« set me free, leave me be. i don't wanna fall another moment into you're gravity. here i am, i and stand. so tall. juste the way i'm suppose to be. but you're into me and all over me. »
Les mots de l’agent qui résonnent encore au fond du crâne. Besoin de quelqu’un pour rendre le nom plus joli, besoin de quelqu’un pour un amour platonique. Elle n’aime pas mentir, faire semblant, mais elle sait que c’est bon pour la carrière, elle sait que c’est bon pour faire entendre son nom et se défaire des films à petit budget. Sa carrière qui passe en premier, mais lui qui risque de les voir, d’entendre les échos de cet amour imaginé. Faire semblant, sourire, le couple faux. Elle sait jouer. Elle sait manier les émotions, feinter l’amour sur les traits, mais le cœur déviant qui s’emporte pour un autre. Pour combien de temps. Cette peur de ne pas s’entendre avec lui. Ezio Armani. Elle connait de nom. Elle connait de réputation. Ils aiment ça, les gens, les couples pour bien paraître, pour se montrer en public. Greta, elle laisse ses iris dessiner les traits. La robe brillante. La robe pour avantager les courbes. Le rouge contre les lèvres. Le maquillage parfait. Elle doit le rejoindre à une soirée mondaine, elle doit laisser ses phalanges se poser contre son bras et jouer ce jeu qu’elle ne comprend qu’à moitié. Elle lui fait confiance à son agent. Surement. Soirée mondaine. Cause humanitaire. Tout pour bien paraître. Elle y tient à coeur, aux causes. Les autres qu’elle veut aider. La faille disloquée.
Le chemin qui passe trop lentement, les questions qui tournent en boucle dans la tête et les pensées qu’elle arrive difficilement à défaire de lui. Loin et trop près en même temps. La voiture qui s’arrête et les billes océans qui dessinent le grand bâtiment un moment. Elle doit le rejoindre dehors parce qu’ils se doivent de rentrer ensemble. Elle ne le connait pas. Ils devront s’inventer des histoires, ils devront faire semblant de jouer de cette complicité. Elle connait. Elle est actrice, mais la situation est différente. C’est un rôle, mais c’est sa vie et cela risque fortement de l’affecter. Elle s’extirpe de la voiture, laisse les paumes placer la robe doucement. Elle sait les allures, les traits de celui qu’elle doit retrouver et ce n’est pas difficile de voir la silhouette se dessiner sous les yeux. Elle s’approche. Incertaine. Elle ne sait pas la bonne attitude à adopter avec lui. Elle ne sait que les rumeurs, que les mots de son agent. Greta, elle ne sait rien de lui. Elle s’approche. Le petit cœur qui s’emporte pendant un moment et elle capte le regard, elle laisse les yeux se poser dans le fond des siens et un sourire tendre qui se pose sur les traits. Greta, elle a décidé de ne pas se laisser sombrer par les difficultés dans sa vie. La douceur qu’elle aime. La tendresse. La petite fille naïve, mais les apparences. Ils ne savent pas ce qui se cache sous la carapace de douceur. « Bonjour Ezio.» La voix qui se fait entendre et le malaise qu’elle tente de chasser des traits. Elle cherche les bons mots. Elle n’a pas envie de jouer avec lui, elle n’a pas envie de lui mentir, mais leur relation se base sur un mensonge. « Je sais que c’est assez étrange comme situation et que tu ne dois probablement pas avoir envie de te trouver là. Mais, merci.» Ca l’aide elle. Ca l’aide surement lui. Avec les médias, il fait une réputation, une image. Le regard qui détaille pendant un moment, le sourire qui ne se dissipe pas. Au moins, il est agréable à regarder.
Re: (grezio) façade platonique Mer 15 Juin - 11:57
best fake smile greta & ezio
Un coup de fil. Ton agent qui te demande de passer dès que tu peux. C’est urgent, tu le sens dans le son de sa voix. Alors tu te presses. Tu dis finalement à Ezequiel que vous irez au cinéma un autre jour parce-que tu as deux-trois choses à régler rapidement. Il n’est pas étonné. Il sait que ta vie en ce moment est un vrai bordel. Tu es en pleine transition. Contre ton gré. Tu subis tous ces changements. Tu dois gérer toutes ces nouvelles responsabilités qui te tombent dessus. Depuis près de deux mois, tu te retrouves coincé entre ta carrière sportive et l’empire familial. Tu jongles. En équilibre. Sur un pied. Tu ne comptes même plus les allers-retours entre Milan et Vérone. Beaucoup trop fréquents. Tout se chamboule. Dans ta vie. Dans ta tête. Ton agent est devenu la personne que tu as le plus au téléphone. La tristesse… Tu te dépêches. Tu passes devant la secrétaire sans même te présenter. Elle sait qui tu es, qui tu vas voir. Tu ne t’attardes pas à lui faire la conversation. Puis trois minutes suffisent. En trois minutes, tu sais ce que tes fesses font sur cette chaise. Il te lâche ça rapidement. Il sait que tu perds patience, il a déjà assisté à tes excès de colère. Ca ne sert à rien de tourner autour du pot avec toi. Tu veux qu’il te dise cash les choses. Même celles que tu auras du mal à entendre. Un nom. Greta Casabelle. Tu l’as déjà entendu, probablement vu dans les magasines. Tu n’arrives pas à mettre un visage dessus. Tu ne l’as pas déjà rencontré. Ca ne te dit rien. Alors tu hausses les sourcils, sans réellement comprendre ce que cette fille a à voir avec toi. Tu n’as pas couché avec elle. Tu n’as pas eu d’histoire avec elle. Vous n’êtes liés en rien. Toi, le sportif. Elle, l’actrice. Mais très vite ton agent ajoute les pièces au puzzle. Toi, elle, ensemble. Aux yeux de tous. Tu dois t’afficher avec elle. A ses côtés. Te faire passer pour son petit-ami. Tu lèves les yeux au ciel. Tu ne cherches même pas à répliquer ou à te défendre. Tu sais que ce n’est pas une question. Il a même déjà tout organisé. Il t’informe simplement. Il te prévient. Tu n’as pas ton mot à dire. C’est comme ça et pas autrement. Ca fait plus d’un an que tu n’as pas eu de relation stable publiquement. Depuis Valentina, qui n’était là que pour plaire à ton paternel et le faire taire. Ton agent t’explique que Greta sera la stabilité dont tu as besoin en ce moment. Le vent de fraicheur dans ta vie pour t’aider à surmonter tout ce qui t’attend. Publiquement. Tout ça c’est juste pour les médias. Il ne se passera rien avec cette fille. Tu vas jouer. Jouer la comédie. Faire semblant. Tu repars du bureau avec un numéro, le sien probablement, et un carton d’invitation. Encore un. Pour une soirée mondaine. Ce soir. Elle y sera, tu le sais. Votre première sortie publique. Rien de mieux qu’un gala pour montrer aux yeux de tous ta nouvelle petite-amie. Les heures passent et tu te prépares. Tu sors l’un des derniers costumes Armani. La nouvelle collection. Tu dois aussi être l’image de la marque dont tu portes le nom. Tu es une vitrine. Une affiche publicitaire vivante. Tu enfiles ta chemise. Ta montre à mille dollars. Tes chaussures italiennes. Ton téléphone sonne. Ton chauffeur. Il t’attend devant la villa. Tu te parfumes, tu prends tes affaires et tu sors. Tu ne te souviens plus du carton d’invitation. Tu y as jeté un oeil en diagonale. Tu n’as pas fait attention au lieu du gala. Tu n’as pas pris contact avec elle, avant. Tu aurais peut-être dû. Vous coordonner. Tant pis. C’est trop tard. Tu te retrouves devant la grande bâtisse. Tu regardes ta montre. Tu n’es pas en retard. Presque en avance. Tu l’attends. Tu sais que vous devez rentrer ensemble, comme si vous étiez venus à deux. En tant que couple. Tu ne sais pas à quoi elle ressemble. Tu n’as pas pris le temps de t’informer sur internet cet après-midi. Tu te dis qu’elle te retrouvera. Tu vois les couples s’avancer vers la porte. Tu en salues certains avec un hochement de tête. Puis une jeune fille sort d’une voiture. Une vingtaine d’années. Elle s’approche de toi. Tes yeux viennent se poser dans les siens. C’est elle. Greta. « Bonjour Ezio. Je sais que c’est assez étrange comme situation et que tu ne dois probablement pas avoir envie de te trouver là. Mais, merci » . Sa voix est douce. Elle semble si fragile, si innocente. Peut-être même un peu perdue. Ses yeux respirent la sincérité. Tu n’es pas tombée sur une de ces pimbêches qui rêvent de gloire et de paillettes. Ca te plait. « On va faire en sorte de rendre ça moins étrange. » Un sourire se glisse sur tes lèvres. Tu veux la rassurer. Tu sais que ça peut être terrifiant. « Tu es sublime. » Tu sais aussi que si tu veux la rendre plus à l’aise et lui faire passer une bonne soirée, il faut que tu la mettes en confiance. « Tu préfères qu’on se tienne la main ou juste par le bras ? » Tu lâches un petit rire. Ca te fait rire de lui poser ce genre de questions. Jamais tu lui aurais demandé ça si elle avait été réellement ta petite-amie. Tu aurais pris les devants sans réfléchir. Sauf que ce n’est pas le cas. Greta, c’est une inconnue pour toi.
Re: (grezio) façade platonique Jeu 16 Juin - 13:48
façade platonique
ft. greta & ezio
« set me free, leave me be. i don't wanna fall another moment into you're gravity. here i am, i and stand. so tall. juste the way i'm suppose to be. but you're into me and all over me. »
Elle sait faire semblant, elle sait jouer les amoureuses. Les rôles, elle sait les endosser, mais ça lui fait peur. Parce qu’elle a croisé Solal, parce qu’elle se doute qu’il finira par écouter les rumeurs, par voir ce qui se passe dans ce foutu monde qu’elle ne contrôle pas. Elle n’a pas le choix. Pour la carrière. Elle n’a plus envie des rôles de seconde classe, elle a envie de se faire connaître, de se voir affichée dans les films plus importants, plus imposants. « On va faire en sorte de rendre ça moins étrange. » La demoiselle, elle laisse un sourire passer sur ses lèvres alors qu’elle ne quitte pas le regard, qu’elle reste près de lui. « Il faudra surtout se trouver une belle histoire des plus romantiques s’ils viennent nous poser des questions.» Elle a surement raison. Ca où ils improviseront au fur et à mesure, mais elle ne peut pas qu’ils se contredisent dans leur histoire, c’est surement ce qui sera le plus complexe. « Tu es sublime. » Un sourire qui passe sur les lèvres alors qu’elle réajuste doucement l’habit d’Ezio, il faut se mettre dans le rôle. « Merci, tu es très élégant.» Sourire en coin sur les lèvres alors qu’elle laisse ses bras retrouver le vide, retrouver l’air. « Tu préfères qu’on se tienne la main ou juste par le bras ? » Un rire qu’elle lâche à son tour. Il faut avouer que la situation est assez singulière. C’est la première fois que ça lui arrive. Greta, elle laisse ses doigts se perdent entre les siens, la peau qu’elle sent contre le sienne. Elle espère ne pas croiser Solal. Elle espère ne pas compliquer leur situation, mais elle n’a pas le choix. « T’es prêt?» Sourire en coin alors qu’elle laisse son regard se poser sur les gens qui entrent et qui les observent un moment. « Je te suis Ezio.» Les doigts qui serrent doucement les siens, les masques qu’elle pose au visage, les semblants qu’elle maîtrise trop bien.
Ils finissent par entrer. Ça lui fait étrange de s’afficher. Elle n’a jamais été réellement en couple, que secrètement amoureuse d’un autre qui la repousse. Un autre qui obsède la moindre parcelle des pensées. Elle aimerait que ce soit autrement. Eux. Elle ne sait même pas si elle peut dire qu’il y a officiellement un eux. Son esprit se perd dans les histoires complexes, mais elle revient rapidement à la réalité quand une dame les interpelle pour leur dire oh combien ils sont beaux à voir, qu’elle ne savait pas qu’il était en couple. Greta, elle se contente de plaquer un doux sourire contre ses lèvres et de s’approcher de lui afin de le laisser parler. Pour le moment, elle va servir de parure à son bras. Elle attend que la dame finisse par s’extirper de leur sillage et elle laisse son regard se poser sur lui. Elle se penche, elle souffle au creux du cou, il ne faut pas que les autres entendent. « Tu as une idée de qu’est-ce qu’on pourrait raconter comme première rencontre. Je ne veux pas qu’on finisse par se contredire.» Un souffle et elle se recule. Le jeu qu’elle maîtrise bien et les billes qui se posent sur la salle. Il y a tellement de monde. Une partie d’elle se demande comment elle va survivre à cette situation, mais une autre partie d’elle se dit qu’elle sait exactement comment faire. Actrice. Jouer un rôle. Faire semblant. C’est juste que son cœur lui fait un peu plus mal chaque jour, c’est juste qu’elle n’en peut plus de penser à lui.
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