Elle n’avait jamais aimé les Grandes villes. Elle préférait surtout le charme des petites communautés où on se sentait à l’aise, cohabitant avec le calme du monde. Pourtant, Asteria fut mise au monde dans une de ces villes qu’elle désapprouve à présent: Vérone, belle ville d’Italie. Ses parents ont toujours été plus qu'amoureux de cette ville et rien au monde ne les ferait  partir: jeune étudiante en médecine, sa mère aimait le stress, mais surtout la proximité culturelle mondiale qu’on retrouvait dans chacune de ses rues. Son père, lui, était émerveillé par la beauté de l’architecture. Sa mère, était issue d’une grande famille d'Italie, elle aussi et comme toute bonne italienne, elle aimait les fêtes et faire des rencontres. Toute l’aristocratie italienne lui reconnaissait ce don et ce charme: une beauté à l’intellect percutant. Bien que très strict sur les traditions familiales, la famille Saltarelli était aussi connue pour être une des familles les plus militantes pour le droit des pauvres dans la société, ainsi que le respect des animaux et aussi pour sa richesse. Des idéaux qui firent que la belle Alozya était elle aussi très marquée par cet idéal, et depuis petite déjà, elle s’est jurée de défendre ses idées. Durant ses études supérieurs, elle déménagea à Vérone et c’est sur le nouveau continent qu’elle rencontra son futur mari: Fulvio. Le père d'Astoria avait tout de suite été charmé par l’innocence et le franc-parler d’Alozya. Lui aussi élevé dans une famille riche, on lui avait donné une éducation très fermé sur la vision du monde, éducation contre laquelle il n’a jamais été pour. Quand il parla pour la première fois avec la belle italienne, se fut comme une bouffée d’air frais. Une liberté d’esprit, un rire de cristal: il était tombé amoureux d’elle dès le premier instant où il avait perçut sa voix. Leur histoire commença ainsi, un amour fusionnel dans la villa familiale de celui-ci, où il vivait d’amour, d’études et d'eau fraîche. Mais, par un heureux destin, on leur fit un cadeau qui changea leur vie: la venue d’une seconde petite princesse.

On connaissait déjà cette famille par l’alliance qu’elle représentait de deux grandes familles mais surtout par la joie de vivre qu’elle dégageait à chaque instant. Déjà petite, Asteria ressentait cette amour familial intarissable autour d'elle. Le visage de ses parents était chaque jour éclairé d’un sourire et il était bien rare les moments de crises, où des vases explosaient au sol. Car ses parents s’aimaient chaque jour un peu plus. Leur vie était chaque jour animé de bonne humeur: son père s’amusait souvent à faire voler les jouets de la petite fille à travers la maison pour qu’il puisse admirer le rire de l’enfant, un rire qui ressemblait comme par magie à celui de sa mère. Fulvio Borgia était surement le plus heureux des hommes à cet instant précis. Malgré son travail difficile, il était heureux de voir sa magnifique femme au soir, leur enfants dans les bras, l’accueillant souvent encore vêtu de sa blouse de médecin. L’argent n’était pas un problème, il n’avait à se soucier de rien, excepté le fait de rendre sa famille heureuse. Et, même aujourd’hui Asteria peut en témoigner: Fulvio était un excellent mari et un merveilleux père. Chaque soir, il s’asseyait à côté de ses adorables enfants, qui ressemblaient chaque jour un peu plus à sa femme, et leur racontait une histoire devant leurs yeux brillants. Étrangement, elle adorait que son père lui raconte l’histoire de ces hommes, ces courageux hommes qui avaient bravés tant d’épreuves pour sauver leurs patries. Et à chaque fois, la petite Asteria demandait la même chose: « Dis Papa, est-ce qu’un jour, je vais pouvoir les rencontrer ? » et comme à chaque fois son père lui répondait qu'elle n’aurait cette chance que si elle travaille bien à l’école. Comment lui dire que tous ses héros sont à présent mort, pour rééquilibrer la balance de la vie ?

Douze ans, sa lettre pour le lycée arriva. Asteria avait attendu ce moment avec impatience: c’était pour elle, le moment de commencer à faire ses preuves et de suivre sa propre voie: devenir volcanologue. Contre toute attente, le lycée se passa merveilleusement bien. Surtout grâce à une fille: Chiara, celle qui deviendrait sa meilleure amie, sa plus grande confidente. Une amitié fut aussi solide qu’un roc. Inséparables, il était rare d’en voir l’une sans l’autre. Pendant les cours, elles ne pouvaient s’empêcher de rire ensemble. Les disputes ne duraient jamais longtemps entre elles deux, bien trop proches pour s’ignorer plus de deux heures. Malgré son envie incessant de rire, Asteria se révéla être une élève extrêmement talentueuse et surtout très travailleuse. Elle n’oubliait son objectif principale et était poussée par une vraie volonté de feu. Ses camarades l’appréciait beaucoup pour son caractère direct et son intelligence. Il y avait même quelques bruits de couloirs qui s’émerveillaient sur sa beauté. Mais elle n’y prêtait guère attention -enfin c'est ce qu'elle prétextait-.

En dernière année, elle ne se posa même pas de question sur son avenir: la physique en vulcanologie. A l'université, on connaissait surtout Asteria pour avoir été une jeune femme qui n’avait pas sa langue dans sa poche: elle détestait voir des élèves être des souffres douleurs d'universitaires sans cerveau, même si il faut bien l'avouer, malgré son rang, elle se mêlait toujours avec des personnes de classe moyenne comme avec des personnes de classe élevée. Bornée, Asteria n’hésitait pas à tenir tête devant d'autres élèves imbu d’eux même. Beaucoup d’élèves n’hésitaient pas à dire qu’elle représentait à merveille la flamme des Borgia. Futée, espiègle, courageuse et téméraire: elle fonçait tête baissée vers le danger quand un des siens avait besoin d'elle. Mais bien qu’elle fut très nette sur sa vision des imbéciles hautains à l'université, il y en avait qui n’ont toujours pas saisi cette idée. Diplômée depuis peu, quelques jour à dire vrai, elle est bien partie pour aller très loin dans son travail et toujours en compagnie de son acolyte de toujours avec la quelle elle partage les même délires, sa meilleure amie Chiara.