winnie et gianni

Comme souvent, trop souvent même, Gianni quitte la maison familiale en claquant la porte. Son père hurle derrière cette dernière pendant que sa mère sèche les larmes qui coulent sur ses joues avec un mouchoir. Le jeune italien sort machinalement son paquet de cigarette de sa poche et en la fourre entre ses lèvres. Cette merde le tuera sûrement un jour, mais bon comme il dit, il faut bien mourir de quelque chose. Il tire dessus et souffle la fumée tout en lâchant un soupir. A chaque fois c'est la même chose. Son père lui reproche tout et n'importe quoi en criant, Gianni lui montre clairement que ce qu'il dit lui passe au dessus de la tête et sa mère, spectatrice de cette scène pleurniche en priant pour que toute cette mascarade prenne fin un jour. Le jeune homme descend les quelques marches qui le séparent de sa voiture en tirant une nouvelle fois sur sa cigarette, c'est au même moment qu'il tourne la tête vers la maison voisine. La voiture de Winnie est garé dans l'allée. Malgré leur différence d'âge, Winnie et Gianni ont toujours été très proche. Elle est d'ailleurs la seule, et unique, fille qu'il n'a jamais essayé de draguer ou de mettre dans son lit. Quoi que les deux choses se rejoignent assez souvent en général. L'italien franchit les quelques mètres qui le séparent de la maison de sa meilleure amie et frappe à la porte. Avant qu'elle ne s'ouvre, il termine rapidement sa cigarette. La cigarette n'a jamais vraiment été toléré à l'intérieur de la villa de la rouquine. Ses parents sont assez .. spéciaux. D'ailleurs ils n'ont jamais vraiment été un grand fan du fils Furiani. Ils n'ont jamais vu, et ne voient toujours pas, d'un bon oeil cette amitié qui les unis. Quelques secondes après avoir frapper à la porte cette dernière s'ouvre et le visage de Winnie apparaît. Un sourire se dessine sur le visage du jeune homme lorsqu'il aperçoit son amie. « Elle est en vie. » Dit-il en faisant référence au fait qu'ils ne se sont pas vu depuis quelques jours. Il entre dans la maison sans qu'elle ne l'ai invité. Une vieille habitude. « C'est qu'elle m'aurait presque manquer oui. » Il se retourne vers la belle et l'embrasse sur la joue en guise de bonjour. « J'te dérange pas au fait ? »

Tu viens de rentrer de ton sport quotidien. T’es allée courir six kilomètres, t’as l’habitude, tu le fais tout les matins. T’es intenable toute façon si tu ne peux pas te dépenser après ton réveil. T’en as besoin comme certains ont besoin de café. T’en as besoin, c’est ta manière à toi de décompresser et de te vider la tête. Maintenant que t’as couru, t’es cool, tu feras chier personne. Toute façon, y a personne à emmerder à part les animaux que t’as recueillit en attendant qu’ils aient une nouvelle famille et tes chiens. Clara, elle est déjà partie bossée. Toi, t’es tranquille puisque t’es censée être en break. Ouais, t’es censée avoir des vacances maintenant que t’as terminé le tournage de ton film et la promo de celui-là. Sauf qu’en réalité, vacance, c’est juste un mot qu’on a du te dire juste pour te signaler que t’allais pouvoir rentrer chez toi. Parce qu’en vrai, t’en fais autant qu’il y a quelques semaines sauf que là, tu rentres chez toi tous les soirs. Mais, tu dois quand même faire semblant d’être en couple parce qu’ils ont aussi fait bouger ici ton ”petit ami”. Des fois, ça te gonfle et t’aimerais envoyer tout balader. Des fois, t’aimerais être juste une gamine qui profite de la vie et qui ne fait pas tout pour son image. Parce que oui, tu comptes bien garder cette image parfaite. Hors de question pour toi de finir dans les magazines. Tu n’as pas envie de faire la une de tous les magazines pour une frasque. Tu as vu ce que ça donnait avec certaines starlettes et hors de question que ça t’arrive. De toute façon, t’es pas comme ça toi Winnie. Même si t’en as parfois marre, tu restes une gentille fille. Une fille qui respecte presque toujours les règles, c’est dans ta nature. T’es comme ça et on ne te changera pas. Du moins pas complètement. Mais, parfois t’aimes bien transgresser les règles. T’aimes bien, ça te fait vibrer. T’aimes bien l’adrénaline que ça te procure. T’es en train de sortir de ta douche quand on vient toquer à la porte de ta villa. T’as aucune idée de qui ça peut être. T’attends personne. Enfin tu crois. T’as peut être zappé ce détail après tout. T’enfiles rapidement un short et un débardeur. Tes longs cheveux roux sont trempés mais c’est pas grave. Après tout, c’est rien de grave, c’est que de l’eau. Tu te dépêches en faisant quand même attention à pas te vautrer dans les escaliers et t’ouvres la porte. Immédiatement, quand tu le vois, un grand sourire s’affiche sur ton visage. T’es grave contente de voir ton meilleur pote. Ça fait quelques jours que tu ne l’as pas vu. Tu ris quand il te dit que t’es vivante. Oui, on ne se débarrassera pas de toi aussi facilement.  « Et ouais, j’vais pouvoir t’embêter encore longtemps. » Tu te pousses de la porte pour le laisser rentrer. Enfin non. T’as même pas besoin de faire ça, il connait le chemin. T’as pas besoin de l’inviter parce qu’il connait cette maison par coeur. Tu souris malicieusement en entendant sa réflexion.  « J’suis sûre que tu pleurais toutes les nuits du fait que tu me voyais pas et que je te manquais trop. » Tu le taquines gentiment. Avec lui, il n’y a jamais rien eu d’ambigüe. Il est ton meilleur ami un peu c’est tout. En même temps, t’as pas franchement la place pour te rajouter une ambigüité avec quelqu’un d’autre. Entre Alexander et Andrea, c’est largement assez pour toi. Tu souris et tu lui fais à ton tour un bisou sur la joue alors que tu l’entraînes au salon.  « Nan t’inquiètes. J’viens de sortir de la douche mais tu me déranges jamais toute façon. » Tu vas à la cuisine qui est ouverte sur le salon et tu fouilles dans le frigo à la recherche de quelque chose à boire.  « Tu veux boire un truc ? D’ailleurs, que me vaut l’honneur de ta visite ? »
roller coaster

winnie et gianni

Gianni aurait préféré passer le reste de la matinée au lit à rien glander, mais se fut tout le contraire. Au lieu de traîner dans son appartement en caleçon, il fut obliger de rendre visite à ses parents. Le patriarche de la famille Furiani l'avait convoqué. Ce dernier a eu vent d'une nouvelle, nouvelle qu'il n'a pas réellement apprécier à vrai dire et a tenu à le faire savoir à son fils. Bien évidemment Gianni l'a écouté à moitié et est parti de la maison familiale en claquant la porte et en laissant son père lui hurler dessus le traitant d'irresponsable. Bon sur le coup, il n'a pas vraiment tord. S'il avait fait plus attention il ne se retrouverait pas dans cette situation des plus inattendu. Ses pas finissent par le mener vers la maison voisine. Maison où vit sa meilleure amie. Bien que plus jeune que lui, cela ne les pas empêcher de se rapprocher un peu plus chaque jour. A peine la porte s'ouvre-t-elle qu'il lui lance une petite remarque tout en riant. « Oh super, j'ai hâte. » Il ne prend pas la peine d'attendre qu'elle l'invite à entrer. Une mauvaise habitude qu'il a prit au fur et à mesure des années. Même si les parents de son amis ne l'apprécient que très modérément, il considère cette demeure comme sa seconde maison. Il avait pris l'habitude de s'y réfugier lorsqu'il voulait se changer les idées et surtout sortir de la maison des enfer. « Comment tu as fait pour deviner ? » Lui dit-il en riant une nouvelle fois. Bien sur qu'elle lui a manqué, Winnie est la seule amie fille qu'il a et il compte bien la garder tel quel. « Je vois ça, tu dégoulines partout. » Il montre du doigt les goûtes d'eau derrière elle. Gianni finit par suivre la belle dans la cuisine et s'installe sur une chaise. « Je veux bien un coca, s'il te plait. Il faut absolument une raison pour que je vienne voir ma meilleure amie ? » Lui répondit-il en souriant.