(Dalaja) Girl just want to have a drink

Oh Girl just wanna a drink

Tu marches tranquillement dans les rues de Vérone. Ton sac un peu trop lourd sur ton épaule te rappelle la journée de merde que tu as passé. Toi qui voulais aller à la fac comme tout le monde, tu disais. Ne plus être à distance. Avoir une vraie vie étudiante. Qu’est ce que tu peux être conne par moment. Parce que clairement, les huit heures, dix neuf heures t’assumais pas. Mais vraiment. Bon peut-être que si tu sortais un peu moins t’aurais pu être un plus en forme. Oui, sûrement. Mais t’as plus seize ans Eury. Fini les soirs où tu pouvais rentrer à six heures du mat’ et te lever à 9h sans aucun problème pour accompagner ton père à certains rendez-vous. Pour finalement ressortir le soir même.Tu soupires quand tu fermes la porte derrière toi. Chez toi. Enfin. Seule. T’as pas envie de rester dans ton salon bien trop grand devant une série, un whisky à la main à traîner sur /Love. Merde t’auras tout le reste de ta vie pour te faire chier. Mais pas ce soir. Non t’as envie d’autre chose, t’as envie de voir du monde parce que tu détestes ça passer une soirée à ne rien faire. Mais t’as la flemme. La flemme de t’habiller, la flemme de sortir, la flemme d’aller danser. Mais un verre à la maison et des discussions jusqu’à quatre heures du mat’ ça, ça te branche bien.
Tu attrapes ton téléphone d’une main, faisant défiler tes contacts sans réel but, et puis ton regard s’arrête sur son nom. Dalaja. Tu souris et tu écris. Tu espères qu’elle n’a rien de prévu. Parce que t’as l’impression que ça fait une éternité que tu ne l’as pas vu alors que t’as besoin de la voir. Parce que tu sais qu’avec elle tu n’as pas besoin de faire semblant. Tu sais qu’elle ne te jugera pas, peut-être parce qu’elle est un peu comme toi, peut-être parce que vous vous comprenez. Ton téléphone vibre sur le canapé, tu l’attrapes et tu souris, un large sourire. Ouais t’aimais les soirées entre filles avec elle parce que tu savais qu’elle aurait forcément des choses à te raconter. Et voilà t’étais de nouveau une gamine excitée à l’idée d’entendre ses histoires. Tu sors alors deux verres. t’ouvres ton frigo. Résolument vide mise à part quelques bières et plusieurs bouteilles de vins. T’as jamais eu réellement l’habitude d’avoir un frigo plein. t’avais pas besoin avant. Tu sors une bouteille et quelques bières, que tu vas poser sur la table à côté des verres. Tu sors une bouteille de vodka et une de martini. Et tu fais deux jolis cocktails. T’entends qu’on frappe à la porte. Un sourire se dessine sur tes lèvres. t’attrapes les cocktails et tu t’élances, peut-être un peu trop joyeusement vers là porte. Et puis tu l’ouvres. Elle est là. « C’est pas parce qu’on sort pas qu’on a pas le droit à un cocktail hein » tu souris et tu la serres dans tes bras avant de la laisser entrer. La soirée pouvait commencer.

roller coaster

journée type. réveil difficile. trajet épuisant. pour finalement s'échouer sur les bancs de l'amphithéâtre d'un inconfort monstre. cours d'un ennui mortel. la gamine, elle s'est laissé distraire pendant la plus grosse partie du cours. les réseaux sociaux. ses voisins qui discutaient. la mouche qui volait juste devant elle. /love aussi. elle se marre bien sur cette application en fin de compte. plutôt méfiante de base, elle y passe finalement la plupart de son temps libre. elle ne discute même pas spécialement. elle fait son petit tour. quasiment ses courses en fait. elle regarde divers profils. doute sur la réalité de certaines photos. se marre devant d'autres. y'a pas de juste milieu, ou quasiment pas.
dalaja, elle essaie de se faire discrète dans un coin. pour ne pas qu'on l'accuse de nuire au cours. de toute manière, elle est persuadée que le professeur, âgé d'une bonne cinquantaine d'années qui n'a pas bougé de sa chaise depuis le début du cours, est suffisamment malvoyant pour ne pas l'apercevoir au fond de la pièce. emplacement stratégique. mais la gamine, elle ne reste pas bien longtemps là. oh non, ça l'ennuie bien trop ce matin. sûrement parce qu'elle a passé une mauvaise nuit, à râler après les messages d'elio. sûrement parce que ses voisins ont ensuite pris le relais pour l'empêcher de dormir en s'engueulant jusqu'à pas d'heure. elle reste une heure là. pas plus. après, elle profite de la pause pour se glisser dehors. le vent venant la réveiller d'un coup. elle fronce les sourcils et retrousse son nez, pestant après le vent. vent qui n'est pas froid, enfin, pas vraiment, mais suffisamment pour lui faire regretter de ne pas avoir pris de veste.
dalaja, elle rentre chez elle. et le reste de la journée suit son cours. lentement. jusqu'au moment où son téléphone vibre pour l'alerter d'un message. eurydice. elle sourit la gamine. parce que le simple nom de la demoiselle lui fait penser à une bonne soirée en perspective. et elle ne se trompe pas. elle lui propose une soirée entre filles. soirée que dalaja ne peut refuser. elle quitte l'appartement avant de marcher une dizaine de minutes jusqu'au domicile de son amie. elle frappe. doucement. laissant un vague bruit résonner. mais elle entend déjà les pas de son amie derrière la porte. rapidement, elle se retrouve dans les bras de la belle brune, ses quelques paroles parvenant aisément à ses oreilles. je suis entièrement d'accord, on a pas besoin de sortir pour avoir un cocktail. dalaja, elle lui plante un baiser sur la joue avant d'entrée dans la demeure d'eurydice. elle se débarrasse de sa veste dans l'entrée avant de s'aventurer vers le salon. alors, quoi de neuf ? autant commencer de suite par les premières nouvelles. les petits potins.