à propos de moi
Quel est votre meilleur souvenir ? Je dirais le jour où j'ai adopté Maurice. Maurice, alias Momo la saucisse, c'est la chose la plus adorable que le monde ait été donné de voir. C'est mon bébé d'amour sur quatre pattes. Mon petit teckel idiot qui court après les balles de tennis comme Akira après une pièce de deux euros. D'accord, je veux bien admettre, à la limite, que Maurice c'est pas le plus beau prénom pour un chien. Mais je trouvais ça drôle. Et puis c'était l'année des M. C'était ça ou Merlin.
Votre plus grand rêve ? Des rêves j'en ai eu. Putain, j'en ai eu tellement. Mais si je devais en retenir qu'un seul, je dirais celui que l'enfant que j'étais a cultivé pendant longtemps. Romy-enfant elle était plus haute en couleur encore que Romy-déchet-adulte. J'étais le genre de gamine utopiste, grande naïve sur les bords, persuadée de pouvoir un jour changer la face du monde et sauver les animaux de l'extinction. Et si maintenant la seule face que j'arrive à changer c'est celle d'un disque vinyle, faut dire que plus jeune, je me rêvais proprio de ma propre réserve dans la savane africaine, à bichonner les girafes et cherche ma baguette à dos d'éléphant. Je crois bien que le Roi Lion a laissé un putain d'impact dans ma vie infantile.
Avez-vous des peurs ou des phobies ? J'ai les même peurs qu'un peu tout le monde, j'pense. Les insectes et les araignées, les lieux exigus, la mort, les furoncles de tante Jacqueline. Mais si y a bien un truc, un putain de truc qui me fout les boules, c'est les alien. Traitez-moi de conspirationniste si vous voulez, mais bordel de cul, c'est pas possible qu'on soit les seuls connards de l'univers. Déjà, je suis certaine qu'ils sont déjà venus nous dire coucou, ET et sa bande. Sinon comment vous expliquez les pyramides ? Les tracés de Nazca ? Les endives au jambon ? Une seule réponse. Les aliens. Et j'ai peur qu'ils reviennent nous hanter. J'ai peur aussi du soulèvement des machines. Je vous le dit, on est pas dans la merde. On ne nous dit pas tout !
En tout cas, je vous aurai prévenus.
Êtes-vous plutôt sportive ? Je vous vois venir, bande de charognards. Ouais, je sais, on dirait pas comme ça, mais en dehors de ma tête "woke up like this", mon corps de déesse grecque bénie par la nature, je l'entretiens un minimum. Et, est-ce que danser à moitié nue sur les tables d'un bar pendant son temps extra (comme intra) professionnel, ça compte ?
Quel événement de votre vie vous a le plus marquée ? Physiquement, je dirais cet accident de ski qui remonte à mon adolescence, duquel j'ai gardé une belle cicatrice qui coure le long de ma cuisse. Moralement, je scinderai encore en deux : en bien, le jour où j'ai fait une photo avec Stitch à Disneyland. En mal, le jour où j'ai craqué mon jogging en faisant une roulade arrière en cours de gym au lycée. Devant tout le monde.
Pourquoi avez-vous choisi la profession que vous exercez actuellement ? Parce que j'étais sacrément à la dèche et que mon coloc en avait marre de raquer pour deux ? Faut dire, aussi, que j'ai toujours eu l'habitude de glisser "a le sens du contact" dans mes dossiers d'inscriptions et mes CV. Pour sûr que je l'ai le sens du contact, que ce soit pour prédire des tombées d'héritages ou de faux destins funestes comme pour tâter des popotins endiablés en préparant un mojito pêche.
Et si vous étiez un animal ? J’aime trop les potins et le gossiping pour ne pas me réincarner en petite vipère. Et puis l'effet peau de serpent, c'est un intemporel.
Depuis quand êtes-vous à Vérone ? Ça va bientôt faire 10 ans. Dix putains d'années que j'ai pas bougé de cette ville. A l'origine, c'était qu'un an, de quoi fignoler mon italien et m'accaparer la culture, une excuse comme une autre pour une étudiante de découvrir autre chose que les bancs de sa fac en ruine. Au final, je suis jamais partie. Je suis même tombée raide de cette ville et de ce qu'elle dégage. Peut-être que c'est l'histoire tragique de Juliette et de son Roméo, peut-être que c'est le beau sourire du pizzaiolo du coin, ou peut-être bien que c'est parce que j'assumerai pas le retour au bercail français. J'en sais trop rien. A vrai dire, je m'en tamponne l'oreille avec une babouche. Mes fesses et mon visa, on est ancrés dans le bitume. Et faudra s'y mettre à plusieurs pour nous dégager.
Quel est, selon vous, votre plus grande qualité ? Je dirais que c'est ma positivité. La vie m'a appris que broyer du noir, souvent, ça sert à rien. Râler c'est utile, grave utile même, j'avoue. Mais je trouve que c'est important aussi, d'être son propre soleil. C'est peut-être un peu égoïste aussi, parce que lorsqu’on jette des petits rayons de bonheur dans la vie d’autrui, l’éclat finit toujours par rejaillir sur soi. Et ça, ça fait putain de bien.
Et votre pire défaut ? Je dirais que c'est ma franchise et mon côté un peu trop brut de décoffrage, parfois. Sincèrement, j'envie les gens qui arrivent à jongler avec les mots pour éviter le mal aux autres. Mais j'y arrive pas, c'est plus fort que moi. J'ai aucun sens du tact et parfois -souvent- ça casse plus que ça n'aide. Puis bon, faut pas déconner quand même hein, je donne pas dans le social à tout bout de champ non plus.
Que pensez-vous de votre famille ? C'est pas vraiment ce que je pense d'eux qui importe, c'est plutôt ce qu'ils pensent de moi. Ils me croient bien, posée à l'ambassade, juchée sur des échasses vermillon à parler avec les mains dans cinq langues différentes. Bon, c'est peut-être un peu ce que je leur raconte, quand je les appelle tous les 25 du mois. A chaque fois c'est la même rengaine, "désolée, je suis surchargée de boulot", "ah non Noël je peux pas, Bradley Cooper m'a invitée faire une pierrade chez ses parents dans leur chalet sur la cordillère des Andes"
D'accord, peut-être bien que j'ai quelques soucis avec ma famille. Peut-être même avec l'honnêteté en général. Mais je veux pas les décevoir, je peux pas.
Et puis heureusement, y a l'autre famille, les vrais, ceux qui font battre mon petit coeur et qui me soutiennent même si mes pets sentent le poisson fumé.
Que pensez-vous des rencontres sur internet ? Si tu t'appelles Martine, que t'as 12 ans et qu'un dénommé "Jean-Michel-cammioneurdu93" vient à ta rencontre, méfie-toi. Mais si t'es une Martine fraîche comme de l'eau de source, aussi bronzée d'un jus d'orange et surtout assez âgée pour ça, les rencontres sur internet, c'est une belle mine de trouvailles. Certaines sont à éviter, d'autres cassent pas trois pattes à canards mais t'en trouve parfois, des petites perles. Et vous savez, dans la vie, je ne crois pas qu'il y ait de bonne ou de mauvaise situation. Moi, si je devais résumer ma vie aujourd'hui avec vous, je dirais que c'est avant tout des rencontres (même sur les internets).
Et sinon, les réseaux sociaux, ça vous branche ? Sérieusement ? On est en 2017 les gars, si y a encore dans ce pays quelqu'un qui n'a pas posé sa pêche sur un réseau social, soit il a plus de soixante ans, soit il a putain de casier judiciaire. Me concernant en tout cas, je passe mon temps libre -et même celui qui n'est pas supposé l'être- à inonder le monde virtuel de ma gracieuse et divine personne. Les réseaux sociaux, c'est QLF.
Que regardez-vous en premier chez un homme/une femme ? Je fais attention avant tout à trois choses : les sourcils, les dents et les mains. Ça a l'air bizarre, dis comme ça, mais j'vous jure, ça nous apprend plein de choses sur une personne.
Quelle est votre premier rendez-vous idéal ? Pour commencer, j'aimerai bien m'en rappeler le lendemain. Après, je dirais que c'est relatif, ça dépend de la personne, du feeling,
du budget.