01 Armando Di Stefano Chaque histoire à sa genèse, et la mienne ne fait pas exception en la matière. La mienne d'histoire, elle commence par l'ambition d'un homme. Armando, fils de Rafaele Di Stefano, pdg d'une grosse entreprise pharmaceutique. Voulant exporté et agrandir l'entreprise sur l'international, il a pris le partie de prendre la tête des nouveaux bureaux australiens se situant à Brisbane. Laissant son père dirigeait la compagnie avec sa main de fer habituel. Armando était là bas pour le travail, mais il était aussi friand de belles femmes et si il collectionnait les aventures comme certains collectionnent les timbres, pour l'image de l'entreprise, il se devait de prendre une épouse remplissant le cahier des charges qu'il avait établi. Et sa perle rare, il la trouve en la personne de Virginia Westway, fille d'un homme politique australien bien utile dans sa campagne d'expansion. Alors non la pseudo aventure de ma vie ne commence pas comme un compte de faits mais comme une transaction bancaire entre deux parties. Froide, nette et sans faille.
02 Brisbane J'y ai passé mon enfance, le soleil chaud de l'Australie et le tempérament de ses natifs m'ont forgé un caractère qui n'allait surement pas avec les plans de mon père. Mais ce n'était pas vraiment comme ci ont se voyaient régulièrement, lui et moi. Ou ma mère pour ce qu'il en est. Non, j'ai plus connu la gouvernante et la cuisinière que mes propres parents mais ce n'était rien de plus que l'ordre naturel pour la famille d'où je venais. Je ne manquais de rien sur le plan matériel et même certains pourraient dire que j'étais trop gâté et c'est ce qui m'a donné ma tendance à l'excès. J'avais néanmoins la chance de ne pas avoir été envoyé dans un pensionnat à l'autre bout du monde, comme la plupart des enfants d'hommes d'affaires trop occupés et j'avais le loisir de pouvoir apprendre à surfer et la réalité de la vie auprès de mes camarades d'école moins fortunés.
03 Découverte de mes racines italiennes Ce qui devait arrivé, arriva. Ma mère se faisait déshonoré pour avoir eu le malheur de se faire prendre la main dans le sac avec son professeur de tennis. Mon père avait instauré à son entreprise assez d'autonomie pour retourner à ses racines et laissait derrière lui, l'audacieuse qui avait osé porter atteinte à son image. Faut dire que pour un homme possédant son ego, se faire doubler à son propre jeu pouvait se montrer contrariant. Et si mon père retournait aux bureaux principaux à Rome, il me lâchait en passant auprès d'une de ses sœurs à Verone. Non que ma tante est le goût de la maternité, mais mon père n'avait pas vraiment besoin d'un gamin dans ses pattes pour reprendre sa vie de célibataire. Différents joueurs, même jeu. Je découvrais que ma vie de famille serait tout aussi inexistante et pire, que me faire des amis seraient moins faciles si je ne me m'étais pas à apprendre l'italien rapidement. Cours avec un tuteur privé plutôt que dans une école, ma remise à niveau étouffait toute vie sociale pour moi pendant presque une année entière.
04 La puberté L'âge ingrat et la découverte des hormones ... Un moment magnifique d'ouverture d'un monde sans fin pour moi. L'adolescence auprès de belles italiennes aux courbes généreuses auraient pu être un désastre si je n'avais pas décidé de prendre quelques cartes du jeu de mon père pour appâter les demoiselles. Le sourire charmeur, et l’œil alerte. J'aurais bien aimé clamer une période de forts succès, mais même moi j'ai essuyé ma part de déconvenue. Les filles ... rêvent à la dolce vita en compagnie de leur amant. Les italiennes sont romantiques, trop romantiques. Et moi l'amour ? Je n'y ai jamais cru, même pas quand j'étais encore ce blanc bec, un peu boutonneux qui devait rusé pour obtenir un baiser. Non, moi je voulais vivre, dévorer et découvrir les plaisirs de la chair, et je trouvais finalement la personne idéale en compagnie d'une tutrice, étudiante, payé par mon père pour me donner des cours privés alors que j'avais quinze ans. Et une femme d'expérience n'est pas regrettable quand il s'agit de découvrir les joies d'étreindre un corps pour la première fois. Katalina fut une expérience très enrichissante qui me fait toujours sourire avec une pointe de fierté.
05 Remariage de mon père C'est pendant mon adolescence aussi, j'avais treize printemps quand mon père a opéré une autre transaction de la plus haute importance ... C'est remarier, je veux dire. Je n'ai jamais vraiment eu le loisir de connaître ma belle mère et ce qui l'avait poussé dans les bras de mon père. Je savais juste qu'elle avait à peine l'âge légal, celui d'être ma soeur, qu'elle venait d'une famille italienne convenable et que mon père avait eu la bonne idée de signer un contrat prénuptiale avec une clause spécifique concernant l'infidélité de l'épouse. Aurait il eu peur d'un remake ? Toujours est il que cela m'a donné l'occasion d'aller jusqu'à Rome pour la cérémonie, passer du temps dans une cérémonie ennuyante et sans fin au milieu de personnes qui même si certains faisaient partis de ma famille, je ne connaissais ni d'Adam ni d'Eve. Ma présence néanmoins était inévitable, et ce n'est pas comme ci j'avais des griefs contre cette union. Tout était juste tellement prévisible.
06 Bon courage à toi Si prévisible que la venue d'un second héritier Di Stefano, un an et demi après le mariage n'a pas été une suprise non plus. Mon frère, encore un inconnu à rajouter sur la liste car si il aurait pu me rejoindre à Verone. Les circonstances étaient différentes, la mère était dans le tableau et mon père devait donné une image d'homme rangé. Oui, il avait une nouvelle famille et il n'a jamais pensé à me faire revenir prêt d'eux. Ce n'était pas comme ci, je m'y attendais franchement, je connais l'homme. Je savais que j'étais quelque part un rappel de l'échec de son premier mariage, et ce n'est pas chose plaisante pour un homme orgueilleux tel que mon père. Mais malgré la distance, il surveillait néanmoins mes agissements. Je portais son nom, et je ne devais pas le déshonorer en faisant n'importe quoi. C'était dommage pour lui, parce que j'avais déjà l'esprit bien trop libre à son goût.
07 Université me voilà   Il n'y aurait eu que moi, je peux vous assurer que la case université n'aurait pas été une case par laquelle je serais passé, pourquoi ? Parce que je savais que je n'avais aucunement envie de suivre le chemin tout tracé que mon père avait prévu pour moi. Les affaires, non merci. Moi, je préfère la vie de bohème sans contrainte. Peut être aussi parce que je me suis pris d'amour pour la musique, pour la guitare sèche, électrique, la basse et même le saxo et la trompette. Que puis je dire ? J'ai toujours eu une facilité déconcertante d'autodidacte quand il s'agissait de choses qui me plaisait. Alors, vous me direz pourquoi j'y ai été ? Parce que j'avais dix huit ans, que je voyais là l'opportunité de faire la fête et de ne pas me prendre la tête à devoir expliquer tout cela à mon père. C'était une conversation qui viendrait bien assez vite. Mais quitte à le faire autant le faire à ma manière, non ? Alors la contrepartie d'accepter de faire des études, a été de les faire dans l'université de mon choix. Loin de Vérone, loin de ma pseudo famille. Une liberté totale. Direction, Londres. Et ne vous fiez pas aux apparences, même si je n'ai pas la tête de l'emploi, mes notes étaient amplement suffisantes pour que j'entame un cursus à Oxford. J'ai dit que je n'aimais pas les études, pas que je n'étais pas doué pour ces dernières.
08 Etudiant ... pas vraiment modèle - Encore une fête, Damian ? Mais on a les partiels qui arrive sous peu.
- Oui et alors ? Carrie m'attends et je peux te dire qu'elle a bien envie de se faire consoler par moi.
- Tu es irrécupérable ...
- Sois pas jaloux, Jerry. Toi aussi un jour, tu perdras ta virginité.
- ...
- Fais pas la gueule, tu sais bien que je rigole
- Non, tu as raison, je suis jaloux. Bordel comment tu fais pour sortir tous les soirs, et avoir de si bonnes notes. Je ne te vois jamais ouvrir un bouquin.
- Que veux tu, il y en a qui sont nés avec du talent ...
- Oh ... va te faire voir, dégage de ma vue avant que je t'étrangles
- Aye aye Capitaine.
09 La mélodie du bonheur Si mon amour pour la musique et la composition ne sont pas nés pendant mes années d'université, c'est pendant cette période que j'ai vraiment pu l'exploiter pleinement. Mes talents dans différents instruments me permettant d'intégrer un groupe, ma tendance à ne pas me tenir à un programme m'en faisait bien vite virer. Je le prenais avec sourire, je savais que c'était ce que j'aimais, ce qui me faisait vibrer. Peut être que je n'avais qu'à opter pour un secteur plus personnel, je n'étais pas un bon joueur d'équipe selon leurs dires. Pourtant, ils reconnaissaient en moi le potentiel dont ils avaient besoin pour donner ce petit quelque chose de plus, alors ils m'ont repris. Mais c'est moi qui est fini par tracer ma route, parce qu'ils stagnaient, qu'on se contentaient de parler en fumant un joint plus que de jouer. Alors même si je suis pas vraiment l'image même du sérieux, la musique était importante. Et l'ai toujours. Même si je me tiens pas assez pour arriver à vendre mes compositions, ou encore mieux les chanter moi même parce que l'organisation et l'investissement à long terme dans un projet, on va pas se mentir, j'ai du mal.
10 Linguophile Si je n'étais pas certain de vouloir y mettre les pieds, il y a une chose qui m'a plus à l'université, je dois dire. Les modules optionnels. Vous voyez, je ne sais pas si c'est le fait d'avoir du apprendre une toute nouvelle langue si jeune, mais j'ai toujours été fasciné par les langues étrangères. Croyez le ou non, mais j'ai aussi une facilité déconcertante à les assimiler. Si en arrivant à l'université, j'étais parfaitement bilingue entre l'anglais et l'italien, j'ai rajouté le français, l'espagnol et le japonais pendant ce cursus. Je ne me suis pas arrêté là, dans mon amour des langues étrangères, après l'université, j'en ai rajouté à mon palmarès mais chaque chose en son temps mais à défaut des raisons, sachez aussi que je peux communiquer en russe et brésilien. Que j'ai en tête d'apprendre le roumain aussi, mais encore une fois chaque chose en son temps. Par contre, comme je cultive mon image d'idiot parfait, vous risquez pas de me voir exposer mon talent. Je les apprends parce que j'aime ca, pas pour me donner en spectacle.
11 Rupture familiale Une fois mon diplôme en poche, il était temps pour moi de mettre les points sur i avec mon géniteur. Parce que vous voyez même si avant que je n'ai ce maudit diplôme, j'étais un fantôme à ses yeux, il arrivait fièrement à la cérémonie de remise avec ses grands projets pour moi dans l'entreprise familiale. Et sérieusement, vous vous imaginez moi, assis derrière un bureau toute la sainte journée ? Non, ce serait pire que la mort. Alors, à 22 ans, il était temps pour moi de lui dire clairement que je n'étais pas intéressé par la voiture de luxe ( je l'étais un peu quand même pour ca, je dois admettre ) et le poste à responsabilité. Que j'avais envie de voyager et vivre de ma musique. Et honnêtement, vous vous attendiez pas à ce qu'il me saute dans les bras ? Non, bien évidemment, il l'a mal pris. Très mal pris. Plus de cartes de crédits ou de toit pour m'accueillir, si je ne voulais pas être un adulte responsable comme il le disait si bien, je n'avais plus rien à faire dans cette famille. Ça devait le soulager de savoir qu'il avait encore un fils à mettre dans le droit de chemin. Et voilà, comment je me suis retrouvé sans le sou du jour au lendemain, déshérité.
12 Sur la route Honnêtement, il me restait plus grand chose à perdre, faut l'avouer alors j'ai pris mon sac sur le dos et je me l'a suis joué Jack Kerouak. Non, mais faut dire que Sur La Route, nous vends du rêve. Même si il ne prends pas en compte vraiment tout ce qui peut rentrer en ligne de compte. Mais pendant huit années, j'ai eu l'occasion de voir plusieurs pays, même si je ne dormais pas dans des hotels cinq étoiles, j'ai appris beaucoup sur la culture des locaux en voyageant de cette manière. Et honnêtement, j'ai appris à relativiser, la perte de mon train de vie de gosse de riche. Faut pas croire que ca me manquait pas au début, mais c'est comme tout on finit par s'y faire. J'ai d'abord voyager un peu en Europe, avant de continuer par explorer le continent américain. J'ai fini mes nombreux voyages par l'asie, même si cela a été moins long. Parce que j'avais bien conscience que cette vie même si elle était enrichissante, ne faisait rien pour me donner cette sensation d'appartenance. J'avais quelques racines encore de ma vie en Italie et c'est la raison pour laquelle, j'ai fini par y retourner.
13 Faut bien se nourrir Plus avoir un souci, et voyager vous amène à faire pas mal de boulot peu glorieux et diversifié. Surtout que je n'avais pas vraiment de vocation à part celle de la musique et que je n'étais pas très regardant quand à la qualité de l'emploi. Je vous rassure, j'ai pas été jusqu'à me prostituer ou vendre de la drogue mais disons que les moins glorieux de mes boulots m'ont vu voir les tréfonds de l'humanité et du monde. Etre homme d'entretien dans une vieille usine mexicaine, je peux vous dire que ca vous apprends une bonne dose d'humilité, mais également à pas être très regardant côté job. Même si je sautais plus sur les boulots de serveurs ou de barman, parce que faut pas dire, c'est crevant mais les pourboires y sont meilleurs. Et qui plus est, c'était le genre de boulot qui me permettait d'assouvir une autre de mes plus grandes passions : les femmes.
14 Les femmes Parce que si il y a une chose que j'ai fortement apprécié de mes petits voyages, outre la nourriture et la culture des pays que je découvrais, c'était les conquêtes féminines qui se laissait conquérir, fasciné par l'idée d'un homme un peu baroudeur. C'était exotique, et je ne devrais pas mentir et avouer que j'avais abusé de mon accent italien plus que de mesure. Leur beauté aussi était variée et leur façon de voir le monde ne me laissant pas m'empêtrer dans une routine. Bien évidemment, je vous rassure que j'ai pas passé mon temps juste dans le lit d'une de mes conquêtes mais je dois avouer que j'ai eu plus que ma part et maintenant, je continue même si c'est plus pour le jeu que la finalité. Faut dire que si j'ai des besoins impérieux, j'ai un petit arrangement avec Alice qui me permets de les soulager. C'est la fille idéale même si j'étais réticent à l'idée. Elle est comme moi, la corde au cou, l'idée lui donne de l'urticaire et en plus quand on traîne ensemble, c'est comme traîné avec un de mes potes. Et allier climat amical et sexe, c'est plutôt pas mal, non ?
15 Gia Sorabella En parlant de mes voyages et de filles ( bien qu'avec elle se fut purement platonique), lors de mon voyage au Canada, j'ai eu le plaisir ou le déplaisir, ca dépendait des jours franchement de rencontrer Gia avec qui nous partagions une colocation. Nous avions des caractères bien opposés mais elle était italienne comme moi, ou la moitié de moi qui l'était tout du moins. Ca rapproche ... Non pas forcément ? Faut dire que la mignonne, elle me faisait mal au coeur à avoir le mal du pays comme ca. Je ne pouvais pas dire que je la comprenais vraiment parce que j'avais jamais vraiment eu de port d'attache comme elle mais j'avais assez d'affection pour elle pour tenter de la dérider. Même quand elle m'engueulait parce que je rentrais avec un peu trop d'alcool dans le sang à trois heures du matin et décidait que j'avais rien de mieux à faire que de me mettre à gratter un peu de ma sèche en chantonnant. J'étais peut être pas le meilleur colocataire du monde sur certains points, alors je tentais de me rattraper comme je le pouvais.
16 Retour à Vérone Comme je disais, j'ai cependant fini par décidé de revenir à Vérone. Certains pourraient me dire que ma maison mère était l'australie, et ils n'auraient pas tort mais où j'avais encore peu de contact en australie, il me restait quelques bons amis en Italie. A commencer par Gia, qui était déjà rentrée depuis bien longtemps mais qui n'hésitait pas à m'accueillir de nouveau dans sa vie, me présentant au passage Jago, son frère qui est devenu un très bon ami aussi. J'ai pris un boulot un peu plus glamour de barman dans une boite de nuit, et je reprenais une vie un peu moins chaotique même si le chaos avait tendance à me manquer de temps en temps et que je m'amusais un peu à le créer moi même.
17 La villa de Desideria Il y a un an environ, j'ai répondu à une annonce pour une colocation. Faut dire que je vivais dans un appartement avec deux colocataires alors qu'on avait qu'une seule chambre, je peux vous dire qu'on se marchait sur les pieds et pas que ... Ce fut une expérience peu glorieuse et j'en reste un peu traumatisé. Bref, quand cette annonce est apparu, ca a été un peu comme le saint graal, et j'ai tout fait pour obtenir la chambre dans cette villa. J'ai peut être même fait des promesses de ménages dans un moment de folie desespéré et que du coup maintenant, je suis un peu obligé d'améliorer mes qualités de colocataire mais je fais de mon mieux et puis ca m'a permis de rencontrer des gens merveilleux cette colocation. Des gens qui me tolèrent malgré mes excès et m'accepte comme je suis, ou qui peut être non pas le choix. Desideria et sa cousine mais surtout mon roumain favori, Daniel.
18 Danny Boy Le pauvre n'a pas eu vraiment le choix quand je l'ai auto proclamé mon meilleur ami et que j'ai décidé de m'investir dans sa vie, son univers. C'est qu'il est tellement adorable quand même que j'ai pas eu le choix que de le prendre sous mon aile. On aurait dit un petit oisillon trop fragile. Non, mais en plus, il rit à mes blagues moi je peux vous dire que ca en dit long sur la valeur de cette homme. J'aime bien l'accaparer et j'aime bien aussi le pousser à sécher parce que j'ai dans l'idée d'une sortie impromptu et incongru d'un coup d'un seul et qu'il est celui avec qui je dois absolument partagé l'instant. Oui, parce que j'avoue que j'ai du mal à le lâcher depuis que je l'ai rencontré. On est radicalement différents, mais là ou ca faisait des tensions avec Gia, avec lui, ca semble juste être ce qu'il faut pour que la colle prenne entre nous. Et j'avoue qu'il m'est un peu difficile de le partager parce que j'ai quand même encore ses restants d'enfants pourris gâtés qui me rendent inévitablement jaloux et possessif, même si pas de chance pour lui, dans mon cas, cela ne semble s'appliquer qu'à lui. C'est peut être le moment d'éclaircir le point sur ma volonté d'apprendre le roumain ... Parce que si je le fais, je pourrais parler à loisir avec lui sans que les gens autour ne nous comprennent, comme un langage secret. Si il veut se débarasser de moi, il va avoir bien du mal.
19 Oopsie - Je suis vanné, bébé, je vais aller me doucher et me foutre dans mon pieu.
Un regard en direction de mon meilleur ami avec un large sourire sur les lèvres. Oui, je sais, c'est pas vraiment réglementaire de donner des surnoms potaches à son meilleur pote mais vous voulez me blâmer alors que c'est la seule relation suivi dans laquelle je suis capable de m'investir. Mon amitié avec Daniel.
- Je peux peut être me joindre à toi ?
Mon sourcil se lève, parce que ce genre de plaisanterie douteuse,ce serait plutôt mon genre de la sortir sauf que ... rembobinons deux secondes, il a l'air vachement sérieux là quand même.
- Quoi ?
- La douche, je peux me joindre à toi si tu veux.
Je le sais bien que Danny est gay, et franchement c'est pas un problème mais j'ai comme l'impression qu'il me fait des avances. Et non ... ça va pas. Pourquoi il me fait des avances ? Je commence à paniquer un peu intérieurement.  
- Euh non ... Je ne pense pas.
Merde, ça me fait vraiment chié là cette histoire ... Oh peut être pas pour les raisons que vous pensez, véritablement. Le truc, voyez comme je vous disais, mon amitié avec Daniel, c'est une des relations les plus stables et moins chaotiques de ma vie mais là si je dis non, il va m'en vouloir. Mais c'est pas comme ci, je pouvais dire oui. J'ai pas envie de le perdre moi. C'est mon meilleur ami à moi, et je m'en fous qu'il bave sur mon cul, après je peux pas lui en vouloir, il est fort joli mon postérieur.
Le mieux dans ces cas là, c'est de faire semblant qu'il s'est rien passé et continuer, alors je lui adresse un rire franc accompagné d'un clin d’œil avant d'aller faire ma douche et retourner auprès de lui, un peu plus tard dans la nuit, avec un film en guise de drapeau blanc, et me glissait sous la couette pour le regarder avec sur son pc.
20 Et maintenant ? Maintenant, je suis occupé à prétendre que c'est parce que je suis un glandeur qui remets tout au lendemain que j'ai jamais tenté vraiment de faire de la scène et pas parce que j'ai une peur viscérale de l'échec qui pourrait probablement arrivé. Maintenant, je tente de pas trop bouder de voir mon meilleur ami qui semble bien décidé à se trouver une moitié, non parce que ca craint, lui il est genre à croire à l'amour et toute ses conneries et si il trouve la perle rare, il va m'abandonner et j'ai pas envie. Maintenant, j'évite de penser que j'ai déjà trente quatre ans et que ma vie n'a rien de la vie d'un homme qui s'est accompli mais plutôt celle d'un jeune adulte resté au stage de l'adolescence. Maintenant, j'évite de me dire qu'il faudrait que je commence à réfléchir sur tout ce qui se passe dans ma tête quand je contrôle pas mon inconscient parce que grandir, ca fait peur en vrai ...