| la solitudine. (gaïa) Mer 15 Juin - 9:33 | les premières lueurs de l'aube qui se lèvent et peignent l'horizon. un léger sourire sur les lèvres, et l'impression d'appartenir à deux mondes différents. le jour, la nuit. un mélange savoureux qui te réchauffe, là, en-dessous. assis dans l'herbe, le regard planté sur l'infini. les rêves oubliés, les rêves enchantés. ceux que tu as réalisés et ceux dont tu ne te souviens plus. le visage de ta famille, quelque part, entre ta vie et la leur. tout ce que tu as abandonné derrière toi pour une carrière surfaite et nationale. la marque, ton visage. digne représentant d'une réussite qui se veut collective et qui pourtant te laisse un goût amer, là, dans le coeur. une épine sous le pied, une douleur discrète mais usante. et toi, assis, sur un monticule d'herbe, à laisser le froid disparaître sous les premiers rayons d'un soleil qui se veut réconfortant. et puis, ce bruit, familier. une course. tu souris en coin. elle te rejoint, sans un mot, en silence. elle, l'inconnue de l'aube. le fantôme de la nuit. celle qui observe en ta compagnie. savoureuse rencontre. c'est magnifique. que tu chuchotes, à peine. comme si elle avait toujours été là, près de toi. comme si sa place n'était nul part ailleurs. tu souris, peut-être est-ce le cas. deux âmes, deux coeurs, deux corps. la même heure, le même endroit. de manière presque quotidienne. un rendez-vous secret dont vous ne vous lassez plus et l'inconnu, cette douce inconnue. ne rien savoir d'elle, ne rien dire de toi. se contenter de peindre à deux les lignes de l'aube sur l'horizon, comme un réconfort, celui de ne jamais être complètement seul. |
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| Re: la solitudine. (gaïa) Mer 15 Juin - 18:56 | Pietro x Gaïa Il arrive un jour, un jour où t’es debout quelque part, ou tu te rends compte que tu ne veux être personne de ton entourage. Tu veux pas être ce putain de looser à qui t’a démonté la tête, ni ton père, ni ton frère, personne de ta putain de famille. Tu refuses aussi d’être Madame la juge, tu ne veux même pas être toi-même, tout ce que tu veux c’est partir en courant et sortir à fond la caisse de l’endroit où tu te trouves.
 Accélérer. Sentir la douceur du vent frais sur ses joues rosées. L'air n'est pas particulièrement chaud, pour autant, ses muscles se contractaient à chaque accélération qu'elle ajoutait à sa course. Elle sentait ses cheveux se balancer au rythme du vent. Elle était seule, elle était apaisée. Comme si, tous les problèmes de ses journées, et tous les cauchemars de ses longues nuits lui laissent enfin du répit. Elle s'arrêta lorsqu'elle sentit l'herbe humide sur ses chevilles. Il était toujours là, toujours le premier, comme si il n'attendait qu'elle. Comme si, à chaque matin, c'était un moment rien qu'à deux. Personne d'autres, personne pour couper le lever de soleil dans le silence indomptable de Vérone. Elle appréciait sa compagnie. Silencieuse, mais présente, elle se sentait soudain, présente et utile à son tour. Pour découvrir un autre jour, accompagnée. Elle se déposa délicatement prêt de lui, étirant ses membres endoloris. Elle remarquait ses nuances de jaune apparaissant à l'horizon. Le bleu était prédominant mais il disparait au fur et à mesure qui passait. Elle n'entendit que le murmure de sa voix. Elle ne put s'empêcher de sourire. Tel était le mot qui lui venait aussi face à ce paysage. " Tu l'as dit.. " Elle posa ses mains au sol et resta ainsi, immobile, reprenant une respiration plus lente, un souffle moins rapide. Elle observa sa montre, soucieuse. Il était en retard. " Les nuits s'allongent. Trente secondes de plus qu'hier." Elle sourit. Elle n'aimait pas courir dans le noir et pourtant, elle se doutait que le soleil n'apparaitrait plus à cette heure dans quelques mois. Elle devait profiter de ses premiers rayons. De sa belle lumière qui ne lui brûlait pas encore les yeux. Elle tenta de garder en mémoire la fin de ce crépuscule. Pour ne pas oublier ses couleurs inédites et uniques qui apparaissaient face à ses yeux. copyright acidbrain |
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