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if you're in, i'm in. if you're down, i'm down. (daisy+axel)
Mar 21 Juin - 19:26



IF YOU'RE IN, I'M IN
IF YOU'RE DOWN, I'M DOWN

ft. daisy

Policier, pas policier, tu ne savais plus ce que tu devais choisir. Pourtant, ce matin tu t'étais levé pour aller au travail. T'avais pris tes médicaments et tes cauchemars te revenaient en plein dans la gueule. Tu haïssais cette sensation de faiblesse, tu haïssais avoir l'air et te sentir si faible que tu doutais même pouvoir tenir sur tes deux jambes, mais pourtant tu le faisais quand même. Et t'essayais quand même de tenir. Mais c'était dur. Ce jour-là, tu t'étais levé et t'avais enfilé ton uniforme. T'étais allé dans le salon où t'avais vu Kip et Sevan endormis, sur le canapé, et donc tu t'étais décidé à prendre ton café dehors, et pas chez toi. T'étais allé dans une cafétéria pas trop loin de chez toi et tu leur avais commandé un café, dans ton sublime uniforme, et tu leur avais demandé de faire vite parce que tu devais partir travailler. Au final, tu l'avais eu rapidement ton café. Sauf qu'il était brûlant au point où ça te chauffait même la main. Mais à tes yeux ce n'était pas si important, ça. T'avais besoin d'un café avant de travailler, ou t'allais probablement tuer tout le monde qui oserait te parler. Alors t'avais commencé à marcher pour aller au commissariat et commencer ta journée, juste avant de voir quelque chose qui te semblait assez précieux au sol, une sorte de collier qui brillait pas mal et qui en plus était plutôt joli. Le prenant, tu regardais s'il n'était pas cassé avant de regarder autour de toi à qui ça pouvait bien appartenir. Et tu avais vu une jeune femme marcher plus loin devant toi, alors tu avais eu le réflexe de penser que ça pouvait lui appartenir. Alors tu t'étais approché d'elle, enfin t'avais littéralement couru vers elle pour qu'elle ne s'éloigne pas trop, tout ça en lui disant seulement « Attendez ! » et t'avais eu un mauvais geste en voulant te placer devant elle qui avait faillit te faire renverser ton café sur elle. T'avais eu, heureusement pour elle et malheureusement pour toi, le réflexe de pencher ton verre vers toi, te le renversant dessus avant de reculer et de relâcher ce pauvre verre que t'avais dans les mains. « Putain de bordel de merde. » Très poli le policier. Ouais mais en même temps c'était chaud, donc t'avais une raison. Heureusement t'avais gardé l'autre main fermée, et t'avais finis par soupirer en relevant le regard vers.. Vers elle. Ouais, et t'avais bugué. Tu venais juste de te foutre la honte de ta vie devant la femme de qui tu rêvais clairement, comment ça ça ne pouvait pas être pire ? Reculant à peine, tu manquais finalement de tomber du trottoir et finit par souffler. Bon, d'accord, ça pouvait être pire. « Je voulais juste.. Euh. Déjà excusez-moi pour le dérangement mada.. Mademoise.. Mada.. Excusez-moi. » Oui, juste excusez-moi, c'est plus correct et ça risquerait pas de la vexer. Mais t'en savais déjà beaucoup sur la jeune femme, alors qu'elle ne savait certainement rien de toi. Mis à part que t'étais flic et que t'étais maladroit. Ah et puis que ton nom de famille était Van Assel, vu que c'était marqué sur ton badge. Quoi que, sur ton badge il était écrit « Van Assel – O'Ceallaigh », alors si elle avait comprit.. Finissant par lui montrer le collier, tu penchais la tête, soufflant. « Je crois que vous avez du laisser tomber ça. Ou alors j'ai suivi la mauvaise personne, c'est possible aussi et qu'est-ce que.. J'aurais l'air con. » Non, te trompe pas Axel, t'as déjà l'air con.
Anteia Aggelos
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Re: if you're in, i'm in. if you're down, i'm down. (daisy+axel)
Mer 22 Juin - 13:53



you and i, we were born to die
Le vent tiède soulevait ses lourds cheveux bruns, les laissant librement danser sur ses épaules. Elle marchait sans vraiment savoir où elle allait, portée par un élan mystérieux qui l'avait sortie de chez elle, qui l'avait poussée à prendre le large. Elle respirait la contradiction, le doute intérieur, l'incompréhension. En elle se mêlait les deux aspects de sa personne. Vêtue d'un strict tailleur gris foncé, tirée à quatre épingles, elle avait pourtant enfilé une paire de vieilles baskets et avait libéré ses cheveux retenus en un sévère chignon. Être présentable, rester polie, garder le sourire. Elle s'imposait une discipline de fer pour satisfaire au mieux ses clients et leur donner envie de faire appel à ses services. Et surtout, elle avait reçu une éducation qui ne l'autorisait pas à parader décontractée. Alors, lasse de se sentir prisonnière de sa propre existence, elle était entrée à l'agence, avait posé son sac à main, avait regardé autour d'elle et avait simplement dit qu'elle prenait sa journée. Libérée du poids du devoir, elle errait et s'en sentait heureuse.

Elle était plongée dans ses pensées, à des lieux de son existence. Elle ne remarqua même pas que son collier, offert quelques mois plus tôt par son fiancé, s'était détaché et avait glissé jusqu'au sol. Fallait-il y voir un quelconque signe ? Elle l'aurait peut-être fait, si elle s'en était rendu compte. Elle continuait de marcher, regardant tout autour d'elle, émerveillée par la vie et ivre de liberté. Elle entendit vaguement un cri, derrière elle ; des jeunes devaient encore être en train de chahuter. Ah, comme elle regrettait l'époque où Serafino et elle n'étaient que des enfants ! Elle sourit avec nostalgie et, engluée dans les souvenirs brumeux de jadis, manqua de rentrer dans quelqu'un. Elle ferma les yeux, attendant le choc, mais rien ne vint. Ses cils se soulevèrent finalement sur son regard vert, profond et pailleté d'une émotion qu'elle devait à ses propres songes. elle resta silencieuse, à la fixer comme une idiote, incapable de ciller, de respirer. Il se tenait face à elle, étouffait des jurons et, à en juger par son gobelet vide, avait malencontreusement renversé son breuvage. Elle avait l'impression d'être dans du coton, de ne rien entendre de ce qu'il lui disait. Tout ce quelle voyait, c'était sa bouche. Il parlait, il parlait, ses lèvres s'entrouvraient et se fermaient sur des mimiques qui lui semblaient venues d'ailleurs. Elle croyait deviner, sous la peau de son cou, la palpitation de son cœur et le flux violent de son sang. Elle eut envie d'y poser les lèvres, d'enfoncer ses dents dans sa tiédeur, de suivre le courant de sa vie du bout de la langue. Au lieu de cela, elle se remit à respirer.

« Je crois que vous avez du laisser tomber ça. Ou alors j'ai suivi la mauvaise personne, c'est possible aussi et qu'est-ce que.. J'aurais l'air con. » Elle baissa les yeux vers ce qu'il lui tendait. Son collier. Ses mains se portèrent à son cou nu et elle tressaillit, ramenée à la réalité. Elle se sentit subitement gênée de l'avoir fixé sans raison, de l'avoir fait courir et de l'avoir indirectement ébouillanté. Elle sourit légèrement et pencha la tête sur le côté. « En effet, c'est bien à moi. Je vous remercie, monsieur... » Elle plissa les yeux pour déchiffrer le badge qu'il portait. « Van Assel - O'Ceallaigh. » Elle arqua un sourcil étonné. « Vous n'êtes pas italien ? » Pourtant, elle l'aurait cru. Il en avait l'air. Il dégageait quelque chose, une aura qu'elle retrouvait chez beaucoup de ses congénères véronais, surtout chez les aristocrates. Il semblait sûr de lui, déterminé, inflexible. Elle rougit soudain. « Excusez ma question, je vous en prie. Cela ne me regarde en rien. » Elle rangea le collier dans son sac à main puis releva les yeux vers lui. « Merci encore pour votre aide. Et désolée pour votre café. Je vous souhaite une bonne journée, monsieur l'agent. » Elle ponctua sa remarque d'un sourire un peu plus appuyé, puis recula afin de reprendre sa route vers nulle part.

Elle connaissait son nom et il lui brûlait la langue.



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Re: if you're in, i'm in. if you're down, i'm down. (daisy+axel)
Mer 22 Juin - 15:35



IF YOU'RE IN, I'M IN
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ft. daisy

Tu l'as regardée, du début à la fin. Et son sourire t'avais troublé. C'était le genre de sentiments que tu n'avais jamais pu ressentir, et dans le fond ça te faisait un peu peur. Est-ce que t'étais en train de transformer en pervers psychopathe ? C'était effectivement possible. Parce que tu savais beaucoup de choses sur elle, toi. Tu t'étais informé volontairement, et ça faisait également psychopathe. Ou alors c'était normal pour un lieutenant de vouloir s'informer sur la population de sa ville. Oui, voilà, c'était normal. Enfin, on allait dire ça pour ne pas blesser ton ego, parce qu'autrement c'était loin d'être normal. Enfin, les autres flics de ton service passaient pas leur temps à épier des gens. Bon, t'en épiais qu'une. Mais tu la désirais, aussi. Et ça, ça pouvait peut-être t'excuser. Tu n'avais pas vraiment eu le temps de réagir à ses mots, elle semblait presque vouloir t'éviter en partant aussi rapidement, et tu lui avais juste adressé un léger « Je vous en prie. » suivit d'un signe de tête quand elle s'en allait. T'avais finis par récupérer le gobelet que t'avais lâché et tu t'étais enfin mis à réfléchir. Tu pouvais pas la laisser partir. Pas alors que t'avais enfin osé lui adresser la parole, même si tu t'étais bien foutu la honte du début à la fin. Alors t'avais fais demi-tour et t'étais retourné vers elle, l'arrêtant doucement avec ta main une seconde fois. « Excusez-moi, encore une fois. » Et là, tu te sentais complètement stupide. Tu savais pas quoi lui dire, t'avais juste envie de la voir, de la garder un peu avec toi. Alors t'avais retiré ta main, tout aussi vite. Un contact qui dure, ça aurait été gênant. « J'imagine que ça va vous sembler étrange. Vu que même dans ma tête c'est étrange.. Mais, vous voudriez pas venir boire un.. Café, disons, avec moi ? » T'avais trouvé l'excuse du café en regardant le gobelet vide que t'avais en main, finissant d'ailleurs par regarder ton uniforme. « Puisque dans tout les cas ça m'étonnerait que je puisse encore boire celui-là. » T'avais prononcé ces mots en relevant ta main qui tenait le gobelet. Merci Captain Obvious, personne n'avait remarqué que tu t'étais foutu du café absolument partout. Et puis quelque chose te vint en tête. Peut-être qu'elle avait quelque chose à faire et que donc elle n'essayait pas de te fuir, au final ? Et là, là tu t'étais sentis encore plus con. Tu t'étais mordu les lèvres automatiquement, soupirant. « Ou alors vous avez quelque chose à faire, ce qui semble logique d'ailleurs. Si c'est le cas, je suis vraiment désolé si je vous met en retard. » Deuxième fois, tu te sentais complètement con. T'avais l'impression que sa présence te rendait con en fait. Tu faisais n'importe quoi depuis que t'avais vu que c'était elle, t'étais comme troublé. D'ailleurs, c'était certainement elle qui te permettait de ne pas craquer par rapport à ce qui avait pu t'arriver. « Pour votre question d'ailleurs, ne vous inquiétez pas ce n'est pas dérangeant. Si, je suis italien, je suis né ici. Mais j'ai des origines irlandaises par ma mère. De qui j'ai le nom d'ailleurs. O'Ceallaigh. » Et t'espérais aucune question sur Van Assel, parce que t'étais le lieutenant Van Assel, pas le lieutenant O'Ceallaigh. Tu parlais peut-être un peu trop, et tu t'en rendais même pas compte. T'avais tellement envie d'en savoir plus sur la jeune femme, au final. « Au passage, je suis lieutenant, non pas agent. Et je suis censé être en repos. Donc si vous acceptez de boire ce café avec moi, je pourrais passer me changer et on s'y retrouve.. Et si ça peut vous aider à accepter ma proposition, je vous l'offre, ce café. » Et tu lui avais aussi offert le sourire que tu lui avais fais après ça. Au moins t'étais sûr d'une chose : elle n'allait pas te prendre pour un pervers sexuel, t'étais flic et ça se voyait que tu l'étais vraiment. Les flics embauchaient pas des pervers sexuels. Et t'étais même pas l'exception qui confirmait la règle, pour une fois.
Anteia Aggelos
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Re: if you're in, i'm in. if you're down, i'm down. (daisy+axel)
Mer 22 Juin - 15:59



you and i, we were born to die
Elle était prête à continuer sa route, comme si cette rencontre n'avait jamais eu lieu. Le sang battant à ses tempes, elle déglutit péniblement et releva le menton. Se tenir droite, être fière, aller en avant. Autant de conseils, sinon d'ordres, qu'elle avait connus sa vie durant. Elle voulait mettre le plus de distance possible entre cet homme et lui. Avant qu'il ne soit trop tard, avant qu'elle ne soit guère plus capable de prendre le dessus sur son émoi. Elle se sentait troublée, indéniablement. Il la perturbait. Elle l'avait déjà croisé auparavant, furtivement, de loin, noyés qu'ils étaient dans la foule. Un change de regard, un sourire évasif mais rien de plus. Et pourtant, nombreuses avaient été les nuits durant lesquelles elle n'avait pu trouver le sommeil. Les yeux rivés sur le plafond, elle avait pensé à lui. A cet inconnu dont elle ignorait tout mais dont elle retenait parfaitement les traits, comme si quelques millisecondes pouvaient lui suffire pour anéantir son monde bien rangé. Elle voulait fuir, courir, serrer les poings et s'en frapper. Elle avait tout pour être heureuse, alors pourquoi se faire tout un plat d'un homme aperçu au hasard ? Il était séduisant, certes. Mais son fiancé l'était aussi.

Concentrée sur cette idée, elle laissa échapper un petit cri de surprise lorsque l'homme revint vers elle. Il la toucha pour l'arrêter mais retira bien vite sa main, comme s'il en avait été brûlé. Elle papillota des yeux, la gorge nouée. Et soudain, il lui proposa d'aller boire un café, arguant que le sien n'était de toute façon plus buvable. Ses yeux s'agrandir d'étonnement. Un policier l'invitait à aller boire un café. N'était-ce pas complètement stupide, improbable et hilarant ? Elle n'arrivait pas à s'en convaincre. Si elle disait oui, elle aurait l'impression de trahir sa moitié. Si elle disait non, elle aurait l’impression de se trahir elle-même. Elle regarda à gauche, à droite, comme en quête d'un secours. Mais il n'y avait personne dans la rue, il n'y avait qu'eux deux. Elle se fora à esquisser un sourire poli alors que l'homme continuait de parler, comme s'il se justifiait. Comme s'il n'aimait pas le dangereux silence qui s'était installé entre eux après son invitation. Il lui dit qu'il était italien, et qu'il était lieutenant. L'avait-elle insulté en l'appelant simple agent ? Pour elle, c'était du chinois. Un policier était un policier.

« Et si ça peut vous aider à accepter ma proposition, je vous l'offre, ce café » Elle fronça les sourcils. Avait-elle l'air d'une pauvre incapable de se payer quelque chose à boire ou quoi ? Cela éveilla une sorte de colère en elle. Étrange, pour une femme d'habitude si calme et souriante. Il la mettait mal à l'aise. Elle croisa les bras sur sa poitrine et le regarde avant de secouer lentement la tête. « Merci pour votre invitation, lieutenant. » Elle avait bien appuyé le terme, à moitié ironique. « Je n'ai hélas pas besoin que l'on m'entretienne, surtout pour un café. J'ai les moyens de m'en offrir un. Mais je n'en veux pas. » Elle soutint son regard, glacée par son propre culot. Elle répondait mal à un policier, elle bravait l'autorité. Elle se passa une main dans les cheveux, haussa les épaules et fit à nouveau un pas en arrière. « Profitez bien de votre jour de repos, alors. Je serai navrée de vous retenir alors que vous aspirez à vous détendre. » Elle lui adressa un petit signe de la main et fit brusquement volte-face, s'éloignant d'un pas pressé. Elle voulait courir, courir, courir. Crier sa colère et sa frustration. Était-ce parce quelle ne croyait pas en Dieu, qu'elle se voyait ainsi punie et tourmentée ? Pourquoi le sort plaçait-il en travers de sa route cet homme, cet inconnu dont le regard lourd la couvait de promesses... Et de problèmes ? Elle ferma les yeux, continuant sa marche vers une délivrance qui n'existait pas. Elle sentait presque son regard accusateur, derrière elle. Il n'avait rien fait de mal, n'est-ce pas ? Il lui avait juste proposé un café. Ignorait-il qui elle était ? Elle ne pouvait le croire. Invitait-il, spontanément, une Borgia à prendre un café sans avoir d'idée en tête ? Elle se sentait soudain ridicule. Elle s'arrêta, prit une grande inspiration, puis fit demi-tour. Elle revint à pas énergiques vers lui, ses cheveux voletant tout autour d'elle. Elle finit par s'arrêter juste devant lui, tenant fermement son sac contre elle, serrant si fort la lanière que ses ongles lui perforaient la paume.« Je veux bien un thé. » Elle voulait rire et pleurer à la fois. Elle se sentait tellement coupable d'accepter l'invitation d'un parfait inconnu ! Mais il n'y avait rien de mal à cela. Elle tentait de s'en convaincre. Elle avait le droit de rencontrer des gens et de tisser des liens. « Si vous désirez vous changer, je peux vous attendre. Mais, je... Cela ne me dérange pas. Votre tenue. » A vrai dire, elle trouvait cela plutôt attirant. Il émanait de lui une force, une sécurité qui lui faisaient envie. Ses doigts fourmillaient tant elle avait envie de le toucher. Merde, elle ne connaissait même pas son prénom. Comment était-ce possible ?

« Je m'appelle Desideria. » Et elle ne dit pas Borgia.



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Re: if you're in, i'm in. if you're down, i'm down. (daisy+axel)
Mer 22 Juin - 16:26



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Contre ta propre attente, elle te répond. Oui, elle répond mais d'une manière tellement.. Distante, froide, presque glaciale, c'était à la limite si de la buée serait sortie de ta bouche si tu l'avais ouverte. Et presque immédiatement, tu te demandes ce que t'as fais de mal, et pourquoi elle te renvoie, littéralement parlant, chier aussi violemment. Alors t'essayes pas de comprendre, en fait t'as pas envie de te casser la tête à comprendre les femmes. Ouais, c'est peut-être pour ça qu'habituellement t'es plus attiré par les hommes. Ils ont pas des sautes d'humeur hormonales comme ça juste parce que tu leur propose un café, eux. Un café. T'as juste proposé un café. Et là, immédiatement, tu te demandes quelle réaction elle aurait eu si tu lui avais proposé de boire un thé. Elle t'aurait mis un baffe, tu crois ? Tu sais pas vraiment, ni comment agir ni même quoi faire et ça te trouble. Et puis t'as pas envie d'essayer de lui proposer un thé, parce que pour le coup t'as un peu peur pour tes joues. Alors t'as juste prononcé un seul mot. Suffisamment articulé pour bien lui montrer que sa réaction était exagérée, t'avais juste dis « D'accord. » qui avait beaucoup plus de A et de O que dans son écriture littéraire. Pour le coup ça te faisait clairement chier. Encore une fois on peut dire félicitations, clap clap et applaudir, parce que tu t'es prouvé à toi-même que t'étais qu'un gros con, et alors que t'essayais de pas la vexer avec tes madame ou tes mademoiselle tu l'avais vexée avec un café. Tu l'avais juste regardée partir et tu t'étais approchée d'une poubelle pour jeter ton gobelet. T'avais envie de frapper sur quelque chose au final, en mode « le monde doit certainement être en train de se foutre de ma gueule », parce que pour le coup là t'avais pas de chance. Et puis au final tu t'es mis à penser qu'elle était certainement aveugle, un peu, parce que si tu partais pas avec quelqu'un pour passer une journée tranquille, t'allais aller bosser. Et c'était pas vraiment de la détente de s'occuper d'affaires de meurtres. Ou alors elle te prenait bien pour un psychopathe ? Oui, c'est ça. T'étais un gros psychopathe, t'adorais te retrouver dans des scènes de crimes et à minuit le soir tu prenais un bain dans du sang de vierge frais. Et puis au passage t'adorais trouver des femmes magnifiques et riches comme elle pour les kidnapper après leur avoir proposé un café et pour tranquillement les poignarder pendant leur sommeil, tout ça c'était tout à fait ton délire. Finalement t'avais voulu partir, parce que t'avais détaché ton regard de la jeune femme, et tu t'étais retourné vers elle quand t'avais finalement entendu sa voix. Elle voulait bien un thé ? Bah tiens, t'avais ta réponse. « J'étais justement en train de me demander si en vous proposant un thé je me serais pris une gifle en plus des réponses froides. » Aïe. Non, pour le coup à cet instant c'était pas le moment pour que t'ouvres ta grande gueule. Il fallait clairement que tu te taises, que tu fasses un joli sourire et que t'hoches la tête comme un gentil petit soumis, rien de plus. « Alors pour un thé vous acceptez que je vous entretienne ? Je dis pas ça pour être blessant, attention. Vous devriez juste réfléchir une seconde avant de dire ce que vous pensez. » Comme t'aurais du réfléchir une seconde avant de l'ouvrir encore une fois. T'avais pas fais attention à ses mots sur ta tenue. Oui bon, certes, t'étais une drama queen toi aussi, fallait arrêter une seconde. T'avais juste une tâche de café sur la veste de ton uniforme, si ça te dérangeait tant que ça tu pouvais l'enlever aussi. Quand elle t'avait donné son nom, t'avais pas pu t'empêcher de dire un « Je sais. » tout naturel. Et puis tu t'étais repris. « Enfin.. Je sais, parce qu'en tant que lieutenant je dois m'informer sur les familles puissantes de cette ville. Mais je suis pas venu vous parler pour ça hein. C'est juste que vous.. » Et tu t'étais tut. T'as raison, tais toi, tu t'enfonces. Alors t'avais secoué la tête et t'avais soupiré. « Je m'appelle Axel. Van Assel. Axel Van Assel, au complet. » Pour le Van Assel, elle l'avait déjà lu sur ton badge. Alors t'étais pas obligé de le préciser, mais soit.
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Re: if you're in, i'm in. if you're down, i'm down. (daisy+axel)
Mer 22 Juin - 16:56



je commence, tu termines.
« J'étais justement en train de me demander si en vous proposant un thé je me serais pris une gifle en plus des réponses froides. » Elle reste interdite, à le regarder en silence. Puis sa bouche esquisse l'ombre d'un sourire qui finit par s'épanouir sur ses lèvres tandis qu'elle haussa les épaules avec légèreté. « Je n'oserai pas lever la main sur les forces de l'ordre, vous savez. » Elle avait dit cela tout doucement, presque dans un souffle, noyée dans son regard. Elle n'entendait rien autour d'elle, il n'y avait que sa propre respiration et le bruit de son sang qui rugissait. « Alors pour un thé vous acceptez que je vous entretienne ? Je dis pas ça pour être blessant, attention. Vous devriez juste réfléchir une seconde avant de dire ce que vous pensez. » Elle était presque choquée de son insolence. Mais la situation avait quelque chose d'amusant et son trouble, sa subite torpeur s’évaporaient à mesure qu'il lui tenait tête. Elle secoua la tête sans se départir de son sourire. « Et vous, vous devriez faire attention à ce que vous avancez. J'ai dit que j'avais envie d'un thé. Pas que j'avais envie que vous me l'offriez. » Le vert de ses yeux brillait d'une malice contenue. Elle commençait à se sentir mieux, plus éveillée et plus maîtresse d'elle-même que quelques minutes plus tôt. Elle retrouvait sa jovialité habituelle, sa façade sûre et solide. Elle ne parvenait pas à se sentir vexée par les propos francs du policier ; elle avait commencé, après tout. il ne faisait que lui rendre la monnaie de sa pièce. toutefois, elle ne masqua pas sa surprise lorsqu'il lui répondit qu'il savait qui elle était, ni pourquoi il le savait. Elle se demandait si cela était normal. La police suivait-elle avec autant de soin les membres de l'aristocratie véronaise ? Elle n'en était pas satisfaite. Certaines choses étaient privées et devaient le rester. Les Borgia avaient leurs petits secrets et elle tenait pas à les dévoiler. Si cet homme en savait si long à ce sujet, elle devrait se montrer prudente avec lui. Elle regretta une seconde d'avoir accepté son invitation. Elle était légèrement méfiante, sur la défensive. « Je vois, monsieur Van Assel. J'espère que les Borgia n'ont pas commis quelque crime que j'ignore encore. » Elle ponctua sa phrase d'un petit rire argentin. sa famille avait une réputation ancestrale et si bien ancrée dans l'esprit italien qu'il était impossible de l'en faire dévier. Elle s'en amusait plus qu'autre chose.

Elle détacha à grand peine son regard du policier qui venait de déclamer son identité. Si elle le fixait sans raison, il pourrait penser qu'elle se montrait impolie. Ce qu'elle n'était pas, loin de là. Mutine, elle laissa son regard erreur sur la rue tout en continuant sur sa lancée. « Dites-moi, Axel... Est-ce que vous êtes l'objet d'un quelconque pari ? J'imagine qu'il n'arrive pas tous les jours à un policier d'inviter une riche héritière avide se faire entretenir par un homme en uniforme. » Elle sourit plus largement, dévoilant ses dents blanches parfaitement alignées. Elle ne le connaissait pas, il faisait naître au creux de son être une douce torpeur tiède et pourtant, elle plaisantait avec lui comme s'ils se connaissait depuis toujours. La peur était toujours là, cachée. La culpabilité aussi. Mais il suffisait qu'elle se concentre sur le timbre de sa voix pour les oblitérer, les ranger dans un coin de son esprit où elle ne s'aventurait jamais. « Connaissez-vous un endroit où nous pourrions aller ? Comprenez-vous, je crains que des passants mal intentionnés ne se montent l’esprit en me voyant discuter avec un homme qui n'est pas mon mari. » Elle avait voulu la déclaration humoristique, elle se fichait bien de l'avis des gens. Et les gens se fichaient bien aussi de ce qu'elle faisait. Elle avait parlé de son fiancé sans savoir pourquoi : pour se rassurer et se dire qu'elle ne faisait rien de mal, très sûrement. Alors pourquoi cette simple mention fit-elle naître en elle un gouffre sans fond ?



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Re: if you're in, i'm in. if you're down, i'm down. (daisy+axel)
Mer 22 Juin - 19:28



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Elle n'oserait pas lever la main. Mais baisser la température du dialogue, ça.. Toi t'hallucines, tu restes totalement con devant elle. T'as limite l'impression qu'elle se fout de ta gueule en fait. Dans le genre : eh, Axel, regarde, je t'emmerde profondément et j'en suis fière du culot que j'ai. Elle se fout de toi, en fait, c'est pas possible autrement. « Lever la main, non. Baisse la température d'un dialogue qui commençait bien, par contre.. » Si quelqu'un voulait de l'insolence, autant qu'on vienne te voir tout de suite. T'étais insolent, là, ouais. Extrêmement insolent même. Mais elle l'avait cherché, et ça tu le savais. La suite de ses mots t'avait surpris et t'avais pas pu t'empêcher de rire, levant tes mains innocemment alors. « C'est ce que j'ai avancé ? Veuillez m'excuser dans ce cas-là, princesse. Je vais vous laisser vous entretenir et boire votre thé relativement seule dans ce cas-là. » T'avais pas pu t'en empêcher. Princesse, ouais parce que c'est ce à quoi elle te faisait penser maintenant. Elle cherchait quoi ? À ce que tu la désires ? Tu le faisais déjà, et c'était déjà assez compliqué pour toi. « Je vais pas vous courir après mademoiselle, sauf pour vous rendre votre collier si jamais vous le perdez une nouvelle fois. Alors si vous ne voulez pas de ma proposition, ce serait aimable de me le dire d'une façon moins.. Insinuée, histoire que je perde pas une journée à me reposer alors que je pourrais travailler. » De toute façon c'était mort, t'étais déjà en retard alors t'allais pas aller au boulot. Soit t'aller boire un café, ou un thé comme elle voulait, avec elle, soit tu rentrais chez toi et tu t'amusais à secouer Kip dans tout les sens pour qu'il se réveille. Ou alors tiens, tu pouvais réveiller Sevan pour organiser votre futur mariage, parce que vu le vent qu'elle t'avait foutu la Borgia, tu te disais déjà que c'était mort. « Ne vous inquiétez pas, aucun crime n'a été commis par votre famille. Et je vois votre inquiétude, mais je connais les familles Armani.. » Et là tu t'étais bloqué. Evidemment que tu connaissais la famille Armani, ton père, Giorgio, refusait que t'en fasses parti. Secouant la tête, tu te repris. « Sorabella et Di Pietro autant que la vôtre. C'est dans mon devoir envers la ville pour ne pas faire de gaffes en parlant à qui que ce soit. Mais j'avoue pencher un peu plus en faveur des Armani et des Borgia que de l'autre côté. » Et tiens, on se demande pourquoi. Monsieur Armani qui est sous le charme d'une Borgia, heureusement que tu penches de ton propre côté. Pourtant la suite de ses mots te blessent, un peu. Un pari ? Non, au contraire. C'était un pari stupide qui t'attendait si jamais ton attirance pour cette femme disparaissait. Secouant la tête, tu avais essayé de détacher ton regard d'elle : trop compliqué. « Vous n'êtes pas l'objet d'un pari, Desideria, et je trouverais ça irrespectueux pour une aussi belle femme que vous. C'est pour les adolescents, ce genre de paris. » Tu ne savais pas pourquoi tu te sentais si bien avec elle, pourquoi t'avais l'impression d'être sur un foutu nuage et l'impression que toutes les horreurs qu'on avait pu te faire vivre ces deux derniers mois n'avaient jamais existé, alors que t'avais des cicatrices qui te prouvaient que c'était le cas. T'avais de la chance, parce que visiblement elle ne regardait pas la télé. T'y étais passé pendant un moment, comme le flic kidnappé qui avait été retrouvé au bord de la mort. Et puis voilà, très peu de temps après t'étais là, avec un sourire sans failles devant elle, et t'avais l'air de rien. Puis d'un coup, tu te pris un grand coup dans la tronche. Son mari ? Toi qui la pensait seulement fiancée, t'étais tombé de bien haut. « Oh pitié. Me dites pas que j'ai demandé à une femme mariée de venir boire un café avec moi. Oh putain. » Ouais, bon, sur le coup c'est pas que ce soit une femme mariée qui te dérangeait. C'était que ce soit Desideria qui soit mariée. Et là t'avais la foutue honte, tu savais vraiment pas quoi faire. « Rassurez moi, dites moi que votre mari est pas du genre à frapper sur ceux qui vous accoste. » Qu'elle te dise que tu pouvais la prendre à lui, parce que t'attendais que ça.
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Re: if you're in, i'm in. if you're down, i'm down. (daisy+axel)
Mer 22 Juin - 21:23



je commence, tu termines.
[color=#33ccff]Elle avait l'impression qu'il était comme elle, qu'il ne savait pas sur quel pied danser, qu'il ne savait pas comment se comporter. Elle avait essayé de faire preuve d'un peu plus de douceur à son encontre, consciente d'avoir mal réagi, mais elle voyait qu'il s'enflammait. Elle resta donc silencieuse face à ses diatribes, mais ses mots étaient un peu comme des coups de couteau dans son cœur. Princesse ? Était-ce ainsi qu'il la voyait ? Était-ce parce qu'elle était une Borgia, ou parce qu'elle avait osé refuser son invitation ? Toute femme censée et un minimum éduquée aurait réagi de la même façon. On n'accepte pas les invitations d'inconnus que l'on rencontre dans la rue. Elle avait été élevée ainsi mais visiblement, ce n'était pas le cas du lieutenant. Elle soupira tout bas. Il n'était vraiment pas dans sa nature de se montrer bravache ou de susciter les conflits ; elle avait horreur de ça. Elle hocha lentement la tête, peu désireuse d'entrer dans un conflit ouvert avec un policier qui semblait tenir sa famille à l'oeil. « Vous avez dit qu'avec un thé, vous alliez m'entretenir. Ceci sous-entend que vous comptiez m'inviter, en effet. Je suis navrée si nous nous sommes mal compris. Je vous ai fait part de mon souhait de boire un thé en votre compagnie, mais de le payer moi-même. N'est-ce pas relativement clair ? » Elle avait un peu de mal à comprendre, mais elle voulait calmer le jeu. Elle ne le connaissait pas. Elle n'avait aucun intérêt à s'en faire un ennemi. « Je suis désolée si ma réaction vous a semblée... Excessive, étrange. C'est juste que... Vous m'avez troublée, monsieur Van Assel. » Elle sourit nerveusement, baissa les yeux le temps de se redonner une contenance, puis releva assez vivement le nez lorsqu'il lui dit être plutôt en faveur des Borgia et des Armani. Elle aurait du s'en réjouir, mais ce n'était pas le cas. Elle soupira une nouvelle fois, entortillant une mèche brune autour de son index.  « Je vous remercie de votre sollicitude. Mais vous savez, j'aimerai autant que vous ne penchiez d'aucun côté. Parce que j'aimerai sincèrement qu'il n'y a pas deux côtés. Je trouve cette situation ridicule et douloureuse pour tous. » Elle était du genre à aimer son prochain, à donner de son temps pour ceux qui en manquaient, à aimer sans attendre de retour. Voir sa famille, ses amis et d'autres inconnus se déchirer sur un sujet vieux de plusieurs décennies... Elle ne comprenait pas.

Lorsqu'il la complimenta ouvertement, elle ne sut que répondre. Elle se sentit rougir et eut envie de se gifler d'une telle réaction ; elle ne devait pas être flattée par un homme, elle ne devait pas en retirer du plaisir. Ce n'était pas correct pour son fiancé, et elle était avant tout une femme de principe. « Eh bien... Merci. Je suis souvent confrontée aux adolescents mais je n'ai pas encore eu la chance de les voir se soumettre à de tels jeux. » L'idée avait de quoi séduire : elle appréciait la jeunesse pour sa vitalité, son entrain et son optimisme. Elle ne se sentait pas très vieille pour autant mais indéniablement, elle avait perdu cette innocence qu'elle chérissait jadis, avant d'entrer dans la vraie vie adulte. Alors elle avait fait de son mieux pour retrouver cela en s'engageant corps et âme dans de nombreuses associations. Aider les jeunes en difficulté, les enfants malades, cela faisait désormais partie de son quotidien. Lorsqu'elle n'organisait pas d'heureux mariages, elle partageait d'heureux moments avec ceux qui ne pensaient plus qu'à la tristesse. Les paroles d'Axel la ramenèrent à la réalité ; il semblait choqué et effarouché à l'évocation de son fiancé. Elle s'en voulut aussitôt, sans toutefois savoir pourquoi. « Oh, je suis navrée. Je ne suis pas exactement mariée, simplement fiancée, en vérité. Je fais un peu rapidement le raccourci, mais c'est pour très bientôt, alors... Il ne vous fera aucun mal, ce n'est pas son genre. Au contraire. Il serait heureux de savoir que je suis protégée et aidée. » Elle avait posé sa main sur le bras du policier, sans s'en rendre compte, alors qu'elle lui répondait doucement. Lorsqu'elle le réalisa, elle laissa retomber son bras de la façon la plus naturelle possible. C'était un geste bienveillant et rassurant, voilà tout.

Protégée et aidée. Sa main la chauffait encore, elle avait le tournis. « Alors ? Où allons-nous ? » Pragmatisme, toujours.



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Re: if you're in, i'm in. if you're down, i'm down. (daisy+axel)
Mer 22 Juin - 21:52



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Tu la regardes peut-être trop longtemps. Elle est étrange, elle. Elle est pas comme les autres, et tu sais pas ce qui la différencie. Alors ça te perturbe. Tu comptais lui répondre. Et elle te dit que tu l'as troublée. Tu sais pas pourquoi, ni comment, mais ça te fait penser à Alejandro. Alors tu souris simplement. « C'est pour ça qu'habituellement j'invite aucune femme à boire un thé ou un café. Jamais à se laisser inviter. C'est fou, vraiment. Vous avez pour but de faire désespérer tout homme existant, c'est ça ? » Tu pensais réellement ce que tu disais. Ses mots sur les familles t'avaient un peu touché. Mais tu n'avais jamais eu de réelle famille, alors tu ne comprenais pas vraiment ce qu'elle te disait. Et puis au fond, tu t'en fichais un peu. T'avais jamais été quelqu'un qui changeait facilement d'avis. « Je suis policier, mademoiselle. Je dois savoir faire la part des choses. Alors officiellement, je ne dois prendre aucun parti. Mais j'ai plus d'affinité avec les Armani. C'est seulement pour ça que je les soutiens. Je préférerais, croyez moi, n'avoir aucune affinité avec cette famille-là. » Tu disais ça seulement pour une personne pourtant. Giorgio. Tu n'étais pas son fils, ou que par le sang. T'étais considéré comme illégitime alors que t'étais son premier enfant, t'étais considéré comme celui qu'il voulait pas, alors soit. Tu le considérais aussi comme quelqu'un que tu ne voulais pas. Quand elle t'affirmait qu'elle était seulement fiancée, t'avais hoché la tête. Tu te sentais moins imbécile, mais pour toi tout sonnait de la même manière. « Vous savez.. En couple, fiancé, marié. Pour moi ça sonne de la même façon. Et ça sonne comme les sentiments d'ailleurs, d'amour, d'amitié, le fait qu'on puisse s'apprécier ou non. C'est inutile, c'est inexistant. J'ai jamais eu la preuve que tout ça existait. Et sans preuve d'amour, on peut difficilement comprendre pourquoi les gens se mettent en couple. La seule chose qui existe réellement et dont j'ai la preuve, c'est la haine. La solitude, aussi. Et la tristesse, pour finir. Alors mieux vaut être seul et sans sentiments, j'imagine. » Parce que c'était comme ça que tu te considérais. Tu venais de décrire totalement qui t'étais. T'étais enragé contre le monde entier depuis neuf ans, tu te sentais toujours aussi seul, toujours aussi triste. Alors tu le restais. Seul, sans sentiments d'amitié ou d'amour. La seule chose que tu ressentais réellement, c'était de la douleur. Mais t'en voulais plus. Alors tu l'omettais. Tu avais posé ton regard sur sa main quelques secondes avant de détourner le regard. T'étais gêné. Tu savais pas vraiment ce qui te gênait, mais ça te gênait. T'avais cette impression de brûlure au niveau de ton bras, là où elle t'avait touché. Mais pourquoi ? Alors finalement, tu lui avais seulement souris, passant ta main dans ta nuque. T'étais toujours gêné. Et ça allait sûrement pas changer. « On pourrait aller au Latte. C'est là où j'achète mon café habituellement. Et je crois me souvenir qu'ils ont aussi du thé. » Tu connaissais parfaitement la ville, tu savais pas si c'était le cas de la jeune femme ou non, mais t'imaginais bien qu'elle y était habituée quand même. Et puis si elle connaissait pas le Latte, franchement, qu'est-ce qu'elle foutait de sa vie à Vérone ?
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Re: if you're in, i'm in. if you're down, i'm down. (daisy+axel)
Jeu 23 Juin - 11:40



je commence, tu termines.
La remarque du policier la fit rire. Elle ne savait pas que la plupart des femmes refusaient de se faire entretenir. Il fallait peut-être y voir une volonté d'émancipation. « J'imagine que nous souhaitons montrer que nous sommes capables de vivre par nous-mêmes. Et puis, seuls les hommes qui ne sont pas réellement intéressés se découragent ! » Elle ponctua sa réponse d'un sourire enfantin, les yeux brillants. Elle constatait qu'il était toujours là, face à elle. Il avait certes mal pris son refus premier, mais il n'était pas parti pour autant. A cette pensée, son cœur fit une embardée ; elle le regardait comme si elle le connaissait depuis la nuit des temps, comme si elle n'avait jamais vécu sans lui. Ses propos sur l'amour, si durs et si froids, la laissèrent pantoise et blessée. elle se faisait l'impression d'être un corniaud à qui l'on donne des coups de pied parce qu'il manifeste ses émotions et son attachement. Elle n'était pas d'accord avec lui, mais elle commençait à en savoir long sur l'être humain. Il ne devait pas avoir eu une vie facile, pour raisonner aussi tristement. Elle avait envie de lui toucher la joue, d'effleurer les cils sombres qui bordaient son regard sans fond et de lui dire que maintenant, tout irait bien. Cette pensée l’inonda, la noya. Elle fit un pas vers lui et s'arrêta, les bras ballants. Elle ne le connaissait pas. Alors pourquoi ?

« Pour moi, c'est différent. Tout n'est pas que haine ou tristesse. Sinon, nous ne serions pas en train de parler en ce moment. » Elle ne savait pas vraiment pourquoi elle avait dit cela. A moitié mystérieuse, énigmatique, elle-même ne parvenait pas à mettre le doigt sur le sous-entendu qu'elle venait de faire. Elle se força à sourire, avenante, tentant de dissimuler le trouble qui refaisait surface. Elle était méfiante, paniquée, irrésistiblement charmée.  Il lui proposa d'aller au Latte, elle acquiesça. « D'accord. Ne souhaitez-vous pas vous changer ? J'apprécie l'odeur du café, mais peut-être que vous n'aimez pas vous sentir mouillé. » Elle souriait toujours, perdue entre son monde réel et celui, onirique, qu'il dessinait en elle. Chaque battement de cœur le parait de nouvelles couleurs. Elle se mit lentement en marche, jetant un regard derrière elle. « Avez-vous participé à la soirée du Latte, il y a quelques temps ? Il diffusait le match de football entre l'Italie et la Belgique. C'était... Étrange. » Et c'était peu dire. Les grandes familles véronaises s'étaient presque donné le mot pour se pointer au même endroit, au même moment. Elle s'était sentie dépassée. Mais cela ne changeait guère de d'habitude dès qu'il était question de ces conflits idiots et sans fin.



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Re: if you're in, i'm in. if you're down, i'm down. (daisy+axel)
Jeu 23 Juin - 12:22



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Tu savais pas pourquoi, mais t'avais envie de rester avec elle. Comme pour toujours, c'était le même sentiment que t'avais ressentis vingt ans auparavant, quand t'avais commencé à parler avec Alejandro. Sauf que là c'était plus fort, parce qu'elle, contrairement à ton meilleur ami, tu la voulais avec toi. Et réellement, tu voulais la toucher aussi, mais tu te disais qu'il fallait pas. Oui, il ne fallait pas. Parce que t'étais flic, parce que tu te devais de montrer la loi et de protéger, tu devais pas être celui qui effrayait. Et tu voulais pas qu'elle parte en courant. Tu sais pas pourquoi elle t'attire et ça t'énerve, mais c'est compréhensible. Les femmes te faisaient habituellement beaucoup moins d'effet. Mais pas elle. Elle, elle était parfaite. Peut-être même trop parfaite. « En effet, ça doit être ça. Et vous pensez même pas aux gentils hommes qui veulent vous faire plaisir. Heureusement que je suis pas ce type de gentil homme. » Pour le coup, t'avais trouvé une façon bien étrange de lui dire que tu n'étais pas le type le plus gentil au monde. Non mais au moins, c'était clair. Tu n'étais pas le plus gentil. Deux ans auparavant, t'avais tabassé un mec dans une bijouterie alors que tu devais le protéger – bon en même temps c'était le meurtrier de ton meilleur ami, mais soit – et quelques semaines auparavant tu avais poignardé deux jeunes adultes à plusieurs reprises dans le seul but de rester en vie. Alors ouais, t'étais loin d'être gentil. « Alors c'est la joie et l'amour qui vous a fait perdre votre collier, Desideria ? Parce que voyez-vous, je ne crois pas au destin. » T'avais pas cherché à comprendre ce qu'elle disait. Toi, tu restais très réaliste. Tu cherchais pas plus loin que ce que tu comprenais, ou du moins plus maintenant, et tu n'essayais pas souvent de comprendre ce qu'on pouvait te dire. Soit tu comprenais, soit tu ne comprenais pas, mais jamais tu te questionnais sur les insinuations d'une autre personne. Regardant ta veste suite aux mots de la jeune femme, tu secouais doucement la tête. « Le liquide a pas traversé. Les uniformes de la police sont fait exprès pour ça, comme ça si on se blesse personne ne voit le sang et personne ne s'inquiète. C'est juste la chaleur qui m'a brûlé tout à l'heure. Au pire je peux toujours enlever la veste, ça ira. » Pour une fois, tu n'avais pas pensé à ce qui se trouvait en dessous. Les cicatrices que tu cachais avec ta veste, t'y avais pas pensé, parce qu'à ce moment même tu t'en foutais. Tu marchais juste à côté de la jeune femme, couvert de ta veste alors qui faisait carrément chaud. À la question de la jeune femme, tu hochais négativement la tête et finissait par lui sourire. « J'aime pas le foot. Enfin, j'aime un peu, mais pas énormément. Et je regarde ça chez moi, avec mes meilleurs amis. Et sans vouloir vexer qui que ce soit en Italie, je suis pour l'Irlande. » T'avais pas toujours été pour l'Irlande. Avant, avec Alejandro, vous vous faisiez les drapeaux de l'Italie sur les joues et vous chantiez devant la télé. Mais t'essayais d'oublier ces moments où Leo, avec ses drapeaux espagnols, se ramenait pour vous jeter de l'eau à la gueule à chaque fois. Finalement, à cause de la chaleur, tu t'étais décidé à retirer ta veste. Tu l'avais ouverte sur ton débardeur gris et t'avais voulu l'enlever, jusqu'à revoir les cicatrices que t'avais sur les bras. Certaines de tes blessures n'étaient même pas cicatrisées en plus de ça, et ça prouvait bien que c'était récent. Toutes les marques de brûlures, de coupures que tu pouvais avoir. T'avais posé ton regard là dessus que quelques secondes avant de remonter ta veste sur tes épaules. T'avais franchement même plus l'envie de voir ton propre corps. Et c'était déjà assez horrible pour toi. « Vous regardez souvent la télévision, dites moi ? » Tu voulais te rassurer, te dire qu'elle n'avait pas entendu parler de ton affaire. Parce que t'avais dis à personne où t'avais été enfermé. Personne n'avait encore retrouvé les corps d'Alex et Simon, et au plus profond de toi tu savais que ça ne serait plus très long avant qu'on les retrouve, qu'on te suspende et qu'on vienne te questionner sur les meurtres.
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Re: if you're in, i'm in. if you're down, i'm down. (daisy+axel)
Jeu 23 Juin - 12:39



il cogne dans ma tête.
Il n'était pas un gentil homme. Elle ne savait pas exactement ce qu'elle devait comprendre. Fallait-il y voir un quelconque avertissement ou n'énonçait-il qu'un fait parmi tant d'autres ? Elle choisit de hausser les épaules. Elle croyait profondément en la bonté du genre humain derrière son horrible masque de violence et de mépris. Il y avait du bon dans chacun, elle le savait. Il le fallait. « Vous savez, sans vouloir me vanter, je suis entourée d'hommes gentils qui veulent me faire plaisir. » Elle planta ses yeux dans les siens sans ciller. « Alors j'imagine que pour une fois, j'aimerai que l'on oublie cette idée de me faire plaisir. Faites-vous plaisir à vous. » Il continua en lui demandant, non sans une pointe d'ironie, si son collier avait quitté son cou par joie et amour. Cette idée la dérangea et elle constata qu'elle ne l'avait même pas remis, comme si elle cherchait à ôter le poids de son engagement. Elle baissa les yeux, très mal à l'aise. Il n'avait sans doute pas songé à mal. Mais elle se sentait subitement coupable, inexplicablement coupable. « Je... Je pense que oui. » C'était sorti tout seul, elle n'avait même pas pu réfléchir. A l'instant où ses mots résonnaient à ses propres oreilles, elle eut envie de se gifler. Mais elle s'avoua qu'elle n'avait fait que dire la vérité. Oui, elle pensait qu'il existait une forme de destin. « Vous ne croyez pas au destin ? » Elle le regardait, fixement. « Alors pourquoi ai-je l'impression que ce matin, mes pas m'ont guidée ici pour faire votre rencontre ? » Elle avait le timbre légèrement rauque. elle venait encore de parler sans réfléchir aux conséquences de ses mots. Elle masqua sa gêne en accélérant un peu le pas mais elle savait bien qu'il était trop tard pour revenir en arrière. D'ailleurs, elle ne s'excuse même pas. C'était après tout sa vérité, à elle, qu'elle partageait.

La chaleur se faisait de plus en plus insistante. Elle était bien heureuse de porter une jupe et regretta un instant d'avoir mis ses baskets. Elle aurait été plus à l'aise en sandales. Lorsqu'elle tourna la tête vers le policier, elle s'avisa qu'il pensait pareil. Il entreprenait de retirer sa veste. Elle ralentit légèrement afin de lui laisser le temps de se mettre à son aise. Ses yeux se levèrent vers le soleil et, un instant aveuglée, elle cru voir des petits papillons lumineux danser devant elle. Lorsqu'elle cilla et reporta son attention sur Axel, elle constate qu'il n'avait finalement pas retiré sa veste. Elle ne posa pas de question ; après tout, il faisait comme il le voulait. Il lui posa alors une drôle de question. Elle haussa un sourcil surpris puis secoua la tête. « Non, pas vraiment. Je ne suis pas très branchée télévision. Je lis les journaux, mais vous savez... Parfois, je vis un peu dans un autre monde. Je suis en marge de tout ce qui se passe d'important dans le monde, du moins, aux yeux d'autrui. Je crois qu'il se passe énormément de choses auxquelles nous ne prêtons pas assez attention. Pourquoi faut-il qu'il y ait d'horribles nouvelles pour que les gens se sentent subitement concernés ? Que faisons-nous des bonnes nouvelles ? Je préfère les propager. Je ne fais pas l'autruche pour autant, je sais que tout n'est pas tout rose. Mais si je peux faire sourire plutôt que pleure, eh bien, je le fais. » Ils arrivaient devant le Latte. Elle en poussa la porte, fit signe à un serveur qui lui adressa un sourire respectueux et les guida vers une table en terrasse.



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Re: if you're in, i'm in. if you're down, i'm down. (daisy+axel)
Jeu 23 Juin - 13:17



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T'as presque l'impression qu'elle te parle pour te faire plaisir. Mais tu comprends pas pourquoi. T'as l'impression de la connaître depuis toujours, une sensation douce que pourtant tu ne comprends toujours pas. Tu la vois depuis tellement longtemps, c'est pas en lui parlant une fois que tu la connaîtras par cœur. T'as l'impression d'être complètement fou avec elle, comme si elle te faisait tourner en quelqu'un que tu n'étais plus. « Vous savez, ça fait.. Bien longtemps qu'il m'est impossible de me faire plaisir à moi-même. » Mais tu t'y étais habitué. La seule chose qui te faisait plaisir, c'était de parler à Alejandro. Mais t'allais pas amener la jeune femme au cimetière, c'était beaucoup trop glauque pour ça. Quand elle te parlait, tu ne pouvais pas t'empêcher de sourire. Elle était adorable avec sa croyance du destin, et ça te plaisait d'entendre ça. Parce qu'elle disait clairement que d'après le destin, tu étais sur son chemin, peut-être que tu devrais faire parti de sa vie ? Qui sait. « Si c'est le destin qui nous a mené à nous rencontrer.. Je pense que je devrais me mettre à croire en lui. » Elle s'avance un peu plus, comme si encore une fois elle essayait de fuir. Toi ça te fait sourire, tu trouves ça vraiment trop mignon venant d'elle. T'as l'impression qu'elle s'est gênée toute seule. Mais toi ça te gêne plus, ce genre de commentaires. Enfin tu fais comme si ça te gênais plus, mais au fond de toi t'étais en train de te cacher sous une couverture. Ses mots sur la télévision et les bonnes nouvelles te firent réaliser une chose. Elle avait entièrement raison, ils ne donnaient pas assez d'événements heureux aux informations. Et pourtant tu savais très bien pourquoi. « Il faut des millions de bonnes nouvelles pour rendre sa joie au monde mais une seule mauvaise nouvelle suffit à le briser. Ce serait bien trop long de rendre tout le monde heureux aux informations, alors les journalistes préfèrent détruire le monde entier de quelqu'un. À rappeler tout les jours des meurtres, des attentats, des choses comme ça. J'ai jamais aimé les informations, encore moins maintenant. » Parce que ça tu t'en souvenais très bien. Quand t'étais au plus bas de ton moral, que t'allumais la télévision pour te calmer, quand t'étais plus jeune, et que t'entendais toutes les dix secondes qu'un adolescent du nom d'Alejandro Van Assel s'était fait assassiner. Et ça tu t'en souviendrais certainement toute ta vie. Quand t'entrais avec elle dans le café, tu fis un signe de la main au serveur que tu connaissais parfaitement bien et le suivit, ainsi que Desideria, jusqu'à la table. T'avais regardé la jeune femme et t'avais finis par demander un café au serveur. Serveur qui t'avais demandé où avait fini celui que t'avais acheté très peu de temps avant, ce qui t'avais gêné. Alors t'avais juste soupiré et tu l'avais entendu dire que t'étais toujours aussi maladroit. Et puis t'avais finis par le laisser demander à la jeune femme ce qu'elle voulait, quand il te demandait aussi si tu payais. « On paye tout les deux, mademoiselle refuse de se faire entretenir par le plus sexy des policiers. » T'avais dis ça totalement naturellement quand t'avais regardé la jeune femme, t'asseyant tranquillement en croisant les bras. Et puis le serveur avait dit qu'avec ta prétention et ton narcissisme, Narcisse lui-même serait jaloux. Ce qui dans le fond n'était pas faux, alors ça t'avais fait rire. « Au fait, Desideria, vous pouvez me tutoyer. Je trouve ça plus.. Amical. » Amical ? Sérieusement ? Tu voulais surtout dire que t'avais l'impression d'être vieux quand on te vouvoyait, mais vu que tu la vouvoyais.. Tu voulais pas vraiment insinuer qu'elle était vieille, quand même pas.
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Re: if you're in, i'm in. if you're down, i'm down. (daisy+axel)
Jeu 23 Juin - 16:10



il cogne dans ma tête.
Les propos du policier la rendait triste, d'une certaine façon. Elle ne voulait pas le voir triste. Elle ignorait pourquoi, mais lorsqu'il lui répondait sur ce ton emprunt d'une tristesse et d'une résignation qui ne collaient pas à son attitude générale, elle se sentait soudain contaminée par ses pensées à lui. Comme s'ils partageaient quelque chose de façon secrète, tacite. « Je vous apprendrai, alors. » Elle avait répondu spontanément, avec bienveillance. Elle n'aurait su expliquer pourquoi mais en cet instant, sans savoir ce qu'il avait vécu ni qui il était vraiment, elle lui souhaitait tout simplement d'être heureux. Son petit mot sur le destin la fit rire légèrement. Elle lui adressa un sourire amusé. « Je pense que certaines choses doivent nous arriver. Bien entendu, nous restons maîtres de nos existences, mais... Je ne sais pas, j'aime penser que nous avons une sorte de fil conducteur qui nous ramène toujours sur la bonne voie lorsque l'on s'égare. » Elle se disait souvent que les rencontres qu'elle faisait étaient toujours motivées par son propre fil d'Ariane. Elle se trompait peut-être, mais elle éprouvait un certain confort à imaginer que sa vie était d'une certaine façon prédestinée pour certaines choses. Elle voulait avoir un but. « Les journalistes font leur travail, nous ne pouvons pas leur en vouloir. Mais nous pouvons, de notre côté, faire le nôtre. Nous pouvons décider de ce que nous voulons faire. Vous pouvez décider de faire sourire les gens ou d'estomper leur chagrin lorsqu'ils sont submergés de mauvaises nouvelles. En tout cas, c'est ce que j'ai choisi de faire. » Cela lui semblait bien naturel. Aider son prochain, tendre la main et être présente dans les moments difficiles constituaient sa leçon de vie.

Le policier semblait connaitre le serveur du Latte. Elle esquissa un sourire timide lorsqu'il déclara qu'elle ne souhaitait pas se faire entretenir et dédia un clin d’œil au serveur. « Le policier sexy ne lâche pas le morceau, il est tenace. Mettez la note sur mon compte. Pour nous deux. Ainsi, le policier sexy me sera redevable et devra me proposer un second rendez-vous. » Elle braqua un regard indéchiffrable sur le lieutenant puis se mit à rire. Ou plutôt à glousser, comme une femme séduite peut si bien le faire. Venait-elle vraiment de dire ça ? Considérait-elle ce moment comme un "rendez-vous", elle qui était fiancée ? Elle avait envie d'envoyer promener ses pensées coupables et de profiter du moment présent. Elle aurait tout le temps de s'en vouloir après, alors pourquoi commencer maintenant ? Elle attrapa une cacahuète depuis le bol que le serveur leur avait galamment apporté et hocha la tête. « Très bien, Axel. Si nous devons donc faire dans l'amical, je t'en prie... Appelle-moi Daisy. Les fois où j'entends mon prénom complet, c'est généralement synonyme de gros problèmes ou de remontrances ! » Elle s'appuya au dos de sa chaise, fascinée par l'homme qui lui faisait face sans le vouloir. C'était étrange, enivrant, déstabilisant. « Alors... Lieutenant Van Assel... Tu es dans la police depuis longtemps ? » Elle voulait le connaître. Elle voulait tout savoir de lui.



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Re: if you're in, i'm in. if you're down, i'm down. (daisy+axel)
Jeu 23 Juin - 17:23



IF YOU'RE IN, I'M IN
IF YOU'RE DOWN, I'M DOWN

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Dans un sens, t'étais un peu d'accord avec elle. Il y avait quelque part quelque chose qui vous menait sur le chemin de la vie, même si des fois il y avait des dérapages ou même si des fois un TGV vous embarquait pour rendre votre vie plus courte et vous amener directement aux portes de la mort. Mais t'arrivais pas à te dire que c'était possible, dans ta tête. Dans ta tête, tu étais maître de tes actions, toujours, et quand tu le voulais. « S'il y a vraiment un fil conducteur, ça fait bien longtemps qu'il a oublié de me ramener sur la bonne voie alors. » Encore une fois, tu disais clairement que t'étais sur la mauvaise voie. T'avais jamais voulu être flic, ou du moins pendant les dix-neuf premières années de ta vie. Tu voulais être pompier à la base, et puis t'avais eu une période où tu voulais dealer de la drogue, et voilà que tu te retrouvais flic. Quel fil conducteur donc ? Au final, elle pouvait dire et croire ce qu'elle voulait, c'était pas ton problème. « Je me charge déjà de protéger les gens, je peux pas m'occuper en plus de ça de les faire sourire. Mais j'aurais été ravi d'avoir quelqu'un pour me rendre heureux à l'époque où je suis devenu aussi rabat-joie que je le suis maintenant. » Ouais, t'étais conscient que t'étais rabat-joie. C'était déjà un grand pas fait vers l'avant, parce que beaucoup ne le savaient pas. Lui, il était conscient de ce qu'il était. Avec sa bande, il le fallait bien. Assit sur ta chaise, tu regardais la jeune femme et ne pu pas t'empêcher de rire à ses mots. « Alors c'est moi qui me fait entretenir, finalement ? Je suis ravi d'apprendre que nous avons un rendez-vous dans ce cas. » Et tu disais ça sérieusement. Si elle prenait ça comme un rendez-vous, alors parfait ! Au moins la prochaine fois, t'aurais pas à redevenir timide et gêné pour lui demander un réel rendez-vous, plus intime et moins.. Désorganisé. Est-ce que tu pensais réellement à ça, là ? Non vraiment, c'était gênant. Tu l'avais regardée quand elle parlait, plus attentivement qu'avant. T'avais regardé ses yeux bleus, sa peau, ses lèvres, ses cheveux, tout super attentivement, comme pour la graver dans ta mémoire, où elle était déjà très présente. Est-ce qu'au moins elle était pareille avec toi, ou alors est-ce que c'était vraiment bizarre comme situation ? Détachant ton regard d'elle quand t'entendis sa question, tu finissais par porter ton attention sur les cacahuètes, en attrapant une pour la mettre dans ta bouche tranquillement. « Disons que ça dépend dans quel sens tu dis être dans la police. J'étudiais dans l'école de police de mes dix-huit à vingt ans, j'étais assistant pour le chef de mes dix-huit à vingt et un an, puis j'étais officier de mes vingt et un à vingt-trois ans, inspecteur de mes vingt-trois à vingt-quatre, sergent de vingt-quatre à vingt-six et maintenant je suis lieutenant. Depuis presque trois ans donc. » Et t'avais finis par compter sur tes doigts combien ça faisait depuis tes dix-huit ans, soufflant ensuite à cause de la longueur. « Donc ça va faire onze ans, si on compte ma période d'assistant. Huit ans si on les compte pas. » Tu te rendais pas compte que tu parlais beaucoup. Mais après tout, c'est elle qui t'avais demandé. Donc c'était bien fait pour elle, déjà. Tu parlais rarement de toi, mais avec elle tu te sentais bien plus libre de paroles. « Aussi bizarre que ça puisse paraître, avant j'en avais vraiment rien à foutre. Je voulais être dealer, je taguais les murs, je frappais les autres quand j'avais pas ce que je voulais... J'ai voulu entrer dans la police qu'à mes dix-neuf ans vraiment, après le meurtre de mon meilleur ami. » Et ça ne faisait pas parti des choses auxquelles tu voulais penser, et vraiment pas. D'ailleurs ça s'était vu parce que tu t'étais un peu bloqué après ça. C'était toujours une blessure ouverte, t'avais jamais réussi à la refermer. Secouant la tête, tu finissais par te décoller du fond de la chaise, te décidant finalement vraiment à enlever ta veste, même si t'avais des blessures de partout, parce que tu mourrais de chaud. Et encore tes bras n'étaient pas les pires, heureusement que tu risquais pas de te mettre torse nu là. T'appuyant ensuite sur la table, tu regardais la jolie jeune femme en penchant la tête. « Mais enfin bon, c'est pas intéressant. Et toi, tu fais quoi dans la vie ? »
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Re: if you're in, i'm in. if you're down, i'm down. (daisy+axel)
Jeu 23 Juin - 19:41



il cogne dans ma tête.
C'était vraiment étrange. Elle avait l'impression qu'elle était le jour et qu'il était la nuit. Là où elle voulait voir bonheur et optimisme, il répondait avec un mépris visible et avouait ouvertement être un rabat-joie. Elle avait envie de lever les yeux au ciel, comme elle l'aurait fait avec un enfant capricieux, mais elle se retint. Elle ne le connaissait pas et n'avait aucun jugement à porter. Mais son attitude revêche et détachée l'agaçait, parce qu'elle avait l'impression que tout n'était que façade. Il pouvait bien prétendre ne pas y croire, ne pas vouloir d'amour ou de bonheur, elle n'y croyait pas. Il y avait quelque chose au fond de son regard qui évoquait un animal blessé, tapi dans un sous-bois, dissimulé au chasseur et au reste du monde. Elle le voyait si nettement que ça lui tordait le coeur et le ventre. Elle voulait toucher sa main, sentir sa peau chaude et vivante contre la sienne. Le serveur apporta leurs consommation et cela la ramena sur terre. Elle répondit d'un sourire grimaçant au policier tout en posant ses mains autour de sa tasse de thé. Au moins, elle ne risquait pas de faire une erreur. « Je ne crois pas que voir la vie en noir ait déjà aidé quelqu'un à trouver ce dont il avait besoin. Parfois, nous sommes perdus dans nos propres vies, aveugles à ce que nous pouvons faire. Et parfois, nous vivons quelque chose qui nous ouvre les yeux ; nous n'avons alors plus d'autre but que d'arracher à notre existence son essence principale. Il y a un personne formidable en chacun de nous. » Et surtout en toi. Elle le pensa, elle n'en dit rien. Elle n'était pas là pour lui faire une leçon de vie, après tout ; il était libre de penser ce qu'il voulait. « C'est la première fois de ma vie que j'ai un rendez-vous avec un inconnu, dit-elle avec un rire gêné. « C'est un peu comme un speed dating, je te pose des questions et tu y réponds... C'est amusant, je crois. »

Il lui parla ensuite de son parcours dans la police. Elle écoutait, captivée par le son de sa voix et le mouvement régulier de ses lèvres. Elle se surprit à imaginer ce que ce serait que de s'endormir en écoutant ses murmures. Il avait un timbre chaud et rassurant, masculin, chargé d'émotion contenue. A l'évocation du meurtre de son meilleur ami, elle se sentit stupidement inutile. Devait-elle dire qu'elle était désolée ? Y avait-il seulement quelque chose à dire ? « Comment s'appelait-il ? » Elle se sentit soudain très bête. Elle ne voulait pas raviver de mauvais souvenirs en lui. « Tu n'es pas obligé de répondre, je suis désolée... » Décidément, elle s'excusait beaucoup, aujourd'hui. Alors il retira sa veste, vaincu par la chaleur du matin. Elle resta silencieuse, le regardant faire comme s'il s'agissait de la plus belle merveille du monde. Ses yeux glissèrent de ses épaules massives, protectrices, à ses bras offerts à la lumière du jour. Elle les laissa errer sur sa peau bicolore, comme tachetée par un enfant en mal de toile. Le blanc de sa chair était partiellement couvert de marques roses, de tissu cicatriciel et de plaies à peine refermées. Elle aurait pu penser à des scarifications, mais elle en avait trop vu pour savoir que ce n'était pas le cas. Elle ne dit rien, se contentant de remonter les yeux vers les siens. Elle ne savait rien de lui, et elle ne voulait pas tout savoir. Pas tout de suite. Elle voulait injustement et égoïstement avoir une excuse pour le revoir.

« Je suis organisatrice de mariages. » C'était bien moins sexy qu'être policière, mais elle était fière et heureuse de son travail. « Je possède un diplôme de droit, aussi. J'étais censée devenir avocate... Je le suis, d'une certaine façon. Je témoigne de la bonne foi d'heureux couples désirant s'unir dans la vie. » Un mince sourire étira la commissure de ses lèvres. Son portable vibre dans son sac à main. Elle le sentit, mais elle ne fit pas un geste pour s'en saisir. Quoi que ce fut, cela n'avait aucune importance.



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Re: if you're in, i'm in. if you're down, i'm down. (daisy+axel)
Jeu 23 Juin - 21:49



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Tu remercies le serveur d'un geste de la tête quand il vous apporte ce que vous avez tout les deux demandé. Tu l'écoutes, évidemment. Même si t'es pas d'accord avec elle, tu te tais, tu restes poli, tu lui coupes pas la parole. C'était certainement ça qui faisait que t'étais le mec le plus aimé de ton service : même quand t'étais pas d'accord avec les autres, tu les laissais parler. Et là, tu faisais pareil avec Desideria. « Je vois pas la vie en noir, Daisy. Je la vois juste avec des couleurs différentes des tiennes. » Et voilà ce que tu pensais au plus profond de toi. Beaucoup disaient que tu semblais vide, alors que t'étais empli d'autres choses que de ce qu'eux étaient, beaucoup pensaient que tu voyais tout en noir et blanc alors que tes couleurs à toi étaient différentes des leurs, d'autres pensaient même des fois que tu n'étais pas comme les autres, alors que tu étais dans ta propre définition de la normalité. Tout ça, c'était arrivé depuis longtemps, mais ça se montrait réellement que depuis que tu portais tes cicatrices. T'avais souris à sa remarque sur le rendez-vous, pour toi c'était simple : t'avais jamais eu de rendez-vous. Jamais. T'étais jamais tombé amoureux, t'avais jamais été attiré par qui que ce soit. Jusqu'à maintenant. « Ravi d'être ton premier rendez-vous speed dating avec un inconnu alors. De mon côté c'est la première fois que j'ai un.. Rendez-vous tout court, alors bon, ça me fait pas si bizarre que ça. Enfin je veux dire, un rendez-vous autre que professionnel. » Et puis t'avais parlé de ton parcours, jusqu'à même parler d'Alejandro, et tu t'étais attendu à tout sauf à cette question, qu'elle t'avait posé. Et pour la deuxième fois, elle s'excusait après t'avoir posé une question. Alors t'avais relevé le regard vers elle, t'avais posé ton regard bleu sur son visage et t'avais souris calmement. « T'en fais pas, ça va. Il s'appelait Alejandro. Van Assel. » T'avais soupiré alors, parce que tu savais qu'elle allait comprendre que ton nom de famille n'était pas ton nom de famille réel. Le vrai, tu souhaitais ne jamais le révéler. Jamais. « Il est arrivé dans l'orphelinat où j'étais quand il avait sept ans, ses parents venaient de mourir d'un accident de voiture. Et après huit ans, j'ai finis par prendre son nom de famille. J'ai jamais eu de vraie famille. Avec un père, une mère, des frères et des sœurs. Alors je m'en étais construis une avec lui. C'était juste lui et moi, et on était un peu contre le monde entier. » Tu savais pas pourquoi, mais tu te sentais obligé de lui expliquer ça. Alors t'avais baissé ton regard sur la bague que tu portais à la main gauche, ta bague en argent qu'il t'avait offert. T'avais la deuxième autour du cou, qui était elle en cuivre. Sur les deux, il y avait écrit A.VA. Vos initiales à tout les deux. « Même si on avait d'autres amis autour de nous, c'était toujours que nous deux. Jusqu'au moment où un type l'a poignardé, juste.. Devant moi. J'ai mis ce type derrière les barreaux y a deux ans. Et pourtant j'ai toujours pas l'impression de l'avoir vengé. » T'avais finis par secouer la tête, et même si au plus profond de toi t'avais envie de pleurer, tu ne le faisais pas. C'était bien mieux comme ça. Alors t'avais repris ton air de mec fort, et t'avais souris. « C'est vraiment pas joyeux comme sujet de conversation, désolé. » Et tu t'étais mis à l'écouter de nouveau, attrapant ta tasse entre tes mains avant de boire un peu de ton café. Le boire, enfin. Et là ça te faisait un peu plus de bien que quand tu te l'étais renversé dessus. Organisatrice de mariage. Bizarrement, tu te mis à penser que ça serait pratique, quand tu te marierais avec elle. Oui t'étais ambitieux. « Tant que ça te plaît comme métier, c'est le plus important. » Et ça c'était ta philosophie de vie. Fais ce qu'il te plaît, pas ce qu'on te dit de faire. « Quand je retrouverais foi en l'amour, je viendrais te voir pour me marier. » Et évidemment, tu le pensais. Parce qu'elle, elle était bien capable de t'y faire croire. De te faire croire en tout ce que tu considérais comme des conneries : le bonheur, l'amour, l'âme sœur.
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Re: if you're in, i'm in. if you're down, i'm down. (daisy+axel)
Ven 24 Juin - 10:40



il cogne dans ma tête.
Ainsi, il n'avait jamais eu de rendez-vous. Elle en fut étonnée ; à vrai dire, il avait tout pour plaire, du moins d'un point de vue physique. Et à l'écouter, elle pouvait se rendre compte qu'il savait parler, qu'il savait éveiller l'intérêt chez les autres. Autant d'atouts qui, en temps normal, avaient de quoi séduire les femmes. Mais cette réalité la fit se sentir légèrement privilégiée, honorée. Elle trouvait la situation très étrange mais sans savoir pourquoi, elle était certaine qu'elle était de celles qui ne se présentent qu'une fois dans la vie. « Je vois. A vrai dire, je ne sais même pas si on peut qualifier ça de rendez-vous... Enfin, je suis fiancée. Je ne suis pas supposée avoir de rendez-vous avec un homme. A moins qu'il ne s'agisse de mon frère, de l'un de mes amis ou de mes collègues. » Elle sourit, sensible à sa propre remarque. Non, elle ne devrait pas se trouver là face à lui. Elle ne devrait pas éprouver du plaisir à être en sa compagnie. Mais c'était ainsi, elle n'y pouvait rien.

Elle le laissa lui parler de son ami, Alejandro. Ils portaient ainsi le même nom et lorsqu'elle le vit regarder sa main, ses yeux limitèrent. Il portait une bague, aussi. L'amitié entre ces deux-là avait visiblement été plus solide et intense que tout ce qu'elle avait pu connaître ou imaginer. elle ne parvenait pas à imaginer le gouffre de vide et de tristesse qui vivait en Axel ; elle avait toujours eu la chance d'être entourée et, jusqu'à ce jour, elle n'avait perdu aucun de ses proches. Encore une fois, elle vivait en princesse privilégiée et protégée. Elle s'en voulut d'avoir cette chance alors que lui ne l'avait pas. Elle aurait voulu partager cela avec lui, ou au moins comprendre ce qu'il ressentait. Mais elle ne le pouvait pas. Que dire, que répondre face à tant de solitude ? Elle avait l'impression que tout ce qui pourrait sortir de sa bouche serait idiot et puéril. Alors elle baissa les yeux sur sa tasse, la fit tourner lentement entre ses doigts et ne dit rien. Elle sentait l'émotion qui faisait vibrer sa voix, cela la glaçait, la foudroyait. Elle qui affrontait chaque jour la maladie, la pauvreté et la cruauté, elle qui savait trouver les mots pour réconforter les gens dans le besoin, se voyait démunie face à lui. « Tous les sujets de conversation n'ont pas besoin d'être joyeux. Je... Je te remercie de m'avoir confié tout ça. » C'était vrai. C'était un peu comme s'il avait ouvert la porte de sa vie pour la laisser entrer. Elle en éprouvait une douce torpeur, mêlé à une peur étrangère qu'elle ne connaissait pas. Elle voulait pousser la porte et s'engouffrer en lui.

Alors il changea de conversation, lui disant qu'il ferait appel à elle pour son mariage. Aussitôt, son regard s'éclaira et elle retrouva le sourire. Rien ne pourrait lui faire plus plaisir que d'être le témoin de son bonheur. « J'en serai honorée ! Je suis sûre que tout ira bien pour toi. Laisse-toi une chance. » Elle marqua une pause puis continua timidement. « Je ne connais rien de toi, mais... Enfin... Je crois qu'Alejandro ne t'en voudrait pas. De continuer ta vie, de trouver le bonheur sans lui. Et s'il avait été là aujourd'hui... Tu aurais eu foi en l'amour, n'est-ce pas ? Mais il est toujours là. Les êtres que l'on aime ne nous quittent jamais vraiment, d'après ma mère. Je crois que tu lui dois ça ; il n'aurait probablement pas aimé te voir seul et fermé. » Au fond, elle n'en savait rien. Elle avait juste dit ça comme ça, tentant d'imaginer ce que cela pourrait être. Si elle perdait son jumeau, comment survivrait-elle ? Se laisserait-elle aller à la douleur, se priverait-elle de bonheur par souhait de revanche ou de pénitence ? Elle l'ignorait. Mais elle vit dans ses pensées le visage souriant de Serafino et sourit pour elle-même à son tour. S'il venait à disparaitre, alors elle sut qu'elle devrait vivre deux fois plus intensément. Vivre pour deux.



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Re: if you're in, i'm in. if you're down, i'm down. (daisy+axel)
Ven 24 Juin - 11:14



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Ses premiers mots te troublent. Elle te semble pas pour autant dérangée d'avoir un rendez-vous avec quelqu'un d'autre que son fiancé. Et toi, ça t'arrange. Parce que d'accord, tu connais pas son fiancé, mais tu l'aimais déjà clairement pas. Parce que lui, il l'avait elle, là où toi tu ne l'avais pas encore. Seulement, tu ne voulais pas le dire, ça. Tu préférais jouer l'air du garçon qui ne comprenait pas tout, tu préférais qu'elle ne se doute de rien. « Oh mais.. C'est un rendez-vous amical, on est bien d'accord ? C'est pas pour te vexer, Daisy, t'es une très belle femme mais je suis plus attiré par.. L'autre côté. Sans pour autant être totalement de ce côté-là non plus d'ailleurs. » Oui bon, tu préférais calmer les choses et les éclairer, mais t'allais pas lui dire que t'étais gay non plus, parce que tu l'étais pas. Et même si t'étais très attiré par elle, et d'ailleurs avec ton compliment t'avais su lui dire, tu n'allais pas lui dire aussi rapidement et aussi franchement. Et puis t'avais parlé d'Alejandro. Peut-être pendant trop longtemps. Mais elle, elle était ravie que tu lui en ai parlé. Beaucoup autour de toi étaient au courant pour ce qu'il s'était passé avec Alejandro. Ou du moins, tout ceux avec qui tu parlais. Tu voulais que personne ne fasse de gaffe en te parlant des personnes que t'aimais, alors que celui que t'aimais le plus était mort sous tes yeux. Et puis t'avais souris quand elle avait parlé d'Alejandro. Elle l'avait bien cerné alors que tu n'avais pas trop parlé de son caractère. Alors t'avais seulement hoché la tête, tournant ta cuillère dans ta tasse de café. « Je continue ma vie comme je le faisais avant. Même si j'ai perdu la personne que j'aimais le plus. J'ai toujours le reste de mes amis, enfin de nos amis avec Alejandro. Et je sais qu'ils sont suffisamment fragiles comme ça, donc il faut que.. Je sois là pour les aider, pour leur montrer que même sans lui on peut rester fort. » Et t'avais reposé ton regard sur elle. Tu te disais bien que c'était pas la meilleure conversation qui soit. Et tu savais aussi que dans sa famille, elle n'avait probablement pas de problèmes comme les tiens. Des problèmes de meurtres, de tortures, rien de tout ça. « Mais contrairement à ce que tu penses, j'ai jamais eu foi en l'amour. Je vois pas comment je le pourrais. Quand j'avais sept ans j'ai eu Alejandro avec moi, d'accord. Mais mon père ne m'a jamais reconnu comme son fils, pas même à ma naissance, alors je devais vivre avec ma mère. Qui m'a laissé devant les portes d'un orphelinat, sans même donner mon nom ou le sien. » T'avais fini par lâcher la cuillère et tu t'étais replacé correctement sur ta chaise, appuyant tes bras contre la table. Tu ne savais pas si c'était bon de raconter tout ça, mais t'avais étrangement confiance en elle. Comme si quelque part, vous étiez liés, comme si c'était ce qui te faisait avoir confiance. « J'ai appris mon nom que dix-sept ans après, et j'ai appris aussi que ma mère, Lara O'Ceallaigh, s'est suicidée d'une balle dans le crâne deux jours après m'avoir abandonné. Pendant les deux ans après ça j'en voulais au monde entier pour ne pas avoir de famille, et puis j'ai perdu mon meilleur ami. Et j'ai appris il y a quelques jours que mon meilleur ami était amoureux de moi.. Non, décidément, j'ai pas de quoi avoir foi en l'amour. C'est juste des conneries. En fait, ça blesse bien plus que ça ne fait du bien. » T'es conscient de ce que tu dis, et tu le penses. T'as tellement été blessé par les personnes que t'aimais, sans même que ce soit leur faute, qu'au bout d'un moment voilà : t'avais perdu cet espoir. Tu l'avais repris quand t'avais été enlevé, que l'amour de tes partenaires, de tes meilleurs amis t'aideraient à ne pas perdre la tête quand t'étais enfermé dans une sorte de boîte. T'avais pas seulement perdu la tête, t'avais perdu qui tu étais en tuant ces deux gosses. Et t'étais pas certain de pouvoir te retrouver un jour.
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Re: if you're in, i'm in. if you're down, i'm down. (daisy+axel)
Ven 24 Juin - 12:05



il cogne dans ma tête.
Elle se sentit légèrement piquée au vif lorsqu'il lui dit que tout cela n'était qu'un rendez-vous amical. Cela la dérangeait. Elle se morigéna aussitôt : bien sûr, que c'était amical. Elle était fiancée et elle connaissait cet homme depuis moins d'une heure. Il ne pouvait en être autrement. Elle se força donc à sourire et à maintenir son expression alors qu'il s'aventurait même à dire qu'il était attiré par les hommes. Mais il l'avait pourtant complimentée, n'est-ce pas ? Elle savait pourtant que certains homosexuels ne rechignaient pas à contempler les femmes et à envier leur beauté. Peut-être faisait-il partie de cette catégorie ? Cela expliquerait certainement pourquoi il lui avait spontanément proposer d'aller boire un café sans arrière pensée ou sans gêne. Cela devait être normal pour lui, après tout, elle n'était qu'une femme... Elle serra un peu plus fort sa tasse entre ses mains et hocha la tête. Il avait nuancé son propos en disant ne pas être totalement gay. Oui, bon, elle le prenait simplement pour une formule de politesse. Mais curieusement, le fait qu'il lui ait avoué tout cela la détendit brutalement. Elle ne faisait rien de mal, elle buvait simplement un thé en compagnie d'un homme qui la trouvait certes jolie, mais qui préférait les hommes. Il n'y avait donc absolument pas de quoi s'en vouloir ! Son sourire se fit plus prononcé. « Il n'y a pas de souci, Axel. Au contraire. Maintenant que je sais cela, je me dis que je ne coupe à aucun principe de bienséance... Après tout, ce n'est pas comme si tu m'avais invitée pour me séduire ! » Elle étouffa un petit rire pour cacher ses réelles émotions. Elle était déçue, oui. Mais elle n'en avait pas le droit. A quoi s'était-elle donc attendu ? Ce n'était rien qu'un thé, et cet homme n'avait aucune vue sur elle. Le soulagement le disputait à la sensation d'avoir été trahie. Son ego en prenait un coup et elle se surprit à en être vexée, elle qui, pourtant, se moquait bien de ce que les gens pensaient d'elle. Savoir qu'il la trouvait belle mai qu'il n'éprouvait aucun intérêt supplémentaire mettait à mal sa fierté. Elle aurait voulu qu'il soit à ses pieds. Bon sang, c'était complètement égoïste et indigne d'elle-même ! Elle se dégoutait et ne se reconnaissait pas dans cette situation.

Visiblement, l'homme se sentait en confiance avec elle. Cela la toucha, l'émut, sans qu'elle ne comprenne pourquoi. Il se mettait à se confier et à lui parler de sa vie, de son passé, de ses sentiments. Elle resta à l’écouter, évitant soigneusement de le fixer avec trop d'intensité. Elle ne voulait pas qu'il se méprenne sur ses intentions. Mais quelles intentions, enfin ? Elle n'en avait aucune. Ils étaient simplement là à faire connaissance autour d'une boisson chaude, et voilà. Il n'était même pas attiré par elle. Elle but une nouvelle gorgée de thé et constata qu'il avait sérieusement refroidi. Un peu comme ses espoirs, ses rêves et ses ambitions. L'espace de quelques secondes, en regardant Axel, elle avait entrevu un autre univers, une autre vie. Quelque chose qu'elle aurait pu avoir si elle prenait la peine de tendre la main pour effleurer son monde. Elle secoua la tête et prit une profonde inspiration. Elle devait cesser tout cela. Elle tenta d'évoquer l'image de son fiancé, d'éprouver les bouffées d'amour qui en principe la submergeaient à son évocation. Elle ne sentit rien, sinon une grande lassitude. Ce moment était comme un point perdu dans l'espace-temps ; d'ici quelques minutes ou quelques heures, elle retournerait à sa vraie vie et lui à la sienne. Ils se recroiseraient peut-être un jour, se salueraient d'un signe puis reprendraient leur chemin. « Il faut avoir été blessé pour être capable de reconnaître les bonnes choses. » Elle eut un frisson. Il faisait pourtant chaud, mais elle était de glace à l'intérieur. Un peu comme si on avait éteint sa flamme. « Je suis sûrement trop naïve et rêveuse, mais je crois que l'amour ne peut être reconnu et accepté que par les personnes qui en ont longtemps été privées. Car elles seules savent finalement qu'il existe, elles seules le ressentent profondément... Parce qu'il n'a pas toujours fait partie de leur quotidien. Il est arrivé un jour, sans prévenir, et a subtilement modifié un équilibre. Quiconque vit avec l'amour depuis toujours ne se rend pas compte de la chance qu'il a et n'apprécie pas pleinement son bonheur. Nous cherchons toujours à viser plus haut, à avoir plus. Nous ne sommes pas capables de nous satisfaire de ce que nous avons parce que nous ne réalisons pas à quel point la vie nous privilégie. » Elle s'arrêta dans un souffle. elle faisait partie de ces gens à qui tout sourit depuis toujours. Entourée d'amour et de bonnes intentions, elle n'avait jamais souffert, jamais été abandonnée. Elle avait toujours cru qu'il était normal de vivre ainsi mais elle se trompait en voyant Axel. Elle aimait sa famille. Elle aimait ses amis. Elle aimait son fiancé. Mais était-ce pou autant de l'amour véritable, ou bien n'était-ce que sa notion à elle de l'amour, sa normalité, sa continuité ? Elle n'avait jamais été malheureuse. elle était du genre à profiter de chaque seconde de sa vie, trop consciente que tout pouvait s'arrêter. C'était ça, son bonheur. Mais était-ce un bonheur réel ou un artifice créé par son mental pour la satisfaire et lui mentir ? Elle n'en savait rien. Elle était simplement convaincue qu'Axel serait plus apte qu'elle à reconnaître l'amour vrai et le bonheur parce qu'il s'en pensait justement incapable.

Son portable se mit à sonner. Elle n'avait pas envie de répondre. Elle baisa les yeux, gênée, avant de l'attraper. C'était peut-être urgent. Elle vit le nom de son fiancé s'afficher sur son écran et resta un long moment à l'observer alors que le téléphone vibrait dans sa main. Finalement, elle attendit qu'il s'arrête de lui-même. Et elle le rangea. Elle venait de se rebeller et ne s'en sentait absolument pas mal.



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Re: if you're in, i'm in. if you're down, i'm down. (daisy+axel)
Ven 24 Juin - 13:25



IF YOU'RE IN, I'M IN
IF YOU'RE DOWN, I'M DOWN

ft. daisy

Et sa réponse te refroidit. Et voilà, rien d'autre qu'un grand froid. Et tu te demandais ce qu'il t'avait pris de lui dire ça. Bon sang, que t'étais con. Ton esprit troublé finit par revenir, en même temps que ta gêne et que ton envie de partir loin d'ici, pour être certain de ne pas faire de gaffes. Mais tu n'avais rien fais, t'avais seulement prononcé trois mots. « Euh.. Ouais, voilà. » Ouais, voilà ? Comment ça ouais voilà ? Et voilà que tu recommençais à te sentir incroyablement con. Ouais voilà. T'avais que ça à dire ? Ouais, voilà, j'ai pas envie de te séduire parce que tu m'attires pas du tout et que j'en viens pas non plus à rêver de toi, tu voulais pas non plus lui dire ça, tant que t'y étais ? D'ailleurs ça s'était probablement sentit le fait que tu te sentes complètement con. Que ce soit par ton visage ou par tes mimiques d'ailleurs. Passant une de tes mains dans ta nuque, gêné, tu finis par recommencer à boire ton café assez calmement. Que tu manquais encore de te renverser dessus, mais t'eus le réflexe de reculer cette fois-ci. T'avais juste soupiré avant de te pointer toi-même des mains en parlant clairement « Je te présente le type le plus maladroit au monde, voilà voilà. » et là tu pensais clairement tes mots. Et puis tu l'avais écoutée elle, quand elle te parlait d'amour. T'étais pas vraiment d'accord avec elle, en fait au fond tu te demandais si elle essayait juste de te rendre plus sensible ou non. Et t'avais hoché négativement la tête à la fin de ses mots, attrapant une des serviettes pour essuyer le café que t'avais fais tomber avant de te redresser et de te cogner contre la table. Maladroit tu disais ? Tu t'étais frotté derrière la tête en lâchant un « Aoutch. » avant de la regarder. « Je suis pas sûr d'être d'accord avec toi. Mais dans tout les cas, les personnes qui vivent avec l'amour depuis toujours peuvent se le garder. J'ai pas besoin de ça pour me sentir vivant. J'ai juste besoin de réussir. J'ai besoin d'échouer, de perdre mes combats, et de recommencer jusqu'à ce que j'arrive à faire ce que je veux. L'amour c'est trop compliqué, c'est indomptable, j'en veux pas. Et j'en ai marre d'abandonner mes projets devant des choses ou des personnes indomptables. » Et là, bien sûr, tu pensais à Alex et Simon. T'avais eu le projet de les ramener à la normalité pendant un mois et demi, et t'avais abandonné au moment où t'avais senti un canon contre ton crâne, et tu t'en voudrais certainement toute ta vie pour avoir abattu deux gosses de cet âge-là. T'avais finis par poser ton regard sur ta radio de flic que t'avais à la taille et qui avait bipé, ce qui voulait clairement dire qu'on essayait de te contacter, mais tu n'avais pas voulu la prendre. Tu t'étais juste à peine redressé et t'étais resté là, en face de la jeune femme. « Si j'aime clairement vivre, c'est parce que je sais que j'apprendrais en échouant, parce que je sais que je vais probablement perdre beaucoup de batailles avant de gagner la guerre, mais c'est ça qui me fait me sentir vivant. Devant l'amour et les choses comme ça, c'est pas le même sentiment que j'ai. Je me dis pas que je vais probablement échouer. Je sais que je vais perdre, beaucoup plus que j'ai à donner. Alors je préfère l'éviter. » T'évitais ce que tu ne pouvais pas battre, parce que tu ne voulais pas perdre ton envie de vivre, pas plus que tu l'avais déjà perdue. En entendant de nouveau ta radio biper, tu ne pus pas retenir un long soupir et tu finis par l'attraper à ta taille avant de faire signe d'attendre à la jeune femme, ne disant à la radio qu'un « Lieutenant Van Assel, j'écoute. ». Et puis t'avais entendu la voix d'un de tes collègues qui demandait si tu venais travailler ou si tu préférais te reposer, et comme quoi il comprenait après ce qui t'étais arrivé. Alors t'avais levé les yeux, tu t'étais appuyé contre le dossier de la chaise et t'avais prononcé ces mots « Je crois que je vais me reposer pour une fois. Et puis tu me coupes en plein rendez-vous amical avec une demoiselle très charmante, alors je vais couper cette foutue radio et essaye même pas de m'appeler sur mon portable. » Et tu l'avais coupée, la radio. Tu voulais clairement qu'il te fiche la paix, parce que tu savais que sinon il allait remettre l'enlèvement sur le tapis. Et t'avais finis par soupirer. « Désolé. J'aurais du la couper quand on est entré ici. »
Anteia Aggelos
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Re: if you're in, i'm in. if you're down, i'm down. (daisy+axel)
Ven 24 Juin - 14:26



il cogne dans ma tête.
Axel n'avait pas l'air très à l'aise. Peut-être s'en voulait-il de lui avoir si ouvertement fait part de ses préférences ou même de sa vie. Elle ne comprenait pas bien pourquoi il se présentait comme un type maladroit. Elle n'avait rien entendu de maladroit dans ses propos. Il ne pouvait pas savoir ce qu'elle pensait ni quels avaient été ses espoirs crétins et injustifiés. Elle n'était pas censée nourrir d'attentes à l'encontre d'un homme sorti de nulle part, qui plus est alors qu'elle était engagée ailleurs. En d'autres circonstances, elle aurait pu trouver la situation amusante voire incongrue. Mais là, elle se sentait bien trop concernée et impliquée pour parvenir à se détacher suffisamment et à prendre les choses avec légèreté. Oui, elle avait été déçue d'apprendre qu'il avait un penchant pour les hommes. Mais pourquoi, enfin ? elle ne parvenait pas à trouver de réponse satisfaisante. Tout ce qu'elle savait, c'était qu'elle ressentait une attirance qu'elle estimait malsaine à son encontre. Elle n'aurait jamais du pouvoir ressentir ce genre de chose pour un autre homme que le sien. Elle se sentit soudain sale, dégoûtante et indigne de confiance. Elle baissa les yeux ; peut-être était-ce normal, elle n'était qu'humaine. Et si son fiancé éprouvait, lui aussi, des élans pour d'autres femmes ? Pouvait-elle seulement l'en blâmer ? Ce n'était pas comme si elle l'avait trompé ou qu'elle l'envisageait. Elle l'aimait profondément. Mais elle n'avait aucun contrôle sur ses émotions et sur ses pulsions, elle ne savait pas d'où elles sortaient. Elle but une nouvelle gorgée de thé froid et haussa les épaules. « Je ne vois pas en quoi tu es maladroit. Ne t'inquiète pas, il n'y a pas de problème. » Elle le rassura d'un sourire qu'elle espérait assuré.

Quelque chose la frustrait, dans toute cette discussion. Elle avait le sentiment qu'ils ne parviendraient jamais à être d'accord ni à avoir une vision similaire des choses. Cela lui changeait beaucoup et l'agaçait. Mais d'un autre côté, c'était aussi un peu excitant d'avoir face à elle un individu doté de son avis propres et qui assumait ses propos. Non pas que son fiancé n'ait pas de caractère, loin de là, mais... Il avait souvent tendance à acquiescer pour rejoindre son avis. C'était parfois déroutant. Elle aimait débattre et apprendre, elle n'attendait pas que chaque être humain du monde se range à son point de vue. « Je vois. Eh bien, de toute évidence, nous ne serons jamais d'accord là-dessus... Mais quoi qu'il en soi, je te souhaite simplement d'être heureux. Peu importe ce que tu dois faire pour l'être, ma foi, à chacun sa vie ! » Elle avait repris un peu d'aplomb. A cet instant, la petite radio du policier le rappela à l'ordre. Elle le laissa répondre et songea alors qu'elle n'aurait pas du laisser couler l'appel de son fiancé. Elle se sentait sotte de ne pas lui avoir répondu ; peut-être avait-il vraiment besoin de la joindre. Axel s'excuse et elle secoua la tête. « Ce n'est pas grave. La vie nous rattrape toujours. » C'était on ne peut plus vrai. Songeuse, elle termina de boire son thé avant de jeter un regard indéchiffrable au lieutenant. « Je... Il faudrait que j'y retourne. J'ai pas mal de choses à faire, et puis, toi, tu as besoin de te reposer, je crois. » Il avait encore une fois précisé par radio qu'il s'agissait d'un rendez-vous amical. Après tout, pourquoi pas ? Elle était du genre à se faire des amis sans difficulté. Bonne patte, elle était à l'écoute, amusante et toujours de bonne humeur. Peut-être qu'Axel et elle pourraient devenir amis. Elle réalisa que cette idée lui plaisait beaucoup. Elle avait simplement besoin de se recentrer et de se calmer un peu. Sitôt qu'elle serait rentrée chez elle ou qu'elle aurait regagné les locaux de sa boite, tout irait mieux et rentrerait dans l'ordre. « En tout cas, merci beaucoup pour ce moment. C'était... Atypique, je dirai. » Elle rit un instant avant de pêcher un style dans son sac à main. Elle écrivit sans guère s'en soucier sur la nappe en papier, laissant à Axel son numéro de téléphone portable. « Si un jour tu as envie de prendre un café, n'hésite pas. Entre deux crimes à résoudre. » Mutine, elle héla le serveur et régla leur note commune. Elle se leva ensuite, adressa un signe qu'elle souhaitait amical Axel, puis quitta le Latte.



codes par shyvana

Re: if you're in, i'm in. if you're down, i'm down. (daisy+axel)



if you're in, i'm in. if you're down, i'm down. (daisy+axel)
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