Quand on grandi dans une cage dorée depuis le naissance, y a deux options quand on devient en âge de prendre ses propres décisions : Devenir un modèle de perfection, faire plaisir à papa & maman, être l'enfant prodige par excellence à en faire envier le reste de la bourgeoisie Italienne... Ou, devenir comme nous. Fran & moi, on se connaît depuis notre plus jeune âge. Je ne me souviens pas de ma vie sans elle dedans, on est pareilles, deux rebelles enfermées ans un château de glace, un château qu'on a toujours pris un malin plaisir à tenter de faire exploser. Elle est le feu et moi la glace. Elle est le genre garçon manqué qui a troqué sa féminité pour des fringues qui ne la mettent pas en valeur (à mon grand malheur) et je suis la poupée barbie par excellence. Vous savez, la fille qu'en apparence on prend pour une fille sage.. En apparence. On reconnait mon rang sociale rien qu'en me voyant arriver tandis qu'on jurerais que Fran viens des bas quartiers. J'ai jamais vraiment compris pourquoi elle préférait ce mode de vie là.. Moi je me sent bien dans les soirées mondaines et auprès des gens de mon rang, elle s'y sent mal à l'aise alors qu'elle est née dedans. Enfin bref, y a pas plus opposé que Fran et moi, c'est sans doutes ce qui nous a rendues inséparables. On se complète parfaitement. On se prend la tête souvent, parce qu'on est aussi chiante l'une que l'autre, mais on s'aime tellement que ça ne dure pas longtemps. Quand on a finit par étouffer dans notre château de glace, on a décider de se prendre une piaule à nous, ce n'est pas les moyens qui manquent. Alors, on c'est installer dans cette superbe barraque et on y a fait notre nid. Bon, bien sûr y a fallut se crêper le chignon pour la déco, mais on a fait un compromis : Je ne fout pas du rose partout et elle évite de mettre le bordel partout où elle passe, jusqu'ici ça se passe plutôt bien.

Affalée sur le sofa, la tête sur les genoux de ma meilleure amie de toujours je tire quelques taffes de son joint puis expire doucement la fumée de mes lèvres. A la télé, une émission quelconque à laquelle nous ne portons pas grande attention. Sur la table basse, sa bière et mon cocktail, la vie de rêve. J'ouvre doucement mes yeux et lui tends le bédo tout en me redressant doucement, je m'asseoit et attrape mon verre que je sirote doucement. « Ma mère veut absoluement organiser un dîner familial dans quelques jours, dis moi que tu m'y accompagne s'il te plaît ? Elle aura peut-être moins de facilité à me dénigrer devant une invitée.. Ou pas.» Lançais-je avec un sourire ironique. Je terminais ensuite mon cocktail d'un trait puis me mise à grimacer. « Je sais pas comment tu fume ça régulièrement, ça a une odeur épouvantable ! » M'exclamais-je avant de me lever, en sous vêtements et de m'asseoir par terre en face de la table basse, j'ouvrais cette dernière et en sortais l'atiraille de la parfaite junkie de base. coke, paille, carte, je me préparais une ligne et m'empressait de l'aspirer de ma narine droite avant de jeter ma tête en arrière un sourire béa sur le visage. Le bonheur, ça fait cet effet là. Je replaçais mes longs cheveux derrière mes oreilles et tendais ma paille à mon amie. « La meilleure du marché, évidemment. C'est plus éfficace.» Lui souriais-je alors.