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Anonymous

Invité

(angellia) song of the caged bird
Dim 12 Juin - 19:21


Vérone, la belle Vérone. Mais parfois, tu aimerais la quitter. Ne plus jamais revenir. Tout recommencer. Oublier. Repartir de zéro. Te rebeller contre cette société. Tu n'en as pas le courage. Trop de choses te retiennent. Tes amis, ta famille. Tu vis cette vie dont tu n'as jamais vraiment voulu. Pas par choix mais plutôt par obligation. Borgia, ce nom béni. On te l'envie. Combien voudrait être à ta place. Mais toi, tu le trouves maudit ce foutu nom. On attend tellement des autres et si peu de toi. Peut-être parce que contrairement à eux, tu vivras jamais assez vieille pour réussir. T'es un peu la ratée de la famille. Celle qui n'en fait qu'à sa tête. Celle qui refuse de profiter de l'argent de papa et maman. Celle qui se fout bien du patrimoine familiale. T'es une artiste. Tu veux vivre de ton art. En attendant, tu fais des trucs pas très nets pour t'en sortir. T'as même déjà vendu de la drogue. C'était une fois mais t'as pu t'acheter de nouveaux pinceaux. Argent facile, tu te dégoûtes d'avoir fait ça. Mais si tu pouvais le refaire, t'hésiterais pas une seule seconde.  
T'es bizarre. Personne te comprend. Même toi tu te comprends pas. Tu joues le rôle de la petite fille parfaite mais si ils savaient. Si ils savaient à quel point t'en baves. A quel point il est devenu difficile pour toi de marcher plus de trente minutes sans avoir l'impression de cracher, de vomir tes poumons. Mais tu continues de le faire. Parfois tu vas même courir. C'est bon pour ce que t'as. C'est ce que t'aimes croire. Peut-être que ça te détruit un peu plus. Mais tu t'en fous, qu'est-ce que ça peut bien te faire. Aujourd'hui ou demain, t'es plus à ça près. A quelques secondes de laisser passer ta chance. T'es inachevée. T'es un prototype. Un version bêta. Ils auraient pas du s'arrêter à toi. T'aurais aimé avoir une troisième sœur, pour qu'elle réussisse mieux que toi. Que la dernière soit pas la honte de la famille. Et si eux te perçoivent pas comme ça, toi c'est de cette façon que tu vois les choses.  
Gabriella la ratée. Gabi la moins-que-rien. Tu vaux pas le coup. Tu l'as jamais valu. Mais tu fais avec. T'as appris à gérer ta non-réussite, t'as appris à gérer ta médiocrité. Tu sais bien que tu feras jamais de grandes choses. Que t'auras jamais le temps de prouver aux Borgia que toi aussi, t'es capable d'avoir des responsabilités. Certains seraient heureux d'avoir ton temps libre mais toi qu'est-ce que tu donnerais pas pour être occupée, ne plus avoir le temps de penser. C'est ironique d'avoir autant de temps libre quand on peut fermer les yeux la veille et pas se réveiller le lendemain. Tu pourrais avoir un avenir si tu le voulais. Tu pourrais t'inscrire sur la liste des patients en attente de greffe. Mais t'as beaucoup trop peur d'être normale. Toi qui a toujours été malade. Ta maladie, c'est ton identité. Et si jamais tu venais à mourir sans avoir pu faire tes adieux, tu te le pardonnerais jamais. Alors tu subis. C'est tout ce que tu sais faire, de toute façon.
Il est une heure du matin. Et t'es là, devant sa porte. Tu frappes. Tu pries pour qu'il soit là. Sans lui, tu serais perdue. Sans Sara, tu le serais encore plus. Angel et elle, c'est tes personnes. Celles sans qui tu serais sans doute plus là. T'as besoin d'eux pour survivre. Parfois, t'as même l'impression de vivre pleinement quand t'es à leurs côtés. Sara joue l'inquiète, Angelo le protecteur. Mais lui, il parle rarement du mal qui t'atteins. Il en a peur. Au fond, il se voile la face. Et il est pas tant différent des autres. Tu peux le lire dans ses yeux qu'il crève de l'intérieur à chaque fois que t'es hospitalisé. Mais il dit rien, il joue celui qui sait pas. Peut-être que c'est plus simple. Et tout cas, ça te va. Tu demandes rien d'autre. Une bouteille de rhum à la main, t'attends juste qu'il vienne t'ouvrir la porte. Tu veux oublier, le prendre dans tes bras et ouvrir. Avoir l'impression de pouvoir voler. Enfin s'échapper de cette cage dorée.
Anonymous

Invité

Re: (angellia) song of the caged bird
Dim 12 Juin - 23:54


Les yeux rivés sur le plafond, il s'attarde un instant sur les détails qui le compose et constate avec effarement qu'il y pas mal de tâches sur ce derniers. Sept s'il a bien compté. Le temps d'un instant, il ferme les yeux. Il s''envole à des rêveries. Parfois l'illusoire vaut mieux que la réalité. Sa réalité. Celle qu'il s'inflige tout les matins au réveil. Ce poids alarmant qui lui pèse sur le moral. Sa famille qu'il aime plus que tout au monde mais qui demande tant alors qu'il n'est pas capable de donner grand chose Angelo. Égocentrisme exacerbé. Il sait pas s'y prendre pour satisfaire le plus grand nombre. En même temps, il en a pas particulièrement envie, il agit comme le vent, il n'est jamais là où on l'attend. Paradoxe ambulant. Persuadé qu'il mérite pas un instant d'être aimé ou désiré malgré les apparences qu'il offre. Malgré la façade. Bruit sourd contre la porte. Il fronce les sourcils alors que ses yeux retrouvent vivement le plafond. Il se demande qui pourrait toquer chez lui à une heure si tardive, au beau milieu de la semaine. Surement pas Ada vu comment leurs dernière entrevue s'est déroulée. Une part de lui aimerait que ce soit la Sorabella. L'ange qui se transforme en démon à son contact. Il se lève, vêtu seulement d'un caleçon, il prend pas le temps d'enfiler un haut. Les cheveux en bataille, il rejoint la porte d'entrée dans un sourire sournois. Il ouvre et reconnait la silhouette avantageuse de sa cousine. « Gaby ? » La surprise se lit sur ce visage expressif. Entrevue imprévu. L’inquiétude grandit doucement en lui, comme à chaque fois qu'il reçoit un appel de sa part. Il ne peut s'empêcher de vivre avec la crainte de ne plus jamais la revoir. Il la nie. Il la néglige mais elle lui revient souvent en plein dans la gueule. Il dit rien. Il fait bien semblant même si sa cousine n'est pas dupe et sait qu'il est mort de trouille. Que s'il se montre aussi chiant quand elle agit déraisonnablement, c'est pour la protéger, pour la garder plus près de lui. Juste quelques jours. Quelques mois. Elle devrait déjà être morte mais le combat n'est pas terminé. Il la soupçonne parfois de vouloir baisser les armes face à la vie. Laisser la mort croire qu'elle a gagné. L'emporter. « Entre » fit il simplement en haussant les épaules. Elle va pas rester au milieu du pallier. Sa bouteille de rhum à la main, elle ne ressemble en rien à l'image que les Borgia aimeraient respecter. On dirait plutôt une SDF en souffrance. La pâleur de son visage. Ses traits tirés. Un truc va mal. Il demande pas clairement. Rongé par la peur. Il ose pas. Il sait pas. Il arriverait pas à la réconforter même si elle lui fournissait un putain de mode d'emploi. Parfois, il se dit qu'il a de la chance de les avoir, elle et Sara. Vivant à leurs côté, il se sent bien. Il récupère un tee shirt qui traine sur le canapé pour l'enfiler à la volée. « Tu veux un verre pour ça ? » reprend il en montrant la bouteille du doigt dans un sourire moqueur, presque charmant. Peut être même deux. Il compte bien l'accompagner. Histoire de se noyer à deux. L'incendie de ces deux solitudes qui s'accrochent ensemble pour n'en former qu'une. Sans trop attendre de réponse, il va vers la cuisine pour sortir les deux contenant. Il aurait volontiers bu directement au goulot mais autant profiter du confort auquel il a droit sans en foutre une.
Anonymous

Invité

Re: (angellia) song of the caged bird
Lun 13 Juin - 0:15


Au fond, t'es peut-être lâche. Tu passes ton temps à fuir les problèmes. T'es incapable de faire face. Tu te barres. Tu cours. T'as trop peur. T'es flippée à l'idée d'y passer. Alors tu te nois tes problèmes. On t'entraîne dans les pires conneries du monde et tu suis le mouvement. T'as besoin d'adrénaline. Elle te fait autant oublier que l'alcool. A autant d'effet que la drogue. Sans doute parce que c'en est une. T'as besoin de ta dose quotidienne. T'as besoin de te sentir en danger au moins une fois par jour pour oublier. Gabriella la paumée. Gabrielle la ratée. La Borgia dont personne ne voudrait. T'aimes bien te rabaisser, penser que t'as aucune valeur. Que t'es malaimée. Ca te réconforte dans l'idée que si tu partais, ta mort n'affecterait pas grand monde. C'est égoïste. C'est complètement faux. Mais c'est un mensonge que t'aimes bien te raconter. Tu te sens moins coupable, moins égoïste. Mais tu trompes personne.
T'as bien essayé de les sauver des névroses. Mais t'as jamais vraiment réussi. Peut-être parce que t'as jamais vraiment essayé. Tu fais les choses à moitié. Tu finis jamais ce que t'entreprends. Peut-être parce que t'as peur de la suite. Peut-être parce que t'as peur de plus savoir quoi faire. Est-ce qu'il y aura un après ou un demain. Cette question, elle te tape sur le système. Pourtant, tu peux pas t'empêcher de te la poser. C'est comme ça, c'est pas de ta faute. Tu souris à tout va. Tes sourires n'ont même plus de sens. Ton rire sonne juste le glas de ta souffrance. Parfois t'aimerais être fille unique, n'avoir aucune famille, pas d'amis. Ce serait tellement moins douloureux. T'aurais plus à les regarder te voir souffrir, à sentir leur pitié se poser sur toi quand ils t'observent du coin de l'œil. Ca te donne envie de gerber tout ça. Mais tu dis rien. T'encaisses. Parce que t'es comme ça, incapable de penser à toi.  
Quand Angelo vient ouvrir la porte, tu soupires presque de soulagement. Tu voudrais te jeter dans ses bras, pleurer encore et encore. Mais tu le fais pas. Parce que tu veux pas l'inquiéter. Tu le vois bien qu'il en peut plus de tout ça. Il essaie de sauver les apparences mais il arrive plus à te tromper. T'as compris son petit jeu. Tu le laisses faire, si il préfère que ce soit comme ça et pas autrement. Vêtu d'un simple caleçon, t'as l'impression de le déranger. Faut dire qu'il est tard. C'était peut-être une mauvaise idée. Mais maintenant que t'es là. "Gaby ?" Il a l'air surpris. Tu lui souris, autant que tu peux. Tes dents blanches tentent de rassurer. Mais t'es plus sûre de rien. T'es perdue, paumée. "Entre." Tu finis par le suivre. La porte se referme, vous vous installez. Vous allez sans doute passer la nuit à boire. Tu vomiras, il te tiendra les cheveux. Et puis il finira par se moquer de toi. Et durant quelques heures, vous oublierez ce quotidien affligeant. "Tu veux un verre pour ça ?" Tu hausses les épaules. Boire au goulot t'aurais pas dérangé.
T'as l'impression d'être quelqu'un d'autre. De plus vraiment être toi-même. En fait, tu sais même plus qui t'es. C'est pas faute d'avoir essayé de démêler le vrai du faux, le faux du vrai. Mais t'y arrives plus. T'as l'impression que ta vie entière est un mensonge. Quand Angelo ramène les deux verres, tu les remplis bien vite avant de boire le tien cul-sec après avoir trinqué avec ta moitié. L'une de tes moitiés. Parce que y'a Sara aussi. Mais elle est pas là. Et à cette heure-ci, elle doit coucher avec un mec qu'elle connaît à peine. Et ça te fait mal rien que d'y penser. "Ça te dérange si je fume?" Tu sors un paquet que t'as acheté plus tôt dans la journée. Tu devrais pas. Mais c'est plus fort que toi. C'est ta dose d'adrénaline.  Foutue pour foutue. Mais bordel, pourquoi t'es aussi conne.

Re: (angellia) song of the caged bird



(angellia) song of the caged bird
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