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Anonymous

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You're the peanut to my butter
Sam 27 Aoû - 16:10


You're the peanut to my butter
Daniel & Damian



Me venger sur mon portable me rappelant que Danny n'avait pas daigné répondre à mes messages de la soirée n'arrangerait probablement rien. Alors comme un enfant, je boudais dans l'antre qui me servait de chambre attendant que tout le monde déserte pour vaquer à leurs occupations respectives de la journée. Et surtout LUI. Le parasite qui avait ruiné ma soirée avec ces sourires obséquieux et sa mâchoire de travers. Je me demandais vraiment ce que mon meilleur ami pouvait bien lui trouver. Non, mais sérieusement, Daniel était capable de faire un million de fois mieux que ce type. Mais il ne méritait pas ces compliments même si il était dans les confins de ma tête parce qu'il m'avait lâchement abandonné hier soir pour ... ça. Je me demandais quel genre de plaisir il pouvait retirer de l'aspirateur que son soupirant devenait quand ils commençaient à se lécher la poire comme des adolescents en chaleur. Et non, ce n'était pas la vexation d'avoir été laissé sur la touche par mon meilleur ami qui parlait. Le type qu'il fréquentait était vraiment ... minable. J'avais suffisamment confiance en son intelligence pour qu'il s'en rende compte par lui même de toute façon. Je pourrais peut être même l'aider à voir la vérité en face, c'était mon rôle de meilleur ami, non ? Lui dire quand il se trompait. J'entendais les voix de Daisy et sa cousine s'estompait dans le couloir, en direction de la sortie. Puis les pas plus lourds de corps définitivement masculin, refusant d'écouter au discours nauséeux que cet énergumène allait sortir pour entourlouper mon Danny. Une nouvelle fois, le bruit de la porte d'entrée et je déclarais la zone libre d'accès. Tant mieux, j'avais faim. Terriblement faim. La contrariété m'avait peut être empêché de prendre mon goûter d'après boulot. Ou l'impossibilité d'aller embêter le roumain dans sa chambre, le réveillant pour qu'il me tienne compagnie, le temps que l'adrénaline d'une nuit de service me quitte et que je puisse m'endormir. Tout le monde étant partie, et surtout les filles, pas besoin de prétendre à une fausse pudeur et me couvrir plus que je ne l'étais. Je faisais déjà l'effort de porter un boxer quand j'étais en colocation. Parce que j'avais une fâcheuse tendance à me lever en plein milieu de la nuit pour boire et que cela avait mené à quelques incidents regrettables et des cris stridents quand j'avais la sale manie de dormir dans le plus simple appareil. Pouvait on me blâmer que le cerveau encore endormi, je ne pense pas à me couvrir ? Non. Mais j'avais appris de bonne manière, merci Gia et sa psychorigidité à cet égard, ca m'avait inculqué quelques principes de base.

Je finissais donc par quitter ma chambre pour me diriger vers la cuisine, et surtout la machine à café afin d'ingurgiter de ce délicieux breuvage. La première gorgée toujours un délice que je ne pouvais m'empêcher d'émettre sous forme d'un grognement de contentement. Je finissais par laisser mes yeux s'ouvrir complètement sur mon entourage et constatait que la maison n'était pas complètement silencieuse comme je le pensais. Le cliquetis reconnaissable de doigt pianotant sur un clavier parvenant à mes oreilles. Bon sang, faite que le serpent visqueux ne soit pas encore là. Je n'étais pas d'humeur à le supporter et on allait encore me reprocher d'être désagréable et ne pas faire d'efforts. Muni de mon mug, je me dirigeais néanmoins vers la source du bruit et avec un certain soulagement, je n'apercevais que Daniel penchait sur son clavier, tapant furieusement sur celui ci comme d'habitude. Et la scène habituelle m'extirpa cette bouffée naturelle à son égard. Avant que je me souviennes que j'étais fâché contre lui. Oui, il m'avait sciemment négligé la veille et ... Mes épaules s'affaissait résigné. C'était quand même un monde que je n'arrive pas à lui en vouloir alors qu'il le méritait et que j'ai juste envie de poser ma table pour me diriger vers lui. Poser ma tasse et m'occuper à masser ses épaules visiblement bien tendu comme toujours. Cet homme était plus investi dans ses études que mon ex dans sa collection de chaussure et croyez moi, ca veut dire beaucoup. Partagé entre mon envie de profiter de l'avoir seul pour moi et ma bouderie à son encontre de m'avoir ignorer, j'avalais une autre gorgée de café alors qu'il finissait visiblement par sentir ma présence et relevait la tête vers moi. - T'as encore l'énergie de bosser après avoir donner de ton corps toute la nuit, Danny Boy ? Laisse moi te dire que je suis impressionné. Et peu content mais ca c'était une partie de mon ressenti que je gardais pour moi. Je me dirigeais vers le canapé, remontant mes jambes sous moi alors que je prenais place dessus. - Mais c'est l'heure de Bob l'éponge ... Viens regarder avec moi ? Et j'accentuais la question en posant sur lui, mon plus beau regard de chien battu. Je n'avais jamais prétendu la jouer fair play. - Juste un épisode et je te laisse retourner à tes trucs d'intellos après, parole de scout. Même si lui comme moi savions très bien que si je commençais à l'accaparer, il était peu probable que je me contente d'un seul épisode. Mais il me le devait bien après m'avoir lâchement abandonné. La punition de regarder les dessins animés du dimanche matin étaient un punition raisonnable. Peut être pourrais je extorquer de lui, qu'il me fasse un vrai petit déjeuner qui ne se résumait pas à une tasse de café noir.


Anonymous

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Re: You're the peanut to my butter
Lun 29 Aoû - 3:36


Allongé sur le dos, j’observais le visage endormi du jeune homme qui partageait mes draps et qui, d’ailleurs, les accaparait un peu trop à mon goût. Endormi, l’Homme a tendance à se montrer égoïste sans le vouloir et je ne lui en tenais pas rigueur. Seulement, j’avais un peu froid, suites de cette habitude méticuleuse que certains qualifieraient de TOC que j’avais de couper ou, à tout le moins, de diminuer le chauffage de ma chambre lorsque je recevais pour la nuit. Je détestais avoir trop chaud, et réalisais que l’inverse n’était pas bien davantage plaisant. Peut-être étais-je en train de tenter de déchiffrer quelque mystère, car comme à mon habitude, je réfléchissais un peu trop pour les circonstances. Deux semaines à ce rythme, c’était suffisant pour connaitre l’autre et en ce qui nous concerne, je connaissais déjà presque à la perfection les gestes à poser pour lui faire plaisir. Je connaissais son corps et ses fantasmes. Mais deux semaines étaient à la fois bien courtes, il me semble, pour se demander si je souhaitais me réveiller à ses côtés tous les matins. Je ne pouvais nier qu’un peu de chaleur apaisait la violence des premiers rayons du soleil au travers de la fenêtre de ma chambre - il fallait vraiment que je me décide à poser ces rideaux - et que son parfum boisé me donnait souvent envie de venir enfouir ma tête dans son cou au creux de son épaule. C’est ce que je faisais en me retournant, cherchant par le fait même à me réchauffer et étant rapidement satisfait par la réponse de mon compagnon tout juste émergé de son sommeil qui m’offrait une étreinte plus délicate que celles de la nuit. Cela me permettait d’ignorer plus longuement mon portable laissé sur la table de chevet, triomphant là comme une preuve de ma réussite : j’avais su ignorer les incessants messages pour me dédier à mon partenaire la nuit entière. J’avais même résisté à l’envie de consulter les derniers messages entrés aux petites heures et devant l’insistance de l’interlocuteur, croyez-moi que c’était un exploit. Le matin, je préférais les câlins. Je me laissais embrasser sans trop de conviction. J’avais l’humeur trop légère pour une nouvelle partie, les muscles ratinés de la veille et une sorte d’aversion pour les haleines non-fraiches. La sienne n’y était pour rien, il était irréprochable, mais on ne change pas les toqués en mon genre si aisément.

Je l’avais rencontré non pas dans un bar, non pas à l’université, mais au supermarché où il bossait. D’accord, se trouver un mec en faisant les emplettes avait quelque chose de trop étrange pour que je n’en ressente pas l’ironie, mais ça ne faisait rien. Je n’aurais certes pas imaginé fréquenter un vendeur de fruits et légumes, mais je n’étais pas si imbu de ma personne que je ne me destinais qu’à de gros cerveaux. Le simple fait d’avoir cette réflexion m’agaçait, et tant je voyais venir les rencontres nocturnes avec un certain plaisir, tant j’accueillais l’annonce de son départ pour le boulot avec…soulagement. Ceci s’expliquait à mon avis tout naturellement et uniquement par mon incurable ascendant pour la solitude, et je ne pouvais que penser au taf quand j’étais accompagné, tout comme je ne pensais qu’à … enfin, n’importe quoi d’autre lorsque venait l’heure de bosser. J’enfilais donc des vêtements et finissait par être prêt avant même que lui ne le soit pour partir bosser. Comme à l’habitude - il fallait bien peu de temps pour adopter des habitudes, je le constatais -, je lui proposais de lui préparer le petit déj et comme à son habitude, il refusait gentiment. Je n’avais pas encore eu à le présenter à qui que ce soit, mes colocs se contentaient de le voir passer lorsque nous débarquions en direction de ma chambre ou alors qu’il quittait le matin venu. Je ne tenais pas à savoir ce qu’ils en pensaient et de toute façon, ça ne les regardait pas spécialement. Je n’embêtais personne sur leurs choix et m’attendais à ce qu’on me rende la faveur.

Une fois seul, j’accordais un dernier coup d’œil à mon portable auquel je ne touchais pas. J’attrapais plutôt mon ordinateur pour aller m’installer au salon. J’avais l’habitude de rester cloitré dans ma chambre pour des heures de plaisir durant à bosser sur mes recherches, mais il me fallait m’éloigner un peu de toutes ces pensées parasites. Je n’avais de toute façon pas vraiment l’intention de bosser tout de suite ni même aujourd’hui, mais j’avais comme toujours une foule de emails à consulter. C’est ce moment de répit que choisissait Damian pour apparaître, non sans la répartie que je lui connaissais et sans laquelle il m’aurait presque déçu. Je levais les yeux sur lui, me retenant de lui rétorquer un « jaloux ? » qui n’aurait constitué qu’une pente glissante sur laquelle j’aurais été le premier à dévaler vitesse lumière. Trop de choses m’agaçaient dans cette situation. À commencer par le malaise que je ressentais devant son commentaire. Je n’avais pas à avoir honte d’avoir eu du bon temps. Tout comme je n’avais pas à me sentir coupable de ne pas lui avoir répondu. Mais pire que tout, c’était l’inconfort que j’avais de le voir à moitié nu. Les corps des hommes ne me troublaient pas à ce point, pas si facilement, et je détestais doublement alimenter ce cliché des homos incapables de se contrôler en présence de leurs potes. Sauf que j’avais du mal à ne pas le regarder bizarrement et lui donner ainsi l’impression de me rincer l’œil, ou à ne pas avoir un regard si fuyant que ça en avait l’air désespéré. Damian était une constante source de frustration.

« Tu me sous-estimes toujours… » me contentai-je de répondre, dans une tentative plus ou moins réussie d’adopter un ton léger et amusé. Je ne l’étais pas vraiment, amusé. Je refermais mon ordinateur avant même d’avoir pris la décision consciente d’acquiescer à sa requête. La vérité était que je ne pouvais faire cela plus longtemps. Je me sentais déjà mal de l’avoir ignoré. Je ne pouvais lui expliquer le besoin que j’avais de m’éloigner, tout comme je ne pouvais véritablement le mettre en pratique sans le mettre au courant. Pour l’heure, il était plus facile de ne rien dire, de ne rien faire, et de continuer à tout simplement être mal à l’aise. « Tu veux ma mort, c’est certain. » Les mots faisaient écho à autre chose, mais j’envoyais un sourire malgré moi. Je détestais cette émission comme la plupart de celles qu’il écoutait. Je n’étais pas même certain qu’il les aimait vraiment. Je me demandais souvent si ce n’était pas qu’une façon de me tourmenter davantage. Je quittais donc le fauteuil pour m’asseoir à ses côtés sur le canapé et lâchais malgré moi un : « Tu ne peux pas te vêtir, comme tout le monde ? »
Anonymous

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Re: You're the peanut to my butter
Lun 29 Aoû - 18:59


You're the peanut to my butter
Daniel & Damian



Victoire. Après m'avoir ignoré toute la soirée, il se résolvait enfin à m'accorder un peu de son temps, et inutile de nier que c'était non sans un certain contentement que je le voyais venir me rejoindre sur le canapé. Parce qu'il détestait ce genre d'émission mais me concédait la main avec une facilité déconcertante, même pas besoin de batailler un peu. Est-ce qu'on se sentirait un peu coupable, Daniel ? Bien. Après m'avoir planter de manière si prompt, un peu de culpabilité n'allait pas lui faire du mal et me permettrait de ne pas avouer combien j'avais été vexé. Le pire, c'est que je n'étais pas aussi stupide que j'aimais le faire croire aux gens qui m'entourait. J'avais bien une petite idée de ce qui se passait et ca m'attristait profondément. J'avais cependant l'art d'éviter les problèmes comme une autruche se mettant la tête dans le sable. Je n'avais pas envie de penser au pourquoi, je voulais juste que ca disparaisse. Je voulais retrouver mon temps avec lui et ... aussi peut être qu'il se débarrasse du boulet qui se traînait. Non pas que je veuilles qu'il reste célibataire mais franchement, y avait pas vraiment d'intérêt de se poser pour lui, tout de suite, non ? Et si il devait le faire ... Il pourrait faire un meilleur choix. Comment j'étais censé le prendre moi qu'il abandonne le navire solide de notre amitié pour un être aussi médiocre. Si je devais me faire remplacer, il fallait que le remplaçant soit à la hauteur. Et sans me vanter, ce mec ne m'arrivait pas à la cheville. Mais assez pensé à ce type, je n'allais pas gâcher mon opportunité d'accaparer Danny en me focalisant sur son mec. Non, cette matinée, elle n'était que pour moi. C'était peut être égoïste mais que voulez vous, y avait bien des choses sur lesquels je n'étais pas vraiment partageur.

- Babe, si j'étais comme tout le monde, qu'est-ce qui ferait mon charme ? Je décochais un large sourire dans sa direction, avant de prendre une gorgée de ma tasse pour pouvoir la poser sur la table et m'affaler de manière à placer ma tête sur ses cuisses. J'aurais pu faire l'effort de me traîner jusqu'à ma chambre et enfiler un tee shirt mais c'était pas franchement une obligation. C'était pas comme ci, ca me dérangeait qu'il se rince l'oeil sur moi si il en avait envie. C'était même plutôt flatteur d'avoir son attention. Et si il prenait le temps de me reluquer, il ferait peut être combien celui qui partageait son lit était visiblement un simple cinq. Argh, encore lui. Ce type m'agaçait au plus haut point, et je retrouvais ma morosité temporaire. Même installer confortablement, savourant la proximité de mon meilleur ami, un nuage assombri volait au dessus de ma tête. Ou c'était peut être parce que j'étais rentré sur les coups de 3h du matin après mon service, et que je n'avais pas réussi à fermer l'oeil plus de deux heures en me demandant ce qu'il pouvait faire avec lui ... Non, je suis pas un sombre crétin, je me doutais bien qu'ils avaient pas joués au scrabble, mais après ... Est-ce qu'il avait volé ma place de compagnon de marathon cinématographique. Mon dieu, c'était ça. Danny n'avait plus besoin de moi. Il avait son nouveau beau qui lui offrait du sexe et c'était un plus non négligeable, on va pas se mentir. Mais je doutais qu'il soit aussi drôle et charmant que moi, non ? Je me retournais de manière à poser mon dos sur le canapé et pouvoir voir la tête de Danny, une petite moue déconfite se peignant sur mon visage.

- C'était pas gentil de m'ignorer de cette manière, Danny Boy ... Tu n'imagine pas combien la soirée a été ennuyeuse sans toi au bar pour me tenir compagnie ... Oh et le son de la bouderie était bien palpable au fond de ma voix. J'avais mon mode sale gosse enclenché comme j'aimais à l'appeler. J'avais pas envie de parler de sentiments ou tout ce qui avait rapport au bordel dans le genre. Parce que c'était pas vraiment ma tasse de thé, mais je voulais bien lui faire comprendre que la démarche de sa part avait été loin d'être apprécié, bien au contraire. C'était mesquin et puéril, et alors ? C'était comment je me comportais en permanence, alors quand l'enjeu était l'amitié de Danny, tu pouvais être sûr que j'allais pas me priver pour faire possible pour le perdre. C'était peut être idiot et incompréhensible, mais Danny, ça a été mon coup de foudre. Tout le monde te parle de belles romances et de happy endings mais l'amour, c'est tellement volatile, incertain. L'amitié, c'est tellement plus simple. Ou ça l'était. Alors non j'ai pas eu envie de le déshabiller pour le foutre dans mon pieu, même si je ne peux que admettre sa beauté d'un point de vue esthétique... Je veux dire suffit de regarder ses lèvres  bien dessiné et rougi, ses yeux d'un bleu envoûtant entouré de longs cils, sans parler de son corps qui pour un intello est plutôt bien entretenu, Danny c'est définitivement un onze sur dix ... mais je m'égare un peu. Donc revenons à nos moutons, je disais que Danny quand je l'ai rencontré, j'ai juste eu envie de lui pincer les joues pour le faire sourire et que ses petites rides si sérieuses s'envolent. A ce titre, il a eu même bien plus d'égard que la plupart de mes conquêtes féminines. Je ne leur accorde que très peu d'attention, alors que mon temps libre, je le sacrifie avec plaisir au roumain. Sauf que ... tout est entrain de foutre le camp, et ca me fout les boules.

- Alors dis moi, tu vas faire quoi pour réparer mon cœur brisé par ton silence froid et hautain ? Accentuation du pli de la lèvre inférieure, yeux de chien battu enclenché. Tous les coups sont permis, et j'espère juste que je ne vais pas le pousser à m'ignorer encore plus. Non parce que derrière mon attitude frivole et désinvolte. Ça fait mal, sauf que j'ai pas envie que ça fasse mal. C'est une des raisons pour laquelle, je m'engage jamais dans une relation suivi, j'aime la partie amusante et fun de la partie de jambe en l'air. La partie prise de tête qui en découle d'un suivi et de règle à suivre beaucoup moins. Et peut être que parce que pour une fois dans ma vie, même si je fais le guignol, je suis putain de sincère, je détourne le regard sur l'éponge jaune qui vit au fond de la mer plutôt que soutenir le regard trop perceptif de mon ami. Et non pas pour la première fois, je me dis que j'aurais peut être du essayer ... pour pouvoir le garder dans ma vie. Un orgasme, c'est un orgasme, ça devait pas être bien différent avec un mec, non ? Oui sauf que les mecs, ça m'a jamais vraiment branché, et que je me sens pas vraiment de me faire ramoner la tuyauterie pour être totalement honnête. Comme un enfant, j'enfonce mon nez dans le tissu de son pantalon, en quête d'affections illusoires.


Anonymous

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Re: You're the peanut to my butter
Mar 30 Aoû - 15:31


À quoi bon même tenter d’argumenter avec lui ? C’était pourquoi, la plupart du temps, je me retrouvais à le faire avec moi-même intérieurement. Ce n’était pas les débats les plus passionnants et je tirais malgré moi cet air pincé. Je n’aimais pas avoir l’air grincheux, quoi qu’on puisse en penser, je n’aimais pas me casser la tête avec toutes ces histoires. J’étais d’ailleurs scindé entre deux envies : celles de lui dire le fond de ma pensée une bonne fois pour toute, car Damian ne méritait pas mieux que d’être placé face à la réalité et d’être bien forcé d’y faire face pour changer. Et celle de ne rien faire, lâchement, et de ravaler mon agacement devant son attitude de gosse pourri gâté. Instinctivement je levais les bras lorsqu’il venait se placer contre mes cuisses, les bras et les yeux par la même occasion, et pour les premiers, je ne savais plus du tout où les mettre. Je restais donc ainsi sans un mot, me passant à moi-même la réflexion qu’il fallait être gonflé quand même. Je n’oserais pas même cette attitude impudente dans une partie de séduction. J’étais conscient que c’en était, de la séduction de sa part, que même s’il ne souhaitait pas que nous partagions quelque chose de plus élaboré, il tenait à moi. C’était d’ailleurs ce qui rendait plus difficile de lui en vouloir. Alors que j’échappais à son regard, l’une de mes mains glissait contre sa nuque, à la naissance de sa chevelure si courte, si masculine… Il fallait bien que je pose les mains quelque part. Et recommençait dans ma tête le débat inutile. Vous nous auriez vus, tous les deux, de toute façon ? Je me serais assurément transformé en esclave, je sais le mot est un peu poussé, mais je n’imaginais pas vraiment les choses autrement. J’aurais fait des pieds et des mains pour le satisfaire. À tous les niveaux. J’aurais acquiescé à tous les caprices et il était roi en la matière. Je lui aurais laissé son rôle d’hétéro jusqu’au bout, pour ne pas l’ennuyer avec des besoins et des envies qu’il ne soupçonnais pas. Je me serais même probablement contenté du plaisir de l’entendre gronder mon prénom sans réclamer quoi que ce soit en retour. Alors qu’enfin, il y avait un peu plus à trouver dans les rapports charnels. Je ne pouvais pas me plaindre mon actuel partenaire à ce niveau. Il se dédiait à ma cause avec plaisir. J’étais bien plus que correctement satisfait.

Correctement satisfait, mais pas amoureux. C’est là que le bas blessait et c’est ce qui m’emmerdait hautement dans toute cette affaire. Je me plaignais souvent du manque d’engagement de mes partenaires et de mon désir de trouver quelqu’un, alors maintenant qu’il y avait un sérieux candidat au poste, j’aurais bien voulu l’apprécier davantage. Ça me les cassait drôlement, d’avoir tant de réflexions. J’aurais beaucoup plus aisément tenu mon point si j’avais eu cet argument dans la manche, être amoureux d’un autre. Je me disais aussi que le temps aiderait peut-être, que je n’étais pas mal, non. J’étais même bien avec ce nouveau compagnon. Tout était simple pour changer. Les sentiments se développent avec le temps, pas vrai ? Quand je commençais ainsi à m’appuyer sur des arguments rationnels, je tombais inévitablement dans l’irrationnel. Si les sentiments pouvaient se développer, je n’étais pas le seul à le pouvoir… Je fermais les yeux quelques instants en soupirant, retirant ma main de sur son cou. Ses yeux venaient de trouver les miens, plongés dans cet air maussade si caractéristique, et je réalisais à peine ses derniers mots. Était-il vraiment sérieux ? Je refusais d’entrer dans ce petit jeu. « Il va bien falloir que tu apprennes à te débrouiller tout seul. Ça risque de devenir sérieux… » Pas que moi et la tête que je tirais, mais ma relation. Je sais, je sais… Mais ce n’était qu’un pieux mensonge. Car c’était en effet une possibilité que j’envisageais concrètement, il n’avait pas besoin de savoir tout le bordel que je me passais en réflexions de ce côté. En tous les cas, le dire à voix haute me donnait un peu plus d’assurance et de conviction, j’espérais avoir l’air aussi convainquant que je le souhaitais. Et puis, c'était complètement insensé que ma vie sexuelle ou amoureuse, ou les deux, influencent le cours des choses avec Damian. « Il me plait vraiment. » J’insistais déjà, quelque part sachant qu’il risquait de contredire ces propos. « Je t’embête, moi, quand tu te ramènes une greluche ? » Ne vous méprenez pas, je n’étais en rien antiféministe. J’aimais les femmes, pas comme ça, mais je les aimais. Les copines de Damian avaient toutefois cette fâcheuse tendance d’être de celles que je n’aurais pas prises comme amies. Peut-être qu’il était ainsi plus simple de les larguer une fois la besogne terminée…

« D’ailleurs, tu devrais en faire de même. Un peu de bon temps ne te ferait pas de mal. Tu fais la grève ou quoi ? » tentais-je, sur un ton plus léger. Je n’étais pas particulièrement enthousiaste à l’idée de le voir se ramener qui que ce soit, mais ça aurait - sans doute - l’effet de ramener les choses à un niveau de simplicité que notre amitié a précédemment connu. Car malgré tout, malgré mon attitude de ces dernières semaines, je n’espérais pas tout casser entre nous. J’avais envie que les choses soient comme avant… Ouais, avant que je n’aie cette stupide idée d’avoir envie de lui. Une fois. Une fois de trop, et il avait fallu que je le lui fasse savoir à voix haute, enfin quelque chose comme ça. Bref, s’il voyait quelqu’une ou plus d’unes, s’il pouvait cesser d’être encore plus pot-de-colle que les mecs rencontrés en club gay qui se frottent sur vous à la moindre occasion, ça pourrait éventuellement m’aider un peu à être moins embrouillé. « Ne me dis pas que tu n’y arrives pas sans moi. » Quel taré se ramène un wingman 100% homo, mais je dois bien avouer que cela fonctionnait lors de nos sorties. Je laissais un léger rire franchir mes lèvres et dérider un peu mon expression. Voilà, je tenais une stratégie pour l’instant. Ramener les choses à lui, éloigner l’attention de sur moi ou ce que je pouvais ressentir. Damian aimait de toute façon qu’on s’intéresse à sa personne, ça ne pouvait pas lui déplaire.
Anonymous

Invité

Re: You're the peanut to my butter
Mer 31 Aoû - 15:55


You're the peanut to my butter
Daniel & Damian



Sérieux ? Comment ça, ca risquait de devenir sérieux ? Non. Non. Non. Je n'aimais mais alors vraiment pas cette idée. Daniel pouvait faire mieux que ce mec, comment il pouvait imaginer que ca devienne sérieux ? Je veux dire l'avantage à être homo, c'est de pas pouvoir se retrouver avec un gosse dans le dos qui vous oblige à vous marier dans la seconde, non ? Oh ... mon estomac semblait soudainement tout aussi contrarié que le reste de mon corps à en juger par la nausée sévère qui me tordait les entrailles. Ca y est, j'allais le perdre. C'était une sorte de résignation douloureuse. Je m'étais attaché à lui en m'aveuglant sur l'inévitable conclusion. Et j'allais pas me mettre à chialer comme un môme mais j'allais définitivement éviter son regard en me murant dans un silence digne d'un enfant contrarié. Je m'en fichais que cela lui plaise ou non ... Mes épaules s'affaissaient, c'était faux. J'aurais voulu lui suffire pour ne pas qu'il me chasse poliment de sa vie en me faisant comprendre qu'il était temps pour moi de prendre mes distances. J'avais conscience de ne pas être un homme parfait, mais j'étais candidement certain que notre amitié, c'était une affaire sérieuse. Mais fallait que je chasses ces vilains petits nuages noirs de mon esprit, parce que on attendait pas ce rôle de moi. Je devais sourire, flirter ouvertement, sortir une blague au goût douteux et prétendre que tout allait toujours bien. C'était pas le cas, mais c'était bien plus simple que de devoir parler de mes vraies émotions. Non, je vous parle pas de mes dramas inutiles et exagérés qui cachait la réalité, je vous parle de mes vrais sentiments, ceux enfoui dans ce petit coeur que je fais mon possible pour préserver depuis que j'ai compris que les gens te jettent dès qu'ils n'ont plus besoin de toi. Pourtant, il semble que je perdes un peu de talent dans la farce que je suis censé donné si on en convient de sa remarque. Parce que ca me frappe à ce moment précis, il a raison.

Je n'avais pas ramené de filles depuis ... Ben depuis un bon temps déjà. Trop longtemps et peut être que c'était pour cela que j'avais tout ce tas d'émotions bizarres au fond de moi, peut être que je souffrais d'une maladie du à un manque de sexe. C'était une théorie valable et une théorie que je pouvais développais plutôt que de me questionner sur la raison pour laquelle je n'avais ramené personne depuis un moment. Non, parce que c'était une boite de pandore qui n'amènerait rien de bon, rien de plus qu'une accélération fulgurante de cette amitié qui semblait devenu si fragile, si ténu entre nous.Je savais qu'il faisait un effort, qu'il se montrait indulgent en regardant une émission qu'il détestait avec moi, en ne me virant pas alors que je somnolais la tête sur ses jambes comme un malappris. Mais on ne pouvait pas nier ... la distance bien palpable entre nous. Et j'étais tellement pas équipé pour gérer ce genre de situation de crise. J'étais presque à réfléchir à l'option de me mettre à genoux pour le supplier qu'on redevienne comme avant.

- Non, j'y arrive pas sans toi, lune de ma vie ... Je laissais mon ton prendre une tournure mélodramatique volontaire. Ridiculiser le moment pour noyer le fond de vérité de mes propos. - Je ne suis plus le même homme sans toi ... Je ne suis que l'ombre de cet homme charmant que j'ai pu être dans une autre vie ... Je prenais une profonde inspiration avant de tourner de nouveau la tête vers lui, lui offrant un sourire débonnaire. Dissimulant la douleur subite qui s'emparait de ma poitrine. Est-ce que c'était les prémices d'une crise cardiaque ? Bon sang, je menais un style de vie peu conventionnel mais j'étais trop jeune pour mourir, surtout d'une manière aussi .... Rapide. Je secouais la tête, et chasser ces méandres ridicules afin de me concentrer sur lui, mimant son air sérieux qu'il prenait de temps à autre. - Tu vois, tu n'as pas le droit que ca devienne sérieux, je ne suis pas encore prêt pour vivre sans toi ... Et sur un coup de chance, peut être qu'il pourrait vraiment se laisser attendrir par ma requête et renvoyer le marchand de fruits et légumes au fond du supermarché auquel il appartenait. Je savais que j'étais pas l'homme le plus raffiné du monde ou quoi ... mais je méritais quand même une meilleure note que ce type niveau compagnie. Je suivais pas toujours ce qu'il me racontait quand il me parlait de ses études, mais j'étais sérieusement intéressé par la passion qui s'en dégageait quand il évoquait le sujet. Et c'était toujours intéressant d'apprendre, même si je renvoyais l'image d'un cancre, j'avais un faible du à mes années d'autodidacte de linguiste pour apprendre de nouvelles choses et ouvrir mon horizon. Peut être que je pourrais me montrer plus sérieux et éviter de tout tourner en plaisanterie ? ... Non, ce ne serait plus moi si je me mettais à faire ce genre de trucs insensés.

Je finissais par me redresser, étouffant un bâillement derrière le revers de ma main pour lui faire face. Remontant mes jambes en tailleur sur le canapé, et posant les mains sur mes cuisses. Oublier le dessin animé pour le moment, ou mon envie d'être dans cet endroit entre l'éveil et le sommeil qui se mariait à merveille avec la présence de son corps sous moi et son parfum m'entourant. Parfait avec la sensation de ses doigts glissant le long de mon cuir chevelu. Le temps était un temps de crise. - Ca peut pas être sérieux, Danny ... Je laissais un long soupir mélancolique s'échapper de mes lèvres. - Je suis peut être sur le point de mourir ... J'ai ces douleurs bizarres dans la poitrine, ma gorge me fait mal et j'ai du mal à dormir. J'ai besoin de mon meilleur ami si je dois passer l'arme à gauche ? Quoi, je mentais pas, j'avais vraiment des sensations bizarres et incompréhensibles et je craignais pas vraiment le pire mais j'étais connu pour faire ma drama queen en quête d'attention. Cela ne devrait pas l'étonnait, la dernière fois que j'avais eu un rhume, j'avais prétendu être sur d'être atteint de la peste bubonique et sur le point de mourir.



Anonymous

Invité

Re: You're the peanut to my butter
Jeu 1 Sep - 1:29


Pourquoi avais-je cette étrange impression d’être en train de rompre avec lui ? D’abord, je n’avais jamais vraiment eu à le faire avec qui que ce soit. Et bien malgré le fait que je n’aimais pas davantage me faire larguer ou pire, sentir avec le temps que l’autre s’éclipsait sans avoir le culot de la conversation fatale, je n’étais franchement pas doué pour ça. Je ne pouvais me résoudre à causer du mal sans en éprouver une insupportable culpabilité. J’étais, par conséquent, l’éternel perdant. Je n’arrivais pas souvent à obtenir ce que je voulais et parce que je ne voulais pas voir les autres éprouver le moindre inconfort dont je serais le responsable, j’acceptais des tas de situations qui ne me convenaient pas ou à moitié. J’avais beau en être conscient et avoir diablement envie que ça change, je ne savais y faire. Impossible, quand ses mots me tiraient malgré moi un sourire. Pas n’importe quel sourire, d’abord de ceux qu’il ne méritait pas parce qu’il poussait la note bien trop loin. Il n’était pas sensé savoir que je dénaturais un peu mon ressenti face à tout ça. Et du coup, oui, ça me laissait perplexe de savoir qu’il était prêt à sacrifier mon bonheur pour une portion du sien. Mais enfin, revenons-en au sourire. Un peu réprobateur, mais aussi et surtout d’une légèreté sur laquelle je n’avais aucun contrôle. Avouons donc qu’il n’y en avait qu’un comme lui, et était-ce simplement moi et ma fâcheuse habitude de donner trop de place aux gens, mais je n’y pouvais rien. Il faisait fondre mes maigres capacités de résistance avec son humour plus que douteux. Ou appelons ça plutôt sa « comédie », cet éternel ton théâtral avec lequel il faisait presque tout. L’humour avait toujours été mon point faible chez les hommes… Quand on arrive à me faire rire, c’est déjà le trois quart, voire plus, du chemin de fait vers mon cœur, mon lit, ou ce que pouvait bien vouloir la personne en face. C’est bien vrai, je n’étais pas bien difficile à séduire, c’était peut-être même mon grand malheur, mais je ne pensais pas devoir en avoir honte.

Dans un autre monde - eh ouais, ça faisait vachement sérieux de parler des choses de la sorte -, nous aurions aisément discuté de tout ça. Je me serais volontiers amusé à commenter sa vie amoureuse ou l’absence de celle-ci, en ce moment, pour des raisons obscures. De mon côté, je n’aurais pas confié grand chose parce que je n’aimais pas particulièrement parler de moi, mais je me serais laissé tirer les vers du nez sans résister. C’est bien ce que font les potes, non ? Et s’il avait critiqué plus ouvertement mon choix d’amant-potentiel-petit-ami, j’aurais peut-être même fini par lui concéder un peu de terrain. Sauf que ça n’avait rien à voir avec lui. Nous en parlions depuis tout à l’heure, même que je me cachais derrière cette excuse pour m’éloigner de ce qui me rendait mal à l’aise. Bon sang, je me sentais du coup encore plus idiot. Non plus seulement de mon attitude envers Damian, mais de celle que j’avais avec un homme qui se montrait attentionné et passionné à mon égard, avec qui je partageais mes nuits davantage par crainte de rester seul au fond de mon lit que par réel sentiment de nécessité ou par désir de sa compagnie. Je me promettais à l’instant de me rattraper, de donner une véritable chance à cette histoire d’être bien plus que cette façade derrière laquelle je me cachais lâchement. J’espérais vraiment que ce soit possible.

« Faut te décider, tu veux vivre ou mourir ? » demandais-je, toujours avec ce sourire au coin des lèvres, mais il avait un peu pâli. Il y avait à nouveau cette tension dans mon front, car ça ne m’amusait même pas de jouer les intellos de service, mon rôle habituel en somme, qui soulignait la contradiction dans ses propres affirmations. Je laissais ma tête retomber un peu vers l’arrière, de sorte de pouvoir l’appuyer contre le dossier du canapé. « C’est ainsi que je me sens, quand je suis amoureux… » Surtout qu’être amoureux ne rime pas toujours avec heureux. Tous les sentiments ne sont pas partagés et y’a bien de quoi s’en sentir malade. Dans la vie, il y a de ces instants où vous vous dites : maintenant ou jamais. Si je ne profitais pas de ce moment pour lui expliquer que son attitude me faisait plus de mal que de bien, malgré tous les sourires du monde qui étaient pourtant sincères, je ne trouverais jamais le courage de le faire. Au-delà même de ce besoin qui sommeillait en moi de m’exprimer clairement sur la question, je pensais qu’il n’y avait qu’une façon de réparer ce trou béant dans notre amitié, et dont je me sentais responsable par ailleurs. Il fallait crever l’abcès. Reparler au moins une fois de ce qui s’était passé cela faisait déjà un bon bout de temps, mais qui prenait trop de place dans nos silences. Les miens en tout cas. Je ne lui en voulais pas, pas un seul instant. Il n'avait qu'affirmer que la porte était fermée alors que je l'avais crue, par erreur, entrouverte. « ……T’as oublié de me parler d’une jolie fille, rencontrée au bar ? C’est ce qui te trouble autant ? » Je lâchais finalement cette connerie parce que j’étais lâche, voilà. Et qu’après l’avoir regardé dans les yeux de trop longues secondes, je n’arrivais pas à enchainer sur quelque chose de plus près de ce que j’aurais dû lui dire. Sauf que moi, je n’étais aussi doué pour la comédie. J’avais l’air maladroit et un peu balourd sans doute, mais que voulait-il que je lui réponde. Il n’allait pas mourir, lui comme moi le savions très bien.

Je ne savais plus tellement sur quel pied danser d’ailleurs, dans cette conversation que je ne faisais que subir. Ironique, quand on sait que des deux, je suis celui que l’on dirait le plus capable de discuter de ce qui ne va pas. Mais c’était bien difficile d’identifier le problème. Je n’étais pas dans sa tête, j’avais beau faire des suppositions autant qu’il me plaisait, je ne comprenais pas toujours son attitude ni ses réactions. « Je ne vais pas disparaître. Je ne vais pas me marier. Je ne vais pas même quitter cette villa, enfin pas avant des mois, t’as vu l’état de mon compte en banque ? » J’achetais du temps. Je parlais plus que nécessaire pour retrouver le fil de mes pensées et trouver les bons mots à dire en bout de ligne. Je posais trop de questions parce que je savais qu'elles n'étaient que rhétoriques et n'obtiendraient pas de réponse. Je soupirais un bon coup. « Si tu meurs, idiot, je serai là pour organiser tes obsèques en grand. C’est promis. Et avant ce sombre jour, pour te faire de la soupe ou des gâteaux devant des centaine d'heures de cette émission débile ou de n'importe laquelle autre, jusqu’à ce que tu n’en puisses plus de mes petits soins. » Je lui adressais un sourire. Oh oui, je l’imaginais d’ici se terrer sous ses draps rien que pour qu’on s’occupe de lui toute la journée. « Ça ne change rien, Damian. C’est juste que… j’ai quelqu’un pour le reste. » En gros, le sexe. Les câlins au petit matin, les étreintes sous la douche. Les murmures et les fous rires sur l'oreiller. « Ça devrait être une bonne nouvelle. » j’ajoutais, incertain.
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Re: You're the peanut to my butter
Jeu 1 Sep - 19:15


You're the peanut to my butter
Daniel & Damian



L'amour, on en revenait toujours et encore à l'amour. Je savais que la plupart des gens pensaient que ca pouvait faire tourner le monde, mais ca foutait surtout un méga bordel dans des relations qui s'en serait bien mieux porté. Et pis j'avais pas posé le regard sur une fille depuis bien longtemps. Comment pourrais je avoir le loisir de faire la bêtise de tomber amoureux, alors que je passais mon temps libre à peaufiner des techniques pour m'approprier le plus de temps possible auprès de mon meilleur ami. Voyez, c'est que ca peut vous paraître simple, avec ma nature charmante naturelle mais il n'était plus si réceptif depuis l'incident. Je le maudissais un peu, parce que je le perdais et il faisait semblant de ne pas le voir. Il m'offrait des sourires comme toujours, me caresser entre les deux oreilles comme un fidèle compagnon à poil de manière métaphorique mais en attendant, il passait beaucoup de  son temps libre avec l'autre. Je laissais mon regard glissait sur la pièce, et retenait la réclamation puérile qui menaçait de sortir de mes lèvres. Encore heureux qu'il allait pas se marier cet abruti, parce que j'avais aucune intention de jouer les garçons d'honneur pour une mascarade de ce genre. C'était un travestissement comme pour tout le monde, il rencontrait un mec et quoi ? Juste parce qu'ils partageaient quelques orgasmes, c'était obligé de devenir sérieux et qu'il se sente investi de la mission de lui accorder un maximum de son temps. Voilà, pourquoi je fuyais les relations comme la peste, ca faisait perdre tout bon sens aux gens. Et j'aurais jamais cru pouvoir dire cela de Daniel. Il était d'un naturel à avoir plutôt la tête sur les épaules en règle générale. Ben qu'il y reste avec son marchand de légume et qu'il vienne pas pleurer quand il se réveillera à quarante piges en ayant l'impression d'être passé à côté de sa vie.

- Evidemment que ca change tout ... Je balançais dans sa direction en roulant des yeux, parce que même si j'avais beau joué l'enfant, je n'étais pas du genre à me leurrer. Et cette relation, elle commençait déjà à changer les choses pour nous deux. Alors même si il me promettait de s'assurer de mon ode funéraire, ou encore même de prendre soin de moi en cas de besoin. Je savais que ce n'était que des promesses qui finirait par s'envoler. Cette douleur persistante revenant avec virulence à la pensée. Je le perdais et je ne pouvais pas stopper l'instant. Et je n'étais pas stupide non plus, je savais bien que tous ses trucs bizarres dans mon corps, c'était ce qu'on appelait des émotions basiques. J'avais juste pas envie de les gérer. J'avais pas envie de devoir grandir, et affronter mes peurs. Je me laissais tomber dans le fond du canapé, fermant les paupières et priant pour que le malaise passe. J'avais l'habitude de dramatiser pour dédramatiser mais les mots avaient été prononcé avec tout le sérieux que je possédais rarement. Je n'avais même pas envie de voir son visage alors qu'il m'affirmait que cela aurait du être une bonne nouvelle. Où c'était une bonne nouvelle ? Peut être bien pour lui après tout. Il était peut être fatigué de mes singeries et que une relation, c'était l'excuse parfaite pour ne plus avoir à me supporter dans son quotidien. Ne plus avoir à me suivre au boulot pour me tenir compagnie, ou encore l'excuse toute trouvé pour que je ne me transforme pas en immonde parasite, réclamant réconfort et affection de sa part. Je finissais ma tasse de café, qui avait bien trop refroidi d'une traite et toute ma bonne humeur légendaire semblait s'être envolé comme neige au soleil. Parce que ... j'allais le perdre, comment j'étais censé apprécier le moment, sincèrement ? Je me laissais juste ces brèves secondes avant de ressortir mon masque de circonstances, celui qui prétendait avec facilité n'être atteint par rien du tout.

- Mais c'était prévisible, que tu te laisse avoir comme le reste du monde par ses conneries, un jour ou l'autre ... Je secouais la tête et finissait par réouvrir les yeux pour le regarder. Non, j'étais malheureux comme les pierres, mais j'allais le dissimuler. J'avais horreur de devoir ne pas être capricieux mais je supposais que si je voulais être un vrai ami, c'était accepté de le laisser voler de ses propres ailes. Ce n'était pas pour autant que je prenais les choses avec plaisir. Mais je ne pouvais pas lutter. Je laissais un rire sortir de ma gorge, l'ironie de la situation ne m'échappait pas vraiment. Pas tellement. Sauf  que tout était différent en ayant un goût similaire. Celui du gosse laissait sur la touche suite à un remariage et qui n'appartenait plus à l'équation. Qui ne rentrait pas dans le moule dans lequel il aurait du rentré. C'était bien la raison aussi pour laquelle je n'étais pas prêt à abandonner mon train de vie pour un faux semblant de vie conjugale, j'étais toujours celui qu'on finissait par laisser derrière et au fil des années, cela m'avait rendu bien trop cupide. Et stupide aussi. J'avais vraiment cru que je pourrais garder Daniel pour moi. Avoir au moins une personne qui ne soit qu'à moi et pour moi. Une personne que je pourrais appeler à n'importe quel heure. Une personne auprès de qui je pourrais quémander confort et réconfort. Même l'expérience de l'amitié finissait par me décevoir mais je n'allais pas faire honte à mon rôle habituel, et je laissais les nuages au fin fond de mon cerveau. Riant mécaniquement au bon moment devant le dessin animé qui passait à la télévision.

- Ce personnage est si idiot qu'il pourrait presque me faire passer pour quelqu'un d'intelligent ...  Sacré Bob. Je plaisantais à l'attention du roumain, clôturant le sujet avant que je commence à faire des trucs que je regretterais comme parler de sentiments, d'émotions, de combien j'avais besoin de lui et que peut être ... Peut être que ce ne serait pas si terrible de lui donner mon corps en contre partie. J'étais peut être un peu trop désespéré pour mon propre bien et je n'avais aucune envie de bousculer mes habitudes de vie. J'adorais Daniel plus que tout au monde, mais même pour lui je n'étais pas prêt à des conversations de grandes personnes, parce que de toute façon, ou était le point si elle finissait par vous faire souffrir. Je préférais me réfugier dans ma tête d'enfant, c'était un endroit plus paisible. Et c'était peut être parce que je m'enfonçais dans le déni avec les deux pieds que je m'autorisais à poser ma tête sur son épaule. En quête d'une marque d'affection, parce que si je n'étais pas un disciple dévoué du dieu amour, on ne pouvait nier mon besoin presque incommensurable de tendresse. Faut dire que des câlins, j'en avais pas eu des masses en grandissant alors maintenant j'avais l'âge de pouvoir les voler avec aplomb.



Anonymous

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Re: You're the peanut to my butter
Ven 2 Sep - 15:38


« Damian… » soupirais-je d’un air réprobateur et las. Non, je n’étais pas vexé qu’il me mette dans le même bateau que tout le reste de la population. Enfin, juste un peu. Mais ce n’était pas du tout ce qui motivait ma plainte, quoi qu’elle ne volait pas bien haut parce que je ne trouvais rien à ajouter pour l’appuyer. On vous a déjà parlé d’esprit de contradiction ? La plupart du temps, j’en accusais plutôt les autres. Parce que moi, j’avais bien davantage l’habitude de me cloitrer dans des théories scientifiques, une partie de ma tête fonctionnait dans un ordre bien cartésien, grand bien m’en fasse. Mais là tout de suite, j’avais plutôt l’impression d’être une véritable girouette, car tout ce que j’essayais si bien que mal de soutenir face à son argumentation faite surtout de coups bas et d’yeux de chien battu… Eh bien, tout cela volait en éclats tandis qu’il faisait mine de s’être résigné. J’ignorais d’ailleurs si cela n’était pas qu’une nouvelle stratégie savamment élaborée de sa part, mais en tous les cas, c’était plus qu’efficace. Faible, tu es, Daniel. C’est ce que je me répétais alors que je rassemblais un peu de courage pour affronter son regard qui avait fui. Je n’attendais que ça, qu’il repose les yeux sur moi. Il était grand temps de cesser de jouer, histoire de lui dire. Que ce n’était pas la mer à boire, pas vrai ? J’avais été blessé et surtout déçu, mais je ne lui en voulais pas et il n’y avait aucune raison que ce petit incident ne change notre amitié. C’était juste que… Ce n’était pas parce que lui avait décidé de renoncer à la possibilité de tomber amoureux et de vivre en couple un jour que je devais en faire de même. Cette version de l’amitié que nous avions eue depuis notre rencontre, et qui je le réalisais, avait été influencée dans sa nature et sa proximité facile en partie par les sentiments que je nourrissais à son égard, n’était pas vouée à s’éteindre. Il fallait simplement qu’il comprenne, et non seulement qu’il se mette à bouder, que j’étais un type désespérément romantique. Alors oui, les choses pouvaient devenir confuses. Je ne voulais pas qu’il change, en aucun cas, seulement qu’il ait conscience de la portée de ses actes. Il voulait peut-être vivre éternellement de câlins, de soirées au bar et d’heures devant Spongebob, mais moi, j’avais envie que quelqu’un me choisisse. J’avais envie des complications d’un couple, parce que je croyais sincèrement que ça allait de paire avec des tas de moments qui en valaient la peine.

Je ne lui en voulais pas, mais du coup, peut-être un peu de couper court à la conversation avant même que je ne me sois décidé à aborder quelque chose de front. Je me maudissais d’être si lent à réagir, d’avoir toujours besoin de réfléchir de trop longues minutes avant de me lancer. Mon regard se portait pour la première fois sur le personnage jaune terriblement agaçant sur l’écran du téléviseur, que j’avais jusqu’ici complètement ignoré. « Tu n’es pas idiot… Même si tu essaies très fort. » Difficile de ne pas me laisser trahir par l’agacement qui m’habitait. Je me sentais muselé, forcé au silence alors que nous avions justement passé tant de choses sous le tapis. Je détestais cette habitude qu’il avait de jouer à l’autruche aussitôt que ça devenait un peu emmerdant. Ça ne m’amusait pas bien davantage, mais j’essayais au moins d’améliorer les choses. J’aurais même pu finir par lui confier que je n’étais pas vraiment amoureux, pas encore, et que j’étais incertain. Sauf que le problème entre Damian et moi, ce n’était pas mon nouveau partenaire de soirée. Et lui dire le fond de ma pensée sur ce dernier aurait été aussi contreproductif que… ce bras que je passais autour de ses épaules quelques instants après qu’il ait posé sa tête sur mon épaule. Non, il ne pouvait pas être idiot, puisque tout ce qu’il faisait finissait par fonctionner avec moi. Je me laissais avoir sans protester. Et là, je me sentais vraiment mal de tout ce bordel. Je me disais que c’était peut-être à moi de faire des efforts, qu’il n’avait pas à payer les frais des sentiments ridicules que j’avais développés, qu’il n’avait pas demandés. Lui faire des câlins ne m’avait jamais été désagréable de toute façon, peut-être que ça pourrait un peu apaiser les tensions entre nous.

« Je n’ai rien de prévu aujourd’hui. » Pas même bosser. Ça n’arrivait qu’une fois ou deux par année et c’était aujourd’hui. Je n’étais pas vraiment d’humeur à m’enfermer au labo ou devant mon ordinateur dans ma chambre. Pour une fois, j’avais le sentiment que certaines choses étaient plus importantes. Et oui, merde, je me sentais coupable de l’avoir ignoré, surtout depuis que je venais de statuer dans ma propre tête que c’était à moi de me montrer plus mature dans cette histoire, d’oublier ce que je ressentais au profit d’une amitié qui me tenait trop à cœur pour la laisser s’étioler. Puis, je n’avais pas à penser à mon vendeur de légumes avant ce soir à l’heure où il avait l’habitude de me contacter pour déterminer si nous passerions la soirée ensemble. « Tu veux qu’on regarde des films ? Ou alors, on peut sortir. » Je n’étais pas trop d’humeur à sortir et il était encore tôt, donc les possibilités étaient limitées. Mais je n’opposais aucune contrainte, je serais ravi de faire ce qui lui plairait. Je songeais déjà qu’il serait plus agréable de nous préparer un gigantesque petit déjeuner et de le partager devant un film. J’étais prêt à brandir le drapeau blanc. Ou le drapeau de l’amitié, sauf que je l’imaginais à quelques détails près de celui du drapeau de la fierté gay, et vu les circonstances, ça aurait été peu approprié. Je relâchais mon étreinte doucement et tournais la tête dans sa direction. « Il va falloir que tu m’aides, par contre. » J’essayais de conserver ce ton amusant et léger, mais il y avait dans cette demande quelque chose de sérieux. En gros, ça résumait même tout le cœur du problème que Damian avait choisi de balayer sous le tapis, j’étais bien navré de le ramener sur le tapis, mais je le faisais le plus subtilement possible. Quoi qu’il n’y avait pas vraiment de subtilité en la matière. « Habille toi un peu. » Mon regard dérivait une seconde, même rien que la moitié d’une. Sur son corps qui était trop offert à mes regards.
Anonymous

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Re: You're the peanut to my butter
Mer 7 Sep - 16:56


You're the peanut to my butter
Daniel & Damian



Je laissais une de mes épaules se mouvoir dans un geste nonchalant ... Je devais pourtant être bien idiot comparé à son cerveau d'intello mais il était bien un des rares à ne pas acheter mon numéro erroné d'idiots du village. Peut être aussi parce qu'il était probablement la personne qui me connaissait le mieux, ou dans la mesure de ce que je me connaissais moi même. Peut être même plus, qui sait ? Je devais vraiment l'avouer, j'étais bien conscient de me mentir à moi même la plupart du temps pour garder mon énergie positive et ma joie de vivre. Je me refusais de penser aux choses sombres, et préférait creuser un trou métaphorique dans mon esprit pour les enterrer bien profondément et ne plus jamais les laisser ressortir. Oui, il ne faisait aucun doute qu'il me connaissait surement mieux que je ne me connaissais moi même. Parce que j'étais ouvert, franc avec lui ... En général, quand ca évitait les complications désagréables et parce qu'il savait mes rêves et mes espoirs, mais je n'avais pas menti non plus sur le diplome inutile que je possédais car pas du tout dans l'optique du genre de vie que j'envisageais. Etait ce si mal de vouloir vivre dans une vie à l'opposé diamétrale de ce qu'on avait toujours attendu de moi ? Non. Même si certains psychologues vous diraient probablement que c'était une forme de rebellion. Je lui adressais ce petit sourire en coin, que j'avais perfectionné pour lui et uniquement lui, parce qu'il avait beau être agacé, tendu, il croyait un petit peu en moi quand même.

Cependant c'était les mots suivants qu'il prononçait qui m'interpellait vraiment, me faisant relevé la tête comme un chien aux aguets. Ce n'était pas tant que Danny avait un emploi du temps de ministre mais c'était je l'avoue souvent moi qui le détournait du droit chemin du sérieux. Est-ce que je lui manquais un peu à lui aussi ? Ou n'était ce que des excuses du à une culpabilité pas vraiment mérité. Oui, j'avais beau râlé, boudé et tout la gamme d'émotion de l'enfant de cinq ans, j'avais conscience que je l'étouffais dans mon égoïsme et ma volonté de ne vouloir le garder que pour moi. Je retenais néanmoins l'expression joyeuse qui voulait s'échapper de mes lèvres car pour être honnête, il pouvait très bien être sur le point de m'annoncer qu'il n'avait rien de prévu et comptait rejoindre monsieur fruits et légumes. Mais non, Danny ne me décevait. Et le large sourire qui fendait mon visage, une réponse en soit alors que j'imaginais déjà un million de possibilités d'occupations. Il me fallait juste un début de matinée tranquille parce qu'honnêtement, j'aurais bien eu besoin de quelques heures de sommeil en plus. Mais c'était un sacrifice que j'étais prêt à faire sans le moindre regret. J'étais aussi prêt à accéder à la moindre de ses demandes quand il m'annonça qu'il fallait que je l'aide ... en m'habillant. Je glissais mon regard sur ma tenue, avant de remonter vers le visage de Daniel pour redescendre vers mon torse nu décoré de quelques tatouages et poils. Je voyais pas trop en quoi c'était une requête importante alors que j'avais déjà bien l'intention de lui donner un de mes reins si il me le demandait mais si ca pouvait lui faire plaisir, alors pourquoi pas. Je pouvais très bien aller enfiler un tee shirt et un jogging.

- Okay ... Ton légèrement dubitatif avant de voir ses yeux glissaient légèrement pour remonter aussi vite et finalement mettre les points sur les i dans ma tête. Oh. OH ! Je ne pouvais empêcher le sourire en coin satisfait ornant ma bouche. Parce que bon, c'était pas vraiment sujet de réjouissance pour lui mais pour moi, le fait qu'il soit encore tenté de me mater, ça voulait dire que son beau actuel n'était peut être pas le mec ultime avec qui il finirait la corde au cou. Et cette pensée ? Elle était plutôt satisfaisante. Vraiment bonne pour mon humeur et mon moral. J'aurais même volontiers ouvert les vannes du flirt à pleine vitesse si je savais que je devais me taire si je voulais garder une chance de pouvoir avoir mon Daniel pour la journée. - Pas de souci babe ... J'ai compris, je vais enfiler un truc vite fait et tu prépares les films pendant ce temps là. Je ne pouvais restreindre le sourire gigawatt qui dévorait mon visage avant que je ne me penche pour lui claquer une bise résonnante sur la joue et me lever pour disparaître dans ma chambre quelques minutes. Attrapant ce qui me tombait sous la main pour me donner un peu de décence, non sans prendre le temps de me regarder dans le miroir et faire un mouvement de sourcil assuré. Fier de moi même stupidement et pas parce que mon charme agissait et que ça flattait mon égo mais parce que mon charme agissait sur Daniel et que cela voulait dire que ... Je savais pas ce que cela voulait dire mais l'idée me plaisait foutrement bien. Haha dans tes dents monsieur fruits et légumes.

Je sautillais presque en revenant dans le salon, couvert par un tee shirt délavé et un vieux jogging qui avait vu de meilleurs jours, soyons honnête. Pour m'affaler auprès de mon meilleur ami, encerclant ses épaules de mon bras, et rapprochant son corps du mien. - Je suis content. Déclamais je avec entrain avant de le serrer dans une espèce de câlin peu pratique au vue de nos positions respectives. Peut être même assez heureux pour rajouter sans pudeur même si d'une voix plus discrète. - Je sais que c'est stupide mais tu me manques quand je ne te vois pas. Le côté clown disparaissant un court moment au profit d'un accent de sincérité avant de revenir bien vite sur le devant de la scène parce que si j'étais impudique sur le côté physique quand il s'agissait de mes sentiments, c'était pas la même histoire. - Et ce qui serait encore plus merveilleux si tu te sentais d'humeur à cuisiner ... Ma plus belle gueule angélique dans sa direction, appuyait par un estomac grondant doucement. Dingue comme je retrouvais soudainement un appétit de lion à la perspective de le kidnapper pour la journée. Si je jouais bien mes cartes, je pourrais peut être même le décider à lâcher son mec pour la soirée et m'accompagner au bar pour m'amuser avec lui à faire des commentaires sur les clients les plus étranges.



Anonymous

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Re: You're the peanut to my butter
Dim 11 Sep - 15:45


Est-ce que j'étais satisfait ? Je souriais pourtant en le regardant s'éloigner après qu'il ait acquiescé à ma requête au sujet de son accoutrement. Oui, je souriais parce que j'étais soulagé que cette matinée ne tourne pas plus au vinaigre entre nous. Nous n'avions jamais eu de réel conflit, je ne savais même pas si je serais en mesure de me mettre réellement en colère contre lui. De son côté, les tactiques étaient variées pour ne pas avoir à exprimer clairement son ressenti, mais je pouvais assez facilement déceler quand ça n'allait pas. C'est pour cette raison que nous en venions à des idioties comme la veille, c'est-à-dire moi qui ignorais volontairement ses incessants messages textes et lui, qui me faisait la gueule en retour. Je n'aimais pas cette situation, elle ne me plaisait en rien. Pour cette raison, j'étais bien prêt à lui concéder du terrain et à faire un effort. Non pas parce que passer du temps avec lui m'en demandait au contraire, mais parce que j'avais l'impression de reculer dans ce que j'essayais de lui faire comprendre tant bien que mal. Pendant ces quelques minutes où il n'était plus au salon, je baissais les yeux vers la moquette au sol sans trop savoir quoi penser ni ce que je ressentais exactement. Je n'ai jamais été un type à conflits, je les supportais même très mal. Mais faire ainsi la paix et éviter toute conversation un peu trop sérieuse me laissait avec un étrange sentiment de vide. Je n'étais pas prêt à passer à autre chose. Je lui témoignais de la bonne volonté, mais je sentais quelque chose se déchirer en moi à l'idée d'enterrer ce potentiel conflit en laissant de côté aussi, par la même occasion, les sentiments que j'avais à son égard. J'avais bien beau me dire qu'il s'agissait d'une idiotie, rares sont ceux qui savent si bien gérer leurs émotions. Et dans mon cas, tout le côté rationnel que je pouvais avoir lorsque je m'affairais avec zèle à mes recherches scientifiques semblait tomber complètement à l'eau quand venait le temps de parler d'amour. Il m'arrivait de me désespérer moi-même, surtout quand je pensais que je ratais sans doute bien des occasions de tomber amoureux, justement, parce que je ne voulais voir que celui qui n'était pas pour moi. Et je l'avais pour meilleur ami, il était bien idiot de cracher sur cette donnée fort précieuse de mon existence. Pouvais-je nier que tout était drôlement plus amusant depuis qu'il faisait partie de ma vie ? Non. Damian avait apporté avec lui un vent de fraicheur et de légèreté. Je me sentais bien et différent en sa compagnie.

Je finissais par sortir de ma rêverie au bout d'un instant, songeant qu'il valait mieux obtempérer et cesser de ma casser la tête. Je me levais alors du canapé pour attraper la manette du téléviseur et me connectais directement à son compte Netflix. Voyez, une autre chose qu'il m'avait fait découvrir. Je n'avais jamais visionné autant de films qu'en sa compagnie, n'ayant jamais pris le temps de m'accorder de réels loisirs. Je filais donc directement dans la liste des films que nous avions soigneusement élaborée ensemble un soir passé, faisant défiler un à un les titres. J'avais envie de quelque chose de léger, mais surtout pas d'un film romantique. Je ne supporterais décidément pas les commentaires de Damian sur le sujet, je le savais prompt à se moquer des débordements émotifs des personnages. J'avais à peine eu le temps de considérer quelques titres que déjà, il revenait s'installer sur le canapé à mes côtés. Je me laissais prendre par la nouvelle étreinte, quelque peu surpris. Encore plus surpris face à ces mots qui me touchaient droit au coeur et sans doute un peu trop d'ailleurs. Je le regardais en biais, n'osant pas trop bouger. Cette situation me semblait un peu périlleuse et sans doute avais-je même l'air un peu intimidé. Je détestais souvent de ne pas être aussi doué que lui pour jouer les insouciants ou pour camoufler mes émotions. « Tu me manques aussi quand t'es pas là, mais c'est justement ce qui pose problème. » J'avais bien conscience de ne pas être tout à fait compréhensible ou clair, mais je ne voulais pas ramener à nouveau le sujet. Pas après qu'il ait tout mis en œuvre pour s'en débarrasser, pas alors que les choses se passaient si bien et que nous pouvions passer un agréable moment sans risquer de se prendre la tête. « Avec plaisir, qu’as-tu envie de manger ? » Je sautais sur l’occasion d’éviter à nouveau les emmerdes. Alors, je me détachais subtilement de son étreinte en lui laissant la manette de la télévision, question qu’il choisisse le film pendant que j’irais nous préparer quelque chose à manger. Je tenais à chasser ce petit inconfort momentané qu’il avait insufflé en moi. Comprenez-moi bien, j’aurais souvent aimé que Damian joue moins souvent les bouffons pour éviter les sujets plus importants. Mais à cet instant précis, je ne voyais pas à quoi cela nous aurait avancés.

Une fois sa réponse obtenue sur ses gouts culinaires du jour, je m’éloignais vers la cuisine. Ces quelques minutes de répit me permettraient de chasser ces derniers nuages au dessus de ma tête afin de parvenir à me plonger dans un état d’esprit propice à profiter de notre avant-midi entre potes… Je m’appliquais à nous préparer le petit déjeuner et rejoignais à nouveau Damian au salon quelques instants plus tard. Je lui offrais un sourire en déposant le plateau que j’avais préparés sur la petite table du salon sous ses yeux. « Préparé avec amour. » disais-je avant de laisser échapper un petit rire. Je n’aurais pas été heureux de faire la cuisine mon métier, tel que l’auraient espéré mes parents, mais cuisiner me rendait toujours d’une jolie humeur. « Alors, qu’est-ce qu’on regarde ? » Je laissais mon regard dériver vers l’écran du téléviseur pour m’assurer que nous n’allions pas retourner à Bob l’éponge. Les gouts de Damian m'étaient parfois totalement étrangers, même si je devais aussi bien admettre qu'il me faisait découvrir un tas de choses que je n'aurais jamais voulu tenter de mon propre chef. C'était même le cas pour les films.

Anonymous

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Re: You're the peanut to my butter
Ven 16 Sep - 15:46


You're the peanut to my butter
Daniel & Damian



Je pouvais pas dire que savoir que je lui manquais aussi me faisait pas plaisir, ce serait un énorme mensonge. Je n'aimais juste pas vraiment la pointe de tristesse qui accompagnait ses mots et leur conclusion douce amère que nous savions tous les deux inévitable. Je n'avais jamais vraiment abordé le sujet avec lui, pour être honnête parce que j'étais plutôt du genre à me cacher qu'à parler de trucs sérieux mais je ne pouvais m'empêcher de me demander que ce qu'il pensait éprouvé pour moi allait au de là de la simple attraction physique. Et si j'étais un meilleur type, moins égoïste, et moins effrayé de le perdre, je lui poserais probablement la question, sauf que non j'étais peut être un peu trop terrifié par la réponse. Si Daniel éprouvait pour moi plus que de l'attirance, et que son amitié n'était pas autre chose que des sentiments à mon égard, je savais que j'allais paniqué. Pour de vrai. Parce que ... tomber amoureux de Daniel, c'était peut être un truc qui serait ... Non, non, non ! Je refusais ce chemin de pensée parce que l'amour, ca n'existait que pour faire vibrer les foules au cinéma. La réalité, c'est que la seule valeur sure, c'était l'amitié. Oui, l'amitié, c'était sur, et sans risque. Enfin je tentais de m'en convaincre parce qu'avec ce qui nous arrivait ces derniers temps, c'était de plus en plus difficile de croire à tout cela. Les choses se compliquaient, et je n'aimais pas les complications. J'aimais vivre ma vie au jour le jour sans me préoccuper des conséquences. Parce que si je n'avais pas vécu de cette manière, je serais probablement enfermé dans un des bureaux de l'entreprise de mon père, passant ma vie derrière un bureau et épousant la femme qui convenait le mieux à mon rang, rendant ma vie beaucoup moins palpitante. Oui si j'avais vécu dans l'inquiétude du futur, j'aurais choisi la sûreté. Et la sûreté m'aurait rendu misérable. Et peut être que je pourrais tenter mon carpe diem avec Daniel, tentait l'expérience mais la vérité, c'est que si je pensais pas au futur, je finirais par le perdre. Et ca, je m'y refusais.

Et pas seulement parce qu'il accédait à mes demandes quand je lui demandais de me cuisiner un petit déjeuner. - Éblouis moi par tes talents, amour. J'avais pas vraiment de préférence concernant la bouffe, et j'étais a peu près sur qu'il me ferait un délicieux met. Je le suivais des yeux avant qu'il disparaisse dans la cuisine. Un sourire sur les lèvres, inévitable. Avant de reposer mon attention sur la télé, optant au hasard pour un des titres sans vraiment faire attention, j'appuyais sur le menu avant de faire pause avant le début, attendant que mon meilleur ami ne revienne, triomphant avec de la nourriture. - T'es vraiment un ange ... Je laissais mon enthousiasme débordé à la vue du plat, mon ventre grondant avec anticipation. Je ne prenais même pas la peine de répondre à sa question, avant de me jeter sur la nourriture comme ci je n'avais pas manger depuis plusieurs jours. Et je retenais ma blague inavisé dans ces circonstances comme quoi avec un tel talent, il était bon à marier. Parce que d'une, ca serait malvenu mais surtout je voulais pas lui donner l'idée de se faire passer la corde au cou. J'appuyais sur lecture, tout en continuant de manger, le film commençant à défiler devant nos yeux alors que je prenais aussi soin de prendre ma fourchette pour nourrir Danny.

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Je me réveillais alors que le film touchait à sa fin, ayant piqué du nez après avoir mangé. Je relevais ma tête de sur l'épaule de Danny, où je pouvais visualiser un petit filet de bave du à un excès de salive pendant ma période d'hibernation. Je relevais sur lui, une petite expression penaude. - Oops. Ce n'était pas que je m'étais ennuyé avec lui, bien au contraire. C'est que j'avais enfin réussi à finir par me détendre suffisamment pour m'accorder un peu de répit, et une sieste comblant mes heures de sommeil en moins. J'espérais juste qu'il n'allait pas trop mal le prendre. - Désolé ... Je frottais l'arrière de mon crâne, et me mettait à paniquer silencieusement, parce que ca se trouve il allait me trouver d'un ennui profond, et il allait me lâcher à la première occasion pour aller rejoindre monsieur fruits et légumes. Peut être que ca le fatiguait de devoir supporter mon rythme de vie imposé par mon travail en tant que barman. Jouer les oiseaux de nuit pour un étudiant studieux comme lui, ca devait probablement être usant. C'était peut être la raison pour laquelle, dans ce cerveau rempli de panique, je balançais les mots suivant avec entrain. - On devrait aller se faire faire un tatouage. C'était du grand n'importe quoi, pas que je sois contre les tatouages, j'en avais déjà moi même mais parce que on quoi je pouvais pensé que c'était une bonne idée qui le forcerait à constater que j'étais le meilleur au monde, et que nul besoin de son vulgaire type là, si agaçant.

Si je voulais garder son attention, uniquement sur moi, je savais que j'aurais mieux fait de lui proposer une petite gâterie ici sur ce canapé, sauf que vu que j'y connaissais rien au mec, je risquais surtout de lui mordre et de lui donner une bonne douche froide à mon égard. - Ou mieux, j'appelle le bar, je me fais porter malade, et on part à l'aventure ... Et en voyant son regard sur moi, je sentais mes propres oreilles chauffaient, et ce n'était pas souvent que je montrais des signes d'embarras mais même moi, j'avais conscience du côté pathétique de mes propositions. - J'avais juste envie de faire un truc marrant et spontané ... Histoire qu'on ... Je levais mon épaule dans un geste désinvolte. - Je sais pas que tu t'ennuie pas avec moi. Oui, c'était la vérité, j'avais une pression stupide sur les épaules que je m'imposais moi même depuis que j'avais ce qu'on pouvait appelé de la compétition.



Anonymous

Invité

Re: You're the peanut to my butter
Dim 25 Sep - 1:40


Passer l'après-midi avec Damian, là comme ça, même à ne rien faire de particulier sur le canapé... Bon d'accord, nous avions le film à regarder. Mais voyez, ce n'était pas l'essentiel. J'avais appris à développer un certain goût pour le cinéma depuis qu'il m'avait fait découvrir bon nombre de classiques ou de nouveautés, mais ce n'était probablement pas la cinéphilie qui me faisait autant apprécier ces instants. Car j'appréciais tout simplement ce moment où nous n'étions pas forcément obligés de parler pour passer un bon moment. Ce n'était pas que je n'aimais pas lui faire la conversation, au contraire, mais avec tous les soucis qui tournaient au dessus de nos têtes, je songeais qu'il n'était pas désagréable de se déconnecter un peu et de tenter de les oublier. C'était l'intention qui avait animer ma proposition de passer la journée ensemble, après tout. Je ne voulais pas nous voir nous enfoncer sans pouvoir y changer quoi que ce soit. Je ne voulais pas que toutes les incertitudes, dont je me sentais le principal responsable, arrivent à changer quelque chose entre nous. Peut-être, au fond, m'influençait-il un peu en me donnant envie de jouer à l'autruche à mon tour, au moins pour faire semblant que tout allait bien. Et puis, tout n'allait pas si mal, non ? Certaines personnes vivaient des drames bien supérieurs au mien, j'éprouvais souvent de la culpabilité à m'attarder sur des problèmes personnels aussi futiles que mon attirance pour mon meilleur ami. Alors que d'autres meurent du cancer, perdent des proches dans de terribles accidents, vient des divorces qui déchirent une famille. Je sais que se comparer n'est pas toujours la façon la plus efficace de se consoler, mais j'essayais surtout d'être rationnel. Malgré moi, c'était la réaction que j'avais le plus souvent. Mon cerveau avait toujours eu ce petit côté cartésien qui avait rendu la perspective de m'épanouir professionnellement dans la pâtisseries de mes parents complètement improbable. J'avais besoin de la science, je m'y sentais utile et confortable. J'aimais apprendre et faire des recherches, passer des heures durant à lire et à confronter des tas de problèmes qui auraient paru dépourvus d'intérêt ou alors trop complexes aux yeux du commun des mortels. En bref, j'aimais la petite vie que j'avais décidé de mener. Tout avait semblé se tracer dans une parfaite logique quand j'avais mis les pieds à Vérone pour terminer mes études dans un domaine qui me passionnait et qui me faisait me sentir à ma place dans ce monde. Certes, j'avais connu quelques soucis avec le divorce de ma cousine et son retour en Roumanie, mais j'avais su faire mon chemin au travers de ces emmerdes et me débrouiller seul. Tout était tombé en place. Tout, sauf Damian. Et c'était sans doute la raison pour laquelle je l'aimais autant.

C'était aussi la raison pour laquelle je ne lui en voulais pas de s'endormir devant le film. Pour ma part, je passais le plus clair de mon temps à réfléchir à toutes sortes de choses qui me tournoyaient en tête plutôt qu'à véritablement me plonger dans l'intrigue. Quoi qu'il en soit, cet instant d'apaisement était plus qu'apprécié. À quelques reprises, j'avais tourné la tête dans sa direction pour le voir, malgré la difficulté de la position dans laquelle nous étions avec lui dont la tête était appuyée sur mon épaule. Je ne pouvais m'empêcher de sourire doucement, en sachant que cette fois, je pouvais me le permettre sans être observé en retour. Et nous étions restés ainsi tout du long, puisqu'il s'était endormi quelques instants à peine après avoir dévoré son assiette. De ce côté, j'étais plutôt bien servi également. J'aimais cuisiné, mais j'aimais encore plus le faire pour des gens. Certains observateurs de l'extérieur auraient pu commenter et dire que Damian m'utilisait beaucoup trop souvent pour satisfaire ses petits caprices dont la nourriture était sans doute l'un des premiers, mais je n'en avais que faire. J'aimais cuisiner pour lui, j'aimais faire tant de chose avec et pour lui. Lorsqu'il s'éveillait enfin, c'était probablement l'un des seuls moments où j'observais avec attention l'écran du téléviseur devant nos yeux. Après tout, j'avais fini par me laisser captiver. Non pas que j'avais suivi tout de l'histoire, mais les images avaient suffisamment occuper mon esprit tout ce temps, me coupant peu à peu de mes pensées incessantes et me laissant me plonger dans un confort que j'aurais eu bien du mal à décrire. J'avais d'ailleurs l'impression d'en émerger quelque peu, tandis qu'il s'excusait. J'avais envie de lui dire que ce n'était pas nécessaire et que ce moment ensemble m'avait fait du bien, mais je me contenais de sourire. En partie parce que Damian était toujours plus rapide que moi pour prendre la parole et qu'il ajoutait déjà tout un tas d'autres remarques.

Je le regardais avec un sourcil bien arqué. Un tatouage ? C'était de loin la proposition la plus tordue du jour, m'imaginait-il vraiment avec un tatouage ? Malgré tout, je souriais de plus belle. Peut-être bien... Peut-être bien qu'un jour, j'accepterais de faire ce genre de folie. Après tout, il y avait tant de premières fois avec Damian et jusqu'à présent, elles m'avaient toutes été agréables... Sa présence dans ma vie forgeait une part de ma personnalité que je n'avais jamais vraiment soupçonnée auparavant. Il m'arrivait de prendre plaisir à quelques folies. Je n'étais peut-être pas prêt pour un tatouage, mais l'entendre me rendait heureux. Étonnamment. « Je ne m'ennuie pas avec toi, comment peux-tu t'imaginer une chose pareille ? C'est impossible de s'ennuyer à tes côtés, Damian. » J'appuyais mes propos avec un grand rire, et c'était complètement senti. Malgré tout ce qui s'était dit un peu plus tôt, et même ce qui ne s'était pas dit et qui me pesait toujours malgré moi, il arrivait à me faire rire. Je n'étais pas forcément marrant comme mec, mais comme on dit souvent que les contraires s'attirent, je crois que cela s'appliquait complètement pour nous deux. « Peut-être un autre jour, pour le tatouage... » Je haussais les épaules, considérant sérieusement la proposition. « Mais aujourd'hui, restons seulement ici tous les deux. Dans notre bulle. » J'appuyais ces derniers mots d'un regard sincère. Oui, nous avions créée une bulle tous les deux. Je n'avais d'ailleurs jamais partager une telle complicité avec quelqu'un. Ce que je lui proposais à mon tour était, tout simplement, de faire semblant un jour de plus que tout allait bien entre nous. Une partie de moi désirait tant que ce soit le cas.

TOPIC TERMINÉ


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