bad boy what you gonna do
boo & ezio

une connerie de plus. une soirée qui a mal tourné. trop d’alcool dans le sang. comme d’habitude. tu as encore réussi à te mettre dans une merde pas possible. bien joué ezio. rien de surprenant quand on te connait. tu es doué, tellement doué quand il s’agit de jouer au con. pas besoin d’aide, tu te débrouilles tout seul. mais pour une fois, tu n’as pas sauvé tes fesses. tu t’es brûlé. félicitations. tu auras probablement le droit à la palme du plus gros con de l’année. tu t’es fait embarquer par les flics. le pire c’est que tu n’as même pas cherché à fuir. tu aurais pu échapper aux menottes et à la garde à vue. bien sûr que oui. il te suffit de quelques secondes pour faire intervenir ton paternel. un appel. juste un appel qui peut te sortir de n’importe quelle situation. tu aurais pu éviter tout ça. la honte d’être trop bourré, incapable de prononcer ton nom. la tristesse de ton état en plein centre-ville à deux heures du matin. la mauvaise publicité que tu vas te taper une fois que ta face va briller en une des journaux demain. t’aurais pu éviter mais non. ton taux d’alcoolémie a sûrement décidé pour toi que ça pouvait être drôle une petite soirée au poste de police. alors t’en es là. tes fesses sur la banquette arrière d’une voiture de police. toi, l’héritier armani. elle est belle l’image de l’empire grâce à toi. une bagarre. une simple bagarre. c’est parti de rien. quelques verres avec luciano. une bonne soirée en perspective, vous deux dans un bar. c’est simple, convivial. rien d’alarmant. puis les verres s’enchainent, les esprits s’échauffent. tu ne te rends plus vraiment compte de ce que tu fais. lui non plus. le premier coup part. tu serais incapable de dire qui a frappé l’autre. toi, lui, t’en sais rien. l’un des deux c’est sûr. au final tu finis dans un sale état. la gueule en sang. le poing qui te fait un mal de chien. ta chemise déchirée. peut-être qu’il a essayé de te sauter dessus en même temps qu’il te frappait ? aucun souvenir. mais bon ça ne t’étonnerait pas trop venant de luciano. les coups sont partis. puis la police est arrivée. un client du bar qui a dû paniquer en vous voyant à deux doigts de vous entretuer. le naïf. puis ton niveau d’alcoolémie qui a accentué ton niveau de connerie. tu ne t’es pas contenté d’être complètement torché et ridicule. non, tu as fait le mec à essayer de ne pas suivre les policiers alors qu’ils te l’ont dit gentiment. tu as crié au scandale, au complot. tu t’es donné en spectacle. et voilà bagarre, ivresse et refus d’obtempérer. c’est cadeau. ces jolis petits mots qui vont apparaitre sur ton casier. ton père va être ravi. le flic te fait signer des papiers et il t’enferme en cellule. ça faisait longtemps. trop longtemps que tu n’avais pas atterri ici. ton regard se porte sur ton compagnon de cellule pour la nuit. pas de souvenir de l’avoir déjà croisé. tu soupires. « Soirée de merde hein ? » il te reste plus que ça à faire, ezio. tente de faire copain-copain dans une cellule du commissariat. c’est convivial comme endroit. un beau souvenir à raconter une fois sorti.

© ACIDBRAIN