Francisco Borgia
characters of no illusions
Charlie Cox ; here without younom complet ; Francisco Donatello Borgia. un nom qui n'est pas tous les jours facile pour l'italien. parce que Francisco est connoté comme un peu vieillot, qu'il fait grincer des dents. parce que Donatello est une blague, un rire à demi étouffé. un hommage parait-il, une connerie oui. parce que Borgia est un nom aux responsabilités terrifiantes et qu'être l'ainé d'une telle dynastie le rend fou.
âge ; ses trente-cinq ans arrivent à grand pas, et il n'en est pas peu fier. il espère que l'anniversaire sera différent cette fois. il espère qu'aucune mauvaise nouvelle ne viendra foutre en l'air la fête, même si l'inquiétude l'étouffe. son âge c'est pas un soucis. il fait de lui quelqu'un d'important, d'exemplaire. le protecteur de toute une famille, voilà comme il aime se voir l'homme.
date & lieu de naissance ; le deux aout à Vérone.
nationalité ; Vérone au fond du coeur et l'Italie jusqu'au bout des doigts. sa famille est l'une de celle que l'on connait bien ici. le genre de nom que l'on répète depuis des siècles, avec admiration ou dégout. pas de demi mesure.
activité professionnelle ; le garçon s'est fait seul, comme il aime à le préciser. pas besoin de la fortune de papa, du nom de grand père. ses mains ont fait tout le boulot, ses mains et son talent. cuisinier inventif depuis sa plus tendre enfance, il a fini Chef. il a travaillé, beaucoup. il a eu de la chance, un peu. il a récemment obtenue sa deuxième étoile Michelin et son restaurant ne désempli pas. un succès qui le bouffe malgré lui. il a besoin d'une pause, et vite.
études ; on dit parfois qu'on a vécu l'école de la vie, que c'est en vivant qu'on a apprit. il déteste ça, Francisco. il déteste cette idée que les choix fait par le passé aient pu avoir un impact sur l'existence. parce qu'alors, sa vie pourri devrait être de sa faute. quand il en parle, il dit qu'il a apprit seul à cuisiner, que l'école d'hôtellerie payée une fortune par son paternel n'a servi qu'à lui apprendre à imprimer une addition. la vérité, c'est que c'est à sa mère qu'il doit tout. mais dire ça, c'est dire à quel point il est redevable, et 'Cisco déteste ça être redevable.
situation financière ; le père, le fils, le travail. il a tout pour se faire plaisir l'homme. il gagne bien sa vie après un père qui a toujours bien gagné sa vie, un grand père qui en a fait de même et une famille qui s'est fondée dans l'opulence. l'argent ne fait pourtant pas le bonheur et le garçon n'arrive pas à être heureux. le nombre sur son compte en banque ne lui parait être qu'une bonne blague maintenant.
état civil ; Francisco est un homme divorcé, une infamie certaine pour cet enfant de Dieu, incapable de garder sa femme. Tilde et lui étaient heureux, pourtant. enfin, il lui semble qu'ils l'ont été. ça fait un an qu'elle a quitté sa vie, un an qu'il se morfond dans le fond de ses bouteilles. il a gardé sa fille mais pas sa femme. il est le déchet qui perd, encore. c'est pas la première fois qu'il fini seul comme un con. un drame de plus dans son existence. son fils qui crève, sa femme qui l'abandonne. un été douloureux qu'il a vécu, une solitude qui lui pèse depuis. la seule lumière, le seul espoir qu'il lui reste, c'est Antonia. il sait qu'il ne devrait pas tant la désirer mais il n'y peut rien. elle le fait se sentir vivant, à nouveau.
orientation sexuelle ; les femmes, toutes. gourmand, pas avare en regard, en compliments. il se goinfre de leurs courbes, de leur douceur. de leurs sourires. une dose d'oxygène qui lui fait perdre la tête.
fêtard, il l'a été. un jeune garçon avide de joie et d'amusement. il s'est calmé lorsque son épouse l'a laissé seul avec leur enfant. depuis, Francisco est une loque à l'alcool bien trempé. sa grande gueule il l'ouvre lorsqu'il est face à des injustices. pas toujours aimable, pas toujours de bonne volonté, obstiné et maladroit, il arrive cependant à se faire apprécier. un sourire, et ça repart. c'est que son nom aide à l'apprécier. parois grincheux est pardonné, histoire de ne pas fâcher le paternel. ça le répugne, mais il fait avec. c'est surtout son égo qui en prend un coup. il est si fier, Francisco. un italien, le genre à supporter les valeurs traditionnelles de ses parents et à aller à l'église tous les dimanches. il est si fier qu'il a apprit à se battre pour des mots qui ne comptent même pas. flamme qui a longtemps brulé de bonheur, voilà qu'il n'est plus rien d'autre qu'une étincelle larmoyante. dangereuse. il est instable le père. il est détruit, brisé. il lui semble avoir tout perdu quand sa vie est encore là, au dehors. il ne sait plus qui croire, quoi croire. il est taciturne, il est silencieux. renfermé et aigri. Francisco est un roc qui a mal vieilli. il est devenu coupant, glissant, dangereux. une tempête dans laquelle on se noie. la joie ne fait plus parti de son vocabulaire, de sa palette de couleurs. il est un gris au milieu de l'arc en ciel. mais on s'y habitue à sa froideur, à son silence. on découvre l'homme sous le caillou. le génie aux couleurs chatoyantes. lui même il est impatient. il espère que sa couleur reviendra bientôt, avant qu'il ne s'efface.