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Anteia Aggelos
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#11. De toute façon je ne respire que la corde au cou. {Axeria}
Ven 24 Juin - 19:04


« J'irai brûler les feux,
Noyer vos fleuves,
Crever mes yeux,
J'irai graver son nom,
Changer les saisons
Si elle le veut. »
Et le silence me tabasse quand je n'entends plus ta voix.
Face à son miroir, face à elle-même. Seule. Elle se regardait, tentant de voir au-delà de ce qu'elle voyait. Elle tentait de percer les mystères de son propre sourire et de mettre des mots sur les vagues qui déferlaient dans ses yeux. Mais elle était aveugle et ne parvenait à capter que son pauvre reflet, vide, fermé, indéchiffrable. Alors elle soupira et se détourna, quittant sa chambre sans un regard en arrière. Elle se rendit à la cuisine et termina d'empaqueter la tarte au citron qu'elle venait de réaliser. C'était une phénomène pour elle, de cuisiner ; habituellement sa cousine et colocataire s'en chargeait. Elle avait été tentée de lui demander un coup de main ; après tout, ce n'était pas comme si elle avait un vrai rendez-vous. Il s'agissait seulement d'un déjeuner avec un ami. Mais bizarrement, elle avait tenu à le faire seule, parce qu'elle voulait bien faire. Elle voulait peut-être lui plaire, le surprendre, lui montrer qu'elle savait faire des choses. Qu'elle n'était pas que cette princesse gâtée par la vie qu'il voyait probablement en elle. Elle tiqua à ses pensées. Un ami, vraiment ? Pouvait-on être ami avec quelqu'un que l'on n'a vu qu'une seule fois devant un thé ? Non, sûrement pas. Mais c'était pourtant ce qu'elle avait dit à tout le monde. A son fiancé. Je vais déjeuner avec un ami, c'est quelqu'un de chouette. Non, tu ne l'as jamais vu, c'est... C'est un client, nous sommes devenus amis. Voilà, c'est ça. Étouffée par le mensonge, elle n'avait pourtant pas fait marche arrière. Elle ne pouvait plus se défiler.

Elle quitta son quartier cossu au volant de sa Mercedes grise et se dirigea vers le Borgo di Milano. Elle aurait pu y aller à pied ou même prendre le bus. Mais non, elle avait besoin de se montrer qu'elle pouvait contrôler quelque chose de fort, de puissant. De potentiellement mortel. Elle ne savait pas ce qu'elle faisait au juste ni pourquoi elle le faisait, ce qui était sûrement le pire. Une fois dans la bonne rue, elle choisit de se garer à une centaine de mètres de la maison d'Axel. Comme ça, il penserait qu'elle était venue à pied. Elle regrettait maintenant d'avoir pris sa voiture qui détonnait un peu trop dans ce quartier. Elle haussa les épaules et tenta de dompter sa nervosité ; c'était trop tard pour revoir ses plans. Ses pas la menèrent devant la maison porteuse du numéro onze. Elle resta une minute ou deux ainsi, n'osant pas sonner ni frapper. Elle avait la gorge nouée et se sentait subitement à l'étroit dans sa jolie petite robe à fleurs. Le soleil de midi, déjà haut dans le ciel, menaçant, la fit se décider. Elle appuya sur la sonnette et plaqua un sourire amical sur son visage. Elle était douée pour sourire gentiment, elle faisait ça tous les jours.

« Bonjour, Axel. » Il avait ouvert la porte et se tenait devant elle. Ainsi encadré, elle constata que sa largeur d'épaules obstruait presque l'espace. Elle n'avait pas fait attention la fois précédente, mais il émanait de lui quelque chose de résolument viril. Dommage qu'il soit gay, pensa-t-elle avec amusement. Comment ça, dommage ? Elle se ressaisit. Elle n'avait pas à être déçue ou contente, il était un ami. Ou du moins, un homme en passe de devenir son ami. Elle ne voulait pas tout gâcher. « Comme prévu, me voici. J'espère que je ne dérange pas, tu ne m'avais pas donné d'heure, donc... Voilà. J'ai garé ma licorne un peu plus loin, elle ne nous dérangera pas. »
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Re: #11. De toute façon je ne respire que la corde au cou. {Axeria}
Sam 25 Juin - 16:33


De toute façon je ne respire
que la corde au cou
AXERIA
C'est par amour pour toi,
Celui qui donne des ailes,
Qui ne laisse pas le choix,
Et qui en nous sommeille,
Et qui en nous est roi.
C'était la première fois depuis que t'étais revenu chez toi que tu te retrouvais seul, et en réalité tu n'aimais pas cette sensation maintenant. Après avoir été retenu dans une pièce pendant un mois et demi, entièrement seul, ça s'expliquait. Alors t'avais pensé à elle, et tu lui avais envoyé ce message. C'est qu'un peu après que tu t'étais trouvé stupide. Tu comptais vraiment lui donner des rendez-vous comme ça ? Pour manger ? Sérieusement ? Oui, tu l'avais fais sérieusement. Alors soit. Soit. Tu avais envoyé ces messages, et tu t'étais presque étonné qu'elle ne réponde pas par la négative. Quoi ? T'avais tant l'habitude de te faire renvoyer chier que ça t'avais étonné, ouais. En fait, habituellement tu demandais aux gens de venir pour des choses pas très amicales ou pas très tentantes, alors c'était un peu normal qu'on t'envoie chier. Alors tu t'étais retrouvé devant ton téléphone comme un con, dans ton pyjama Iron Man, et t'avais en même temps été content de savoir qu'elle, elle ne t'enverrait pas chier. C'était agréable, dans le fond, bien plus que tu ne voulais l'admettre. Et puis dans ton crâne, tu avais eu un éclair de génie. D'abord t'allais faire à manger, et ensuite t'irais te préparer. Ah éclair de génie, vraiment ? En soit c'était intelligent, au moins tu n'avais pas à craindre de te tâcher et de devoir changer de fringues, puisque de toute façon c'était un pyjama. Et ouais, c'était la première fois de ta vie où tu restais volontairement chez toi à dormir toute la matinée, étonnant pour quelqu'un d'aussi matinal que toi. Enfin, t'étais matinal à partir du moment où t'avais bu ton café quoi.

Donc t'avais passé un long moment à essayer de faire à manger, à essayer de faire cuire tes frites sans les cramer déjà parce que ce serait mieux si c'était pas complètement carbonisé, et t'avais finis par entendre la sonnette quand t'avais à peine terminé. Alors t'avais baissé ton regard vers ta tenue, et là juste un "Eh merde" te traversait l'esprit. Finalement, c'était pas très malin de faire à manger avant de se changer. Mais soit, t'avais rapidement fini de sortir ce que t'avais préparé du feu et t'avais éteins les plaques pour pas foutre le feu à la maison, et puis t'étais allé vers la porte que t'avais ouvert. Là, c'était pas ta tenue ou ta coiffure qui allait t'aider. T'étais coiffé, certes, mais pas de la meilleure manière qui soit. Et on va pas reparler des fringues que t'avais. Et t'avais juste dis « Salut. » avant de sourire. Souris, qu'elle soit attiré par ton sourire plus que par tes fringues. « Je savais que j'avais oublié de préciser un truc dans mes messages. Mais j'viens juste de finir de faire à manger alors tu tombes au bon moment. J'ai juste pas eu le temps d'aller m'habiller mais.. Bon. » Et tu l'avais regardée de haut en bas, discrètement pour une fois, et t'avais reposé ton regard sur son visage en mordant tes lèvres. Bon. Elle était vachement sexy, d'accord, et alors ? Elle était vachement fiancée aussi, et ça ça te refroidissait un peu.

T'avais finis par te décaler pour qu'elle puisse entrer, et t'avais réfléchis une seconde. « Tu m'excuses juste quelques minutes, que j'aille me changer ? Pas que j'aime pas mon pyjama, mais maintenant il sent clairement la fumée et c'est pas vraiment mon odeur préférée. » Et puis t'avais regardé autour de toi. D'accord, elle allait sûrement se sentir à l'étroit là-dedans. Certes, avec Katja, Kip, Leo, Sevan et Lisa, vous aviez une grande maison. Mais les murs avaient presque tous des tableaux, des photos et des peintures murales, ce qui rendait probablement l'endroit étrange pour les personnes qui n'en avait pas l'habitude. Mais surtout, il y avait des photos du Cercle et de toi jeunes, avec Alejandro. Alors tu t'étais senti obligé de faire une remarque dessus. « Fais pas attention aux photos que tu vois hein, sur la plupart on était.. Très jeunes. Fais surtout pas attention à celles où je suis blond. Je referais jamais cette erreur, jamais. » Bon, même si la plupart du temps on disait que le blond te donnait un côté mignon. Tu préférais être brun et être sexy, c'était complètement logique dans ton esprit. Et puis t'avais finis par penser à une autre chose, et t'avais soufflé. « Oh merde, pitié, dis moi que t'aimes les frites. Parce que j'ai pas pensé à ça avant de faire à manger, j'suis désolé. » C'était une question étrange. Franchement, qui n'aime pas les frites ?
Anteia Aggelos
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Re: #11. De toute façon je ne respire que la corde au cou. {Axeria}
Lun 27 Juin - 10:43


« J'irai brûler les feux,
Noyer vos fleuves,
Crever mes yeux,
J'irai graver son nom,
Changer les saisons
Si elle le veut. »
Et le silence me tabasse quand je n'entends plus ta voix.
Elle s'était plus ou moins attendue à tout, sauf à ça. Elle réprima une furieuse envie de rire lorsqu'elle réalisa qu'Axel portait encore son pyjama. L'espace d'un court instant, elle se dit qu'elle avait peut-être été trop empressée de venir ; elle aurait pu attendre un peu, au moins pour qu'il puisse se préparer à sa convenance. Mais peut-être qu'il s'en fichait ? Après tout, elle n'était pas non plus du genre à se formaliser pour rien. Elle appréciait de se mettre en valeur mais elle n'exigeait rien des autres sur ce plan. Mais il souriait et cela la rendait heureuse, dans le fond. Elle rit légèrement lorsqu'il lui dit avoir oublié de mentionner l'heure du déjeuner avant de le suivre dans l'entrée, curieuse. « C'est moi qui suis navrée, j'aurai pu passer un peu plus tard. Je ne pensais pas que les hommes mettaient plus de temps que les femmes à se préparer ! » Elle lui adressa un sourire malicieux. « Prends ton temps, je ne vais pas m'envoler. Il faudrait juste mettre ceci au réfrigérateur. » Elle souleva son sac, désignant le gâteau, tout en continuant sa progression dans le couloir. Les murs croulaient sous les tableaux et les photographies, tant et si bien qu'elle ne savait pas exactement où poser les yeux.

Forcément, les propos d'Axel la poussèrent à regarder les clichés avec plus d'attention. Et particulièrement ceux où il était blond. Elle grimaça, accentuant au maximum son expression afin de le taquiner. « Eh bien, on ne peut pas dire que tu t'es raté... Mais tu sais comme moi que l'on apprend de nos erreurs. C'est... Différent. » En réalité, elle s'en moquait bien. Blond, brun, ça ne changeait pas la donne. Elle ne s'arrêtait pas à ce genre de détail. De nombreuses photographies montraient un groupe de jeunes ; probablement les amis d'enfance d'Axel. Il avait parlé de colocataires dans son message... Elle se demandait s'il vivait avec ces gens. Probablement, sinon il n'y aurait pas des photos partout. Soudain, l'homme lui demanda si elle aimait les frites. Elle ouvrit de grands yeux surpris, puis prit une moue désolée. « Oh, des frites... Je suis désolée. Je suis allergique à toute nourriture de couleur jaune. » Elle resta un instant silencieuse avant de lever les yeux au ciel et d'éclater de rire. « Oui, j'aime les frites. Il y a vraiment des gens qui n'aiment pas ça ? Si oui, les pauvres. Ils ratent vraiment quelque chose. » Elle suivit Axel jusqu'au salon et embrassa la pièce du regard. « Si tu permets, je vais confier le dessert à ta cuisine... Pendant que tu t'habilles. Enfin, maintenant que je t'ai vu ainsi, tu n'es plus obligé... C'est trop tard, le mythe du lieutenant d'acier sexy est définitivement mort. » elle haussa les épaules, désolée, un sourire amusé aux lèvres.
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Re: #11. De toute façon je ne respire que la corde au cou. {Axeria}
Mar 28 Juin - 23:23


De toute façon je ne respire
que la corde au cou
AXERIA
Ses mots te firent une nouvelle fois sourire. C'était l'heure du repas en même temps, tu trouvais ça normal qu'elle soit venue à cette heure-ci. T'avais juste été trop lent, parce que oui là c'était clairement ta faute si elle était arrivée alors que t'étais encore dans.. Cette tenue. « Non, franchement, t'en fais pas. Si j'avais pas réfléchis pendant vingt minutes si je m'habillais avant ou après, j'aurais été dans les temps. » Et t'avais hoché la tête quand elle t'avait montré son sac. Le dessert, oui, c'était vrai. Et forcément, il fallait qu'elle regarde les photos que t'avais mis aux murs. Tu t'étais pas empêché de rire à ses mots, et tu t'étais tourné à peine vers elle pour la regarder. « D'après mes colocs, le blond me rend mignon, le brun me rend sexy. J'préfère être sexy. » Et t'avais légèrement penché la tête, comme pour dire que le fait que tu sois sexy était une évidence. Pour toi, c'était une évidence. Et puis t'avais finis par prendre une des photos dans tes mains, une où vous aviez dix-neuf ans. « Je pourrais peut-être te les présenter un jour. Ils sont bizarres, mais ils sont gentils. » Et puis t'avais finis par lui tendre la photo, pour lui montrer la tête de chacune des personnes dessus. Et tu lui avais parlé en montrant à chaque fois les personnes du doigt. « Elle c'est Katja, elle a des origines russes et elle a l'accent aussi. À côté c'est Kip, Sevan et Leo. Et puis de l'autre côté c'est moi. Et Alejandro. » Et là t'avais soupiré. « Lui je pourrais pas te le présenter. C'est mes meilleurs amis, mon groupe d'ancien délinquants et.. Et mes colocs en fait. Et surtout, c'est ma famille. »

Et puis t'avais eu l'illumination des frites et tu l'avais regardée en penchant la tête, et évidemment t'avais compris que sa phrase était ironique. Et elle t'avait arraché un sourire une fois de plus. « Evidemment. Moi qui avait prévu de te proposer du sirop de citron, c'est embêtant tout ça. » Et tu l'avais amenée jusqu'à la cuisine avant de l'entendre te dire qu'elle allait mettre son dessert au frigo. Et également avant qu'elle ne blesse assez brutalement ton ego. T'avais pas pu t'empêcher d'afficher une mine choquée alors, et t'avais finis par sourire, lui montrant le chemin de la cuisine de la main. « La cuisine est là-bas. Mais, attends. » T'avais posé ta main sur la sienne, attrapant le sac dans lequel elle avait mit le dessert avant de le poser sur la table. Et puis tu t'étais approché d'elle. Et là, et là je demande clairement : mais qu'est-ce que tu fous, Axel ? Et même toi tu ne pouvais pas vraiment répondre, c'était ton corps qui agissait sans même que t'y réfléchisse. « Tu penses que le lieutenant sexy c'est qu'un mythe avec moi ? Je pourrais te prouver que c'est une réalité, tu sais. » Et tu passes tes mains sous ton haut au niveau de tes hanches. Tu sais que si tu fais ça tu pourras pas faire de retour en arrière et qu'il va falloir assumer. Et t'as pas envie de le faire, mais tu sais pas pourquoi ton corps n'obéit pas. Et tu finis juste torse nu devant elle, alors que t'attrapes une de ses mains que tu poses au niveau de tes abdos. Là c'est la merde. Là c'est sincèrement la merde. T'espérais vraiment qu'elle le prenne bien après. Et pour le coup, tu ne pensais vraiment pas à toutes les blessures visibles que t'avais sur le corps. Là tu savais pas ce qu'il se passait comme chimie, tu comprenais pas pourquoi ton corps ne répondait à rien, sauf à ses propres désirs. Et t'avais approché ton visage d'elle, trop calmement, et t'avais parlé, trop calmement aussi. « Je me répète sûrement, mais tu sais que t'es une très belle femme, Daisy ? » Et là, c'est encore plus la merde. Bravo Axel, elle va sûrement partir en courant maintenant.
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Re: #11. De toute façon je ne respire que la corde au cou. {Axeria}
Mer 29 Juin - 11:03


« J'irai brûler les feux,
Noyer vos fleuves,
Crever mes yeux,
J'irai graver son nom,
Changer les saisons
Si elle le veut. »
Et le silence me tabasse quand je n'entends plus ta voix.
Alors comme ça, le brun devait le rendre sexy. Il faisait presque la moue pour souligner son propos, ce à quoi elle répondit d'un haussement amusé du sourcil. « J'imagine que les critères de classification dans la gamme "sexy" sont très variables en fonction des individus. Mais c'est déjà très bien que quatre personnes sur plus de sept milliards le pensent ! » Elle le taquinait gentiment, refusant par là de donner son propre avis. Ce n'était pas correct et elle n'avait de toute façon rien à penser. C'était un inconnu, un futur ami peut-être. Rien de plus. Elle le regarda lui désigner les visages sur la photo et se sentit soudain gênée. Il la faisait entrer dans sa vie, lui parlait de lui présenter un jour ses amis... La situation la mettait curieusement mal à l'aise. Elle ne voulait pas en arriver là, elle ne connaissait rien de lui. Elle se contenta d'un bref sourire et fut soulagée lorsqu'il changea de sujet. Du jus de citron ? Pour le coup, elle n'aimait pas vraiment pas ça. « Tu peux toujours proposer. Mais je serai obligée de refuser. Je n'aime pas le jus de citron, j'ai l'impression que ça me décape les dents... » Elle se sentait bien bête et sentait le malaise croître plus que de raison en elle. elle fouillait la pièce du regard, évitant au maximum celui d'Axel. Avait-elle eut raison d'accepter son invitation ? Elle commençait à en douter. Elle se retrouvait plongée dans l’intimité d'un homme qu'elle ne connaissait pas du tout et, bien qu'il fut très attirant et inexplicablement en phase avec elle-même, tout cela l'effrayait.

Avant qu'elle n'ait eu le temps d'atteindre la cuisine, il l'attrapa par la main, la forçant presque à pivoter vers lui. Elle n'eut d'autre choix que de s'exécuter et le poids de son regard sur elle lui donna envie de s'enfoncer sous terre. Il lui parlait, lui disait qu'il pouvait lui prouver la réalité de son sex-appeal. Elle n'en doutait pas. Mais elle prenait cela pour une invitation et avant qu'elle n'ait eu le temps d'ouvrir la bouche, Axel se débarrassa de son t-shirt. Elle ouvrit de grands yeux de biche affolée et resta là, pantelante, à le détailler du regard. La bouche sèche, la gorge nouée, elle oscillait entre la terreur, l'offuscation et le plaisir. elle voulait tendre les doigts pour effleurer sa peau, mais son corps ne lui répondait plus. elle était là, figée, ses pensées lui hurlant de reculer et de prendre la fuite. Assurément, ce type était complètement louche. Il continua, lui disait qu'elle était très belle... Elle cilla, tentant de reprendre son souffle et de calmer les battements affolés de son cœur. Elle parvint enfin à baisser les yeux, tant gênée par la situation que par le spectacle qu'offrait son corps viril, fort et sabré de multiples cicatrices et blessures. Lorsqu'elle eut rompu le charme, elle secoua la tête et recula d'un pas en direction de la cuisine. « Je... J'apprécie ton humour, Axel, c'est... C'est original. Je ne voudrai pas que le gâteau souffre de tes plaisanteries, alors je... Je vais aller le mettre au frais. » Elle fit volte-face et s'éloigna d'un pas rapide vers la cuisine, affolée. Bon sang, dans quoi s'était-elle fourrée ? Elle s'adossa au mur et ferma les yeux, entant de retrouver son calme. Ce type était dingue. Ils ne se connaissait pas, il l'invitait chez lui et se mettait presque nu sous ses yeux. Etait-il du genre exhibitionniste ? Elle soupira et rouvrit les yeux, avisant la fenêtre. Elle pourrait toujours s'enfuir non ? Elle choisit pourtant de ne pas le faire et ouvrit le réfrigérateur pour y déposer le gâteau. La lumière éclatante du soleil fit scintiller sa bague de fiançailles et une bouffée de stupeur l'envahit. Il avait osé faire cela, alors qu'il savait qu'elle était promise ? Quel genre d'individu pouvait s'abaisser à une telle duperie ?

Et quel genre d'individu pouvait, derrière la peur et la colère, ressentir autant de choses bouleversantes et inexplicables ? Elle.
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Re: #11. De toute façon je ne respire que la corde au cou. {Axeria}
Ven 1 Juil - 20:13


De toute façon je ne respire
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Tu n'avais probablement plus rien à faire, surtout quand elle avait finit par fuir, te relâchant complètement. T'avais baissé le regard vers ton propre corps quand elle était partie dans la cuisine et t'avais passé tes mains sur ton visage. Mais t'étais en train de foutre quoi exactement, là ? C'était ce que tu te demandais. Franchement, est-ce qu'elle te perturbait à ce point-là ? Ouais, ouais elle te perturbait, énormément même. T'avais finis par récupérer ton haut, et tu n'avais pas prononcé un seul mot avant de partir dans ta chambre. Si t'avais agis comme un con ? Bah, évidemment pour le coup. Et tu comprenais pas pourquoi ça te faisait cet effet-là. Oui définitivement, depuis ton enlèvement t'avais bien changé, parce que tu n'aurais jamais agis de cette façon habituellement. Mais tu essayais de ne pas penser à ton énorme connerie et tu finis par ouvrir ton placard, prenant un haut et un jean pour te changer. Mais tu finis par sentir cette odeur de sang, et tu savais d'où elle venait. Parce que tu l'avais laissé là, l'uniforme que tu avais porté pendant toutes les tortures qu'on t'avait fait subir. Et ça commençait sincèrement à sentir. Alors t'avais finis par l'attraper, remarquant au passage que rien n'avait séché là dessus. Et puis t'étais ressorti de ta chambre, allant dans la cuisine où était la jeune femme en mettant immédiatement l'uniforme dans la poubelle et passant tes mains tâchées d'un liquide rouge sous l'eau.

Et là, tu n'osais pas regarder la belle brune. « Est-ce qu'on peut genre.. Oublier ce moment gênant ? J'ai jamais agis comme ça, j'suis désolé que.. » Et t'avais soupiré, sortant tes mains de l'eau avant de les essuyer pour ne pas mettre de l'eau de partout. Et tu t'étais tourné vers elle pour la regarder. « Normalement j'ai le contrôle de moi-même, c'est juste que.. Les effets secondaires d'un médicament que je prends sont aussi des.. Troubles comportementaux. Je suis désolé. » Et ça, que t'étais désolé, tu le disais très rarement. Et effectivement, ce n'était pas tes médicaments qui avaient toute la faute, mais aussi ta commotion cérébrale. Mais tu n'allais pas dire ça immédiatement et encore moins comme ça. Tu n'avais pas envie de t'expliquer plus que ça, en fait. Finalement tu t'étais retourné vers le plan de travail où t'avais posé tes mains. C'était bien plus que gênant à cet instant, parce que tu savais que tu n'aurais pas du faire ça. C'était rien qu'amical, comme rendez-vous, rien de plus. Rien de plus, vraiment ? C'était incertain dans ta tête. Mais au moins à sa réaction t'avais compris une chose : ton attirance n'était certainement pas réciproque, et ça t'arrangeais parce que tu n'aurais pas à essayer plus loin que ça. Tu pouvais maintenant abandonner, mais t'en avais marre d'abandonner aussi. T'avais finis par te redresser légèrement, et t'avais tourné la tête vers la brune après avoir laissé un soupir sortir de ta bouche. « Si t'as toujours l'envie de rester.. On va manger ? Sinon, si t'as envie de fuir, tu peux partir. Je vais pas te retenir et te séquestrer chez moi, t'en fais pas. » T'abandonnais, à ce point là. Sérieusement ? Tu ne savais vraiment pas quoi faire ou quoi dire, c'était probablement pour ça. Mais t'allais réellement la laisser partir, récupérer sa licorne et rentrer chez son prince charmant ? Non, quand même pas.
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Re: #11. De toute façon je ne respire que la corde au cou. {Axeria}
Lun 4 Juil - 16:30


« J'irai brûler les feux,
Noyer vos fleuves,
Crever mes yeux,
J'irai graver son nom,
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Si elle le veut. »
Et le silence me tabasse quand je n'entends plus ta voix.
Et finalement, son moment de solitude apeurée fut balayée. Axel finit par entrer dans la cuisine et elle baissa bien vite les yeux, honteuse, ne pouvant se résoudre à soutenir son regard. Elle se rendait compte qu'elle avait fui, bêtement, devant le seul spectacle d'un homme en pleine possession de ses moyens. Était-elle donc réduite à cela, désormais ? Elle éprouvait à nouveau cette horrible culpabilité qui ne cessait de l'assaillir, vague après vague. Elle se forçait à penser à son fiancé afin de gommer l'image insistante d'Axel, de son corps étrangement offert. Mais il était revenu vers elle et alors qu'il se passait les mains sous l'eau, elle lâcha un soupir résigné. « Ça va, ce n'est rien... Je suis un peu tendue en ce moment, alors j'imagine que mon humour en fait les frais. » Elle grimaça pus finit par sourire, s'autorisant à regarder l'homme qui lui faisait face. Elle baissa les yeux vers ses mains mouillées et haussa un sourcil étonné. « Tu te salis lorsque tu changes de vêtements ? » D'accord, ce n'était vraiment pas son problème. Mais elle essayait de détendre un peu l'atmosphère et de faire revenir les choses à la normale, si cela était encore possible.

Il lui proposa alors de manger, si elle souhaitait rester malgré l'étrangeté de ce moment. Elle fit mine de réfléchir, gardant le silence, jeune effrontée face à l'autorité. Elle avait presque envie de lui dire non, juste pour voir. Que ferait-il ? La regarderait-il s'en aller, les mains dans les poches ? Probablement. Pourquoi lui aurait-il couru après ? Elle haussa les épaules avec nonchalance et s'autorisa un sourire. « Ma faim prend le pas sur tout autre instinct de survie. » Elle se décolla légèrement du meuble contre lequel elle était adossée et fit un pas en direction du lieutenant. « Alors, j'accepte de rester déjeuner. Et puis tu t'es quand même donné du mal pour me recevoir, c'est la moindre des choses. J'ai été bien éduquée ! » Elle rit tout bas et secoua la tête tout en regardant autour d'elle. « Si tu m'indiques où sont rangées les choses, je mettrai volontiers la table. » Elle avait dit cela avec une soudaine timidité et se sentit rosir. C'était un peu comme une incursion dans l'intimité d'Axel : elle ne voulait pas fouiller, mais elle voulait savoir où il rangeait ses affaires. Elle voulait découvrir son organisation. Après tout, il était dans la police : elle se l'imaginait comme un homme propre, presque maniaque et efficace. elle faisait peut-être complètement fausse route mais c'était jusqu'à présent l'image qu'elle avait eue de lui.
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Re: #11. De toute façon je ne respire que la corde au cou. {Axeria}
Lun 18 Juil - 21:32


De toute façon je ne respire
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AXERIA
Ses mots te soulageaient un peu. Si elle était tendue, elle était pas vraiment comme tout les jours, c'est ça ? Donc vous aviez tout les deux des excuses pour vos comportements étranges. Même si le plus étrange d'entre vous, c'était toi. Déjà tu te mettais à moitié à poil devant elle, et puis tu revenais, les mains salies de sang. Et elle l'avait remarqué, vu qu'elle t'avait posé une question là-dessus. Et ça t'avais gêné, tu savais pas quoi lui dire. Ah, c'est que du sang, c'est rien ? Non, ça ne fonctionnerait pas. T'étais même certain que ça lui ferait peur. Alors t'as regardé tes mains et t'as fini par soupirer. C'était quoi cette connerie de toujours être franc ? « Ouais.. C'était juste sur un de mes anciens uniformes. J'comptais attendre que ça sèche pour le réparer et ensuite le laver, sinon il allait se déchirer encore plus mais.. J'avais oublié que le sang sèche pas, certaines fois. » Tu l'avais dis, et t'avais mordu tes lèvres. Putain mais elle allait penser quoi ? Non, du calme, t'étais flic, c'était normal. Alors t'as finis par détourner le regard, t'allais la mettre toi-même la table, quand même quoi. C'était ton invitée, t'allais pas lui demander de mettre la table non plus. C'était quoi ces histoires là ? « Je m'en occupe de la table, t'en fais pas. T'es mon invitée, tu vas quand même pas travailler pour moi. » T'avais envie de t'expliquer pour ce que t'avais dis, mais tu savais que tu allais probablement partir dans l'histoire au complet si jamais tu le faisais. Alors à quoi bon ?

Jusqu'à l'instant où tu t'es dis puis merde, j'me retiendrais. Alors tu l'as regardé de nouveau, et t'as soupiré. « Pour le sang, t'en fais pas hein. C'est juste que.. Je suis le personnage principal d'une des histoires de merde qui tourne en ce moment. Et j'ai pas repris l'habitude des relations sociales normales depuis que je suis sorti de l'hôpital, alors je dis tout ce que j'ai dans la tête et.. C'est sorti tout seul. C'est pour ça que je t'avais demandé si tu regardais beaucoup les infos la dernière fois. » Et t'avais secoué la tête. T'avais pas voulu qu'elle le sache, et tu te mettais maintenant à lui dire toi-même. Mais les cicatrices sur tes bras, sur tes épaules montraient bien où tu voulais en venir. T'avais une cicatrice de balle sur une de tes deux épaules, le reste de tes bras couverts de brûlures et de coupures, ça allait être relativement difficile à expliquer aussi. « Parce qu'ils font que parler d'une histoire de deux garçons qui ont voulu faire exploser un immeuble, avec toutes les personnes dedans. D'un flic qui est allé les sortir de là et qui a finit par disparaître un mois et demi avant de réapparaître à l'hôpital au bord de la mort, recouvert de brûlures et de cicatrices et.. J'aime pas vraiment qu'on me reconnaisse pour cette histoire-là. Surtout qu'après seulement un mois, c'est toujours récent. Et j'ai même pas encore le courage d'expliquer ce qu'il s'est passé à qui que ce soit. » Et t'avais soupiré.

T'avais finis par te baisser pour attraper deux assiettes dans tes placards, et puis t'avais pris les couverts et les verres et t'étais parti dans le salon, la salle à manger en même temps pour mettre la table correctement. T'avais jamais eu envie de parler de ça, mais là tu t'étais senti obligé de le faire. Et ça t'avais fais remonter des putains d'image dans ton crâne, comme cette image que tu aurais toujours en tête, celle des deux gosses que t'avais tué. T'étais allé vers un des placards dans ton salon et t'avais pris tes médicaments avant de les avaler assez rapidement. T'avais envie d'oublier toute cette histoire, au fond t'avais même presque envie de totalement changer de vie. Mais tu ferais quoi ? Dans la justice, ça te ramènerait toujours à cette histoire de torture, de meurtre. C'était des meurtres, ce que t'avais fais, et tu ne te le pardonnerais jamais. Dans le crime, ça te ramènerait à l'assassinat d'Alejandro, au mensonge de Kip, à la douleur que tu ressentais encore. Alors tu pouvais faire quoi ? Quoi de plus que de te laisser toi-même dans une véritable brume, à perdre qui tu étais ? Rien de plus, rien. Non, tu pouvais rien faire. Mais tu restais fort, c'était important.
Anteia Aggelos
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Re: #11. De toute façon je ne respire que la corde au cou. {Axeria}
Mar 2 Aoû - 10:16


« J'irai brûler les feux,
Noyer vos fleuves,
Crever mes yeux,
J'irai graver son nom,
Changer les saisons
Si elle le veut. »
Et le silence me tabasse quand je n'entends plus ta voix.
La tension quittait peu à peu son corps, à mesure qu'Axel lui parlait. Elle se sentait bien idiote d'avoir réagi ainsi, mais il fallait avouer qu'elle n'était pas forcément du genre à... Avoir vu beaucoup d'hommes dans cette tenue. Évidemment, il y avait son fiancé. Et puis un gars, qu'elle avait rencontré à l'université, il y avait bien longtemps. Dix ans peut-être. Mais cela s'arrêtait-là ; elle avait reçu une éducation stricte et n'avait jamais ressenti le besoin ou l'envie d'aller voir au-delà des limites. Alors oui, elle avait pris peur : parce qu'un homme inconnu se dévoilait à elle, et surtout parce qu'elle y croyait y avoir pris plaisir. Et ça, c'était condamnable dans sa situation.

Axel lui répondit gentiment qu'il allait s'occuper de mettre la table tout seul, alors elle resta là, les bras un peu ballants. Elle n'aimait pas se sentir inutile. Certes, elle était l'invitée ; mais bon, elle allait quand même manger aussi, non ? Elle se contenta pourtant de hausser les épaules afin de ne pas remettre de l'huile sur le feu. Il était chez lui, il faisait ce qu'il voulait. Le policier en profitait pour lui expliquer pourquoi il avait fait son petit manège avec son uniforme tout sale. Elle l'écoutait en silence, les yeux vissés au sol, faisant de son mieux pour ne pas prendre davantage peu. A l'entendre, il avait vécu l'enfer. elle regrettait de ne pas avoir regardé plus régulièrement les informations télévisées, parce qu'en l'état, elle ne voyait pas vraiment quoi lui raconter. Devait-elle se montrer compatissante, alors qu'elle était incapable d'imaginer ce qu'il avait traversé ? Elle qui était toujours la fille gentille, la fille polie et aimable, devait-elle faire comme si elle avait de la peine, ou devait-elle se montrer froide et intouchable ? Elle n'en savait rien, et elle n'était même pas sûre de savoir ce que sa action naturelle serait.

Alors elle le suivit dans la salle à manger et le regarda dresser le couvert, toujours muette comme une carpe. Il n'avait après tout pas fini de parler. Lorsqu'il se tut, elle leva les yeux vers lui et le dévisagea un instant sans mot dire. Tiens, et si elle proposait de manger, ce serait bien, hein ? L'atmosphère s'était à nouveau alourdie et son absence de réponse n'aidait pas à l'alléger. Elle se racla discrètement la gorge puis posa sa main sur le dossier d'une chaise. « Eh bien, je... Je dois dire que je ne suis pas exactement douée pour... Parler... Dans ces situations. Je veux dire par là que je n'ai aucune idée de ce que tu as vécu, alors je trouverai vraiment idiot et hypocrite de te dire que je suis désolée, même si je suis vraiment désolée... » Elle marqua une pause, se sentant plus ridicule que jmais. « En tout cas, avec moi, tu n'as pas à craindre d'être reconnu pour cela. Bon, certes je connais maintenant l'histoire, enfin un peu, mais... Ce n'est pas ainsi que je te vois. Pour moi, tu es avant tout le policier serviable et investi dans son travail. L'homme qui veut protéger les autres. Pas la victime. » Elle avait un pli entre les sourcils, signe de contrariété. Elle avait du mal à s'exprimer et à véhiculer ses pensées. Elle espérait qu'il n'allait pas mal le prendre, parce que c'était vraiment tout ce qu'elle ne voulait pas. Le blesser, le vexer.
© 2981 12289 0

Re: #11. De toute façon je ne respire que la corde au cou. {Axeria}



#11. De toute façon je ne respire que la corde au cou. {Axeria}
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