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Ada Volturno
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rings of saturn (andrea)
Ven 17 Fév - 23:57


rings of saturn


Elle s'invente  une excuse, une raison d'être ici, là, précisément à cet endroit et pas un autre, de revenir comme une voleuse ou une criminelle qui aurait des preuves à effacer. Mais à chaque passage elle s'en rajoute, elle fixe avec le même regard ceux qui la croise et elle s'imagine les reconnaître et savoir pour quoi ils sont venus, comme une habituée qui regarde de haut les autres. D'un air de dire, tu ne devrais pas te trouver ici qui veut en réalité dire tout l'inverse. C'est elle l'étrangère. Elle s'imagine cliente de diamant, elle débarque chaque jeudi soir, elle prend la même place, la plus proche de la scène sans jamais réellement regarder. Elle essaye de faire attention aux décorations, au vieil alcoolique qui essaye de la draguer, à son verre qu'elle remue distraitement mais qu'elle ne finit jamais - et l'autre le fait à sa place - mais y a son regard qui n'arrive pas à se détacher de quelqu'un d'autre. Il s'est posé là comme un oiseau sur sa branche et, elle a beau essayé, il arrive pas à partir. C'est plus fort que tout et plus fort que elle, ça doit la dépasser et appartenir à quelque chose de sacré, parce qu'elle respecte et qu'elle continue. De regarder. C'est pas un coup de coeur, parce qu'elle a passé l'âge de croire qu'elle croisera l'amour de sa vie dans un échange de regard. Et c'est pas parce qu'elle y accorde de l'importance qu'elle portrait son seul jugement dessus. Elle que ça, ce genre de choses, que ça arrivera  pas pendant une nuit, juste avant que sonne minuit, qu'elle se pas fera embarquer dans une Ferrari, qu'elle vivra la belle vie. Et même de cette vie elle n'en veut plus, c'est une vielle cicatrice, comme une brûlure qui laisse des traces et qui ne chauffe que lorsqu'on se rappelle à quel moment ça à commencé à faire un mal de chien.
Ce qui fait mal, c'est pas 'y avoir renoncé, c'est de se dire que, pour tout le monde c'est normal et pour toi c'est le pire des chemins à prendre.
Et d'ordinaire, elle attend la même heure pour se barrer, elle prétexte à nouveau. Un train à prendre, un chien à nourrir, le four allumé. Elle repart sur ses talons trop haut perchés, elle remballe et de son poste de paparazzi sans prendre la photo, s'en imprimer le cliché dans sa rétine. Il suffit juste de fermer les yeux pour s'en rappeler, y a qu'à revenir. Y a des choses comme ça, qui sont pas prêtes de changer. Des quotidiens, moins assassins que d'autres, juste des petits coups de poignards auxquels à la fin on est habitué. Et un jour on prend le risque de trop s'approcher, de se la jouer Icare et dire au soleil d'aller ce faire enculer parce que ce soir on flirte avec Lune et on va se plaindre de s'être fait cramé, on va rien lui demander. C'est pour elle en version intégrale qu'on s'est déplacé. Un soir. Le soir. Ce soir. C'est un bar, c'est un visage qu'elle pensait pas revoir et ses jambes qui se lèvent d'elles même. Les barrières qu'on a prit des années à ériger comme-ci toute sa vie on avait attendue une personne les faire tomber, parce qu'on risque rien à ses coté. Parce qu'on ne va rien lui demander. On va prendre, on va peut-être lui donner en retour et on en restera tous  là, sans se blesser, comme font les gens qui ont la sale manie de vouloir posséder. Elle pince trop fort sa lèvre, jusqu'à qu'un arrière goût métallique lui rappelle qu'il va falloir qu'elle l'ouvre, maintenant, ou jamais. Que ça lui plaise ou non, alors qu'elle en crève plus d'envie, autant qu'elle veut rentrer dans sa coquille. « J'croyais que le porno c'était du fake, parce que désolé, mais ton déhanché c'est de la pure luxure bébé.. » Dans une autre vie elle aurait dit quelque chose de sensé, un bonjour, un ça va. Mais maintenant elle se dit qu'elle a pas attendu des semaines pour faire comme tout le monde et se faire oublier. Autant y aller. Et se brûler les ailes s'il le fait, une bonne fois pour toute. « En gros j'aime bien, fin', ça me plaît quoi, c'est sexy. »  Et ça vend un sourire surfait. Et ça rappelle l'évidence. « Je vais être honnête, pas mentir ou quoi, j'viens que pour ça. »
Andrea Giacometti
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Re: rings of saturn (andrea)
Sam 18 Fév - 21:53


laisse aller.
laisse partir, laisse courir. laisse aller. laisse transparaître, laisse paraître. le corps qui se disloque, les mouvements qui se poussent, les vêtements qui collent un peu, la tignasse qui part dans l'air, les paupières mi-closes. les tentatives, les tentations, les divagations. la lumière qui s'étale sur la chair, qui reflète le rouge, le rose, le vert, le violet. la musique. la musique assourdissante dans le fond. genre bad-trip. les hanches qui serpentent, les boutons qui sautent, la bouche à moitié ouverte. il répond plus de rien andrea. il visualise que ce qu'il veut ; le creux. y'a plus rien, y'a peu qui compte. et il se donne. il danse à s'en damner, il danse à s'en saigner, à s'en essouffler sur les derniers pas qui cumulent. un peu performatif, un peu artistique, pas trop vulgaire, juste sous-entendu. de quoi attiser la curiosité. de quoi désirer. se faire désirer. être désirable. c'est tout ce qui compte. y'a le fard brun qui réhausse ses traits, y'a les traces d'eye-liner, les joues bien creusées. y'a sa tignasse trop lisse, trop bien coiffée. y'a tout qui surprend, ou pas. y'a tout qui chope au dépourvu, ou pas. il est plus vraiment giacometti, juste pearl, de quoi alimenter le fantasme. de quoi sentir les regards, de quoi. cette chaleur. indescriptible. l'arrêt brutal, la descente de la scène.
et elle.
elle au bar qui le dévisage. elle. souvent là, parée d'un rouge à lèvres carmin. parée de ses doigts longs, de sa tignasse sombre. de toute sa personne. parée de tout son être qui aspire. qui prend et redonne jamais. son souffle carbure, reprend ses droits dans la fumée légère. y doit être minuit à tout casser, c'est à peine le début. d'ici trente minutes c'est à nouveau son tour. en attendant, il a un peu refermé la chemise, il se la joue pudique pour garder le mystère, si tant bien est que ça marche. paire de loches ou pas. fente ou pente. inspiration profonde, il se penche sur la surface lisse en bois, y croise ses bras. elle cause. sa voix est comme il l'imaginait : chaude, qui enroule, qui file. les frissons. là. les papillons qui se bataillent.
- ah ouais ? le sourire en coin de lèvres, un peu timide. un peu bête aussi. il a la parlote facile, la grande-gueule tellement naturelle qu'il pourrait alimenter une bible rien qu'à son nom. et là il a pas envie de l'envoyer dans les roses, lui dire d'aller se toucher sur des photos. d'aller rêver en hd ailleurs. elle est bien, là, avec lui. assez proche et loin à la fois. intouchable. merci. et tant mieux, au moins tu r'viens à chaque fois, j'vais pas m'plaindre. et si jamais tu t'lasses, j'trouverais de quoi t'mettre dans tes états, promis. un regard au barman suffit à ce qu'il lui ramène son verre habituel. de quoi lui filer le tournis, le rendre à la fois plus déchaîné et moins professionnel. un fond. un shot. il l'attend, la détaille. elle est belle.
très belle.
- une fidèle, et quelle fidèle. aucune nana m'a jamais dit ça. c'est beau. il évite de s'empourprer. de se perdre. les compliments ça peut se vendre à la pelle. venant d'elle c'est comme une petite mort à chaque,
foutu,
mot.
Ada Volturno
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Re: rings of saturn (andrea)
Dim 19 Fév - 0:36


rings of saturn


Elle peint sur ses lèvres un sourire chaleureux, elle laisse ses joues rosir couleur pétales comme une adolescente timide à qui on vient de dire qu'elle est belle pour la première fois. Et ça se veut toujours unique, ça voudrait décrocher la lune et la garder pour elle toute seule avec pour prétexte devant le juge que  c'est pas à ceux qui détournent  le regard le soir,  qu'elle va manquer.  Mais elle, Ada, si elle  a le malheur de détourner le regard, elle va  faner, à elle, ça va beaucoup trop lui manquer. Alors il faut qu’elle parte avec, qu’elle essaye de garder en mémoire pour l’éternité ce à quoi ressemble sa vision  de la beauté si voler est un crime contre l’humanité. Elle aurait eu plus de sensibilité artistique elle aurait parlé de muse, mais quelle peint pas la nuit quand elle est torturée, elle ne sait pas reproduire des visages à l’expression près. Ada elle a que son corps à donner, que son âme à damner. Pearl. Pearl dont elle peut pas affirmer avec certitude si elle porte un vagin ou si il  a une paire de couilles, dont elle est sure de rien. Dont elle est même plus sure si elle est en admiration où si elle est jalouse parce qu’elle ne sera jamais aussi bien. Parce qu’elle voudrait être aussi bien à cet instant. Y a les certitudes et les miracles, de ceux qui détruisent les repères et font voir d’autres horizons, qui font espérer de nouvelles rencontrent et des réussites, des victoires de grands conquérant. Elle sait pas c’est quoi le grand amour, elle l’a pas encore rencontré, elle sait pas encore véritablement s’il existe des petits amours avant celui là, si on est obligé de passer par cette étape et consumer des gens comme des clopes en attendant d’avoir sa marque de référence et apprécier le parfum unique de son cancer. Elle sait rien de tout ça, de comment ça se passe avant de bien tomber, parce que jusqu’à présent elle n’avait pas prit le temps d’y penser, de se demander ce qui lui plairait. Elle n’a pas consacré assez d’heures à ses sentiments pour avoir assez de bagages, juste le nécessaire pour aller sur le terrain sans trop risquer de s’abîmer. Elle entend juste qu’on doit  forcément se faire tromper ou détruire  parce qu’on finit toujours par oublier de  s’aimer à force de tirer des plans sur la comètes. Qu’on vit pour des déceptions et qu’on pleure quand on a gagné.  « Tu dis ça comme-ci j’étais poète. Je pense pas que tu saches vraiment ce que ça fait de recevoir un coup droit au coeur. » Et elle échange un clin d’oeil. Même immobile, Pearl ne cesse jamais de danser, Pearl ne cesse jamais de bouger, de briller. Pearl respire le rythme et la vie, Pearl  irradie de musiques et tentation, de gestes interdits et de passion. Pearl a un nom dont personne ne veut connaître la signification, un visage que personne ne veut vraiment connaître. Pearl ne ressemble pas aux cadavres qui ont constitué sa plus grand part de conversation ces dix dernières années. A Pearl elle a envie de tout dire et de se taire à la fois, parce qu’elle ne veut pas l’embêter, qu’elle veut absolument que ça dure, attirer l’attention et qu’elle est pas sure de brûler assez pour forcer le regard. « Et tu ferais des prestations privées ? Si je demandais gentiment ? » Et c’est pas comme ça que les gens font. Les gens s’évitent, les gens n’osent jamais rien dire. Les autres gens essayent de s’inventer des contextes, des romans dont ils sont les personnages principaux pour vivre leur amour et le justifier. Mais Ada elle s’en sent pas les épaules, Ada son temps est compté, dès l’instant ou elle s’est assise, ou elle a décidé que ce soir, ce serait la soirée. Elle s’égare pas dans des promesses futiles, des compliments stupides. Elle y va comme elle part en guerre. Et elle dépasse les armes aux portes de son coeur. En toquant gentiment pour savoir si pourrait entrer, regarder, toucher avec les yeux, mais surtout pas toucher. Parce qu’elle pourrait casser quelque chose qui ne peut pas se réparer. « Elles  te disent quoi d’habitude ? Parce que, si tu trouves que ce je dis est beau. Bah. J’ose pas imaginer le reste. » Questions. Encore et encore. Mais, pas sur l’identité. Pas de sinon, qui t’es parce que c’est pas le sujet. Parce que ce qui est un important c’est pas qui Pearl est, mais qui Pearl sera.    
Andrea Giacometti
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Re: rings of saturn (andrea)
Lun 20 Fév - 10:20


elle fait décalage.
décalage dans le décor, dans l'ambiance. pourtant elle s'y fond bien, et y'a que les connaisseurs qui peuvent voir que ça déconne légèrement. que ça colle pas. parmi les dépités, les désespérés en manquent qui veulent un peu de couleurs détaillées, y'en a qui viennent juste pour. pour le beau peut-être. pour tout ce qui peut en sortir. la honte laissée de côté, les complexes oubliés, les déboires abandonnés. tout se pose sur le pas de la porte, tout se dispose dans un coin et attend de se faire récupérer une fois le pied posé dehors. à l'intérieur ça se garde, c'est comme un secret que le monde tait ici. parfois ça raconte ce qui a été vu, pour autant ça sifflera jamais les plaisirs coupables. ça les étouffe. elle, elle a l'air de garder sa langue dans sa poche, d'être intouchable, immunisée contre ces maladies sociales qui empoisonnent. elle s'en branle. elle s'en branle tellement que ça gerbe de son regard, de son assurance, de toute sa grandeur. il imagine andrea, il imagine quelques flashs disparates qui le font se redresser plus dignement sur ses deux jambes.  
elle cause.
cause presque trop bien. il se dit qu'il pourrait l'écouter des heures, qu'il pourrait lui proposer un enregistrement, qu'elle fasse de la radio. qu'elle devrait faire de ça son métier. avec ce qu'elle coupe, ce qu'elle censure et fait entendre aux oreilles de tous. elle cause poésie, cause vie. cette gonzesse a rien d'une artiste, pas assez pédante, trop franche, trop dérangeante. elle est là, tellement bétonnée dans la terre qu'elle pourrait pas croire au ciel. y peut pas lâcher son sourire andrea, c'est pas possible ni faisable dans ces circonstances. il vient seulement, tellement qu'il en sente pas ses traits s'étirer à mesure qu'elle continue, pose des questions. sans vouloir connaître qui se cache, sans aborder ce qui fâche. elle passe outre.
- pourquoi pas, si c'est pour toi j'veux bien faire un effort, sans surplus. pas besoin d'allonger la monnaie, notion de gratuité qui lui vient d'il sait pas trop où. c'est sortie, comme ça, sans pensée en interne qui lui indique qu'elle pourrait le violenter dans un espace clos, qu'elle pourrait, peut-être, le laisser pour mort. au même titre qu'un jack l'éventreur le ferait ; les tripes à l'air et l'appareil pseudo-reproducteur arraché. disons qu'elles sont pas franches alors, pas claires. elles regardent, partent avant la fin ou... en général, ça reste un enterrement d'vie d'jeune fille. le verre arrive, il enroule quelques doigts autour, fixe la mixture qui va lui laver l'oesophage. y'a plus d'hommes ici, que d'femmes. j'trouve ça beau quand une reste jusqu'au bout. t'es belle, en l'occurrence. c'est pas qu'il a besoin d'elle andrea, c'est qu'il a envie d'elle.
la bouche dessinée au fusain,
la peau qui fait estampe,
les yeux, deux balles prêtes à être tirées,
les mains, celles d'une pianiste qui s'ignore,
les mains d'une assassin.
- et non, effectivement j'sais pas c'que ça fait un coup au coeur. j'suis sain et sauf pour le moment, à peu près debout. saignant à la rigueur à cause d'un coup loupé, mais debout. l'alcool porte à ses lèvres, il lui lance une oeillade et siffle avant de l'enfiler cul-sec. si t'es là, tu dois bien pisser l'sang aussi, non ?
sont pas respectables,
ni louables.
Ada Volturno
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Re: rings of saturn (andrea)
Mer 22 Fév - 23:25


rings of saturn


Pearl c’est comme un fantasme.
Et passé un âge les fantasmes deviennent surfaits, selon une partie de l’humanité disjonctée. Comme y aura toujours des gens pour dire que c’est vulgaire, qu’une femme passé un certains âge devrait sincèrement songer à arrêter de vivre comme toutes les autres, à rallonger la taille de sa jupe, en continuant à dire à une plus jeune que la porter aussi courte, c’est provoquer les regards et mériter le pire. Ada, elle n’ira pas jusqu’à confronter la vie et ses fixations à une jupe, déjà parce qu’elle n’est pas écrivain des temps modernes qui se sert des objets et de l’inerte pour dénoncer ce qui est vivant et ensuite parce qu’elle n’a pas besoin de métaphores pour faire comprendre aux gens ce qu’elle pense. Il arrive que ça surprenne, ceux qui sont habitués à être caressé dans le bon sens du poil, et c’est qu’elle préfère, ce qu’elle préfère c’est être là où personne attend, avant ou après la tempête ou même dans l’oeil du cyclone. Tant qu’elle est présente. Elle n’a qu’à ouvrir la bouche et le dire haut et fort ou sortir les poings, en espérant que ça ne tombe que dans les oreilles de ceux qui ont envie de l’entendre pour les quelques mots à dire et ne pas tomber sur plus cons en cas de règlement de compte.
ET ça lui semble en dehors de la réalité tout ça, elle sait pas si c’est vraiment en train d’arriver ou si c’est pas elle qu’est en train de tout inventer. Elle pourrait, c’est dans ses capacités. C’est ce qu’elle fait pour pas s’emmerder, en attendant que ça lui tombe sur le coin de la gueule. Comme là. Ouais. Comment savoir si c’est vraiment ton imagination de tarée qui fonctionne ou si c’est une pâle copie d’une scène sympa chopée dans un film ? Si c’est pas la page blanche qu’on noircit avec ce qu’on a ? Avec tous ces gens qui te font passer les désirs pour des péchés aussi mortels qu’une pomme rouge à croquer à pleine dent, y a aucun moyen de savoir si on joue le rôle d’une héroïne déjà dépassée, ou si on a déjà loupé de train de sa révolution. Les gens de son âge, les gens de tous les âges un peu coincés, ils doivent la prenne pour un ovni venu d’une autre planète, parce qu’en plus de placer une priorité sur les vagins elle se permet d’imaginer des choses un peu obscènes sans avoir honte. Et de parler sans honte. Et de regarder Pearl dans les yeux. Et à chaque battement de cil. Fermer les yeux et oublier cet amour qu’on vend dans les romances ou tout se passe bien ou on s’embrasse sous un ciel d’étoile et on s’aime dans des draps qui s’écartent comme par magie. Ce n’est pas ce qui lui colle un frisson, y a que la vrai qui fonctionne et quelque chose d’un peu brutal et c’est pas le plus agréable mais c’est ce qui a de plus vivant et ça anime toute son âme. Elle a assez eu le temps de rêver pendant toutes ces années ou sa vie, elle n’était dédiée qu’à l’inverse de l’amour de supermarché. Le plus opposé. Symbolisé par du plomb et une peinture pourpre indélébile.« hum, non, j’vois pas de quoi tu parles. Je suis mieux conservée que ce que à quoi je m’attendais. »
Pas maintenant, à plus tard pour les cauchemars et le sang. C'est le temps de l'interdit maintenant et de qu'on devrait pas avouer ce qui est mieux secret. Tant que ça peut le rester. Et peut-être qu’on est déjà mort, alors dans ce cas, y a plus de raison d’avoir peur de vivre comme-ci on pouvait encore perdre quelque chose qu’on a jamais vraiment acquis. Ce serait égoïste et irrespectueux pour ceux qui se sont donnés la peine de nous laisser en profiter un peu.
« non j’vais très bien pour tout te dire. Même, beaucoup trop bien sans doute. Je crois que j’apporte trop d’importances au fait que je suis enfin là à te parler. »
Et parce que elle aussi elle trouve ça beau d’être restée et qu’elle trouve ça beau de savoir enfin qu’elle est belle. Y a personne qu’est venue lui dire, on a fait que juger une armure et quelques actions, juger ce qui ressort parce qu’elle gueule un peu trop ce qu’il ne faut pas dire. Et elle est franchement désolé, ou presque. « je ne sais pas si c’est tout à fait normal que je te trouve aussi…j’ai pas le mot. c’est pas dans mon habitude. » Elle voudrait dire. Belle, beau ? Joli, jolie ? Elle voudrait dire mais elle sait pas exactement quoi. Dans le langage corporel, ça doit pas être bon ce petit mouvement de tête qui se baisse et cette manie de s’accrocher au verre pour pas se laisser noyer sous tout ce qu’est en train de tomber, une pluie diluvienne de beaucoup et de pas assez. « en fait je crois que je j't'imaginais moins bien en vrai. Je m’en remettrais sans doute jamais de t’avoir parlé et p't'être encore moins que tu m'ais parlé en retour. dans ma tête, t'étais quelque chose que je pourrais sans doute jamais toucher, alors, ça va me filer des frissons pour l’éternité ce que tu me dis. j'me sens privilégiée, pour peu je vais me mettre à rougir. » Et elle a pas envie que ça puisse s’arrêter. Elle sait pas où elle va, mais elle veut pas s’arrêter.   
Andrea Giacometti
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Re: rings of saturn (andrea)
Ven 24 Fév - 20:42


plus tôt, plus tard.
elle aurait pu changer des tas de choses sur son passage, lui faire prendre des chemins différents peut-être. pour elle, il aurait sans doute sauté une falaise en sachant qu'il allait y passer. juste pour lui arracher ça. c'est pas de l'amour, c'est passager, c'est volage, ça prend aux tripes et ça dégage. il aimerait lui inventer un tableau à son nom, une estampe, pourquoi pas le couloir entier d'une foutue église risible. il aimerait, il aimerait des tas de choses andrea. parce que ça pullule tellement dans son crâne qu'il a l'impression d'avoir bouffé une pilule acide. il la sent glisser le long de son oesophage, faire le tour de son estomac, bien tomber, se dissoudre agréablement. le verre vide qu'il reluque avec amusement. ça suffit pour la soirée, sinon de forme humaine il en aura que le nom avant la fin de la nuit. il a encore quelques heures à tenir, des tours de manège à bien mener sous peine de faire partir les invités de la fête aux monstres retapés à la chirurgie. imparfaits, défaits. de quoi se moquer, de quoi rester sur le cul un tant, d'essayer d'y goûter sans essayer de la jouer gros obsédé. y'en a qui passent les murs, qui passent à travers, qui arrivent à choper ceux qu'ils veulent. ça fait un peu maison de passe. c'est remo qui se voile la face, qui perçoit pas les travers et les arrières du rideau rouge. vaut mieux pas. ce serait pas joyeux pour quelques joyeux lurons de cette belle brochettes d'idéalistes. faut pas leur briser leurs rêves, sinon ils crèvent.
sourire gêné,
timide, presque, mal à l'aise ?
il reprend sens des proportions, de l'espace, il tapote du pied sur le sol alors que ses épaules reviennent à craquer légèrement sous une pression qu'il s'impose. il arrête de s'avachir, il se redresse, fait un pas de plus vers elle, s'accoude à nouveau sur le bar. il pourrait presque l'entendre respirer si la musique était pas si forte, il pourrait presque comprendre la chaleur sous sa chair, s'il faisait pas aussi chaud.
- t'as pas l'air d'être du genre à rougir aussi facilement. j'serais donc l'unique à avoir ce pouvoir sur toi ? c'est magnifique. rire guttural à peine dispersé qu'il peine plus à cacher. il laisse partir ses préavis, ses préjugés, ses flippes et ses flopes. il laisse tranquille sa lèvre inférieure, se fait violence pour pas continuer de l'agresser. ça va enlever tout ce foutu gloss nude qu'il s'emmerde à mettre à la perfection avant chaque arrivée.
pearl aide à l'illusion.
il devrait le remercier un jour. la. il sait pas trop. il se pose encore moins ces questions. il est dans sa propre carcasse malgré tout. il se dénigre pas. il se sait entier. il s'invente plus rien - ça demande trop de temps et d'énergie.
- et si j'te plais, j'suis au comble du bonheur. elle veut pas savoir, pas connaître plus. elle veut rester sur l'esthétique, sur l'image. et lui aussi. rester sur cette phase, la marquer dans un coin et plus jamais l'abandonner. la graver. la tatouer sur la moelle. en prendre tellement conscience que même les odeurs reviendront à lui, les sensations infimes.
- vraiment... et j'sais pas quoi t'répondre face à ça. merci ? c'est bateau. même épave à ce stade. il fait pianoter le bout de ses ongles sur le bois, ça fait clic clac, clac clic, un peu en rythme avec le reste. on a l'air de quoi, tu crois ? sourire qui grandit, dévoile pas ses dents pour autant. ça reste discret, ça reste millimétré.
- j'ai l'impression d'me prendre un shoot à chaque fois qu'tu parles, on dirait - j'sais pas, un long frisson... une chute libre. le souffle qui se - bam, y'en a plus d'un coup. la langue qui se glisse au coin de sa bouche, une seconde ou deux, la réflexion amorcée par d'autres idées. y se concentre sur ses chaussures, remonte jusqu'à ses genoux, ses cuisses, ses hanches.
- t'es trop bien pour être ici. trop disciplinée. peut-être trop douce aussi.
Ada Volturno
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Re: rings of saturn (andrea)
Mar 11 Avr - 0:06


rings of saturn


est-ce que c'est vraiment en train d'arriver ?
non parce que. si c'est un rêve, il faut le dire de suite, comme ça elle ouvre les yeux et terminé on en parle plus, plus de flirt à deux balles, plus de jurons qui se coincent entre les lèvres histoire de passer pour quelqu'un de civilisé. plus de rien, le massacre il se finit ici, sans effusion de sang ni de larmes, y aura pas de condamnation, pas de poursuites. on efface les preuves, on cache les victimes et personne n'aura besoin de regretter quoi que ce soit. heureux dans le meilleur des mondes, imbéciles tout content. on laisse la conscience tranquille et on arrête de jouer avec le feu comme-ci c'était drôle. après tout, c'est pas comme-ci le bousin était débridé, qu'en l'approchant trop près du visage il allait se mettre à cracher et lui brûler la face. pearl, quoi. c'est pearl le briquet, la flamme. et merde.
«- bah tu vas trouver ça drôle mais j'en sais foutrement rien, c'pas trop trop mon style de base de me laisser draguer. t'es peut-être unique. va savoir. »
ça joue cash, bouffe-les tes cartes, arrête de bluffer. elle a la gueule de jouer au poker ada, la tronche d'une james bond girl, mais elle aime pas ça, et son but c'est pas se finir explosé par mégarde, au contraire. ça la fait chier. elle aime quand c'est clair, quand personne se cache derrière l'éventail de ses cartes et fait genre d'être le plus grand magicien du monde. alors qu'au fond l'a tous vu ton As caché dans ta manche et t'inquiète que le mec avec son flingue caché sous la table l'a vu aussi. en gros, elle aime pas trop les gens qui se cachent derrière des portraits, ça lui rappelle que parfois elle aussi elle est vulnérable, pas à l'abri d'un coup dans le dos. de s'faire manipuler par des beaux parleurs. ouais le poker c'est juste de l'éclatage de couilles entre gangster, histoire de savoir qui a les plus grosses et bon, elle en a pas, mais elle y tient quand même. alors elle préfère arrêter le jeu maintenant, c'est pas qu'elle s'amuse pas, parce qu'elle nie pas que, ça, pearl en face d'elle, elle l'a voulu. et c'est clairement sa faute si elle se retrouve à aggriper son verre comme-ci sa vie en dépendait sans pouvoir boire une goutte de plus et se mordre la lèvre sans savoir ou aller. juste que c'est plus vraiment un jeu, ça devient tellement vrai, elle pourrait tende le bras maintenant et toucher pearl. apprécier la texture de sa peau si c'est de la vraie, ou le vide dans le cas d'un fantôme ou d'un démon venu la hanter. c'est peut-être effrayant, ça expliquerait le frisson.  « j'suis vexée que tu me trouves douce par contre, t'as de la chance d'bien savoir parler. » ouais. ouais douce c'est pas vraiment le mot pour une meuf comme elle.
pas trop trop. elle c'est. brute. « tu veux savoir à quoi on ressemble ? bah, commence à y donner de la forme et vient me rouler une pelle qu'on soit fixé. » c'est le moment pour se noyer dans le verre, baisser les yeux sur le liquide d'un air d'avoir rien dit. nan, elle pas dit grand chose non plus. juste ce qu'elle pensait et c'est franchement pas énorme. « parce que si tu veux retrouver ton souffle, faut bien quelqu'un pour t'en donner, j'dis ça... j'suis pas pompier. » nan elle. elle allume les incendies.

Re: rings of saturn (andrea)



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