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Anonymous

Invité

part of me. (jago)
Mer 13 Juil - 21:51


JxJ.
Pourquoi les personnes en couple demandent toujours aux célibataires comment vont les amours, est-ce que nous on leur saute dessus pour savoir s’ils baisent encore...  

Tu t’assois sur le banc. Il fait beau aujourd’hui, t’es contente parce que tu ne pensais pas sortir ce matin quand tu es revenue de ta garde de l’hôpital. T’aurais voulu dormir, dans tes couettes bien chaudes et te rempaffer jusqu’à midi, sauf que ton insecte t’as sauté dessus et à crié que tu lui avais promis des pains au chocolat le samedi matin pendant un mois si il avait vidé le lave-vaisselle, la veille. T’avais vérifié. Ce saligaud, il l’avait fait. Tu avais soupiré, mais tu t’étais pas dégonflé. A ton tour de faire ta part du marché. Juste histoire d’être présentable, tu t’étais quand même lavé les dents pour sortir parce que, d’après ton fils « t’avais vraiment la tête d’une dame qui avait trop bu. » Déjà, tu savais pas trop comment prendre la remarque. De deux, tu savais pas non plus comment il savait reconnaitre les nanas qui s’étaient bourrées la gueule toute la nuit. T’avais ébouriffé ses cheveux, comme toujours, et il t’avait pris dix euros pour les pains au chocolat. Il t’avait regardé d’un air malicieux qui voulait dire qu’il voulait aussi prendre autre chose. T’avais levé les yeux au ciel et il avait rigolé. Résultat, tu te retrouvais dans ce foutu parc pendant qu’il jouait au foot avec des gosses de son âge. Bordel, qu’est ce que tu pourrais t’endormir comme ça, sur ce banc à prendre le sol. Mais non, tu étais occupé à le regarder jouer. Petit professionnel du sport comme un certain cousin que tu n’avais toujours pas eu le courage de recontacter. Tu fronçais les sourcils. Fallait que tu assumes ta fuite. Que tu annonces à tous que Julia était de retour et comptait pas repartir cette fois-ci. De France, tu ramenais un beau diplôme, un de belles fringues. Une miniature de la tour Effel et des caramels beurres salés. Et un garçon. Un petit mec qui était ton fils. Que depuis dix années tu assumais pleinement, mais que, aujourd’hui, tu savais pas comment faire pour le présenter à ta famille. Lui, il était au courant que personne n’allait le reconnaitre. Tu l’avais préparé au faite, que maman, elle devait prendre son temps pour le présenter à ses grands-parents, oncles et tantes. Il avait haussé les épaules, l’air d’en avoir rien à foutre. Roméo, il se rendait tout simplement pas compte qu’il était devenu le nerf de deux familles radicalement opposés. Il posait pas encore trop de questions sur son père, mais tu savais que bientôt, ça arriverait. Tu pourrais lui présenter tous les représentants masculins des Armani, que ça lui suffirait pas. Il lui demanderait un beau jour qui était ce beau Sorabella qui l’avait foutu enceinte et pourquoi il avait jamais voulu l’éduquer. parce que tu lui avais enlevé. Tu fermais les yeux, les souvenirs trop douloureux revenaient à la surface. C’était pas le moment. Tu venais de revenir en ville. T’avais pas que ça à foutre de t’occuper de ce con de Sorabella. Un jour peut-être. Bourrée, après soixante-douze heures de garde. Quand Roméo t’aurait dit la pire cruauté du monde à tes yeux. Pour le moment c’était pas arrivé. Et même si tu le croisais dans la rue, Jago, tu le reconnaitrais jamais. Il avait pris dix ans lui aussi. Non vraiment, la probabilité que tu le croises dans la rue était vraiment trop mince. Vérone c’était assez grand pour fuir quelqu’un. Ezio. Lui par contre, t’allais devoir l’affronter. Et vite.

Tu retirais tes lunettes de soleil et t’étirais. T’avais oublié la chaleur de l’été à Vérone. Lyon c’était pas mal dans le genre pieds dans l’eau et éclaboussures, mais à Vérone, t’aurais préféré te jeter dans une piscine. Tu crevais de chaud et c’était que le matin. T’allais t’enfermer dans ton appart’ et manger des cochonneries tout en regardant les films de zombies que Roméo adorait tant. Toi tu détestais trop. Mais il te laissais pas trop le choix du programme télé. Et de toute manière, jamais rien ne t’intéressais. Roméo te fit un signe et tu lui rendis. Tu lui souris avant de détourner le regard.

C’est là que ton cœur s’arrêta de battre et que tu fus prise d’une attaque. Parce qu’il se trouvait juste en face de toi.

Ca t’avait jamais réussi de penser à quelque chose. Tu pensais que t’allais faire tomber ton café et il tombait. Tu pensais à Jago Sorabella, et tient, lui-même, en personne. Tu voulais te cacher. Fuir. Sauf que Roméo il s’amusait vraiment bien au foot. T’étais coincée, juste à espérer qu’il te voit pas. Histoire de… de ne pas engager les choses maintenant. T’étais pas prête. Tu le serais jamais. Mais tu n’acceptais pas que ce soit aujourd’hui. T’allais pas supporter, émotionnellement parlant. Mais tu ne pouvais pas non plus hurler à Roméo de venir. C’était encore plus grillé. Alors quoi, t’affrontais tes vieux démons et tu te préparais à te faire manger et hurler dessus ? Pour lui aussi t’étais peut-être morte. T’essayais de te ressaisir en te massant les tempes. C’était un cauchemar. Roméo t’avait pas réveillé toute à l’heure. Pinces toi bordel de merde. Frappe toi si il le faut. Mais réveilles toi, Ju’. Réveille-toi.

Mais t’étais bien au courant. T’allais pas te réveiller. Quand il croisa ton regard, tu restais sous le choc. Tu l’avais fixé depuis cinq minutes c’était pas étonnant qu’à un moment ou un autre, il se sent épié. T’aurais pu au moins de détourner. Mais maintenant, tu étais totalement hypnotiser. Paralysé. Tu pouvais plus bouger. Tu te revoyais dix années plutôt, éméchée, l’entrainer dans la chambre du haut d’une amie de l’époque. Tu te souvenais parfaitement de ses mains. De sa bouche contre la tienne. T’aurais voulu effacé ses images de ta mémoire mais neuf mois plus tard, t’étais devenue maman. Les images, malgré tout, étaient gravées.

Tu prenais ton courage à deux mains, lançant un regard suppliant à Roméo. Il était bien occupé par son ballon rond et tu imaginais sûrement que tu pouvais dire salut à Jago sans qu’il se ramène et foute la merde. Et puis tu réfléchis. Il était pas obligé de savoir que Roméo était son fils. Les dates concordaient certes mais à l’époque tu couchais avec pas  mal de monde. Enfin, toi tu savais que c’était lui le père parce que tu étais la seule à savoir que la période des examens avaient tué toutes les chances de relations avec les autres. Et que tu faisais toujours bien attention à te protéger. Sauf ce soir là. Emporté dans la passion et l’émotion t’avait zappé de demander. Comme une cruche que tu étais à l’époque.

il a les cheveux de son père. c’est le premier détail que tu remarquais chez Jago. Ca bouclait un peu sur les pointes, comme pour Roméo. C’était le reflet de son père en vérité. C’était difficile pour toi d’être là et de remarquer tous les points communs qu’ils possédaient. C’était trop. « ‘Lut. » T’avais la voix défoncée, tu te raclais la gorge avant de rependre une inspiration.
Une respiration.
« Ca fait longtemps, Jago. » Tu voulais t’enfuir en courant tellement tes jambes tremblaient sous la peur. Mais tu devais bien assumer ton retour devant quelqu’un. Apparemment, le destin, ce foutu destin, avait décidé que la première étape serait Jago. Et tu ne savais vraiment pas si c’était une bonne décision.



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Jago Sorabella
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Re: part of me. (jago)
Jeu 28 Juil - 22:04


Les couloirs de l'université étaient vidés d'étudiants. Les vacances avaient commencé depuis plusieurs jours à présent, laissant à Jago du temps libre pour revenir, pour travailler par lui-même sur ses autres passions. Pour écrire ce roman, autre oeuvre qui resterait dans l'ombre. Secret bien gardé, inconnu de tous. Ecrire, c'était son jardin à lui, son exutoire. Il trouvait dans son bureau de professeur le calme qu'il n'y avait plus chez lui, la tranquillité et la joie d'être seul pour quelques heures. Un verre de vin pour compagnie, il tapait sur son ordinateur portable les lignes d'une nouvelle histoire. Différente de celles qu'il avait écrit dans son premier recueil. Plus personnelle, plus humaine aussi sans doute. Cette histoire parlait un peu de lui, un peu de ces gens aussi qu'il rencontrait, qu'il voyait vivre. Des instants de vie qu'il mettait par écrit comme d'autres l'avaient fait avant lui. Le monde regorgeait de moments précieux qu'il fallait voir, observer. Des instants à sourire, des rires qui s'envolent et gagnent les oreilles comme une douce mélodie.

Il était sorti deux heures après avoir commencé. L'envie d'air, le besoin de socialisation certainement. Le parc accueillait ses pas, il respirait à plein poumon l'air de l'été. Les derniers mois avaient eu leur lot de complication. Les disputes avec sa femme, la mort de leur fils, les sentiments qu'il ressentait pour son étudiante et ses problèmes familiaux n'aidaient pas à sourire, à se sentir aussi joyeux et libre qu'il ne l'avait été il y a encore quelques temps. Il tentait de retrouver dans ces instants en solitaire l'envie des choses. Il s'était assis sur un des bancs libres. Il regardait cette environnement vidée de ces étudiants, laissant place à des familles, des couples heureux. Il entendait les rires des enfants. Mario aurait eu six mois ce mois-ci. Six mois de bonheur sans doute, d'amour avec sa femme. Mais rien, plus d'amour et pas ce bonheur d'être un père à temps plein. Jago, il restait là, à observer avec nostalgie. Lui aussi, il aurait voulu regarder son fils courir après un ballon, voir sa fille partager des secrets avec une camarade. A trente-cinq ans, Jago voulait être père, avoir lui aussi sa propre famille comme son père l'avait fait.

Il quitta son point observation en se sentant épier. Du coin de l'oeil, il remarqua une jeune femme, visage familier. Visage qu'il n'avait plus revu depuis dix ans à présent. Son visage, aujourd'hui plus mûr, le ramena à une soirée. Il s'était invité, avec sa sœur Gia qui aurait tout donné sans doute pour ne pas être là. Il avait bu, il avait ri, il avait séduit cette fille dont le nom de famille le faisait frisonner. Julia Armani. Il l'avait aimé le temps d'une nuit et elle avait disparu sans un mot. Il l'avait en quelque sorte oublié cette femme. Il en avait connu d'autres, ne l'avait pas revu. La revoir, ça lui rappelait cette soirée. Lointaine. Elle le regardait, à la fois surprise et paniquée. Paniquée de revoir un ancien amant, peut-être. Jago était simplement intrigué, curieux. Elle s'était finalement levée pour le rejoindre. « 'Lut. » qu'elle lui avait lancé d'une voix rauque. Voix dont il ne souvenait pas. Plus fatiguée sans doute, plus vieillie. « Ça fait longtemps, Jago. » Il acquiesça. Les années avaient passé, les temps étaient différents. La guerre avait repris entre les deux familles. Mais Julia, au fond, elle n'y était pour rien. Jago non plus. Ils avaient simplement été conditionnés pour se détester. « Julia, toujours aussi belle. » Elle était devenue belle, une femme sur qui l'on peut se retourner dans la rue. Joli visage, des yeux brillants. Elle devait avoir trente ans aujourd'hui. « Dix ans je crois. Dix ans que l'on ne t'a pas revu dans le coin. » Il n'avait pas recroisé son visage depuis leur nuit. Comme si elle n'avait jamais existé. Il ne s'était pas vanté de cette nuit malgré ce souvenir qu'elle lui avait laissé. « Joli parc, n'est-ce pas. Pas aussi calme que pendant l'année, les vacances scolaires ont amené les enfants ici. » Ce n'était pas pour lui déplaire. Il aimait cet innocence, ce bonheur pour les choses simples. Il y avait du rêve dans leurs yeux. Ces sons, c'était le bonheur à l'état pur. « Tu veux t'asseoir ? » Il indiqua la place à côté de lui, pour partager un moment. Pour se souvenir du temps où tout le monde était en trève. « Tu vas bien ? T'es un peu pâle quand même, on dirait que tu as vu un fantôme. »
Anonymous

Invité

Re: part of me. (jago)
Ven 29 Juil - 21:10


JxJ.
Pourquoi les personnes en couple demandent toujours aux célibataires comment vont les amours, est-ce que nous on leur saute dessus pour savoir s’ils baisent encore...  

Tu peux encore t’enfuir. Prendre Roméo part le bras et fuir très très loin de Jago. L’idée émerge de plus en plus dans ta tête. Ce serait la perfection. Ou alors que Jago n’est pas le temps de te parler. Qu’il te reconnaisse pas. Tout pour que, plus jamais, t’es à le croiser et assumer. T’as peur. T’as tellement peur. Tu savais bien sûr que t’allais devoir lui dire. Mais t’as l’impression de revenir dix années auparavant. A une lointaine époque, où, t’avais failli te réfugier chez lui. Pleurer dans ses bras. S’excuser. Et puis, tu t’étais dis que finalement, c’était plus simple si il t’oubliait. Si il ne savait rien. Tu détruisais pas sa vie. Tu l’embarquais pas dans un univers qu’il n’avait pas souhaité. Tu le laissais vivre sa vie, espérant à l’époque, qu’elle serait parfaite pour lui. Tu lui souris en remettant une mèche derrière tes oreilles. « t’es pas mal non plus. Ca te va bien la barbe. Tu fais plus. Sérieux ? Ouais c’est ça. Sérieux.. » Tu fais une moue, mais tu souris. T’oublies un instant et tu te dis qu’il aurait un parfait ami à une époque où te sentais si seule. A la place, t’as préféré te consoler dans ses bras d’une autre manière. Malheureusement ou heureusement pour toi, tu t’en souvenais parfaitement. Ca te marquait encore aujourd’hui. Et certainement jusqu’à la fin de tes jours.

Et puis, il rentre le pied dans le plat. Tu grimaces mais t’espère qu’il t’a pas vu. Tu sais pas quoi lui répondre, tu détournes le regard. « oui, dix ans. C’est long, je sais. » Tu fronces les sourcils et tu cherches Roméo du coin de l’œil. T’as besoin de sa force. De sa puissance pour continuer à discuter avec Jago. Il court encore derrière son ballon et il manque de tomber. C’est un imprudent et le maladroit de service. Comme sa mère. Toujours à prendre trois assiettes quand il peut en porter que deux et à casser la dernière.  Perdue dans tes pensées, tu ne relèves pas ce que tu dis Jago, tu te contente de sourire. Tu te souviens de ce parc, dix ans plutôt. Tu venais ici surtout le soir, à boire quelques verres pour finir chez quelqu’un d’autre. C’était l’époque où t’avais aucuns interdits, aucunes peurs. Tu fonçais sans jamais chercher à t’accrocher. Tu prends place à coté de lui, un peu mal à l’aise, mais ça te plait bien. Quand tu regardes les gamins courir et rire, ça te rappelle les premières années de Roméo. Années que tu as volé à Jago.. Ta mauvaise conscience et t’essaye de la chasser. Il te fait sortir de tes pensées en soulignant ta pâleur. Il est temps que tu changes de sujet. « T’es un fantôme pour moi. Enfin. Je m’attendais pas à tomber sur toi juste après mon retour tu vois ?   » Tu t’enfonces mais t’arrives pas à te sortir de ce merdier. Tu sais que la solution c’est de lui balancer à la figure que son fils est entrain de mettre un but à l’autre coté du parc, mais tu peux pas lui faire ça. Tu connais les gestes et positions d’urgences mais ça t’arrangerait bien qu’il ne tombe pas raide mort devant toi. « Y en a un à toi dans le lot ?» Tu lui pointes du doigt les enfants entrain de courir. Tu sais pas ce qui c’est passé pendant les dix dernières années du coté de Jago. Peut-être, même sûrement, il sait marier. La demoiselle aurait bien de la chance. Tu le pensais sincèrement.

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