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Anonymous

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(desiella) and I drank up all my money, tasting kind of lonely
Ven 10 Juin - 16:58


Un dernier verre. C'est-ce que tu t'étais dis, dans un sursaut de lucidité. Mais ce dernier verre s'est décuplé, triplé, quadruplé. Tu as cessé de compter. Les rues de Vérone te semble si différentes, presque inconnues. L'alcool circule dans tes veines, empoisonne ton sang, trouble tes sens. Tu ne marches plus droit, tu ne vois plus clair, tes réactions sont excessives, tes réflexes retardés. Tu ne sais pas ce qui s'est passé, comment tu en es arrivée là. Tu as eu ce besoin stupide d'oublier. D'arrêter de penser. Réapprendre à vivre le temps d'une soirée. Tu voudrais rentrer chez toi mais il est sept heures du matin et tu as bien trop peur de tomber sur ton cousin. Il est beaucoup trop doué pour te faire la morale. Il t'aime, il essaie de te protéger. Mais tu n'es plus aussi fragile qu'avant. C'est-ce que tu essaies de croire. C'est-ce que tu aimerais faire croire. Et dans les yeux de ceux que tu aimes, tu peux lire cette inquiétude, cette pitié qui te tord le ventre, te brûle l'estomac. Ils sont tous là à te rappeler l'inévitable, même sans le vouloir.
Il n'y a qu'avec Ezio que tu te sens vraiment bien. Il se fiche bien de ta maladie. D'ailleurs, il a sans doute oublié ta situation. Lui, tout ce qu'il veut, c'est s'amuser. Vous faites les quatre-cent coups, les choses les plus stupides qui soit. Vous n'avez aucune limite. Tu mets ta vie en danger pour te prouver que tu es vivante. Tu as besoin d'adrénaline. Ca peut paraître idiot mais, tu as besoin de cette merde pour sentir battre ton cœur. Tu oublies ta condition. Tu oublies la douleur. Cette souffrance permanente qui ne quitte plus tes poumons. Les séances de torture quotidienne à l'hôpital. Ce matin, ce n'est plus que du passé. Tu as réussi à déconnecter ton cerveau le temps d'une soirée. Et malgré ton état lamentable, tu chantes ton bonheur à qui veut l'entendre. Tu divagues dans les rues de Vérone, persuadée que le monde t'appartient et que tes lendemains seront meilleurs encore.  
Tu es naïve. Tu noies ton chagrin dans la liqueur, dans les alcools forts, même le champagne pourrait te faire oublier. Et jusqu'à il y a encore une heure, tu buvais sans t'arrêter. Tu riais avec des inconnus, blaguant, ironisant, te moquant des filles comme toi. Comment en es-tu arrivée à là ? Tu te poses la question sans vraiment y penser. Ton cerveau est imbibé d'un mélange étrange de vodka pure, de rhum dilué au champagne. Tu es presque certaine d'avoir même bu de la bière, toi qui pourrait vomir en sentant l'odeur de l'orge en temps normal. Tu es une idiote. Une idiote richissime qui préfère jouer l'artiste rebelle que de profiter de son héritage. Tu aimes vivre ta vie comme tu l'entends, mais à quel prix ? Et sans même t'en rendre compte, tu prends le chemin de la villa des Borgia. Tu marches depuis plus d'une trentaine de minutes maintenant. Tes pieds te font souffrir. Tu cracheras tes poumons à l'arrêt. Mais peu t'importe. Tu es libre, libre, libre comme l'air. Celui qui te fait tant de mal.
Et quand tes petits poings frêles s'abattant sur la porte de l'immense demeure, tu trouves cela normal. Il est sept heures du matin et tu te retrouves devant une villa que tu ne connais que trop bien, tentant désespérément d'en réveiller les habitants. Tu ne sais pas ce que tu fais là. Tout ce que tu sais, c'est que tu as beaucoup trop bu. Et que le ciel est aussi bleu que tes yeux. Qu'il fait déjà chaud. Et que ta vie est beaucoup plus courte que ce que tu ne l'avais espéré.  
Anteia Aggelos
Arrivé(e) le : 24/05/2016
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Re: (desiella) and I drank up all my money, tasting kind of lonely
Lun 13 Juin - 16:26


Des coups frappés à la porte. Elle lâche un soupir, se retourne dans son lit et enfouit sa tête sous l'oreiller. Hors de question qu'elle se lève. Si c'était le facteur, il laisserait un mot. Elle est prête à se rendormir lorsque les coups retentissent encore une fois. Cette fois-ci, son soupir est plus appuyé. Elle a envie de crier à ses colocataires d'aller voir, qu'ils la laissent tranquille. Elle a envie de dormir encore un peu, parce qu'elle sait qu'il est trop tôt pour se lever. Mais le visiteur matinal ne s'arrête pas, alors elle ouvre un œil. Les chiffres rétro-éclairés de son réveil dansent devant ses yeux, lucioles animées d'une vie propre qui la dépasse. Elle s'extirpe de son lit, maugréante, y mettant toute la mauvaise volonté du monde. Desideria quitte sa chambre tout en enfilant son vieux peignoir beige et passe devant la porte de la chambre de Nina. Ouverte. Sa cousine n'a pas dormi ici mais cela ne l'étonne guère. Elle se dirige à petits pas feutrés vers la porte d'entrée, marmottant pour elle-même de multiples imprécations sanglantes à l'encontre de cette personne qui ose la tirer du lit de si bonne heure. Lorsqu'elle ouvre la porte de la ville à la volée, le soleil déjà levé lui brûle les rétines. Elle plisse les yeux, tentant vainement de lutter contre la luminosité extérieure. Son regard erre un instant sur l’incroyable propriété puis se baisse sur le visiteur. Ou plutôt la visiteuse. toute trace d'agacement ou de colère déserte le visage de la jeune femme alors qu'elle reconnaît sa cousine. Gabriella ? Qu'est-ce que tu fais ici ? Étonnée, perplexe, elle s'efface afin de laisser entrer la brune. elle comprend soudain ce qui cloche lorsque Gabriella, peu maîtresse d'elle manque, manque s’étaler de tout son long en se prenant les pieds dans l'épais tapis persan fauve qui décore l'entrée. Daisy la retient de justesse et étouffe un juron avant de guider la demoiselle vers la cuisine, sans guère de ménagement. elle la fait assoir sur une chaise, derrière le bar, puis lui sert un grand verre d'eau accompagné d'un cachet d'aspirine. Tiens, avale ça. Elle ne pose pas d'autre question, se contentant de dévisager sa cousine. Et remerciant intérieurement le ciel pour avoir guidé Gabriella jusqu'à chez elle, et non chez ses parents ou chez Francisco. Au moins, moi, je peux la couvrir.
Anonymous

Invité

Re: (desiella) and I drank up all my money, tasting kind of lonely
Mar 14 Juin - 21:13


Tu sais plus comment t'en es arrivée là. Un verre de plus, un verre de trop. T'as arrêté de compter. Peut-être que c'était la bouteille, t'es plus bien sûre. T'es complètement saoule, ta vision des choses est brouillée. Tu comprends plus, tu sais plus, t'en veux à la terre entière. Tu te dis que c'est comme ça, que tu peux plus changer les choses. T'as perdu ton optimiste. Tu dis te dis que tout est de ta faute, que tu l'as mérité. Que si t'es malade c'est que Dieu avait rien d'autre à faire, que t'es qu'une martyre de plus. On t'as peut-être promis le paradis mais tout ce que t'as connu jusque maintenant c'est l'enfer. Tu te bats, tu te débats mais maintenant t'en peux plus. T'es fatiguée. Et n'importe qui le serait. Tu voudrais être honnête, crier ta haine, cracher ton dégoût comme tu peux parfois cracher du sang quand tu tousses un peu trop fort. Est-ce que t'es quelqu'un de bien? T'en sais rien, t'as arrêté de te poser la question.  
Parfois oui, parfois t'agis égoïstement. Est-ce que cacher ses problèmes au monde entier c'est vraiment égoïste ? Peut-être que t'es juste idiote. Peut-être que tu devrais tout dire, libérer ton esprit tant que t'en as le temps. C'est peut-être pour ça que t'es venue toquer à la villa des Borgia. Tu vas peut-être y trouver Nina. Tu devrais lui dire à quel point tu l'aimes. Même si elle le sait déjà. Tu lui as jamais vraiment dit mais t'es pas douée avec les mots. Tu sais pas les manipuler. T'es maladroite. Tu blesses plus que tu ne fais du bien. Alors t'as appris à te taire. C'est plus simple. Moins de malentendus. Tu devrais pas être comme ça. Mais quand on va mourir, on a des priorités que les autres n'ont pas. Et toi tu veux pas passer l'arme à gauche en sachant que t'as fait du tort à autrui avant de t'en aller. T'es beaucoup trop empathique, ça te tuerait. Quelle ironie.
Alors quand la porte s'ouvre, toi tu restes plantée là. Tu tiens à peine debout. C'est Daisy qui est là. Tu la regardes, tu lui souris. Tu pourrais te jeter dans ses bras. Mais t'en as plus vraiment la force. Tu sais même pas ce que tu vas lui dire, comment tu vas justifier l'état lamentable dans lequel tu te trouves. Peut-être qu'elle te demandera rien mais t'as comme un doute. "Gabriella ? Qu'est-ce que tu fais ici ?" Tu te poses la même question. T'es comme incapable de répondre. T'as le souffle coupé. Tu voudrais t'enfuir, courir pendant que tu le peux encore. Mais elle te fait rentrer et toi tu manques de tomber en te prenant les pieds dans le magnifique tapis. Tu te sens idiote. C'est Daisy qui te retient et la seule chose qui te passe par l'esprit c'est comment elle peut avoir autant de force. Mais c'est vrai que t'es légère comme une plume alors ça a pas du être bien difficile pour elle. Tu retiens un rire, tu veux pas l'agacer. Mais je crois qu'il est trop tard pour ça, tu te dis, entre deux pensées insensées. Elle te guide jusque la cuisine, pas vraiment avec tendresse mais tu la comprends. T'as sortit la belle au bois dormant de son sommeil profond. Tu t'en voudrais presque si t'étais capable d'aligner une pensée sans être prise d'un fou rire. Un verre d'eau, de l'aspirine. "Tiens, avale ça." Tu dis rien, tu t'exécutes.  
Tu sais pas quoi lui dire. Tu voudrais t'enfuir. Tu réalises pas bien. Tu devrais pas boire autant, c'est mauvais pour toi. Tu sais que c'est qu'une question de temps avant que la maladie atteigne ton système digestif. Alors l'alcool c'est pas forcément recommandé. Et ça, Daisy le sait probablement. Pourquoi elle est aussi calme ? "Pourquoi tu cries pas?" C'est la première chose qui te passe par l'esprit. "Moi j'aurais crié." Tu ris. Tu souris. T'as l'air heureuse. T'as l'air tellement heureuse. "Pourquoi tes cheveux sont aussi beaux au réveil ? Moi on dirait une afro-américaine." Mais qu'est-ce que tu dis ? C'est illogique. C'est insensé. Mais c'est pas de ta faute. T'esquives les raisons de ta cuite, tu veux pas en parler. Alors pourquoi t'es là ? T'as peur de te l'avouer. Mais t'as mal.  

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