Aujourd’hui, ton programme était plutôt chargé et il fallait que tu te dépêches si tu avais envie d’être à l’heure partout. En premier lieu, tu avais un rendez-vous pour un shooting photo. Ensuite, il fallait que tu vois ton agent pour qu’il te donne les textes à apprendre pour ta future audition et ensuite tu t’étais engagée pour aller dans un hôpital pour aller voir des enfants malades. Pour leur faire vivre un après-midi de rêve. Tu voulais qu’ils oublient un peu le quotidien le temps de quelques heures. Tu avais prévu de leur ramener plein de cadeaux et l’association qui s’occupait de cette action avait prévu pleins d’animations aussi. Le but était vraiment de redonner le sourire à tous ces petits malades. Tu avais toujours détesté voir les gens tristes. Tu voulais faire le bien autour de toi. Tu savais que tu avais eu beaucoup de chance en naissant dans la bonne famille. Ta famille avait de l’argent, tu avais toujours eu aussi beaucoup de chance dans ta vie. À croire qu’une bonne étoile veillait sur toi. Mais, tu ne te satisfaisait pas de ça. Alors, tu faisais le maximum pour rendre les gens heureux. Tu t’investissais dans diverses associations. Dès que tu pouvais faire quelque chose de bien, tu le faisais. Tu avais pu découvrir tout ça grâce à ton amie Desideria. Depuis toute petite tu l’admirais. Tu avais toujours voulu faire comme elle. Elle était toujours très engagée dans les causes humanitaires et elle avait été ton mentor. Tu avais commencé tout ça avec elle. D’ailleurs, aujourd’hui, tu allais la retrouver pour cet après-midi avec les enfants. Mais avant, il fallait que tu fasses tout ce que tu avais à faire. Tout passait très rapidement à partir du moment où tu avais mis le pied hors de ta villa. Le shooting photo se passait bien plus rapidement que tu ne le pensais et en fin de matinée, tu pouvais rentrer chez toi. Tu étais contente parce que tu ne serais pas en retard pour ton activité de l’après-midi. Tu prenais toutes tes affaires et aussi les cadeaux que tu avais acheté pour tous les enfants. Tu te souvenais alors que la présidente de l’association t’avait parlé d’une petite fille qui adorait les animaux et qui, malheureusement puisqu’elle vivait à l’hôpital, ne pouvait pas avoir un animal à elle. De ce fait, tu décidais de passer un coup de téléphone à l’hôpital pour savoir si tu pouvais amener l’un de tes chiens et un des chats. Depuis quelques années, tu recueillais des animaux errants ou des animaux maltraités et tu faisant en sorte de leur trouver la famille idéale. Mais, il y en avait quand même certains que tu adorais et que tu avais décidé de garder à tes côtés jusqu’à la fin de leurs jours. Après une conversation de quelques minutes avec l’hôpital, tu étais contente d’apprendre que c’était tout à fait possible. Du coup, tu chargeais les animaux dans ta voiture et tu te mettais en route. Il n’y avait pas long de trajet et tu te garais devant l’hôpital au bout de quelques petites minutes. Tu soupirais en voyant qu’il y avait déjà des paparazzis qui attendaient de pouvoir te prendre en photo. Même là, tu ne pouvais pas être tranquille. Mais bon, à force, tu avais l’habitude et tu essayais de ne plus y prêter attention. Tu restais assise derrière le volant de ta voiture le temps d’envoyer un sms à Daisy qui devait te rejoindre devant l’hôpital.  « Je viens d’arriver, je t’attend dans le hall de l’hôpital car il y a des paparazzis devant l’entrée. » Une fois le message envoyé, tu rangeais ton téléphone dans la poche de ton jean et tu sortais de la voiture. Tu prenais tes animaux en laissant les divers présents que tu avais pour les enfants dans ton coffre. Tu viendrais chercher tout ça un peu plus tard. Tu mettais la capuche de ton sweat sur ta tête car tu n’avais pas envie d’être prise en photo aujourd’hui et tu marchais d’un pas vif jusqu’à l’intérieur. Une fois arrivée à l’intérieur, tu discutais avec plaisir avec les gens de l’association en attendant que ton amie vous rejoigne.
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Tu venais d’entrer dans l’hôpital le plus rapidement possible pour pouvoir fuir les paparazzis qui étaient à l’extérieur en train de voir s’ils pouvaient avoir quelques photos de toi. Tu ne comprenais pas ce genre de comportement. Ta vie était loin d’être aussi palpitante qu’ils pouvaient le penser pour te prendre autant en photo. Même quand tu allais  jusqu’à ta boite aux lettres pour prendre ton courrier, il y en avait qui essayait d’avoir une photo de toi. Tu pouvais rarement sortir tranquillement. Tu vivais ça depuis que tu étais enfant. Au départ, c’était juste parce que tes parents étaient célèbres qu’ils aimaient te prendre en photo. Puis, tu as grandit et toi aussi tu es devenue un peu célèbre. Ta série sur Disney Channel faisait un carton et tu n’avais beau avoir que neuf ans en commençant, les paparazzis se fichaient bien de ça et ils te traquaient comme une adulte. Des fois, tu regrettais. Parfois, tu aurais aimé avoir une enfance normale. Plusieurs fois petite, tu avais voulu que tout soit banal. Tu aurais aimé être comme toutes les petites filles et avoir tes deux parents très souvent avec toi. Mais, attention, tu ne disais pas que tu avais été malheureuse. Oh que non. C’était très loin d’être le cas. Tu avais été très heureuse, juste que tu n’avais pas connu ce que les autres enfants connaissent en temps normal. Les enfants que tu allais rencontrer aujourd’hui n’avaient pas eux non plus une enfance ordinaire. Ils grandissaient à l’hôpital parce qu’ils étaient malades. Ça te serrait les tripes à y penser. Mais, tu espérais leur apporter un peu de bonheur aujourd’hui en venant les voir. Tu voulais les aider, tu voulais leur faire oublier leur quotidien d’enfants malades. Bon, maintenant que tu avais semé les paparazzis, tu pouvais retirer ton sweat. Pfiou, tu revivais. Tu avais bien crû finir par tourner de l’oeil tellement tu avais chaud. Tu jetais des coups d’oeil vers l’entrée pour voir si ton amie arrivait alors que tu continuais de discuter avec la responsable de l’association. Tu lui expliquais que tu t’investissais beaucoup dans le caritatif mais que visiter des enfants à l’hôpital était une première pour toi. La responsable n’avait pas le temps de te répondre que Daisy était déjà à ta hauteur pour te déposer une bise sur la joue. Un grand sourire était affiché sur ton visage. Tu étais réellement heureuse de la voir. De plus, ça faisait un petit moment que tu n’avais pas pu passer un moment avec elle car tu rentrais tout juste de Los Angeles où tu avais finit de faire la promotion de ton dernier film. Maintenant, tu pouvais profiter de ton chez toi pour retrouver tes amis et te ressourcer dans ta ville de naissance. Tu ne pouvais t’empêcher de rire en entendant la réflexion de ton amie.  « eh bien, je vois que ton fan-club est prêt à te suivre n'importe où ! la prochaine fois, va au zoo, ils seraient ravis d'y retrouver leurs familles. » Instinctivement, tu regardais vers la porte d’entrée d’où on te prenait en photo. C’était vraiment exaspérant tout ça.  « Ça serait pas mal plutôt de les mettre eux en cage. Je pourrais inverser les rôles comme ça à le harceler de photos. » Tu souriais malicieusement suite à cette remarque. Mais au final, tu te rendais compte que tu vivais un peu la même situation que les animaux des zoos. Tu ne pouvais pas avoir de vie privée. Tu en avais seulement lorsque tu étais enfermée chez toi. Pour les animaux, c’était quand ils étaient enfermés dans leurs loges de nuit qu’ils étaient tranquilles. Tu te laissais guider par Daisy lorsqu’elle te saisissait par le bras. Tu ne connaissais rien du tout ici. Tu regardais tout autour de toi dans les couloirs. Tu trouvais ces lieux vraiment très tristes. Ils auraient pu au moins décorer ça autrement pour que les enfants aient un lieu de vie bien plus agréable. Bon, les enfants avaient au moins une salle de jeux qui était bien plus agréable que les couloirs que tu venais d’emprunter. Tu ne pouvais t’empêcher de sourire en voyant ces enfants jouer. Ton sourire s’agrandissait lorsque tu voyais une petite rousse s’accrocher aux jambes de ton amie.  « miss daisy ! c'est mercredi, c'est le jour de l'histoire ! » Tu l’écoutais en souriant et la regardant soulever la petite miss. Tu regardais aussi les autres enfants qui venaient vers vous alors qu’ils te regardaient avec curiosité. Ils devaient se demander qui tu étais et ce que tu venais faire ici.  « absolument, grazia. mais aujourd'hui, ce n'est pas moi qui ferait la lecture, mais mon amie ici présente. elle s'appelle winnie. tu lui dis bonjour ? » Desideria venait de répondre à la question que devait se poser les enfants. Tu souriais alors que la petite rousse que ton amie avait dans les bras te regardait avant de te demander :  « Tu t’appelles Winnie comme dans Winnie l’Ourson ? » Tu ne pouvais t’empêcher de rire en entendant la remarque de la petite fille. Winnie n’était pas ton vrai prénom. En réalité, tu t’appelais Winona mais tu détestais ce prénom. C’est très tôt que tu avais commencé à te faire appeler Winnie. Tu trouvais ton surnom bien plus joli que ton vrai prénom.  « Oui comme dans Winnie l’Ourson. Mais je peux te dire un secret ? C’est pas mon vrai prénom. Mon vrai prénom c’est Winona mais je l’aime pas beaucoup alors tout le monde m’appelle Winnie. » Tu souriais à la petite fille avant de suivre un petit garçon qui te prenait par la main pour t’emmener t’asseoir. Ton coeur se serrait en voyant ce garçon au crâne chauve. Tu te doutais qu’il devait avoir un cancer ou une autre maladie grave. Mais, tu essayais de ne rien montrer et tu le suivais en t’installant sur l’un des pouf présent dans la salle. Tu regardais Daisy en t’enfonçant de sourire et en mettant de côté cette tristesse que tu ressentais pour ce petit garçon.  « Alors Daisy, y a une tradition ou autre pour la lecture ? » Oui, tu ne connaissais pas tout ce qu’il y avait à savoir sur comment se passait la séance de lecture. Tu avais besoin que ton amie te guide.
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Tu étais très impressionnée à être ici. Tu avais peur aussi, un peu. Pourtant, tu étais habituée à donner de ton temps aux autres. Mais, c’était avec des adultes ou des animaux. Jamais avec des enfants malades. Les seuls enfants que tu avais pu côtoyer, c’était des enfants en Afrique lors d’un voyage humanitaire. Mais là, ces enfants étaient malades. Tu ne pouvais te défaire l’idée qu’ils risquaient de mourir prématurément. C’était horrible à y penser. Ils avaient tellement de choses à vivre. Tellement de choses à découvrir. Et, peut être qu’ils n’auraient jamais cette chance. Mais, tu tentais de ne rien laisser paraitre. Tu ne voulais pas qu’ils ressentent ton malaise. Tu voulais qu’ils passent un bon moment. Pour ça, tu suivais l’un des enfants pour t’installer sur l’un des poufs colorés présent dans la salle. Tu souriais à ton amie qui venait s’installer en face de toi alors que tu lui demandais s’il y avait un rituel spécifique pour l’histoire. Peut être qu’il y avait des choses que tu ne devais pas lire ou alors peut être qu’elle leur avait promis la semaine d’avant de leur lire une histoire particulière. Lorsque Daisy te désignait le bac noir qui était près de vous, tu tournais la tête pour le regarder. Il semblait y avoir énormément de livres. Les enfants avaient de quoi faire avec tout ça. Tu te doutais que l’hôpital faisait au maximum pour que ces enfants se sentent bien. « La dernière fois, je leur ai lu Robinson Crusoé. Nous avons terminé le livre, alors j'imagine que tu peux choisir celui qui te plait le plus. A moins que vous n'ayez une envie particulière, les enfants ? » Tu ne pouvais t’empêcher de rire légèrement en entendant le concert de cris. Ils étaient trop mignons ces enfants. Tu voyais que ça leur faisait plaisir que tu sois là pour leur raconter une histoire. Tu savais que tout était sincère. Les enfants ne savaient pas mentir sur leurs émotions. Pas comme les adultes. Bon, tu étais un peu embêtée parce que tu n’étais pas sûre de trouver un livre qui réunisse toutes les envies des enfants.  « « Le choix ne va pas être facile, alors » Ton amie venait confirmer ce que tu pensais. Ton sourire était toujours présent sur ton visage alors que tu regardais Daisy et les enfants.  « Oui effectivement, ça va être compliqué de trouver un livre qui réponde à tous ces critères. » Du coup, tu réfléchissais à comment tu allais faire ça. Peut être que tu pourrais leur lire plusieurs histoires ? Comme ça, tout le monde serait contents. Mais, tu n’étais pas sûre d’avoir le temps de lire autant d’histoires. Mais, c’était sans compter sur Daisy qui te donnait une idée merveilleuse.  « Ou bien, tu peux inventer ta propre histoire si tu te sens à l'aise avec ça. Mais quoi que tu fasses, ils seront au final tous contents. C'est un peu leur moment de détente, quelqu'un s’occupe d'eux autrement qu'avec des piqûres ou des médicaments... Crois-moi, tu ne peux pas mal faire. » Le sourire que tu avais sur le visage s’agrandissait. C’était une super idée ça d’inventer ta propre histoire. Après tout, l’imagination n’avait pas de limites. Tu pouvais très bien incorporer des pirates dans une histoire de princesses. Puis, ton amie avait raison. Il ne fallait pas trop se poser de questions. Les enfants seraient heureux quoique tu choisisses de faire. Mais, tu voulais faire le meilleur. Alors, tu avais une petite idée.  « J’ai une idée les enfants. On va inventer notre propre histoire. Puis, au lieu, que vous m’écoutiez juste, vous allez jouer les personnages de cette histoire. Ça sera vous les héros. Vous êtes d’accord ? » Tu n’étais pas certaine que l’idée plaise aux enfants. Mais, tu voulais profiter de ce moment pour un peu leur faire découvrir ce que tu faisais tous les jours. Car oui, tu leur proposais d’improviser une pièce de théâtre. Tu serais la narratrice de cette histoire et ils en seraient les acteurs principaux.
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Les minutes passaient et tu te sentais un peu plus à l’aise au milieu de tout ces enfants malades. Tu tentais de faire abstraction de leurs maladies. Tu essayais de faire comme s’ils s’agissaient d’enfants normaux. Après tout, ce n’était pas une maladie qui devait les définir. Ils étaient comme tout le monde. Juste qu’eux, c’était des enfants qui étaient sur une mauvaise carte à leur naissance. Mais, tu voulais te convaincre qu’ils s’en sortiraient tous. Pourtant, la vérité était tout autre mais tu préférais te voiler la face. Tu préférais rester optimiste car sinon tu savais que tu serais sûrement en pleurs en réalisant tout ça. En réalisant que certains ne passeraient peut être pas l’adolescence. Qu’il y avait peut être des enfants qui étaient en ce moment même dans leurs chambres parce qu’ils n’étaient pas en état de venir jouer dans la salle de jeu. Mais tout ça, tu préférais le mettre de côtés et te concentrer sur ses enfants qui étaient là parce que tu devais leur lire une histoire. Sauf que tu ne voulais pas te contenter de juste leur lire des livres. Tu voulais que tous les enfants soient contents. Tu voulais satisfaire toutes leurs envies. Alors, la meilleure solution était de créer votre propre histoire. Après tout, les enfants avaient une imagination débordante et la tienne aussi était très bonne. Tu ressentais un pincement au coeur lorsqu’une petite blonde qui devait vivre branchée à une bouteille d’oxygène pris la parole pour demander s’ils allaient devenir aussi célèbre que toi. Tu la trouvais trop mignonne cette petite et tu ne lui en voulais aucunement de t’avoir reconnu. D’ailleurs, tu riais légèrement à la suite de la réflexion de Daisy.  « Je suis pas vraiment une star, je comprend même pas vraiment que j’ai des fans. Je fais juste quelque chose que j’aime et je crois que tout le monde devrait pouvoir faire ce qu’il aime. » Tu avais toujours dû mal à comprendre que certaines personnes pouvaient t’idolâtrer. Tu ne faisais rien de vraiment important pourtant. Tu étais juste une actrice qui avait l’énorme chance de vivre de sa passion. Malgré les nombreuses années, tu ne t’y habituais pas. Tu étais toujours aussi surprise de voir autant de monde à t’attendre quand tu devais passer sur un tapis rouge ou te présenter à des événements. Puis là, tu ne pouvais pas dire à cette enfant qu’elle allait devenir une car. Il n’y avait personne mis à part Daisy et toi pour les voir jouer. Un grand sourire venait éclairer ton visage en entendant l’idée de ton amie. Elle avait une merveilleuse idée. Vous pouviez filmer ces enfants et ensuite poster la vidéo sur youtube. Ils auraient eux aussi leur moment de gloire.  « Mais c’est une super idée ça Daisy ! Je vais aller demander à l’accueil s’ils ont une caméra. Sinon je filmerais avec mon portable. » Tu étais très enthousiaste et les enfants semblaient l’être aussi vu tous les cris qu’ils poussaient. Tu te levais, laissant ton amie avec les enfants pour aller demander une caméra. Tu marchais dans les couloirs - toujours aussi déprimants - de l’hôpital pour te rendre à l’accueil. Tu demandais à la réception s’ils avaient une caméra en expliquant votre projet. Tu patientais sagement alors que la réceptionniste se démenait pour te trouver ce que tu cherchais. Au bout de cinq minutes, on t’apportait la fameuse caméra et tu retournais toute joyeuse vers les enfants.  « Victoire ! On va pouvoir le tourner notre film ! » Tu levais en l’air l’objet de ta victoire. Clairement, tu étais au moins aussi enthousiaste que les enfants à l’idée de tourner ce film. Leur joie était communicative.
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