Depuis l'annonce officielle de ses fiançailles à l'ensemble de sa famille Fran se sentait piégé. Si au début toute cette histoire de mariage l'avait bien faite rire parce qu'elle savait qu'elle n'irait pas au bout, les choses étaient différentes à présent. Bien que la possibilité que ces fiançailles aboutissent à un mariage soit finalement mince, Fran savait que maintenant, elle était épiais par les grandes familles véronaises comme riche héritière épousant un riche héritier. Dans l'idée bien sûr que ça n'avait rien de dérangeant, surtout que franchement, au bras de Luca, elle n'avait pas honte. Mais les choses semblaient devenir de plus en plus concrète pour le père de son fiancé et gérer le mensonge devenait parfois ardu. Surtout pour Fran dont les habitudes et les fréquentations n'étaient sans doute pas très digne d'une future mariée de la haute société. Pourtant ce soir, elle comptait bien déroger à tout ses devoirs. Envoyé balader encore et toujours les valeurs intransigeantes de son père. Et c'est pourquoi elle avait accepté sans hésiter de suivre un de ses plus proches amis à un combat organisé. Elle adorait ce genre d'endroit, d'ambiance : la chaleur, les cris, la sueur, les encouragement, tout était fait pour qu'elle se sente parfaitement à l'aise et dans son élément. Elle décida de prendre une petite douche rafraîchissante avant de s'habiller. Comme à son habitude, son look mélangeait des pièces très masculines avec une petite touche de féminité. Aujourd'hui par exemple elle portait son habituel jeans boyfriend amplement déchiré au niveau des genoux avec un petit caraco écru en soie et en dentelle qui mettait en valeur sa poitrine. Et alors qu'elle avait à peine enfilé ses chaussures, on sonna à la porte. Elle attrapa son sac, rappela à Gu' qu'elle ne serait peut-être pas là ce soir et fonça vers la porte où elle sauta joyeusement au cou de son ami. [...] La soirée se passa d'abord sans accro majeur, Fran s'amusait comme une petite folle, comme ça ne lui était pas arrivé depuis plusieurs jours tant cette histoire de fiançailles finissait presque par lui faire de la peine parfois. Oui, tout allait bien jusqu'à ce qu'elle reconnaisse l'un des combattants. Eros. Elle n'avait jamais caché son attirance pour lui et le voir ce soir lui fit extrêmement bizarre. Et surtout, elle était en colère, terriblement en colère contre son ami qui avait prit ses distances avec elle. Et pour faire quoi? Venir se battre. Tout à coup, elle n'était plus du tout d'accord et dans l'ambiance. Elle se laissa aller dans son siège en ronchonnant jusqu'à la fin des combats.
Bien sûr, à ce moment là, elle était toujours autant en colère, si ce n'est plus. S'adressant à son ami, elle s'approcha de son oreille pourqu'il puisse l'entendre et murmura. « M'attend pas, j'ai un truc à régler. » Connaissant suffisamment Fran pour savoir que ce n'était pas la peine d'insister pour qu'ils rentrent ensemble, ils se séparent ici. Fran prit discrètement la direction des vestiaires où elle se faufilla sans qu'on la voit. Et puis, elle chercha la "loge" réservé à Eros. Elle patienta quelques minutes à l'intérieur avant que la porte ne s'ouvre. A peine Eros fut-il rentré qu'elle lui sauta à la gorge, lui décochant un coup de poing en pleine mâchoire. La fureur était lisible dans ses yeux. « Qu'est-ce que tu fous ici espèce de crétin ? » Le fusillant du regard, elle attendait patiemment une réponse et surtout une explication qui avait tout intérêt à être bonne. « Et t'as intérêt de me dire la vérité sinon je t'en colle une autre ! » Elle sentait son sang bouillir, ses joues devaient être rouge écarlate et sa voix montait dans les aigus. Pourtant, en observant Eros, le corps plein de sueur et la gueule amoché, elle n'arrivait pas à maintenir sa colère aussi forte qu'elle l'aurait voulu.
Planté devant la tombe de Tiago, je restais silencieux alors que je posais une bouteille de bière brune, c'était sa boisson préférée et aujourd'hui c'était particulier, cela aurait du être son anniversaire, il aurait eu 26 ans aujourd'hui si la maladie n'avait pas eu raison de lui. Je lui en voulais dans un sens de m'avoir laissé seul mais au fond c'était à moi que j'en voulais simplement parce que je n'avais pas réussi à tenir ma promesse celle de rester fort, celle de poursuivre mes études, celle de devenir un homme bien mais non j'étais l'inverse. Je n'étais devenu que l'ombre de moi-même, j'avais tout arrêté et la seule façon que j'avais trouvé pour me sentir libre et bien était de me battre lors de ses combats illégaux mais aussi d'accompagner ses femmes lors de ses soirées mondaines et parfois me retrouver dans leur lit. Pendant une bonne heure, je restais là assis devant la tombe de mon ami à regarder sa photo avant d'ouvrir les deux bouteilles et de reposer la sienne devant la pierre tombale puis de boire la mienne « Bon Anniversaire mon frère » Je glissais une main dans ma tignasse tout en me levant et de prendre la route de la maison, je savais qu'à cette heure-ci il n'y avait personne, je n'avais pas envie de me justifier une fois de plus sur ce que j'allais faire le soir-même, même à Sia je voulais lui cacher car je savais très bien ce qu'elle allait dire surtout si elle me voyait avec mon sac de sport. A la maison tout était calme, il n'y avait aucun bruit pas même le bruit d'une mouche c'était bien trop calme à mon goût peut-être était-ce là le résultat les multiples disputes avec mes frères qui régulièrement résonnaient dans cette maison la rendant moins calme, je ne pouvais l'expliquer. Il était vrai qu'en ce moment, je n'étais pas facile à vivre, tout se mélangeait dans ma tête, j'avais parfois l'impression de devenir fou,d e ne plus être que l'ombre d'un passé bien trop présent. Ce passé avait eu raison de moi, de mes études mais aussi de certaines amitiés simplement parce que j'avais mis de la distances avec eux. Bien sûr, il n'y avait pas que pour ça pour certaines personnes mais je pensais que c'était peut-être le mieux. Une fois le sac en main, je quittais la maison pour aller directement dans le garage pour prendre la moto, rapidement un bruit de voiture se fit entendre dans l'allée. Je n'avais pas envie de donner des explications et partis rapidement en moto croisant Luciano au loin. […] Assis dans la ''loge'', je passais les gants tout en me concentrant sur mon objectif, je ne pouvais pas perdre, pas ce soir, je devais gagner pour lui, je devais être le meilleur ce soir. J'étais persuadé qu'il était mon ange gardien, qu'il était là pour me mettre en garde mais je savais aussi qu'il n'aurait pas aimé que je fasse cela mais j'avais besoin de cela pour me sentir vivant. Il devait être pas loin de 23h20 quand on me fit part que c'était enfin à mon tour, j'étais prêt, j'étais concentré. En arrivant dans la salle, je faisais abstraction des personnes qui étaient là pour passer du bon temps, je ne savais pas que parmi ces personnes, une femme que je connaissais bien y était... Une femme avec qui j'avais mis beaucoup de distance simplement parce que nous étions proche, que l'attirance que j'ai pour elle ne doit jamais être révélée car elle est en couple et fiancée depuis quelques temps. Pourtant si j'avais su qu'elle était là, j'aurai fait demi tour, je ne me serai pas battu devant ses yeux, j'aurai attendu. Je n'avais pas peur des résultats mais j'avais peur de sa réaction même si je ne comptais pas le nombre de fois ou elle m'avait assigné un coup violent ou non parce qu'elle n'était pas d'accord avec moi ou ma façon d'être. Le combat se passa relativement bien, les coups se faisaient ressentir de part et d'autres avant de finir par un match nul, je n'étais pas spécialement content mais c'était mieux que rien. J'attrapais ma serviette pour la passé autour de mon cou avant de prendre la direction de la ''loge''. A peine la porte ouverte qu'un coup violent dans ma mâchoire se fit ressentir « Qu'est-ce que tu fous ici espèce de crétin ? » Cette voix, je l'aurai reconnu parmi cent autres, son regard en disait long et moi je restais comme un con à la regarder tout en me massant la mâchoire « Et t'as intérêt de me dire la vérité sinon je t'en colle une autre ! » Cette fois-ci, un large sourire s'afficha sur mes lèvres, je reconnaissais la tigresse que j'avais toujours connu, elle n'avait pas changé... « Ben tu l'as bien vu, à moins que tu as besoin de lunettes Darling » Oui je la provoquais, c'était plus fort que moi mais cela avait toujours été comme ça. Je m'avançais légèrement tout en m'essuyant le visage avant de saisir une petite bouteille d'eau et d'en boire une bonne partie. Je reposais mon regard sur Fran sentant cette attirance que j'ai pour elle refaire surface, elle était tellement sublime mais pas pour moi. « Et toi ? Qu'est-ce que tu fous ici ? Je savais pas que tu aimais ça ? Ton fiancé sait que tu viens mater des mâles en sueur ? Je me demande ce qu'il dirait et puis avec une nana comme toi, je le plains » Je retirais lentement les gants alors que je restais à la fixer « Remarque te connaissant.. Tu dois bien le mener à la baguette celui-là » dans ma voix il y avait une pointe de quelque chose que je ne connaissais pas, ce n'était pas de la jalousie au propre sens du terme mais il y a bien longtemps, j'aurai aimé être à la place de ce type sans savoir si le véritable amour aurait fait son apparition remplaçant cette attirance incontrôlée que je ressentais encore pour elle sans la quantifier. En attrapant la deuxième serviette dans mon sac, je fis tomber une photo de Tiago, j'avais complètement oublié qu'elle était là, je me penchais pour la ramasser avant de la tendre à Fran qui le connaissait bien. « Tu sais qu'aujourd'hui, il aurait eu 26 ans ? Je suis allé sur sa tombe tout à l'heure » Je détournais le regard essayant de fuir le regard de Fran.
« La ramène pas trop, sinon j'te cogne gratuitement. » Elle fulminait. Toute sa volonté était mise à ne pas frapper encore et encore Eros pour être ici et faire quelque chose d'aussi stupide. La provocation marchait cela dit relativement bien sur elle et sa réponse ne fit que l'énerver encore plus. Elle se mordit violemment la lèvre, presque à sang pour ne pas lui sauter à la gorge. Bien qu'elle soit partagée entre le fait de le frapper et de l'embrasser. Faut dire qu'il gardait son charme, même avec la gueule en vrac. Et puis la sueur qui faisait briller son corps n'arrangeait rien pour Fran. « Je crois pas qu'on soit en train de parler de moi là. » Comment était-il au courant pour Luca? Ils ne s'étaient pas parlé depuis des semaines, voir des mois maintenant. Ils ne s'étaient pas vu non plus, et elle comprit qu'il l'évitait. Elle comprit aussi que ce n'était pas de sa faute et qu'elle n'avait rien fait de mal. Eros semblait tout simplement avoir prit un chemin différent de celui sur lequel on l'attendait. Il avait tout pour réussir brillamment ses études de médecine, mais non, il était là, à cogner des mecs pour du fric. « Ce que je fais moi ne regarde que moi, c'est pas comme si je mettais ma vie en danger pour de l'argent. Surtout que c'est pas comme t'en avais besoin » Elle se garda bien de dire qu'elle, sa vie était en danger à chaque fois qu'elle mettait un pied dehors et qu'elle avait un coup dans le nez. Et que se battre, elle faisait ça gratuitement. « Et puis c'est pas un vrai mariage d'abord. » Elle se mordit à nouveau la lèvre. C'était la première fois qu'elle avouait cela à voix haute (hormis à sa meilleure amie) et elle était mal à l'aise. Techniquement, elle n'avait pas le droit de le dire. Mais c'était sorti tout seul, comme si elle avait voulu se justifier. Alors qu'elle n'en avait pas du tout l'obligation. Elle n'avait aucun compte à rendre à Eros, elle faisait bien ce qu'elle voulait. Elle tourna néanmoins la bague dans sa main pour que la pierre soit contre sa paume. Ce n'était pas la peine de donner à Eros plus de raisons de profiter de sa situation. Elle attrapa la photo, sentant à la fois son cœur se serrer de tristesse et un mince sourire se dessiner sur ses lèvres. Elle caressa tendrement le visage sur la photo du bout du pouce, une larme perlant dans le coin de son œil. Malgré son caractère de tigresse, Eros ne devait sans doute pas avoir oublié que Fran restait quelqu'un de très sensible. « Bien sûr que je le sais. Tiago était mon ami à moi aussi. » Elle poussa un soupir à vous fendre l'âme. « J'y suis allée tôt ce matin moi. Je voulais croiser personne. » avoua-t-elle, à demi mot. Et tout à coup, tout devint limpide. Elle essuya rageusement ses yeux humides, se sentant vraiment stupide de pleurer encore aujourd'hui. « C'est pour ça que t'es là hein? » l'accusa-t-elle, la voix enrouée par un sanglot qu'elle ne pouvait décemment pas laissait s'échapper. Elle se jeta sur lui, tambourinant avec ses petits poings sur sa poitrine. Elle était perdue. Était-il tout simplement stupide ? Ou avait-il vraiment une excuse pour être ici ? « T'es vraiment un putain d'idiot. » Le brillant avenir d'Eros au sein du corps médicinal n'était un secret pour personne. Mais Fran comprenait bien que s'il était ici, il avait forcément arrêté la médecine. Les deux n'étant clairement pas conciliable. Alors, elle continua de le frapper, attendant qu'il se décide à la calmer comme il avait si bien su le faire dans le passé. Elle était hystérique, il fallait qu'elle passe sa colère. Et elle était hésitante quant à la manière. Frapper Eros ne lui donner que plus envie de le frapper encore et encore. Elle le détestait pour être ici et pour avoir abandonner. Pour l'avoir abandonner elle, alors qu'elle tenait tant à lui et leur amitié dans le passé. Après le départ de Tiha, Fran avait cru que peut-être, elle aurait sa chance, mais les choses s'étaient enchaîné avec la rechute de Tiago, et depuis, ils n'avaient pratiquement plus eut de contact. Elle se sentait trahie, blessée et aussi excitée un peu. Elle était en train de perdre pied, et elle détestait ça. Il la faisait sortir de ses gongs tout en la rendant heureuse au possible. C'est vrai, après tout, il était vivant au moins.
Le combat n'avait pas été de tout repos et maintenant que je me retrouvais face à Fran, je me disais que tout n'était pas fini. « La ramène pas trop, sinon j'te cogne gratuitement. » Un large sourire s'afficha une fois de plus sur mes lèvres alors que je restais à la regarder, je savais très bien de quoi elle était capable mais je n'avais pas peur de la jeune femme du moins elle pouvait cogner autant qu'elle voulait mais je me rendais compte alors qu'elle se trouvait face à moi, que j'avais peur de la perdre et pourtant depuis plusieurs mois, j'avais pris mes distances tout ça parce qu'elle était en couple et bien d'autres choses. « Je crois pas qu'on soit entrain de parler de moi là. » Je soupirais légèrement car au fond elle avait raison, elle n'était pas là pour parler d'elle mais il fallait qu'elle sache que j'étais au courant pour ses fiançailles et je savais très bien qu'elle n'était pas bête pour comprendre certaines choses.« Ce que je fais moi ne regarde que moi, c'est pas comme si je mettais ma vie en danger pour de l'argent. Surtout que c'est pas comme t'en avais besoin » Mettre ma vie en danger... Peut-être, mais pour le moment, je m'en fichais certes il fallait que je fasse attention mais bon c'était plus fort que moi. « Et puis c'est pas un vrai mariage » Cette fois-ci, mon regard se faisait inquisiteur, je me demandais si j'avais bien compris. C'était quoi cette histoire ?! Depuis plusieurs mois, je refoulais mon attirance pour elle à cause de son couple et depuis peu à cause de ses fiançailles, et voilà qu'elle me balançait que ce n'était pas un vrai mariage, c'était quoi cette connerie. « C'est quoi cette histoire de faux mariage ? » Je continuais de l'observer tout en venant boire un coup puis je lui fis la remarque que c'était l'anniversaire de Tiago, je pensais qu'elle me comprendrait... Aujourd'hui plus encore, je me sentais mal, j'aurai tout donné pour qu'il soit là avec nous, je restais persuadé que tout serait bien différent si la mort ne l'avait pas emporté.« Bien sûr que je le sais. Tiago était mon ami à moi aussi. » ...« J'y suis allée tôt ce matin moi. Je voulais croiser personne. » j'avais envie de la prendre dans mes bras en la voyant comme ça, alors que je m'avançais vers elle, elle changea de nouveau de comportement C'est pour ça que t'es là hein ? » je baissais les yeux avant de la voir se jeter sur moi et de tambouriner contre ma poitrine, je baissais le regard sur ses poings alors que les coups se faisaient de plus en plus sentir t'es vraiment un putain d'idiot. » ça je le savais très bien mais je n'arrivais pas à sortir de tout ça et pourtant alors qu'elle se trouvait là, je me rendais compte que j'avais besoin d'elle plus que je ne pourrais l'avouer. Je la laissais faire alors que je regardais toujours ses poings me frapper pendant quelques secondes avant de glisser mes bras autour d'elle afin de la coller contre moi pour qu'elle se calme « Arrête.... Arrête s'il te plait » Cette fois-ci, je parlais calmement, sans aucunes provocations, je voulais qu'elle se calme, je voulais lui dire pourquoi, j'avais réagi comme ça avec elle et pourquoi aujourd'hui, je pensais que je n'avais plus l'envie de faire ce que j'avais toujours voulu faire. « Je suis désolé Darling... Si tu savais comme je suis désolé... Mais.. » Je me demandais comment elle allait réagir, c'était tellement étrange tout se mélangeait en moi, devais-je lui dire toute la vérité ou cacher une bonne partie simplement parce que j'avais peur de lui faire du mal. J'attendais qu'elle se calme un peu avant de lui prendre les mains et de planter mon regard dans le sien « Je n'avais pas spécialement envie de prendre mes distances avec toi, je te jure... Mais il le fallait pour ton bien, je ne suis pas quelqu'un de bien et je ne voulais pas me mettre entre toi et ton fiancé. Je suis heureux pour toi si tu as trouvé le bonheur peu importe la façon mais je te respecte trop pour... » Je m'interrompis une fois de plus, j'avais du mal à lui dire tout ça et pour le moment je préférai changer de discussion même si je me doutais qu'elle ne laisserait pas cela sans avoir la fin de la conversation.. « Bref je ne pouvais pas... Tu sais quand Tiago est mort, j'ai vu mon monde s'écrouler autour de moi, la maladie l'avait emporté et j'avais l'impression que personne n'avait fait quelque chose pour le sauver et moi le premier, je me sentais minable pourtant je n'étais qu'un étudiant qui voulait être médecin et aider les malades, j'ai perdu ma foie, je ne crois plus en moi... » Je baissais le regard pendant quelques secondes avant de relever une fois de plus le regard « tu as raison en disant que je ne suis qu'un idiot car au fond, je me punis de tout et surtout de ne pas avoir tenu ma promesse à Tiago et de t'avoir abandonné alors que je voulais tout autre chose.. » je lâchais ses mains attendant une réaction de sa part, si elle devait me frapper de nouveau qu'elle le fasse pour le moment, je n'avais plus la force de lui dire d'arrêter, je le méritais – bien qu'il ne fallait pas qu'elle en prenne l'habitude non plus –
« C'est quoi cette histoire de faux mariage ? » Pourquoi posait-il la question? Elle en avait déjà trop dit. Mais elle ne se sentait pas de lui mentir. Elle n'aurait pas dû être ici, seul avec un autre homme alors qu'elle devait en épouser un autre. Mais c'était peut-être le seul avantage à ce faux mariage : Luca se fichait éperdument de comment elle occupait son temps lorsqu'ils n'étaient pas ensemble. Et réciproquement Fran ne posait jamais de question sur ce qu'il avait fait durant leur séparation. C'était facile. Alors pourquoi n'arrivait-elle pas à en parler avec Eros? Elle ne s'était pas préparée à le revoir. Sa présence ici lui avait donné l'impression d'un grand coup de poing dans le ventre. Pas de ceux qu'elle savait parer en se dépêchant de faire un petit pas en arrière pour que ça ne lui frôle que la peau. Non, celui-ci, elle l'avait pris violemment et ça lui avait coupé le souffle. Eros n'aurait pas dû être ici. « Arrête.... Arrête s'il te plait » Elle le laissa aller quelques secondes dans ses bras, alors qu'il la serrait contre son torse. Il sentait la sueur. Mais elle pouvait aussi distinguer l'odeur du sang qui avait séché par endroit quand le coup avait été trop violent. Elle qui adorait voir deux hommes se battre, quand Eros avait été sur le ring, elle avait presque eu du mal à garder les yeux ouverts. Elle pressa encore un peu plus leurs corps, attachant ses bras autour de son torse et laissant les larmes rouler sur ses joues pendant quelques secondes. Cela ne dura même pas une minute avant qu'il ne s'écarte, tout en gardant tout de même ses mains dans les siennes. Elle essuya une dernière larme sans lâcher ses mains. Ses paumes étaient chaudes et réconfortante. « Le bonheur? Mais de quoi tu me parles? J'vais pas épouser Luca, j'suis pas amoureuse de lui. Mais son père et le mien le pensent. Pour l'instant. » cracha-t-elle, rageuse. Elle l'avait dit, c'était sorti. Ce n'était pas extrêmement claire comme explication, mais l'essentiel y était. La responsabilité des paternels était mise en évidence. Il ne pouvait pas l'accuser d'avoir continué sa vie quand il avait décidé d'en sortir. Elle n'y était pour rien elle si Tiago était mort, si sa copine s'était barrée. Et elle aurait pu être là pour lui. Et elle aurait tout fait pour l'aider à surmonter les doutes et les peurs qu'il avait. Mais non, elle avait abandonné la partie quand elle avait cru comprendre que ces espoirs étaient vains. « Qu'est-ce que tu crois Eros? Moi aussi je suis malheureuse que Tiago soit mort. Et je comprends que ton monde soit sans dessus dessous. Mais j'étais là moi. J'étais là et j'aurais fait n'importe quoi pour t'aider. » C'était la verité. Elle avait eu des sentiments complexes pour Eros, que par maturité, elle avait su garder pour elle. Par maturité ou par peur peut-être qu'ils ne soient pas réciproque. « Et moi aussi j'attendais toute autre chose de toi. » Elle marqua une pause, avant d'ajouter : « De nous en fait. J'attendais toute autre chose pour nous. »
Aujourd'hui, elle était totalement perdue. Elle avait envie de le frapper encore, elle s'élança, mais son geste se perdit, son poing percuta sa mâchoire certes, mais sans douleur. Elle déplia la main, caressa l'arrête de sa mâchoire en soupirant de lassitude. « Il t'es arrivé plein de choses pas cool en peu de temps, et plutôt que de te reposer sur tes amis, tu les as éjecter de ta vie. » Elle continua ses caresses avec son pouce, caressant cette fois sa pommette déjà violette à cause d'un bleu. Elle était perplexe, quelque chose n'était pas dit encore. « J'avais des sentiments pour toi espèce de gros crétin. » lacha-t-elle, comme une bombe. Cela ne l'engageait à rien d'avouer ce qu'elle avait pu ressentir. Et puis Fran n'était pas de celle qui font semblant et joue au chat et à la souris. Ses sentiments étaient toujours entiers et sincères, qu'elle les exprime ou non. Aujourd'hui son coeur avait guéri et elle pouvait parfaitement regarder Eros en face sans sentir son coeur fondre dans sa poitrine. Elle avait grandi, et elle s'était blindée. Bien sûr, il lui restait ce physique qui l'avait faite craquer la première fois, ce regard sombre et la peau doré. Mais c'était tout. Eros ne se résumait plus qu'à un physique de beau-gosse. Pourtant bien que ces sentiments à son égard ne soient plus amoureux, il n'en restait pas moins qu'elle avait une grande affection pour lui. Et pour casser l'ambiance un peu lourde de sa révélation, elle lui frappa le sommet du crâne - ou elle tenta en tout cas.
Alors qu'elle était là face à moi à cracher que je n'étais qu'un idiot, la seule chose qui me restait était le fait que le mariage qui était prévu pour elle n'était qu'en fait qu'une baliverne. Je ne savais pas pourquoi mais j'avais besoin de comprendre, de savoir ce que tout cela voulait dire. Pour le moment, j'essayais de la calmer comme je le pouvais, cela ne devait pas être une situation agréable être collé contre un homme en sueur qui devait puer comme un fennec mais il m'était inconsevable de la laisser continuer à réagir de la sorte. Après quelques secondes, je lui pris les mains pour venir lui parler, je lui disais en partie ce que j'avais sur le cœur mais je ne pouvais pas lui dire ce que j'avais ressenti pour elle et cette attirance qui m'anime toujours autant alors qu'elle se trouvait dans mes bras. « Le bonheur? Mais de quoi tu me parles? J'vais pas épouser Luca, j'suis pas amoureuse de lui. Mais son père et le mien le pensent. Pour l'instant. » Je restais là comme un con à la regarder, comprenant que rien n'était vrai et que j'aurai pu partager plus de choses avec elle au lieu de repousser l'une des seules personnes qui auraient pu me faire rester sur le droit chemin« Qu'est-ce que tu crois Eros? Moi aussi je suis malheureuse que Tiago soit mort. Et je comprends que ton monde soit sans dessus dessous. Mais j'étais là moi. J'étais là et j'aurais fait n'importe quoi pour t'aider. » Je baissais les yeux pendant quelques instants avant de le relever pour le planter dans son regard. « Et moi aussi j'attendais toute autre chose de toi. » Je fronçais les yeux, essayant de comprendre ou elle voulait en venir « De nous en fait. J'attendais toute autre chose pour nous. » Tout ce qu'elle disait me perturber un peu plus et le geste qu'elle fit après me fit perdre une partie de mes moyens et tomber certaines barrières « Il t'es arrivé plein de choses pas cool en peu de temps, et plutôt que de te reposer sur tes amis, tu les as éjecter de ta vie. » Elle n'avait pas tort mais je ne voulais pas être un poids pour mes amis « J'avais des sentiments pour toi espèce de gros crétin » l'effet de cette révélation me fit mal un effet totalement contradictoire, il y avait des choses auxquelles j'avais renoncé et pourtant elle aurait pu être là et moi j'avais été trop con pour le voir. Le petit coup qu'elle tenta de me donner me fit revenir à une réalité bien trop présente à mon goût... Je restais à la regarder là comme un con sans pouvoir dire la moindre chose, pour la première fois face à elle, je n'arrivais pas à rester fort et je détestais cela. Je m'installais sur le banc glissant ma tête dans mes mains, le silence était pesant, bien trop pesant « Et j'en avais pour toi... » murmurai-je. Après le départ de Tiha, elle avait fait renaître en moi des sentiments mais j'étais trop con pour les comprendre, il avait fallu qu'elle se mette en couple pour comprendre tout ça et surtout comprendre qu'il fallait que je tourne la page pour la laisser vivre en paix car au fond, je ne voulais que son bonheur. Je relevais la tête la tournant légèrement pour la regarder « Je suis vraiment désolé de t'avoir fait du mal alors que toi, tu étais là pour moi et j'ai rien vu... j'ai voulu une chose qu'en réalité tu n'avais pas... » Je soupirais avant d'attraper une serviette humide pour la passer sur mon visage, il allait falloir que je prenne une douche pour retirer toute cette saleté que j'avais emmagasiné pendant le combat. Alors que j'étais là assis sur le banc, j'observais Fran, elle était toujours la tentation à mes yeux, son corps était un appel aux délices charnels, son regard pouvait faire de vous l'esclave de toutes ses envies... Je passais une main sur mon visage rapidement pour retirer toutes ses pensées sauvages qui me traversaient avant de me lever venant planter mon regard sur elle « Tu accepterais que je revienne dans ta vie ? J'crois que j'ai besoin de toi » J'avouais à demi-mots ce que j'avais besoin mais je ne pouvais lui imposer quoi que ce soit surtout avec ce que j'avais fait. « Il faut que je prenne ma douche rapidement, tu m'attends là j'en ai pour 5 minutes ? » J'attrapais une nouvelle serviette et allais vers le coin douche derrière les casiers. Alors que l'eau ruisselait sur mon corps, j'avais peur qu'elle décide de partir comme je l'avais fait des mois avant « Darling t'as pas envie de prendre une douche ? » Une fois de plus, je la provoquais, je retrouvais mes automatismes, ses moments où tout n'était pas calculé, où tout était si simple sans prise de tête, sans se soucier de ce que demain sera – pour le moment – mais est-ce que tout ça aller durer.. Je n'en savais rien mais en tout cas, je prenais conscience de certaines choses « Ne me dis pas que ça va te choquer de me voir nu.. C'est vrai que la seule fois que c'est arrivé c'était un accident.. Tu te souviens de ce moment chez Tiago ? » On était innocent à cette époque.. C'était le bon vieux temps...
« Et j'en avais pour toi... » Cette révélation fit l'effet d'unebombe dans le coeur de Fran, elle le sentit battre presque douloureusement dans sa poitrine tant le choc était grand. Elle était quelque peu perplexe aussi, car elle n'aurait jamais pu imaginer que ses sentiments de l'époque étaient partagés. « Je suis vraiment désolé de t'avoir fait du mal alors que toi, tu étais là pour moi et j'ai rien vu... j'ai voulu une chose qu'en réalité tu n'avais pas... Tu accepterais que je revienne dans ta vie ? J'crois que j'ai besoin de toi » Mais elle était aussi perplexe sur ses sentiments à l'égard d'Eros aujourd'hui. Elle gardait une colère et une rancune dont elle n'arrivait pas à se défaire. Après tout, elle aurait tout fait pour le soutenir, mais il n'avait pas voulu d'elle. « Il faut que je prenne ma douche rapidement, tu m'attends là j'en ai pour 5 minutes ? » Elle fut cependant ramener brutalement à la réalité, dévorant des yeux le corps d'Eros, luisant de sueur, comme elle aimait ça. Un mâle, un vrai. « Darling t'as pas envie de prendre une douche ? » Elle hoqueta, Eros ne perdait pas le nord dans cette histoire. Il passait des retrouvailles, aux aveux, au proposition indécente sans prendre de pincette. « Ne me dis pas que ça va te choquer de me voir nu.. C'est vrai que la seule fois que c'est arrivé c'était un accident.. Tu te souviens de ce moment chez Tiago ? » Bien sûr, le problème n'était pas de le voir nu lui, non, elle en crevait d'envie. Elle imaginait déjà ses mains sur la courbe de ses hanches, sa bouche contre la peau de son cou. Brusquement, elle avait très chaud, ses joues rosirent significativement, son souffle devint court, alors qu'elle n'était même pas encore dans la douche.
Elle resta pensive, à l'observer, lui faisant un petit signe de la main en levant les yeux au ciel pour seule réponse. Elle lui laissa quelques secondes d'avance, elle se posait beaucoup de question. C'est vrai, elle l'avait déjà vu nu et inversement. Sauf qu'à l'époque, et bien qu'ils ne soient plus complètement des gamins, elle était encore innocente et n'avait pas vraiment d’intérêt pour le sexe. C'était elle le problème. Elle n'avait pas envie qu'Eros la voit nu. Enfin si, elle en avait envie mais elle hésitait car pour la première fois peut-être, elle était mal à l'aise avec son corps. Elle n'avait pas spécialement de poitrine, et elle avait vraiment une allure de mec. Et tout à coup, elle rêvait d'être sexy et féminine. Elle se sentit absolument stupide et attrapa une seconde serviette qui traînait. Elle resta quelques secondes encore à hésiter avant de retirer ses fringues et d'entourer la serviette autour de sa poitrine. Elle était ridiculement courte et on apercevait presque un bout de ses fesses. Elle pénétra dans l'espace de douche mais resta en retrait. « Eros, ferme les yeux.» Elle s'étonnait elle-même. Elle qui d'habitude n'était pas du tout pudique et ne l'avait jamais été. Elle prit une inspiration pour se donner du courage et laissa tomber la serviette autour de ses pieds. Elle avait la peau laiteuse et d'une pâleur presque extrême pour une italienne. Elle se glissa lentement derrière lui, la peur au ventre. « N'ouvre pas encore les yeux, s'il te plait. » lui demanda-t-elle gentiment. C'était vraiment le monde à l'envers, Fran qui demandait à quelqu'un de ne pas la regarder alors qu'il n'existait sans doute pas plus je m'en foutiste sur terre qu'elle. Elle entoura ses bras autour de son torse, collant sa poitrine contre son dos. Elle était nu, déjà passablement excitée et elle crevait de trouille à l'idée que finalement Eros la trouve vraiment horrible. Ce n'était pas son genre. « Excuse-moi, ouvre les yeux, c'est complètement stupide. » Mais plutôt que de lui laisser le temps de l'observer, elle le contourna, se planta devant lui et fit quelque chose dont elle rêvait depuis longtemps : elle l'embrassa. D'abord du bout des lèvres, avant de rendre le baiser plus profond, plus fougueux en agrippant ses cheveux. Elle avait terriblement envie de lui.
Ouvrir mon cœur après tant de mois, d'années sans le faire était pour moi plus difficile que je ne l'aurais pensé, dire à cette femme qu'elle aurait pu être le rayon de soleil de ma vie alors qu'en réalité, je n'avais fait qu'une chose.. La repousser simplement parce qu'au fond je croyais qu'elle était heureuse, je croyais qu'elle vivait sereinement mais l'annonce qu'elle me fit, me fit certainement encore plus de mal que le reste. J'avais eu des sentiments pour elle et je les avais repoussé simplement par le fait que je la voulais heureuse même si cela voulait dire avec un autre, avec celui qui était aujourd'hui son fiancé.. Un fiancé en carton en vrai... Je ne savais plus trop quoi penser de cette situation alors que mon regard se perdait sur Fran, son corps était un appel à la tentation, mes mains ne demandaient qu'une chose, pouvoir la toucher, effleurer de mes doigts la délicatesse de sa peau, goutter à ses baisers mais cela ne devait pas avoir lieu, cela m'était interdit, je ne pouvais penser à elle de la sorte et pourtant ne m'avait-elle pas dit que l'homme qui était son fiancé, n'était rien pour elle, qu'elle était libre de se donner à un autre. Tout se mélangeait dans ma tête, était-ce la le réveil de choses longuement enfouies au plus profond de mon être, je n'en savais rien et je n'avais pas envie de comprendre au fond, cela me faisait plus de mal qu'autre chose, cela me faisait comprendre que je n'avais été qu'un abruti... Oui voilà j'étais un abruti... Il fallait que je me ressaisisse, il fallait que je reprenne le contrôle de mon esprit et ne pas laisser mon cœur et corps prendre le contrôle de tout ça. Rapidement, l'envie ou plutôt le besoin de prendre une douche fit surface, en quelques secondes, je me retrouvais totalement nu, laissant couler l'eau le long de mon corps, fermant les yeux pendant quelques secondes avant de provoquer Fran comme dans le passé, je ne pensais pas qu'elle allait me rejoindre, je pensais qu'elle allait fuir et faire ce que je lui avais fait et son geste du début me laisser croire à cela. Je me retournais posant la tête contre la parois des douches et laissant une fois de plus couler l'eau légèrement plus fraîche qu'au début. « Eros, ferme les yeux » Je tournais légèrement la tête pour apercevoir Fran enroulée dans une serviette, j'étais étonné de la retrouver là dans cette tenue mais je m'exécutais et vins à fermer les yeux sans bouger plus. Ma respiration se faisait plus lente, attendant de voir ce qu'elle allait faire « N'ouvre pas encore les yeux, s'il te plaît » J'étais étonné, j'avais du mal à la reconnaître, elle était plus direct d'habitude même si cette situation était nouvelle. Voilà que le premier contact avait lieu, mon cœur s'emballait alors que je pouvais sentir contre mon dos sa poitrine, ses mains se trouvaient sur mon torse, bien que je gardais les yeux fermés, une de mes mains remonta vers ses bras effleurant du bout des doigts la douceur tant convoitée de sa peau. « Excuse-moi, ouvre les yeux, c'est complètement stupide. » Lentement, j'ouvris les yeux et sans que je puisse réagir ou dire quoi que ce soit, elle posa ses lèvres sur les miennes, d'abord délicatement, sensuellement puis en une fraction de seconde le baiser se faisait plus profond, plus fougueux, plus passionné. Mes mains glissaient le long de son dos venant lentement caresser ses fesses rebondies, une fois le baiser terminé, je vins à plonger mon regard dans le sien, mon souffle se faisait plus rapide, mon corps la réclamait et cela se faisait sentir et voir. « Tu ne peux pas savoir à quel point j'ai rêvé de ce moment... Tu es tellement belle Fran et ne me contre-dit pas pour une fois sur ce sujet. Je laissais pendant un petit moment mon regard sur elle alors que mes mains caressaient son corps totalement nu. A mon tour, je pris possession de ses lèvres, la plaquant délicatement contre la parois de la douche tout en venant me coller contre elle serrant nos deux corps alors que l'eau coulait le long de nos corps. « Jamais plus je ne te ferai souffrir, je t'en fais la promesse... » dis-je entre deux baisers.
« Tu ne peux pas savoir à quel point j'ai rêvé de ce moment... Tu es tellement belle Fran et ne me contre-dit pas pour une fois sur ce sujet.» Elle aurait voulu le contredire évidemment, mais puisqu'il le disait, elle se laissa simplement aller dans ses bras. L'eau était fraîche, et la paroi de la douche contre son dos aussi. Mais son corps était tellement bouillant qu'elle le sentait à peine. Elle n'avait plus envie de réfléchir, elle voulait simplement profiter de l'instant« Jamais plus je ne te ferai souffrir, je t'en fais la promesse... » Elle fronça les sourcils, stoppant le baiser quelques secondes pour chuchoter : « Pas de promesse que tu ne tiendras pas, s'il te plait.» Il était sortie de sa vie une fois, cela lui avait suffit. Et maintenant elle se jetait dans ses bras, comme si rien de tout cela ne s'était passé. Elle n'était pas du genre à rendre les choses compliquées en général, bien au contraire. Pour Fran, les nuances de la vie étaient quelque peu flous, les choses avaient surtout tendances à être noire ou blanche ; le gris ? quel drôle d'idée. Il n'y avait pas de juste milieu. Elle aurait dû être en colère contre Eros encore, et avoir toujours une insurmontable envie de lui fracasser la tête à coup de pelle. Mais au lieu de ça, elle se contentait de lui en rouler, oubliant sa colère à mesure que l'excitation montait dans son bas-ventre. Elle oubliait tout. La colère, la peur, l'angoisse. Elle oubliait complètement qu'elle était censé lui en vouloir d'avoir disparu du jour au lendemain, de ne plus donner de nouvelles, de ne plus en prendre, d'ignorer ses tentatives pour renouer le contact. Oh oui elle aurait dû être terriblement en colère. Mais elle ne l'était plus. Elle avait retrouvé Eros. Et de la meilleure des façons.
Elle se perdit dans son désir, rapidement ses jambes se crochetèrent autour de la taille d'Eros et elle s'agrippa autour de son cou, planta malgré ses ongles dans la peau des omoplates d'Eros. Elle renversa la tête en arrière quelques secondes, tout en faisant rouler son bassin contre celui de son amant. Elle sentait aussi l'excitation chez lui. Elle vint placer sa bouche dans son cou, y déposant une nuée de petit baiser avant d'y faire un suçon pour finir par le mordre carrément. Elle reprit le baiser mordillant sa lèvre de temps à autre. Et la magie opéra. Un râle franchit le seuil de ses lèvres au moment de la pénétration mais une fois qu'elle fut habituée à la position elle ne fut plus qu'une poupée entre les doigts d'Eros. Leur bassin bougeaient à l'unisson, comme si la danse avaient été créer pour eux et seulement pour eux. C'était fort. Elle s'agrippa un peu plus à lui, poussant son bassin contre le sien à mesure que le rythme s’accélérait. Elle avait la bouche sèche, le cœur qui battait la chamade dans sa poitrine. Elle sentait qu'elle se contracté déjà autour d'Eros, l'excitation étant tel que le plaisir vint rapidement. L'eau ruisselait sur eux sans les gêner et venait les rafraîchir alors qu'elle pouvait sentir ses joues être encore toutes roses. « Oh Eros...» murmura-t-elle. Elle se perdait dans les méandres du plaisir. D'une main elle caressait son dos, l'autre la maintenant agrippé à Eros. Encore une fois, ses ongles s'enfoncèrent dans sa chair alors qu'elle réprimait un cri entre ses lèvres. Un couinement peu sexy en sorti cependant. Elle se mordit la lèvre. « Encore...» Elle chercha sa bouche frénétiquement, plongeant sa langue dans celle-ci sans plus de cérémonie. Son souffle était saccadé. Mais Fran avait un avantage certains : elle savait ce qu'elle aimait, et ce qu'elle n'aimait pas. Par conséquent, atteindre le paroxysme du plaisir pour elle n'était pas aussi compliqué que ça. Elle crocheta plus fort ses jambes autour de la taille d'Eros, rapprochant leur bassin plus encore. Elle pencha la tête en arrière, invitant Eros à y coller sa bouche. Elle mordit sa lèvre, et après quelques baisers et quelques coups de reins en plus, elle explosa autour de lui, soupirant d'extase contre son cou, peinant à retrouve son souffle tant la sensation était exaltante.
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