-20%
Le deal à ne pas rater :
-20% Récupérateur à eau mural 300 litres (Anthracite)
79 € 99 €
Voir le deal

Andrea Giacometti
Arrivé(e) le : 30/01/2017
Posts : 743
Avatar : min yoongi.
Crédits : bae. ♡

punk's not dead / akira
Ven 17 Mar - 21:15


à l'abri de ces regards.
de ces regards indiscrets, un peu curieux. vérone est pas sage, vérone est douce que d'apparence et cache en son coeur quelques départs perturbés par ses gosses. vérone gerbe l'infamie, la folie parfois. vérone, vérone elle cessera jamais de l'étonner. du bout des doigts, andrea caresse les tissus qui passent dessus. il sourit un peu, vaguement. derrière lui c'est pas qu'une ombre, c'est pas qu'un fantôme parmi tant d'autres qui se révèle le jour. c'est akira qui tout sourire se mêle à cette même occupation. trouver du nouveau, trouver du neuf, trouver du beau aussi. se laisser aller dans des vêtements. ressembler à quelqu'un d'autre, être quelqu'un d'autre. et ici y'a de tout, y'a de rien. sans doute fervents habitués d'une lubie qui les dépasse jusqu'à un manque certain de convenance, il arrête pas d'étirer sa bouche en un croissant de lune pour rassurer le vendeur qui traîne. c'est pas si petit. c'est pas très grand non plus. c'est pas classique. c'est pas sale. y'a seulement de quoi épater la galerie, avoir les yeux rivés sur une partie du corps, sur la totalité dans le meilleur des cas. et tout ça, ça, ça lui inspire un air nouveau dans les poumons, ça lui fait oublier la clope qui encrasse de goudron sa carcasse maigrichonne. il prend au hasard, il fait sans trop réfléchir, plus à l'instinct animal qui s'imagine que rien pourra lui résister. conneries. n'empêche que y'a l'autre avec lui, et il se sent moins ridicule à se juger devant un miroir. les cabines d'essayages ornées d'accessoires peu chers lui font de l'oeil.
il se dit qu'il a pas trop la thune.
puis il se dit que dès ce soir, il comblera les vides, les creux avec quelques billets qui seront glissés entre ses mains ou au niveau de ses hanches. toujours de quoi faire. il fera encore mieux, quitte à avoir des cernes violacées le lendemain. c'est le deal, c'est le marché. il manquera pas de glisser ne serait-ce qu'une pièce dans le bocal aux rêves étouffés, un voyage qu'ils réaliseront un de ces quatre ou quand ils auront le matos pour construire une montgolfière - faire le tour du monde en quatre-vingt jours, après tout pourquoi pas. il s'arrête un instant sur un vieux tee-shirt criant le mot anarchy. il se marre.
- encore un peu et j'te fais une crête sur la tête. j'suis sûr que t'étais un ado' rebelle genre no future, no present et no shame. y cale un petit coup de coude sur son bras pour pousser la taquinerie, repose le vêtement arraché par les gamins de quinze ou seize ans. sans doute qu'il lui paiera quelque chose - il est faible en son genre, incapable de dire non à cette gueule qui tire la moue ou qui tire rien du tout, ça dépend des jours. et akira, à bien le dévisager pour pas changer, il traîne sur une autre planète, pas connue du système solaire, ce serait pas logique sinon. non plutôt le genre de planète plate, sur laquelle il traîne et joue à l'équilibriste, le genre de planète sur laquelle il peut se poser au bord et pas redouter de se vautrer la gueule. de toute manière, il se heurtera au vide. il attend pas plus longtemps, il se jette dans une cabine, enfile un pantalon déchiré à outrance bleu nuit et un haut résille noir aux manches longues. ça lui prend que quelques minutes, le temps de dégager ses pompes vieillottes - il devrait penser à changer les lacets. il en sort, fait pas trop gaffe à la cliente plus loin qui curieuse s'attarde un instant sur la vision.
et andrea il siffle, un peu décoiffé du changement soudain, la paume calée sur le rebord du mini huis-clos.
- p'tain faut pas avoir froid... j'essaie même pas l'cuir, ton pantalon m'suffit amplement. rictus de coin de lèvres, haussement de sourcils. catin ou pas catin ?
c'est que ça fait beaucoup de peau,
pour un si petit squelette.
Akira Spinelli
Arrivé(e) le : 21/02/2017
Posts : 190
Avatar : jung hoseok
Crédits : sam (avatar)

ATTEND L'AMOUR
https://slashlove.forumactif.org/t1612-h-clyde

Re: punk's not dead / akira
Ven 17 Mar - 22:50



yeah, they told us that time flies, didn't know what it means, now i feel like we just running around tryna catch it and hoping to cut off it's wings (w/nf)

vieux sweat, jean déchiré, akira a plus la gueule de celui qui peut te vendre un 10 balles pour pas grand chose en bas de ton immeuble plutôt que de l'accro au shopping, fashionista des temps modernes qui viendrait trouver la perle rare dans l'une de ces boutiques qui font grincer des dents les bonnes gens. pourtant, c'est exactement pour quoi il est là, à la différence qu'il n'est pas une fashionista - la petite silhouette qui se déplace dans les allés comme un fantôme pas vraiment silencieux pourrait être un candidat au poste, et un instant akira l'imagine mener les tendances. ça le fait rire tout seul, assis sur le petit tabouret qu'il s'est trouvé et qui n'est sûrement pas prévu à cet effet. ce serait un désastre, une erreur sur toute la ligne ; à en donner des crises cardiaques par paquet de dix. il a l'air d'un retardé, à se marrer comme un perroquet perché dans sa cage ; simplement et irrémédiablement perché. il oublie très vite ce pourquoi il riait quand il pose les yeux sur une pièce aussi déplacée que crédible dans ce chaos de couleurs et d'idées. un kimono, de ceux qu'affectionne particulièrement son collègue, à la différence qu'il a fait sur deux couches, dont une qui laisse transparaître la peau, et qui fait froncer les sourcils du danseur. il sait qu'andrea aura sûrement une connexion de niveau spirituel avec ce bout de tissu quand il posera son regard affamé de nouvelles idées sur lui. akira hésite entre lui montrer tout de suite et le payer soum-soum style, parce qu'il lui doit beaucoup trop choses - son premier enfant, par exemple, s'il espère un jour payer ses dettes. ou juste parce qu'il aimerait lui faire plaisir, inverser les rôles, l'espace d'un instant. il a un peu d'argent, pas assez pour le payer mais il peut facilement amadouer la caissière. le caissier. il n'a même pas vu qui s'occupait de la vente, comme s'il s'en souciait ne serait-ce qu'un instant. le plan fonctionnera dans les deux cas ; il fonctionne toujours. il se fait avoir par le temps ; comme tous les jours depuis dix ans. heureusement, andrea, s'il le taquine gentiment, a ses yeux ailleurs. ça lui laisse trois secondes pour discrètement couvrir le vêtement d'une vieillerie sans pareille, et zéro pour réfléchir à sa question. d'une pierre deux coups - ce n'est pas qu'il se sent embarrassé, c'est qu'il préférerait se laver à l'acide plutôt que de se remémorer son adolescence. les belles années ; les pires. il a dario dans la tête et le buvard au bout de la langue. il n'était pas un rebelle, akira. il faisait ses devoirs, jusqu'au jour où il n'a plus rien fait du tout. ça n'a pas pris beaucoup de temps ; un petit bout d'humain comme lui, ça se détruit plutôt rapidement. corridor de soirées trop glauques, rencontres qui semblaient valoir la peine à l'époque, les disputes, avec tout le monde ; lui-même. de quoi faire pleurer les ménagères, entre la pitié et la terreur, heureusement que ce n'est pas mon fils. pas de soucis à se faire, mesdames, akira n'est plus un fils depuis bien longtemps. il est juste akira, akira qui peut vous faire oublier votre mari.  
- tu viens de te décrire, tu sais ? t'as pas du beaucoup changé depuis le lycée !!
poser des questions, dévier le coup au lieu d'essayer de l'arrêter. une stratégie qui fonctionne. le kimono est en lieu sûr, et akira est plutôt content de voir le plus âgé se diriger vers la petite cabine d'essayage. il est définitivement plein d'entrain quand il en ressort, lui donnant une vue des plus raffinées. catin ? akira sourit de toutes ses dents abîmées par le tabac.
- tout à fait ton style. clin d’œil.
parce que des deux, andrea est tout de même la plus belle catin. c'est toujours ce que se dit akira, même à six heures du matin quand il plane un peu et qu'il pense être le maître des lieux. le soir, avant d'entrer en scène, andrea brille, andrea sait y faire, diamant aux multiples faces, il n'a pas à se préoccuper de celle qu'il montrera au monde ; les lumières se réfléchissent toujours sur lui. akira est en backstage, retard approuvé, a essayé de mettre le bon masque, d'enfiler sa confiance comme un tee-shirt beaucoup trop petit, celui qu'on garde tout de même dans son armoire, même avec une tâche et en sachant qu'on ne pourra jamais le remettre. akira a trop de facettes foutues en l'air, certaines sont noircies par le feu, dans une esquisse d'expérimentation ratée. la lumière n'y fait plus rien ; la lumière passe à travers lui comme une balle perdue. c'est ce qu'il se dit quand il se regarde dans le miroir de la cabine, un perfecto trop grand pour lui sur le dos, trop cher aussi. ce serait un bon investissement, certains aiment l'image de l'adolescent indomptable ; akira a été dompté par la vie depuis bien longtemps. mais il peut prétendre, il est très fort à ce jeu-là.
il trouve rapidement une paire de lunettes de soleil qui ne semble pas à sa place ici et qui lui bouffent la moitié du visage. pourquoi était-il ici déjà? trouver de nouveaux costumes de scène. jouer à la célébrité, langue sortie et regard insistant vers son ami lui parait être une meilleure idée. il ferait presque office de contre façon crédible, avec un peu d'imagination.
- huh t'es trop p'tit pour mettre mon pantalon, tu nages dedans pendant que je fais la brasse dans les billets verts. haussement de sourcils. akira ne sait sûrement pas comment nager.
Andrea Giacometti
Arrivé(e) le : 30/01/2017
Posts : 743
Avatar : min yoongi.
Crédits : bae. ♡

Re: punk's not dead / akira
Sam 18 Mar - 21:57


- être grand c'est mainstream mon chéri.
qu'il claque de la langue. et il le regarde. il le regarde parce que dans le fond, il a d'yeux que pour lui, et ce malgré la gamine de seize ou dix-sept balais qui vient de rentrer, les cheveux teints et déteints à la gloire de plusieurs décolorations. il pourrait se reconnaître en elle, seul hic ; elle ressemble à un panda. il étouffe un vague rire, hoche la tête tout en lâchant pas les fringues qu'il a sur le dos. avec ça, il risque de choper un rhume. ou une mort aussi soudaine que lente. pas grave, des sacrifices faut savoir en faire pour la jouer diva des endroits pseudo-fréquentables et particulièrement cette tanière aux freaks. il inspire profondément. sourit. sourire, ce sourire qui veut tout dire. attendri sans doute par cette vision du grand akira - bien plus que lui en tout cas - qui orne sa carcasse maigrelette de vêtements trop grands. on dirait. on dirait un agneau qui veut se prendre pour un ours. c'est pas si ridicule que ça, ça lui donne un air de gangster de ces vieilles années complètement folles où tout était sujet à perdre la boule. il pince sa lèvre inférieure, secoue la tête vaguement au son qui vient frapper à ses oreilles. seven nation army. rythme cadencé. rythme effréné. énervé. rebellé. pas vraiment anarchique. juste de quoi alimenter les battements retardés de coeurs qui ont oublié comment envoyer chier l'univers et ses lois.
ils pourraient, prendre les armes.
ils pourraient débouler dans un lycée. dans une banque. dans un lieu quelconque. tout faire péter pour des idéaux qui correspondent à personne. ou pour rien. tout simplement pour rien. bêtement pour rien. pour voir les corps se déconnecter. pour crier à la vengeance sourde qui résonne dans les parois de leurs squelettes décharnés. pour affirmer, putain je l'ai fait. pour repartir, un jour, toujours. il s'imagine bien au volant d'une vieille bagnole à ses côtés, sur la banquette, à attendre le prochain massacre en se marrant comme des vieilles folles flinguées au botox. il bouge vaguement des hanches. sort de la cabine en chaussettes et chope le premier collier à clous qui lui tombe sous la patte, l'enfile en ricanant. par la suite, c'est une veste rouge et noire qui se pose sur son dos, pour la jouer pudique - ou pour pousser un peu plus le vice. il vient se nicher au niveau de la colonne vertébrale du danseur, enroule ses bras sur ses épaules, siffle alors qu'il s'amuse du tableau face au miroir.
- j'suis ta bonnie, t'es mon clyde. viens on écume les routes, on explore le monde, on la joue bang bang shot me down. il glousse à nouveau, de plus en plus fort, peu intéressé par ce qui l'entoure. c'est sa bulle. la leur. mini-météorite qui va s'écraser d'ici quelques minutes. de toute manière, c'est pas la gérante qui va les arrêter - elle le sait, ils reviennent et font partie des meubles, c'est constant. elle est déjà venue au bar, cette dévergondée, affublée de ses piercings et de ses grosses pompes. manque plus qu'la laisse autour de mon ras d'cou genre doberman enragé et on est bon. il se met sur la pointe des pieds, lui scotche un baiser sur la tempe avant de se reculer pour le laisser seule dans sa contemplation. quelqu'un devrait l'utiliser comme muse. quelqu'un devrait passer par ici, avoir le coup de foudre artistique, l'embarquer, l'emmener, lui promettre monts et merveilles, le doper aux mensonges, le faire planer jusqu'à ce qu'il en fasse un arrêt. quelqu'un devrait. peut-être lui.
et il aurait adoré.
il serait sans doute transi d'amour pour lui. si au moins il savait lui raconter des cracks. si au moins il était capable de franchir le pas sans retour.
- et très franchement j'tais pas une pointure au lycée... soupir. sa propre main droite vient de nicher sur son épaule gauche pour la gratter un peu. j'étais tout bouffi et bien dans les rangs. et quand j'essayais d'en sortir, c'tait pas le fun. c'tait plus genre condamné sur sa chaise électrique, t'vois ? p'tête les spasmes en moins. un temps. ouaaaaais, j'aurais adoré être un thug. il en était pas vraiment. il était. il était quelque chose. vraisemblablement humain. pas totalement andrea. quelque chose entre deux balances. jusqu'au jour où ça a cassé.
- ooooh héééé. hééé. chaton, chaton, chaton. mon chaton. inspiration, mine rayonnante d'un soleil à son zénith. y'a des jupes-pantalons pas loin, j'veux t'voir en porter une. éluder. passer d'un cadavre à un autre sans trop examiner.
puisqu'ils ont rien de mieux à foutre.
Akira Spinelli
Arrivé(e) le : 21/02/2017
Posts : 190
Avatar : jung hoseok
Crédits : sam (avatar)

ATTEND L'AMOUR
https://slashlove.forumactif.org/t1612-h-clyde

Re: punk's not dead / akira
Sam 25 Mar - 22:08



yeah, they told us that time flies, didn't know what it means, now i feel like we just running around tryna catch it and hoping to cut off it's wings (w/nf)

et il rit, akira, il rit parce qu'il se sent prêt à partir avec lui sur les routes, à la bonnie and clyde. dévaliser des banques parce que ce sera sûrement plus productif que de bouger son cul tous les soirs pour quelques billets. il rit parce que ouais, peut-être qu'ils meurent à la fin, mais eux aussi. il faudra simplement s'arranger pour que le public soit présent. des centaines de personnes venus voir l'ultime représentation, le clou du spectacle - pour mon dernier tour, je vais me transformer en ras de marée. en déception, dans son cas. il n'a même pas de bagnole, akira, qu'est-ce qu'il espère bien faire ? et il n'arrivera jamais à avoir le fric pour espérer se tuer avec une balle dans le crâne.
alors il continue de se dandiner devant la glace, parce que c'est tout ce qu'il sait faire. un clyde des temps modernes, l'idéal en moins. il lui reste l'enragé(e) au bras, c'est déjà ça. celui qui est prêt à le suivre où qu'il aille, et il n'en a pas forcément conscience tout le temps, akira, parce que l'amitié et ses concepts, c'est difficile à comprendre, mais il le ressent comme un tir de mitrailleuse. c'est étrange, de se dire qu'il y a bien des personnes qui sont prêtes à se foutre sous les rails d'un train pour lui.
il le savait autrefois.
et peut-être qu'andrea n'irait pas jusque là, mais il ne l'a pas laissé à la rue à la merci de n'importe qui, et c'est déjà beaucoup. c'est sûrement trop. il faudrait lui faire la leçon, à akira. lui dire que ça ne pourra pas le faire, pas une autre décennie. lui faire comprendre qu'il y a autre chose, et qu'il faut qu'il se rende compte du mur dans lequel il fonce à vive allure. lui dire d'arrêter ses conneries, akira, sale gamin prétentieux.
- t'es mon p'tit doberman enragé à moi alors.
prétentieux. tellement arrogant qu'il va jusqu'à sourire de toutes ses dents, et à faire un petit peace sign quand il remarque que la fille qui vient de rentrer les observe étrangement. il arrêtera de faire ça quand il y aura la paix dans le monde. il arrêtera les clins d’œil mielleux quand il aura assez de courage pour regarder quelqu'un dans les yeux.
andrea fait un doberman mignon quand il parle, visiblement embarrassé. s'il savait.
parce qu'akira, il était assez orgueilleux pour faire comme s'il sortait des rangs, petite frappe, indépendant, mais ne pouvait survivre de lui-même une fois hors du cocon protecteur de l'anonymat. il en a énervé, des gens. pas les bons. pas les plus pires cependant. il s'est toujours arrangé pour que d'autres prennent les coups à sa place. des bleus qui lui étaient destiné, il n'a reçu que ceux qu'il s'était lui-même administré; sûrement pas une pointure au lycée. du bon comme du mauvais côté.
le sourire-soleil du plus âgé lui fait oublié un peu ce qui a pu se passer, il y a trop longtemps de ça. dans une autre vie; où il ne retournerait pour rien au monde, ou juste pour dario. il oublie ça aussi. il oublie tout. il n'en a sûrement même pas conscience, cet idiot déphasé. il ne pense pas plus loin que son nez, est généralement trop défoncé pour aller ne serait-ce que jusque là.  
- okay, no problem, mais je veux des photos de tes années lycées en échange. deal?
ce n'est pas juste, parce qu'essayer un vêtement ne l'a jamais dérangé - pas plus que d'en enlever. mais akira n'a jamais jouer fairplay. andrea devrait en avoir conscience.
tu vas devoir payer pour voir ses jambe babyb- WOAH, okay.
qu'il dit brusquement, parce qu'il a vu bien mieux qu'une jupe-pantalon pour l'instant. sans plus de cérémonie, il sort un corset de ce chaos qu'est le petit magasin où ils ont tout de même jeté leur dévolu, parce que c'est tout à fait leur genre. le chaos.
d'un geste nonchalant, il laisse glisser de ses épaules l'énorme perfecto qui étouffait sa silhouette, et enlève son sweatshirt qui suit très vite sur le sol qui n'a certainement pas été lavé depuis les années 80. tant pis, ses fringues non plus.
- aide moi à le mettre, c'est trop cute, ou attends! je vais pas mettre ça avec un tee-shirt.
akira, il n'essaie pas d'être une fashionista. on pourrait facilement dire que quatre-vingt dix pour cents du temps, il enfile les premiers vêtements qui lui tombe sous la main, en se foutant des couleurs ou du propriétaire originel. il lui arrive pourtant d'avoir ces éclairs de génie artistique, qui le font courir d'un bout à l'autre du boui-boui pour trouver une chemise immaculé - ce qui est aussi facile à trouver que son innocence. c'est-à-dire, presque impossible. il y parvient, pourtant, et revient vers le garçon, n'attendant pas pour enlever son tee-shirt qui ne couvre même pas ses clavicules.  il n'a jamais aimé les cabines d’essayage. un côté claustrophobe, peut-être - les mémoires d'une après-midi pluvieuse où il  s'est presque évanoui dans un magasin pas plus différent que celui-ci. le bon vieux temps. du je-m'en-foutisme à l'état pur, parce que de toute manière, la moitié des gens ici l'ont déjà vu à poil.
- je tiens peut-être une idée, là! c'est le plus beau jour de ma vie!
ça fait tellement longtemps. ça fait tellement longtemps qu'il ne s'est pas laissé aller à être un simple garçon dans la vingtaine qui vient faire les boutiques avec un ami, au lieu de rester toute la journée dans un appartement trop petit pour son cœur trop gros. son rêve trop encombrant.
- okay par contre ça doit être chiant à enlever, non? c'est déjà horrible à mettre. je sais pas ce que ça peut donner du coup...
la réalité, qui revient toujours. il faut bien se nourrir. et puis il a appris à ne pas en grincer des dents. il n'en aurait déjà plus, sinon.
Andrea Giacometti
Arrivé(e) le : 30/01/2017
Posts : 743
Avatar : min yoongi.
Crédits : bae. ♡

Re: punk's not dead / akira
Mar 4 Avr - 18:34


à toi, à moi. s'appartenir au détour de vieux sourires cassés par les années. ça lui va, ça lui plaît. puis voir akira comme ça, dans un élément qui lui convient, l'apercevoir nager sans trop de difficultés, ça rassure, ça enlève le poids de la culpabilité, ça dégage toute peur de l'avenir. ça laisse place au présent, au vrai. et ça lui fait du bien à andrea, de se dire que lui aussi il est capable de bien se sentir sur cette foutue planète. il est pas né à la bourre, il est pas né trop tôt aussi. il est juste bien, là où il faut, parmi les tarés, les décérébrés qui fonctionnent contre un fatra bien établi. akira il part au quart de tour, akira il part contre tout et n'importe quoi. y'a pas de transition entre les choses, faut savoir suivre, lui mettre la corde au cou et pas seulement se baser sur ses pas. ça peut servir à la rigueur pour piger le pourquoi du comment. mais andrea il veut pas savoir comment il en arrive à ce sujet. il prend, c'est tout. il prend comme ça vient, sans trop se soucier de la logique. l'imaginaire ça fait tout, et akira à sa façon c'est un peu un magicien des mots, il en fait ce qu'il veut, même s'il sait pas trop mentir - là c'est son corps, la plus grande arnaque de toute l'humanité. y pince sa lèvre inférieure, hausse ses sourcils, l'aide à bien terminer son corsage et serre, pas trop, faudrait pas que les côtes transpercent les organes - un mort sur les bras, très peu pour lui.
et il sourit.
il sourit un peu plus parce qu'il est beau comme ça. pas sublime. juste beau. le genre de beauté un peu bizarre qui attire parfois des oeillades circonspectes. le genre de beauté unique qui se retrouve ni chez les statues, ni dans les peintures. celle qu'andrea voudrait atteindre. celle qu'il aura pas. candide, idiote, démesurée. akira il a la beauté des fous qui lui colle à la carcasse. il s'étire, garde la veste sur le dos bien trop confortable, se dit qu'il pourrait peut-être dépenser aujourd'hui pour service rendu à l'humanité - faudrait pas cacher dans le noir une perle si grandiose.
- on dirait une greluche de versailles. mais en mieux, quand même faut pas déconner. un rire lui échappe alors qu'il laisse son index retracer les baleines du corset aux finitions presque trop délicates pour un magasin comme celui-ci. t'auras pas mes photos du lycée du coup. t'façon tu veux vraiment pas voir ça. j'étais pas top, genre hamster qu'aurait trop abusé de graines de tournesol.
haussement d'épaules. il se recule, zieute à son tour les alentours. manque quoi pour parfaire sa tenue ? une paire de pompes. une belle paire de pompes. alors il furette un peu, en trouve une dont les talons compensés dépasse la vingtaine de centimètres. il sourit, un peu félin, les chope puis pose son cul sur une chaise pour les enfiler, gardant toute son attention sur le danseur au dos cambré.
- 'tain si ma mère me voyait... ou mieux, mon père. j'crois que son sang rital ferait qu'un tour, en matière de virilitude clairement on aura vu mieux. garde son petit étirement de lèvres, il lance un regard complice à la vendeuse qui continue d'admirer de loin. il reprend, plus bas. on est les plus glorieux descendants d'nos pères. hochement de tête pour s'approuver seul, dans sa grande mansuétude. on est des versions améliorées. un temps, il se racle le fond de la gorge, frémit sous le courant d'air qui se glisse à travers le haut résille enfilé - même s'il est à manche longue, ça empêche pas le froid.
- si tu l'prends pas, j'te le prends.

Re: punk's not dead / akira



punk's not dead / akira
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
/LOVE :: Le coeur de la ville :: Le quartier de San Zeno :: Les ruelles-
Sauter vers: