Il se sentait un peu à l'écart. Comme un con à vrai dire. Lorenzo, il ne supportait pas l'équipe d'Italie. Il ne l'avait jamais fait. Mais l'ambiance, il ne la louperait pour rien au monde. Les gens survoltés, l'alcool qui coule à flot, la fraternité. Tout ça, c'était génial. Hors de question de faire une croix dessus. De plus, il n'avait pas le temps d'aller jusqu'en Allemagne pour ressentir ça avec son équipe d'adoption. Il devait se contenter des italiens. Il n'avait pas de maillot aux couleurs du pays. Rien, pas un seul objet dérivé. Un jean et un t-shirt feront l'affaire. Il s'était rendu en bus dans le quartier. Il entendait déjà les cris. Il joua des coudes pour rejoindre le comptoir et commanda un café. Commencer en douceur. Le match n'allait pas tarder à commencer. Le monde était en effervescence durant l'attente. La soirée va être longue, mais elle va en valoir le coup.

ouais, c'est très très court

Vêtue d'un ample pantalon de soie beige, Desideria flânait dans les ruelles déjà chaudes de Vérone. L'effervescence semblait la submerger et elle avait l'impression d'être l'abeille égarée d'une ruche qu'elle ne comprenait pas. Elle regardait les véronais, agités, fiévreux, sans réussir à partager leur engouement pour le phénomène sportif européen qui secouait le pays à l'approche du match des italiens. Interloquée mais fascinée par ce spectacle qui lui échappait, elle errait sans but dans la cité, simplement en quête d'un peu d'air et de soleil. Ses pas la dirigèrent d'eux-mêmes vers le Latte, petit café qu'elle connaissait bien pour y avoir souvent passé des soirées avec ses amis lorsqu'elle était étudiante. Des banderoles colorées décoraient la façade et des tables avaient été sorties en nombre en prévision de l'affluence de spectateurs. Visiblement, le café allait diffuer le match sur grand écran. Daisy marqua une pause et avisa soudain @Lorenzo Strozzi, qu'elle avait déjà rencontré auparavant lors d'un concert de charité. Elle se dirigea vers le musicien avec un sourire et s'accouda à son tour au comptoir, hélant le barman. « Bonjour, un macchiato s'il vous plaît ! » Le temps qu'il arrive, elle se tourna vers le jeune homme, amusée. « Je ne pensais pas te retrouver ici ! Alors, comme ça, tu aimes le foot ? » Il n'en avait pourtant pas l'air, rien sur lui n'indiquait son fervent désir de supporter l'équipe nationale !

C'est parfait ainsi

Un match qui susciterait l’excitation des italiens, c’était le moins qu’on puisse dire ! Dionizio se sentait moins impliqué, il ne supportait aucune des deux équipes puisqu’il ne s’agissait pas de son pays. Cela dit, il appréciait un bon match bien mené. C’est d’ailleurs dans l’optique de profiter d’un bon moment qu’il avait quitté la douche et enfilé un t-shirt blanc, un short noir et ses converses noires.

Dans les rues, on pouvait déjà entendre les supporters scander ou chantonner leur hymne national. Vérone vibrait d’excitation, à chaque goal la foule se soulèverait et la terre tremblerait. Ce serait épique. Dio ne voulait pas rater ça. Il s’était donc rendu dans un petit café du coin appelé le Latte et s’était faufilé jusqu’au bar. Le barman était surchargé mais Dionizio parvint à attirer son attention et lui commander une bière. Il s’installa ensuite sur un tabouret et se tourna vers l’écran. Dans quelques instants, la salle commencerait à se remplir et trouver une place assise deviendrait de la folie furieuse.

Euro 2016 Italie vs Belgique

T'es super motivée aujourd'hui. Au taquet même. T'as passé la journée à faire les magasins pour trouver des gadgets plus ridicules les uns que les autres pour pouvoir te rendre au café Latte ce soir-même dans le but de soutenir ton équipe. Un tee-shirt, des lunettes, du maquillage, une casquette, des confettis, un drapeau, des tongs... la totale pour bien te ridiculiser mais, t'en as rien à faire. Une fois tes achats terminés, tu t'es préparée en deux-deux chez toi. Un short, un débardeur avec le drapeau de ton pays sur la poitrine, et un maquillage aux couleurs de l'Italie et le tour est joué. Tu préserves ta voix depuis des heures déjà. Tu ne connais rien au foot pourtant, ton frère a de nombreuses fois essayer de t'expliquer les règles. Y a rien à faire, tu te concentres sur la belle gueule des joueurs et t'écoutes que d'une oreille par conséquent, tu ne comprends rien. Ça ne t'empêche pas de gueuler, de crier, de supporter ton équipe telle une bonne italienne fière de ses origines. T'arrives au café dans les premières parce que tu veux choisir ta place. Evidemment, tu prends la meilleure avant de commander un café au barman, fixant déjà l'écran alors que le match n'a pas encore commencé. Tu retires tes lunettes, ta casquette également, question de respect parce que même dans un endroit comme celui-ci, on n'oublie pas les bonnes manières.

Quelle idée de faire autant de bruit pour un match de football ? Sara n'en avait jamais compris l'intérêt, regarder une bande de mecs en sueurs courir après un ballon ça n'avait rien de sensationnel. Pourtant, comme la plupart des gens de la ville, elle allait se rendre au Latte, mais plus pour faire la fête avec Gaby et Angelo que pour regarder le match. Avant de partir, elle passe devant le miroir et ne peut s'empêcher de s'arrêter pour une dernière retouche, elle arrange les poches de son short en jean et attache ses cheveux en queue de cheval avant d'attraper ses clés, son portable et de claquer la porte. En moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, elle se retrouve au milieu de la foule et commence à balayer l'endroit du regard, trouver ses compagnons ici n'allait certainement pas être une mince affaire. En avançant, elle aperçoit son frère, @Francisco Borgia, à qui elle fait un signe de la main, accompagné d'un sourire avant de finalement se rendre compte que @Gabriella Borgia ne se trouve qu'à quelques mètres d'elle, assise à une table avec ses trois bières. Beh alors t'avais soif ? Elle l'embrasse sur la joue et s'assoit sur une chaise à côté de sa cousine. Comment tu vas ? T'es prête pour ce soir ? C'est une véritable cacophonie ici et Sara a déjà hâte que la soirée commence.

Aucune idée de ce qui la pousse à se présenter dans cet endroit. Une partie d’elle oui. Les évènements. Faire des rencontres qui pourraient surement lui être utiles. Elle n’en a pas la moindre idée. Elle pousse la porte de l’endroit. Elle ne connait personne à Vérone et elle ne se sent pas à l’aise. Pas comme autre part. Cette impression que les autres sont contents de se voir et elle qui arrive simplement en solitaire. Une bonne idée pour faire de nouvelles rencontres. Non? Le coeur qui s’emporte un peu, elle s’aventure à se frayer un chemin vers le bar afin de se commander quelque chose à boire. Ça l’aidera à retirer le pourpre des joues. À se détacher de cette timidité et ce malaise qu’elle ressent à l’instant précis. Son cœur manque un battement lorsqu’elle laisse son regard passer sur la foule et qu’elle le voit lui. @solal alighieri. Le cœur qui cesse de battre au fond de la poitrine et le regard qu’elle porte autre part. Elle ne cesse de la croiser depuis qu’elle se trouve dans cette ville et en public, elle ne doit pas se comporter de la même façon. Une fausse fréquentation. Une relation où elle doit faire semblant. Pour elle. Pour sa carrière. Pour elle. Le serveur qui arrive devant elle, le regard qui se pose sur lui. Un verre qu’elle se commande, il faut qu’elle se détende.

Regarder du foot en buvant de la bière. Rêve éveillé. Angelo aime ce sport. Angelo a grandit avec un paternel qui suivait tout les matchs. Le plus souvent avec véhémence. Il se rappelle parfaitement le voir taper du poing quand son joueur favori ratait une attaque. Cette passion, il lui a transmis, c'est d'ailleurs à peu près la seule chose dont il a hérité. Pour l’événement, il a revêtu les couleurs de son pays. Il poussa la porte à la recherche du visage qu'il connait le mieux. A force, il en a apprit chaque parcelle, chaque trait. Aucun détail ne lui échappe. @Gabriella Borgia sait mentir. Elle cache ses failles au monde. Trop bien pour que le commun des mortels ne se rende compte de sa fragilité. Lui, il sait. Lui il la connait mieux que personne, en dehors peut être de @Sara Borgia. Bon dernier, il les aperçoit déjà en train de rire. Il geint alors qu'il peine à traverser la foule de gens devant lui pour les rejoindre. Il constate avec effarement que les bière sont sur la table, sans doutes entamés. « je vois que vous m'avez pas attendu pour commencer. » hurle t-il a travers ce brouhaha ambiant. Il embrasse d'abord Gabrielle puis se tourne vers Sara qu'il n'a pas croisé depuis quelques jours désormais.  « t'as décidé de jouer les mortes toi ? » Une phrase de mauvais gout quand on sait que l'épée de Damoclès plane au dessus du crâne fragile de Gaby. Il se concentre enfin sur Sara et l'embrasse à son tour. Histoire de l'emmerder un peu, il passe une main dans ses cheveux pour la décoiffer. Sara déteste ça et lui, ça l'amuse énormément de jouer sur ce terrain.  

Tu t'en fous pas mal du match. Tu soutiens ton équipe, certes. Tu as envie de les voir gagner, c'est une chose. Mais franchement, t'y connais rien au foot et ça, c'est pas nouveau. Quand tu étais plus jeune, tu te souviens encore entendre crier ton frère et ses potes sur le canapé du salon alors, tu en faisais de même, juste pour faire comme si tu comprenais. Avec l'âge, c'était même plus pour faire semblant d'être intelligente que tu regardais les matchs mais bel et bien pour les beaux joueurs qui tapaient dans le ballon. Parce qu'on ne va pas se mentir, le football, c'est complètement ridicule. Courir après une balle, même le chien que tu n'as jamais eu aurait su le faire. Malgré tout, tu fais comme si le grand match de tous les temps t'intéressait, t'as pris le temps d'acheter la totale pour l'occasion et tu sais pertinemment que si tu croises Solal, il va se foutre de ta gueule. Aux dernières nouvelles, il travaillait alors, tu ne risquais pas de le voir dans les parages. A la place, c'est @francisco borgia qui vient s'installer à tes côtés en souriant. Est-ce que tu dois lui dire la vérité ou mentir sur la raison de ta venue ici ? Tu grimaces légèrement en te rendant compte que s'il passait la soirée près de toi, autant être franche dès maintenant. J'y connais absolument rien au foot mais, les joueurs sont pas mal et puis, faut soutenir l'Italie partout hein ! Tu hausses les épaules comme si c'était une évidente. Dans n'importe quel sport ou autre domaine d'ailleurs, l'Italie restait au dessus du reste. Tu suis les yeux le barman pour t'assurer qu'il ne t'ait pas oublié mais, il semblerait que si puisqu'il sert... @solal alighieri ? Tu fronces légèrement les sourcils en te demandant ce qu'il pouvait bien faire ici alors qu'il était sensé travaillé. Faut surement pas chercher à comprendre. Tu lèves les yeux au ciel et décides d'aller le voir un peu plus tard dans la soirée. A la place, tu reposes les yeux sur le gars d'à côté. Dis-moi, t'es pas pour la Belgique au moins ?

Comme prévu, la pièce se remplit à une vitesse folle. Les gens affluent, plusieurs ont l’air de se connaître et se saluent ou viennent l’un vers l’autre spontanément. Dionizio, il n’est en ville que depuis peu donc des amis, il n’en a pas encore des tas ! Mais c’est justement l’occasion de s’en faire lors de cette soirée. D’ailleurs une jeune femme venait de se glisser parmi la foule et d’atteindre le bar juste à côté de l’endroit où il était assis.

Il ne la connait pas mais elle a un drapeau italien peint sur la joue, il est donc très facile de deviner quelle équipe elle supportera. Dio la vit commander un coca et il se pencha légèrement vers elle pour qu’elle puisse entre ses paroles au-dessus de la foule qui commençait déjà à devenir bruyante.

- Connaisseuse de foot ?

Il ignore encore tout d’elle, il ne sait pas du tout qu’elle s’appelle @stellina sorabella. Tout ce qu’il veut, lui, c’est faire connaissance avec les italiens du coin.

Les gens affluent autour des cousines Borgia, il devait certainement y a voir plus de la moitié de la ville et beaucoup ne tarderait pas à devenir incontrôlables si ils continuaient à boire. Tant pis, elle est pas venue pour s'occuper des autres Sara, seulement pour Gabriella et Angelo. Assise à côté de celle qui est à la fois sa cousine et sa meilleure amie, elle attrape la bière qui glisse sur la table. Je vais bien, je vais toujours bien ma belle. Ces mots lui font presque mal, Sara sait que c'est faux, qu'elle ne va pas toujours bien, mais elle lui sourit, quand elle l'embrasse sur le front. Et t'as pas idée à quel point je suis assoiffée et prête à boire jusqu'au bout de la nuit. Elle lève son verre pour trinquer avec elle. Ça tombe bien moi aussi ! Pas le temps d'ajouter quoi que ce soit que Sara aperçoit Angelo qui s'approche de Gaby. Je vois que vous m'avez pas attendu pour commencer. Sara fait glisser la troisième bière sur la table afin qu'elle s'arrête devant lui. Commence pas à râler sinon on continue sans toi. Il se tourne vers elle et elle lui sourit. T'as décidé de jouer les mortes toi ? Sara se met à rire avant de boire une gorgée de sa bière. Je me fais désirer parce que je suis une princesse. Angelo se baisse pour l'embrasser et lui ébouriffe les cheveux, chose qu'elle déteste particulièrement. Et alors qu'elle s'apprête à répliquer, c'est Gaby qui prend la suite. Elle est trop occupée à fricoter avec tout et n'importe quoi. Son regard passe de l'un à l'autre et elle hausse les épaules. Vous êtes jaloux parce que c'est moi la meilleure. Et je fricote pas avec n'importe quoi. Elle avale une nouvelle gorgée de sa bière avant d'ajouter, Tout peut-être, mais pas n'importe quoi. lance-t-elle en leur tirant la langue.

one, two, three, drink
rp commun

Ton ego en prend un coup. Tu ne veux pas l’admettre. Tu refuses de te dire que tu vas te retrouver de l’autre côté. Côté supporters. Devant la télé. Comme tous les autres. Un vulgaire supporter, voilà ce que tu es. Ce soir tu n’es pas sur le terrain. Tu n’as pas ton maillot sur le dos. Aucune fierté sur les épaules. Même pas un sourire aux lèvres. C’est soir de match et tu n’es pas au stade avec les autres. Tes (jolies) fesses ne sont pas posées dans le vestiaire. Merde. C’est l’Euro et tu n’es pas là-bas. Tu es coincé à Vérone. Le pire c’est que tu as été sélectionné. Tu aurais dû y être. Tu le méritais. Tu y avais ta place. Mais c’était sans compter ton paternel. Papa Armani. Encore lui. Toujours lui. Te pourrir la vie est une deuxième nature pour lui. Une passion. Un hobby. Il n’arrive pas à garder son nez hors de tes affaires. C’est trop tentant. Fouiner, épier, tout gâcher. Il a déclaré forfait pour toi. Avec quelques billets probablement. Des menaces envers le club peut-être. Il essaye depuis quelques semaines de te persuader que ta vie n’est plus à Milan mais bien à Vérone. Adieu le foot, bonjour les bureaux en verre de l’empire Armani. Ca craint. Alors ce soir, tu comptes bien te bourrer la gueule. Oublier. De la vodka. De la tequila. Tout est bon à prendre. Noyer cette honte ultime dans les verres. Les enchainer. Les boire cul sec. T’en brûler la gorge et l’estomac. T’assurer de ne pas te souvenir de cette soirée. Tu te diriges vers un bar. Le nom, tu n’y fais attention. Tu y entres. Tes yeux qui restent près du sol. Passer incognito. Eviter les regards. Puis tu reconnais une chevelure, un corps frêle, un parfum même. @Greta Casabelle sans aucun doute. Ta main se pose sur le bas de son dos. Un geste doux qui se veut visible. Il faut qu’il le soit. Question d’image, de contrat. Tes lèvres touchent le haut de son front. « Coucou princesse, tu ne m’as pas attendu ? » Rien n’était prévu. Tu ne savais même pas qu’elle serait ici. Mais tu dois faire comme-ci. Cette mascarade. Cette histoire entre elle et toi. Du pipeau. Pour vous mais pas pour les autres. Tu fais signe au barman. Tu lui demandes deux shots de vodka. Pas besoin de faire le fragile. Ce soir tu comptes bien finir bourré. Pauvre Greta. De toute façon, tu ne comptes pas faire la discussion à qui que ce soit. Pas l’envie. Pas l’humeur. Tu ne peux pas t’empêcher de vérifier que les jumeaux Sorabella sont absents. Tu sais très bien qu’ils n’aiment pas le foot (une honte qu’ils se trainent en plus de leur nom de famille, tristesse). Pas de @Matteo Sorabella ni de @Jago Sorabella en vue. Peut-être que ça sera une bonne soirée finalement. Toi, ton verre et ta fausse petite copine.

© ACIDBRAIN

Elle ne s’attendait pas à le voir là. Ce n’était pas prévu de le croiser, de le laisser s’approcher et de jouer le jeu une fois de plus. Après la première soirée, ils s’étaient décidés à jouer ce foutu jeu, à faire semblant. Pour l’image, mais le cœur pour un autre qui bat trop fort. Le corps si crispe un peu et le faux sourire qu’elle plaque sur les traits. Cette relation platonique. Elle ne s’y sent pas à l’aise, surtout quand elle le sait là. @solal alighieri. Quand elle le sait près d’elle.
Son regard se porte sur lui @ezio armani, le faux amant, le faux copain. Cette relation pleine de fausseté. Les doigts effleurent rapidement le bras pour se perdre dans le vide. Elle ne veut pas qu’il soit témoin de ça, mais elle se doute que cela aurait fini par lui venir aux oreilles. Les médias. C’est pour eux. Les images de couple à afficher. « Coucou princesse, tu ne m’as pas attendu ? » Le verre qu’elle vient de demander arrive. Un verre doux. Le goût de fruit. Une boisson pour les femmes. Elle et sa fragilité. Elle supporte mal l’alcool de toute façon. « Non. Je viens à peine d’arriver. Tu vas bien?» Ils ne se connaissent pas. Pas vraiment. Que des conneries. Que des semblants. Ils jouent bien ce jeu.
Le cœur qui bat trop fort et elle laisse son dos se poser doucement contre le bar. La distance qu’elle met entre eux alors qu’elle devrait fondre dans ses bras. C’est d’autres bras qu’elle crève de sentir contre elle. Pas les siens. Peu importe. Le verre contre les lèvres et le regard qu’elle jette rapidement à lui. Solal. Un moment avant de se détourner. Cette envie de l’approcher, mais il ne semble pas l’avoir remarqué.

le foot. matteo ne sait même pas ce que tout le monde y trouve de particulier, au foot, c'est un sport comme un autre, deux équipes qui coursent une balle comme pourraient le faire des chiots qui veulent jouer. et pourtant. il sait même pas trop pourquoi il est là, en compagnie de @jago sorabella. sans doute pour changer de la solitude de son appartement, histoire de profiter un peu de son jumeau aussi. le bar du coin est déjà plein, c'était à prévois, avec le match de l'italie contre la belgique ce soir-là. tant pis, ça changera un peu de l'ambiance habituelle. « prêt à te confronter à la foule ? » qu'il rigole légèrement en entrant dans le bar, accompagné de son frère, fin sourire sur les lèvres, brouhaha ambient et alcool qui coule déjà à flot dans la plupart des verres, foule qu'il parcourt du regard, quelques visages bien connu, dont un. sourire qui s'élargit un peu, c'est pas forcément voulus d'ailleurs. « tiens, le gamin armani. » qu'il souffle en désigna @ezio armani à son frère. pensée qui traverse l'esprit, lèvres qu'il pince un moment, histoire qui remonte à il y a une année, peut être deux. « je reviens. » le temps à jago qu'il ne laisse pas pour approuver ou non sa décision, foule qu'il fend rapidement, les mains dans les poches de sa veste. « ezio ! je pensais te voir sur le terrain plutôt qu'ici. pas assez bon pour l'euro ? » sourire mesquin sur le coin des lèvres, avant d'aviser la demoiselle aux côtés d'ezio. « je ne voulais pas déranger. » excuses de courtoisies plus qu'autre chose. « je vois que tu n'es pas seul ce soir. » regard qu'il croise, sous-entendu dans la phrase, période révolue d'un passé commun.

Un moment libre, un instant de solitude ou simplement besoin d'un conseil, c'est ces deux cousines qu'il appelle. Avec elle, il n'est pas le même. Il est plus doux. Plus fort aussi, parce qu'elles arrivent, sans qu'il ne sache trop comment à le faire se sentir vivant. « Commence pas à râler sinon on continue sans toi. » Le gosse en lui grimace sous la remarque de Sara. Il se gratte la tête. Les chamailleries débutent à peine arrivés. Gaby est la plus jeune mais la plus mature des trois si on se pose un instant pour observer. « Je me fais désirer parce que je suis une princesse. » Un rire s'échappe de ses lippes. « un princesse en mousse ouais. » Si Sara est une princesse, on est mal barré. Capricieuse à souhait, elle se rapprocherait plutôt d'une starlette que de Diana. « Elle est trop occupée à fricoter avec tout et n'importe quoi. » Et bim. Gaby ne la ménage pas. Ceci dit, cette vérité n'a rien de blessante. Il est reconnu que la jeune femme passe de lit en lit, peut être finalement espère t-elle trouver le bon pour partager ses nuits. Parce qu'elle est plus romantique qu'elle ne le laisse paraitre sous ses allures de barbie. Sa méthode est juste atypique. « Vous êtes jaloux parce que c'est moi la meilleure. Et je fricote pas avec n'importe quoi. Tout peut-être, mais pas n'importe quoi. » Il ne pourrait pas se vanter de la même chose. Il tourbillonne. Il butine sans jamais se poser plus d'une nuit. Par choix. Par dépit. La seule qui reste, c'est son petit secret. C'est Ada. Celle qu'il méprise autant qu'il l'aime. « la meilleur pour dégoter les plus mauvais coups ? On te l'accorde, c'est vrai que de ce côté là, ton talent devrait être récompensé. » Ce n'est que taquinerie. Rien de plus. Il aime Sara. Et parfois, ça l'agace profondément qu'elle se comporte ainsi. Parce qu'elle mérite mieux que ces coups d'un soir. Il attrape sa bière et la lève en hauteur avant de lancer : « A nous. »