tête contre l’oreiller. tes vêtements de la veille sur le dos. ton t-shirt qui est déchiré. probablement ton amant passager qui a été un peu trop violent avec toi. tu ne sais plus exactement mais tu te rappelles du suçon qu’il t’a laissé dans le cou. douloureux. puis tu te décides. non pas à te mettre en main mais juste faire quelque chose avec ton corps. tes jambes engourdies. tes yeux à peine ouverts. tu prends une douche. l’eau qui coule. t’essayes d’effacer les traces de cette nuit avec le savon. cette décadence, cette honte, cette violence que tu t’es infligé. puis tu t’habilles. sans trop de conviction. tu enfiles un vieux jogging et un t-shirt. tu ne veux pas ruminer. rester là, seul. tu attrapes ton ballon d’une main et tu te diriges vers la porte. tu veux évacuer. oublier. encore. t’empêcher de ressentir tout ça. t’énerver dans ton coin. alors comme une tornade tu ouvres la porte sans même envisager que quelqu’un pouvait se trouver derrière. tu n’avais pas prévu de voir quelqu’un. tu n’as pas envie. tu es de mauvaise humeur. tu es plus bas que terre. tu es détruit. tes yeux qui s’attardent sur elle. ce visage. ce souvenir. le même, un peu vieilli. combien de temps ? trop longtemps. tu ne sais plus. ça aussi tu l’as oublié et c’est clairement pas avec ta gueule de bois actuelle que tu vas te souvenir du nombre exact d’années. tu te figes sur place. choqué, tétanisé, perdu. tu ne comprends pas. qu’est-ce qu’elle fait là ? tu rêves ? « J’allais frapper.. » tu la vois hésitante. tu ne sais pas pourquoi elle est là. depuis combien de temps elle est en ville. tu crèves d’envie de lui demander, de lui sauter dans les bras et de faire comme-ci tout allait bien. mais c’est impossible. tu ne peux pas. ça serait trop facile. « T’es pas morte toi ? » tu siffles. les lèvres à peine ouvertes. toute cette colère et cette rancoeur qu’elle va devoir affronter. tu ne sais pas si elle est prête mais tant pis. elle assume maintenant. « T’as besoin de fric c’est ça ? » tes doigts qui se serrent à ton ballon que tu tiens fermement. ta bouée de sauvetage. triste rappel de ta carrière envolée.

©️ ACIDBRAIN

@julia armani excuse-moi pour le temps de réponse, j'espère que ça te plait ohana means family. (ezio) 2554221286
Anonymous

Invité

Re: ohana means family. (ezio)
Ven 29 Juil - 20:55


ExJ.
« ohana » signifie famille, la famille signifie que personne ne doit être abandonné, ni oublié.

Tu t’attends pas à ça. La porte qui s’ouvre trop rapidement, le geste de recul. T’as envie de pleurer mais tu te retiens. Tu dois être forte. T’as toujours été la plus forte des deux à une époque. Tu sais pas si aujourd’hui c’est pareil mais tu te dis que oui. Devant toi, tu reconnais toujours la tête un peu perdu d’Ezio avec ses yeux brillants incapables de faire souffrir quelqu’un. Du moins, c’est l’image qui te reste du gamin, dix ans plutôt. Tu sais bien, tu l’as abandonné. Lui, il avait besoin de toi. T’avais toujours été présente, t’étais un repère. C’était celui que t’aimais le plus. Plus que ta propre famille proche. Tu t’étais accroché à ses yeux plein de larmes. Tu l’avais aimé. Tu l’aimais toujours. Mais un jour ou l’autre, tu savais que ton départ allait te revenir en pleine gueule. Tu savais que tu avais fais une connerie. Cinq jours c’était normal. Un mois tu avais besoin de prendre l’air. Six mois, inquiétant. Un an, encore de l’espoir. Cinq ans, aucun espoir. Alors dix ans. T’étais morte. Pour beaucoup de ta famille t’étais morte. T’avais été vérifié. Pas de tombe à ton nom mais tu te doutais que cela aurait pu arriver. T’avais voulu tout de mettre de coté parce qu’à l’époque, c’était si simple. La solution la plus claire et la plus lâche à tes yeux. Tu pouvais pas t’occuper d’un bébé, de ta famille, d’Ezio. T’avais choisi. Peut-être que pour certains, tu avais fait le mauvais choix. Même si tu regrettais pas ton choix, les yeux d’Ezio te détruisait.
Finalement, t’aurais peut-être du crever plutôt que de l’affronter.
Tu t’attendais pas à des mots aussi blessants. Ca te brûle le cœur et ça s’enfonce à l’intérieur. Ca fait mal, mais tu peux pas lui en vouloir. Tu t’attendais à quoi sérieusement ? Si il avait pas ouvert sa foutue porte, t’aurais pas osé frappé avoues le. T’es pas aussi forte que tu le pensais finalement.
T’as même pas le temps de répondre qu’il attaque à nouveau. Là tu comprends pas. De l’argent ? Il était pas comme ça Ezio. Tu l’avais pas en face de toi c’était pas possible . Il aurait jamais été aussi con. Mais fallait croire que si. Qu’il avait changé. A ta différence, il était devenue ce genre de petit emmerdeur que tu détestais à l’époque. Tu te retiens de pas lui en foutre une dans sa gueule d’ange. Tu pouvais pas te l’autoriser et puis t’avais pas envie de lancer les hostilités.. Il l’attaquait, Tu l’autorisais. Mais to aussi, tu possèdes ce même sang chaud qui coulait dans ses veines et t’allais pas pouvoir te laisser faire. Cousin ou non, blessé ou pas, tu n’acceptais pas qu’on te parle ainsi. Il aurait pu au moins demander pourquoi t’étais partie. Mais apparemment il était trop défoncé. Tu les connaissais ses yeux rouges, piquants et larmoyants. T’avais eu les même eu à une époque. Une ancienne époque. « t’es vraiment qu’un petit con d’Armani. » T’avais perdue ta voix fébrile de ton arrivée. Tes yeux ne lui offraient plus rien de compatissant. Jamais tu lui avais parlé comme ça. Il connaissait une Julia plutôt sympathique, qui se prenait pas la tête. T’avais caché l’adolescente paumée et bouillonnante de rage à ton cousin parce qu’il avait assez de merde à l’époque. Mais aujourd’hui, il voulait prouver qu’il était un grand garçon avec sa belle baraque et son fric à gogo. « J’sais même pas quoi te dire. T’es qu’une épave. Tu sais quoi, laisses tomber. Retourne te défoncer et oublie moi. Fais comme si j’étais morte et vas-y, enfonce toi dans ta merde. Reste tout seul comme le pauvre gamin que t’étais. » Tu t’éloignes, t’as envie de vomir. L’image qu’il te renvoie te donne la nausée. T’es déçue. Mais t’es certainement pas la première.

Alors tu te casses. Tu te barres sans te retourner. T’as rien envie de lui donner, et tu veux en retour. Tu l’as à travers de la gorge, alors, tu te retournes une dernière fois. Il est encore sur son porche de riche. « Si ça t’intéresse, mon gamin c’est mieux jouer au foot que toi ! Et le pire, c’est qu’il te prend comme modèle, il est aussi con que toi ! » T’avais lâché la bombe, mais t’en avais absolument plus rien à foutre. Tu venais de lui hurler dessus et ça te faisait un bien fou. T’étais heureuse de laisser un poids dans cette rue. Et de pouvoir te dire, que tu avais fait sensation pour ton retour dans la vie d’Ezio Armani.

copyright acidbrain
Anonymous

Invité

Re: ohana means family. (ezio)
Jeu 11 Aoû - 22:52



you're just a ghost
ezio & julia


figé sur place. bloqué. choqué. tu ne t’attends pas à ça. tu te dis que peut-être que ton organisme ne s’est pas encore débarrassé de toutes les cochonneries que tu as pris hier. la drogue fait probablement encore effet. ça doit être ça. un mirage. une illusion. cette jeune femme qui est à ta porte. ce visage familier. les traits armani qui se dessinent. ces yeux pétillants. ton coeur qui se serre dans ta poitrine. tu ne sais pas si tu as le droit d’y croire. tu ne veux pas te faire de faux espoirs. tu ne veux pas souffrir de nouveau. tu ne veux pas revivre un abandon. un de plus. toi, ezio, celui qu’on abandonne. sans cesse. toi, celui qui ne mérite pas qu’on reste. celui qui n’en vaut pas la peine. alors tu préfères te dire que non, c’est impossible. pas après tout ce temps. elle ne peut pas se trouver là, devant chez toi. ta cousine. julia. à ta porte, après plus de dix ans d’absence. elle réapparait comme par magie. tu es à deux doigts de cligner des yeux et de refermer la porte. tu es prêt à le faire. ignorer sa présence, ce réveil difficile et te rendormir. faire comme si rien ne s’était passé. tu en es tout à fait capable. fuir c’est un truc que tu maitrises à la perfection. fuir la réalité, les problèmes, les responsabilités. c’est une capacité dont tu fais preuve depuis tout petit. mais tu ne peux pas t’empêcher de faire une remarque. pas de bonjour, pas de banalité du style « comment tu vas ». tu supposes qu’elle sait très bien qu’elle n’y aura pas le droit. pas avec toi. pas après ce qu’elle t’a fait. le ezio qu’elle a quitté était déjà bordé et con. en grandissant tu ne t’es pas vraiment amélioré et elle va vite s’en rendre compte. alors un reproche. puis un deuxième. tu siffles. aucune gentillesse, aucune douceur. c’est froid, glacial. pas de trace de votre complicité passée. juste de la rancoeur et de la colère de ton côté. tu sais bien que chacun de tes mots l’atteint. tu te doutes que ça a dû lui couter beaucoup de se déplacer jusque-là, de t’affronter après ces dix ans de silence. mais tu t’en fiches. tu n’es pas assez mature pour passer outre. alors tu plonges en plein dedans. tu la repousses. parce-que c’est tellement plus facile que de la laisser re-rentrer dans ta vie et dans ton coeur. pourtant tu aimerais. tu aimerais tellement sourire puis lui courir dans les bras. parce-que c’est julia, ta cousine. celle qui t’a pris sous son aile. celle à qui tu racontais tous tes secrets. celle à qui tu confiais tout, sans honte. elle est là, pas loin de toi. mais c’est trop dur. tu ne veux plus être vulnérable. tu as peur que toute cette tristesse revienne. tout ce que tu as ressenti quand tu as compris qu’elle était partie, qu’elle ne reviendrait pas. tes mots sont choisis. ils sont violents. ils font mal. tu le sais parfaitement. mais tu n’arrives pas à te réjouir de cette tristesse que tu vois dans les yeux de ta cousine. ça ne fait que te rappeler que tu n’es pas face à un ennemi, juste ta cousine. celle qui t’a manqué et qui te manque encore. celle qui a crée un vide dans ta vie en t’abandonnant. tu la provoques. tu ne sais faire que ça maintenant. ton mécanisme de défense. celui qui t’empêche de montrer que tu es affecté quand on te blesse. parce-que quand on s’appelle ezio armani, c’est impensable de montrer qu’on a des sentiments. alors tu te caches derrière tes tics et ton insolence. « T’es vraiment qu’un petit con d’Armani. » ton nom de famille -votre nom de famille- qui sonne comme une insulte dans sa bouche. pourtant c’est ce qui vous lie. un nom, une famille, un passé. elle se défend. elle ne s’attendrit pas devant ta gueule de bois, devant ton air pathétique. tu aurais espéré avoir à faire avec la douce julia mais il semblerait qu’elle aussi ait changé. elle ne se laisse pas faire. « J’sais même pas quoi te dire. T’es qu’une épave. Tu sais quoi, laisses tomber. Retourne te défoncer et oublie moi. Fais comme si j’étais morte et vas-y, enfonce toi dans ta merde. Reste tout seul comme le pauvre gamin que t’étais. » ça fait mal. cette vérité qui t’éclate à la gueule. t’es misérable ezio. tu es ridicule. et elle n’a pas besoin de plus de cinq minutes pour le comprendre. ça se lit sur ton visage. ce mal-être dans lequel tu t’es mis. cette merde dans laquelle tu t’enfonces un peu plus chaque jour sans même chercher à en sortir. mais c’est facile pour elle de venir ici et de te juger. elle ne sait pas ce qu’il se passe. elle ne sait pas ce que tu ressens. parce-qu’elle n’était pas là. puis elle tourne les talons. ça ne te surprend même pas. tu es habitué aux gens qui s’en vont. ceux qui ne veulent pas s’embêter à se trainer le boulet ezio. alors tu profites qu’elle ait le dos tourné pour sortir ce que tu as sur le coeur. du moins une partie. « Ah parce-que t’en as quelque chose à foutre maintenant ?! Tu étais où pendant dix ans ? Tu ne sais pas ce que je vis alors si t’es venue ici pour me juger, dégage ! » tu cries. de colère. de rage. cette tristesse qui te bouffe de l’intérieur. tu n’es pas bien. tu es paumé. tu te sens pris au piège. et c’est trop dur à admettre. tu n’as aucune idée de comment t’en sortir. comment te sentir bien, plus léger. un « j’avais besoin de toi » muet, qui ne sort pas de ta bouche mais qui se cache derrière chacun de tes mots. tu aurais voulu qu’elle soit à tes côtés. « C’est facile de se faire passer pour morte et de revenir dix ans après comme une fleur. Je t’interdis de me faire la morale. Tu n’as pas le droit. » puis elle se retourne. tu ne sais pas si ce sont tes mots qui la font réagir ou si elle compte juste sortir une dernière phrase avant de disparaitre. la rancoeur qui se lit sur ton visage. ton souffle saccadé à cause de ton excès de colère. « Si ça t’intéresse, mon gamin c’est mieux jouer au foot que toi ! Et le pire, c’est qu’il te prend comme modèle, il est aussi con que toi ! » silence. tes neurones qui se mettent en marche. toi qui enregistre ce qu’elle vient de te dire. tu comprends pas. c’est quoi ça ? cette révélation de merde ? elle a un gamin. elle est maman. en même temps en dix ans, il s’en passe des choses. elle pourrait avoir changer de sexe que tu ne serais même pas au courant… alors un enfant, c’est pas très étonnant. « Quoi ? » ta voix, plus douce. brisée par l’annonce. « Tu as eu un enfant ? » tes yeux qui brillent. de fatigue, d’émotion et de tristesse. tu aurais voulu être là. tu aurais voulu faire partie de la vie de son fils. de leur vie à tous les deux. « Il… il me connait ? Tu lui as parlé de moi ? » ton égocentrisme qui prend le dessus. la première question qui te vient à l’esprit c’est par rapport à la fin de sa phrase. quand elle parle de toi, du foot, de son fils qui te prend pour un modèle. alors peut-être que tu es prêt à enterrer la hache de guerre. à arrêter de crier pour écouter enfin ce qu’elle a à dire. mais tu ne garantis pas de garder tes reproches pour toi. alors tu te dégages de ton entrée. tu lui laisses de la place pour rentrer. tu lui fais un signe de tête pour l’inviter à revenir vers toi. tu fais un effort. tu espères juste qu’elle le verra et acceptera de t’en dire plus.
©️ ACIDBRAIN

@julia armani :hanoui: :45:

Re: ohana means family. (ezio)



ohana means family. (ezio)
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