Quel est votre meilleur souvenir ? Ce moment où mon nom est sur la liste. Enfin. Cette liste qui me faisait tant rêver. Je n'ai que 19 ans à l'époque. Je suis tout jeune et pourtant. Je suis officiellement sélectionné comme titulaire pour le prochain match avec le Milan AC. Pas de but ce soir-là mais l'honneur de courir avec le maillot.

Votre plus grand rêve ? Pouvoir fouler de nouveau le gazon. Pouvoir jouer au foot. Comme avant. Etre simplement Ezio Armani, le joueur de foot. Pas l'héritier. Adieu les paillettes et les responsabilités. Juste le bonheur de courir et jouer au ballon. Rêve de gosse presque atteint. Avant de tomber au sol après une blessure au genou. Fatale. Le foot maintenant je le regarde de mon salon.

Avez-vous des peurs ou des phobies ? Peur jamais avouée à voix haute. Peur enfouie au fin fond. Peur de finir seul. La solitude qui m'angoisse. Ce besoin constant d'être entouré. Et puis l'engagement. Ce mot qui me fait frémir, qui me fait fuir. Loin, très loin. Je fuis toute responsabilité, je fuis tout ce qui peut m'emprisonner. La liberté c'est ma religion.

Êtes-vous plutôt sportif ? J'ai commencé le football dans les rues de Vérone à l'âge de six ans. Je cours toutes les semaines. Besoin de me défouler. Besoin d'évacuer tout ce que j'ai sur les épaules. Je fais également de la boxe quand j'ai le temps et quand j'y pense. Puis je fais de la musculation dans la salle de sports de la maison familiale. J'ai toujours plus de succès quand je suis en plein effort physique.

Quel événement de votre vie vous a le plus marqué(e) ? Probablement ce jour où je suis rentré définitivement chez moi. Après près de treize ans de galère entre l'orphelinat et les familles d'accueil, j'étais officiellement le fils de quelqu'un. Les papiers d'adoption ont été fait en quelques mois. Le couple Armani avait de quoi faire accélérer le processus, habituellement long et périlleux. Ce jour-là où j'ai découvert cette maison. Cette grande propriété familiale qui était à présent la mienne. Encore étranger à tout ce que ça impliquait, je savais déjà que ce jour allait changer ma vie.

Pourquoi avez-vous choisi la profession que vous exercez actuellement ? Pas choisi. Ca m'a été imposé. Je n'ai jamais voulu devoir l'héritier de l'empire. Trop de responsabilités, pas assez de liberté. Aucun plaisir. Je voulais être footballeur. Je voulais faire de ma passion une carrière. Puis Lorenzo a tout foutu en l'air. Mon grand frère devait reprendre la société. Il le voulait. Mon père le voulait. Tout le monde était ravi que ce soit lui et pas moi. Puis il est mort. Alors c'est retombé sur moi. Bordel, j'aimerais tant revenir à cette nuit-là et le sauver. Pour qu'il vive mais surtout pour ne pas me retrouver en costard tous les jours.

Et si vous étiez un animal ? Un aigle. Majestueux, respecté et libre.

Depuis quand êtes-vous à Vérone ? J'y suis né. J'y ai grandi. J'ai arpenté ses rues très jeune. Préférant être dehors qu'à l'intérieur de l'orphelinat si austère et froid. Puis je l'ai quitté. Quelques temps. Par ci par là. Le temps d'être en famille d'accueil. Un coup à Rome puis à Paris. Mais mon coeur a toujours été à Vérone.

Quel est, selon vous, votre plus grande qualité ? Mes qualités se comptent sur les doigts de la main. Après tout est une question de point de vue mais ma franchise est probablement un atout. Ne pas garder pour soi. Dire clairement les choses. Ne pas hésiter. Au risque parfois de blesser. C'est nécessaire.

Et votre pire défaut ? Têtu. Il m'arrive d'en faire qu'à ma tête. Je sais ce que je veux et en général il est très difficile de me détourner de mon chemin.

Que pensez-vous de votre famille ? Sujet sensible. Je ne suis pas famille. Je suis plutôt électron libre. Je refuse de suivre des règles. Sauf que chez les Armani, les règles sont une religion. Le moindre fait et geste est étudié et contrôlé. Tout est une question d'image, de réputation et ça j'ai du mal à l'accepter. Mes parents, je les aime de loin. Je les remercie au fond de m'avoir adopté (sans eux je serais probablement dans la rue) mais moins je les vois, mieux je me porte. Aucun mot gentil ne sort de ma bouche pendant les repas familiaux. Juste des regards froids.

Que pensez-vous des rencontres sur internet ? Un plus. Un bonus. Internet permet de rencontrer des personnes que l'on approcherait pas forcément au cours des soirées. Et croyez-moi en soirée je suis très sociable ! Après à voir si ça peut tenir...

Et sinon, les réseaux sociaux, ça vous branche ? Accro. Instagram, Snapchat, Twitter. Je suis sans arrêt dessus. A poster des photos, des conneries, des blagues (pas toujours comprises). Au plus grand désespoir de Papa qui lève les yeux au ciel à chaque fois que je poste quelque chose qui peut nuire à l'image de la famille.

Que regardez-vous en premier chez un homme/une femme ? Les lèvres.

Quel est votre premier rendez-vous idéal ? Je ne suis pas très traditionnel. Je n'aime pas les choses trop compliquées. Pas besoin d'être sur son 31 pour plaire. Un verre dans la main lors d'une soirée peut être l'occasion de s'ouvrir et de se découvrir. Les trucs trop nivaux me répugnent.. Je préfère la spontanéité du moment !

je suis là pour faire des rencontres. connaitre, découvrir. je ne recherche pas l'amour. je n'y crois pas. c'est futile, niais et une idée reçue. pas besoin d'amour pour être heureux. avec moi, ça sera des aventures, de l'adrénaline, de la surprise. la routine c'est non. on apprend tellement des autres.