Gabriele c'est la quête de la perfection perpétuelle. Une envie presque dévorante d'avoir l'approbation parentale, même encore aujourd'hui. Et c'est ça qui le fait souvent passer pour le type coincé de service, celui qui suit les règles, qui ne dépasse surtout pas de la petite case qui lui est réservée. Il n'aime pas se faire remarquer, autrement que pour ce à quoi il a travaillé. Il est toujours calme, encaisse souvent les critiques ou les boutades sans jamais rien dire. Mais le problème dans tout ça, c'est que ça en fait une véritable cocotte minute, prête à exploser parfois pour une broutille. Ça n'arrive pas souvent, mais généralement ce n'est jamais très agréable, ni pour les autres, ni pour lui... Il n'est pas rancunier, pas plus qu'il n'est agressif. Non, Gab c'est une bonne pâte, le type toujours prêt à donner un coup de main. D'une loyauté sans borne, il a de la peine à concevoir les trahisons et la manipulation. Sûrement un peu trop naïf de ce coté-là. Sinon, Gab c'est la douceur, la tendresse, qu'il peine à montrer au début, parc qu'il lui faut du temps pour faire confiance. Parce que oui, la confiance est un truc assez délicat pour lui, étant donné qu'il n'en a déjà que très peu en lui-même. Il a tendance à se sous-estimer, et ne pas réaliser à quel point il est intelligent, ou même séduisant. Ce qui fait aussi qu'il ne drague pas, il ne sait pas s'y prendre avec les femmes. Maladroit, il est pourtant romantique, mais le fantôme de sa femme plane toujours un peu au-dessus de sa tête.

Elle a disparu. Sans un mot. Sans un avertissement. Aussi simple que ça. Un instant elle était là. Le suivant ce n'est plus le cas. Pourtant Gabriele sent sur sa peau le contact de sa main. Il sent encore l'odeur de ses cheveux après la douche. La chaleur de son corps entre leurs draps. Et l'absence qui lui hache le cœur à chaque seconde qui passe. Et bordel qu'est-ce que ça fait mal ! Il crève de son absence. De ses mots. De son amour. Abandonné, orphelin, comme si le monde autour de lui n'existait plus. Elle était sa muse, sa déesse, son tout. Il vivait à travers elle, comme elle comptait sur lui pour la sauver. Il aurait dû être là, voir les signes, ne pas se dire que ça passerait, comme un orage en été. Les larmes effacées à la hâte. Les cachés parfois oubliés. Gab s'est inquiété, mais pas assez. Elle a su comme toujours l'amadouer avec son sourire, lui faire oublier qu'au fond elle souffrait. Elle était malade, il le savait, maniaco-dépressive, et il a manqué à son devoir une seule fois. La fois de trop, la fois fatidique, où elle s'ôta la vie. Les veines tranchées dans la baignoire, sans une excuse, sans une explication. Juste morte. Et Gabriele meurt avec elle.

Type de personnage : inventé